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par Sylvaner
Elbakinien d'Argent
Me v'la, me v'la.Bon, je ne suis pas un 'expert' de Sandman à proprement parler, mais voilà. C'est une série de Comics parus au début des années 90, regroupés ensuite en 10 graphic novels, et dont les trois premiers déjà traduits en français correspondent ... devinez ... aux 1 et demi premiers. :(Niveau scénaristique, c'est tout simplement ce que j'ai vu de mieux en BD anglo-saxonne.L'idée de départ, se sont 7 "Endless" qui sont la personnification des valeurs fondamentales du monde. Les ainés sont Destiny et Death, puis viens Dream (alias Sandman, alias Morpheus, le "héros"), puis Destruction, Desire et Despair les jumeaux symétriques, et la petite dernière qui s'appelait Delight et qui est devenue Delirium.L'histoire commence aud début du XXe, quant un type féru de magie entreprend de capturer la Mort mais ne récolte que son frère, Dream. Pendant près d'un siècle Dream reste captif et les rêves de quelques hypersensibles sont perturbés, puis il se libère et entreprend de récupérer ses attributs de pouvoir. (il doit aller en chercher un dans l'enfer de Lucifer, un autre auprès d'un taré d'Arkham ...)Globalement l'histoire de Sandman, même si elle se situe dans l'univers cohérent de DC comics, reste très loin des super-héros. Il a une fois un vague contact avec eux, mais sans plus. Des personnages évoluant dans le mystique comme John Constantine apparaissent un peu plus ... mais il s'agit surtout de la manière dont le surnaturel coexiste et interagit avec les mortels à leur insu, un thème récurrent de Gaiman (Neverwhere, American Gods, et même De Bons Présages). Et bien sûr, il y a la multitude de mondes rêvés, qui constituent le royaume de Sandman.Sans trop en dire disons qu'on découvre toute une galerie de personnages improbables (Cain et Abel, les vrais ; le Corinthien, un vampire avec des dents dans les orbites, Orphée, Bastet ...) et que le 'destin' de certains des Sept Endless va être grandement modifiée au cours de cette histoire en dix volumes qui forme un tout cohérent.En ce qui concerne le dessin ... disons franchement que ça m'a tenu éloigné de Sandman pendant un certain temps. Les couvertures de Dave Mc Kean sont sublimes, dans le genre semi-figuratif, semi-collages. Par contre, les changements fréquents de dessinateurs sont déconcertants, sans compter le style de certains, pas vraiment "beau", et la mise en couleur peu soignée. ça reste du comics du début des '90. Pourtant, une fois qu'on est rentré dans l'histoire, les dessins semblent étrangement appropriés. Parfois juste appropriés, parfois beaux et appropriés, selon le dessinateur.Enfin, pour les sensibles qui veulent un dessin très 'comics' mais plus conventionel et plus 'beau', il faut lire 'Death'. Ce sont juste deux volumes, déjà sortis en français, dessinés par Chris Bachalo et c'est grandiose ... consacré à la Mort elle-même, mais dans son côté sympa et décontracté. Si, si, on y croit.