Bien aimé ce numéro, même si je rejoins la définition de Gillo sur ce que j'appelle un one-shot en fantasy : pour moi, c'est l'univers qui doit être one-shot et contenu uniquement dans un seul livre, pas l'histoire. Donc exit Le Seigneur des Anneaux (puisque le Hobbit), L'Empire du Léopard (puisque la Piste des Cendres), exit Perdido Street Station (puisque les Scarifiés), exit Les Héros (puisque tout le reste), exit Les Cheveux Célestes (puisque Le Fleuve Céleste), etc. J'autorise des exceptions quand l'écart géographique ou chronologique entre les romans et si important que l'ambiance en est complètement changée et que les liens entre les romans font plus office de clins d’œil qu'autre chose (je pense par exemple aux Lions d'Al-Rassan/Sarance/etc.).
Merci de m'avoir cité, Aka

Effectivement, on ne raconte pas une histoire ni surtout on ne construit un univers de la même façon si on considère que ce sera la toile de fond d'un seul roman ou de possiblement plus que ça.
D'ailleurs, je pense qu'on touche aussi à une raison du fait de voir si peu d'univers contenus dans un seul et unique roman en fantasy : une fois qu'un auteur a posé les bases d'une toile de fond, même si c'était initialement pour un seul roman, c'est difficile de ne pas imaginer d'autres histoires dans le même monde. D'avoir un terrain de jeux "tout fait", ça sollicite forcément l'imagination. L'intervention de Gillo avec sa casquette d'auteur le montre bien.
De mon côté, je suis moins extrême que Gilthanas et j'ai de très bonnes lectures one-shot en fantasy (La Horde du Contrevent, Qushmarrah, Jonathan Strange and Mister Norrell, Le Chant d'Achille,...) mais je reste avant tout un enfant de la narration longue. J'ai grandi avec les sagas littéraires et les séries TV, j'adore avant tout quand les œuvres prennent leur temps pour faire évoluer des personnages, poser des ambiances, développer de multiples intrigues et j'adore retrouver des personnages et des lieux après quelques mois/années d'absence, à l'occasion de la sortie d'une nouvelle saison ou d'un nouveau bouquin.
Les films ou les one-shots de fantasy, même quand ils me marquent forts, ne me marqueront jamais autant qu'un univers et une histoire qui s'étale sur des milliers de pages ou des dizaines d'épisodes.