
J’ai attendu de finir le jeu (sorti en Juillet 2024) pour en parler (environ 20 heures, mais je pense qu'en 12-15h c'est possible). J'avais été séduit par la démo (une bonne pratique à l'ancienne, pour un jeu à l'ancienne. Combien de jeux PS1/PS2 j'ai voulu acheté grâce à une démo !).
Une filiation avec Okami a souvent été énoncé sur l'internet moderne mais, mise à part l’éditeur (Capcom) et le désintérêt du public occidental pour la culture ancestrale japonaise, pour moi il n’y aucun rapport entre les deux jeux.
Allez, peut-être un lien dans la direction artistique qui s’inspire fort de l’ère Muromachi, une époque médiévale Japonaise qui inscrit son foklore dans des représentations rurales et un shintoisme bien ancré depuis plusieurs siècles ?
Vite fait quoi…
Parce que le jeu est un Tower defense où le joueur incarne un personnage de beat them up qui participera au combat nocturne face à la horde ciblant la prêtresse voulant purifier la souillure de la montagne.

Mise à part son identité graphique, le plaisir du jeu vient que l’on peut réussir la succession de mission en jouant selon ce qui nous plait le plus.
Vous aimez explorer ? Et bien, vous aurez plus de choses pour vous soutenir lors de l’affrontement nocturne. Vous aimez les jeux d’actions ? Votre Avatar sera au cœur de l’action. Vous préférez la stratégie temps réel ? Vous « micro-managerez » les villageois dans leur rôle et leur position lors de la grosse mêlée nocturne. Pour ce qui est des amateurs de farming dans les RPG, vous pouvez refaire les missions pour améliorer vos troupes et votre avatar par de l’expérience ou des nouveaux équipements si l’actuelle mission est trop exigeante.
Autre point fort, les changements d’ambiance sont marqués ET subtiles : à mesure que le temps passe on sent la tension dans la zone à purifier. De même, si les moments de reconstruction, entre les missions, sont apaisants, les combats de Boss, eux, sont ce qu'il faut de stressant pour apprécier la victoire.
C’est un jeu sobre de part sa réelle narration environnementale et une interface minimaliste. Ni un truc sur exposé avec des tonnes de dialogue (70% des X-RPG), ni un bazar inutilement cryptique qui n’a pas grand-chose à dire (100% des jeux de From Software). C’est aussi un jeu qui ne se répètent pas dans les épreuves à gérer et qui proposent toujours des nouvelles possibilités, même si on peut jouer toujours de la même manière. Le jeu à un gros potentiel de rejouabilité, même si un run unique est satisfaisant.
Après, je vais surement mettre 200h dans le prochain Re-Fantazio, donc je devrais fermer ma gueule à propos des propositions vidéoludiques Japonaises qui pissent dans le sens du vent. Mais je trouve que l'investissement en temps et en argent vaut le coup pour une proposition unique. Financièrement, le destin du jeu est de finir solder à mort d'ici la fin de l'année. Culturellement, je pense qu'il va finir dans les limbes vu la surproduction et la captation des grosses productions.