Youhou, tout le monde !

Ca vous dit, une INTERVIEW avec l'auteur + la critique de la Guerre des Loups ? C'est ce qui vous est proposé ! Alors, j'espère que vous allez être un minimum enthousiastes, merci d'avance ! Et en bonus, un extrait : CHAPITRE 1 C'était au soir d'une belle journée d'automne. L'été n'était plus qu'un souvenir, quelques dernières feuilles sur les arbres des vallons, quelques animaux cherchant des vivres pour préparer l'hiver. Le vent s'engouffrait dans les conifères des montagnes de Gor-Draka. Le ciel s'assombrissait déjà. Il était arrivé par le sud-ouest, un grand sac sur les épaules, ombre droite, le chef couvert, marchant d'un pas décidé vers le nord de Gaelia. Il était encore loin de son but, de cet édifice perché sur une presqu'île mystérieuse. Saî-Mina. Le palais des druides, le temple de toutes les sagesses où il voulait recevoir son enseignement. Cathfad, fils de Katubatuos. Son nom portait déjà le poids de son destin. Un jour il serait Grand-Druide et un jour il parcourrait le monde pour dispenser son savoir. Était-ce le hasard qui l'avait mené ce soir d'automne en cet endroit précis ? Ou bien était-ce la Moïra ? Rien dans le paysage ne pouvait trahir le secret de ce lieu, et pourtant, ce fut là qu'il choisit de passer la nuit, au pied de la montagne, à quelques heures de marche d'Atarmaja, sous le grand rocher qui sépare les deux mondes. Devant l'entrée du Sid. Ce n'est qu'après avoir dîné d'un lièvre et de quelques fruits ramassés alentour que le jeune homme remarqua la forme étrange du roc qui surplombait son campement. Un haut dolmen à la surface parfaitement lisse. Comme un géant de pierre qui le surveillait. Lentement, il se leva et avança vers le grand bloc de pierre. La lune projetait son ombre devant lui et la nuit entourait le monument d'un silence singulier. Celui qui, plus tard, serait druide tendit les bras vers la pierre, pour la toucher. Le rocher avait quelque chose d'extraordinaire, comme si ses proportions parfaites ne pouvaient lui valoir d'autre paternité que divine. Retenant son souffle, le jeune Cathfad posa délicatement ses mains sur la surface grise. Au lieu de la froideur qu'il attendait, il trouva une roche chaude, douce, vivante presque. Surpris, il retira ses mains et fit un pas en arrière. Aussitôt, la paroi sembla changer de couleur. Cathfad leva la tête pour voir si c'était la lune qui créait ainsi d'étranges reflets. Mais la lune était blafarde, et la pierre, elle, devenait rouge. Le jeune homme recula encore. En vérité, il commençait à avoir peur quand soudain une silhouette se dessina dans les reflets mouvants de la pierre. C'étaient les formes d'une femme. Les formes parfaites d'une femme. Les traits se précisaient petit à petit, comme si l'image s'approchait lentement, laissant deviner un corps, un visage, un regard. Cathfad à présent était ébahi. Immobile, il assistait à un spectacle féerique. La femme le dévisageait. Non, elle lui souriait. Les flammes rouges vacillantes disparurent bientôt derrière elle et enfin, elle fut là, devant lui, bien réelle. Elle était magnifique et sauvage. Les cheveux noirs, de grands yeux bleus, la peau foncée des gens du sud. Elle était mince, fragile sans doute, et elle ne prononça pas une parole. Avec la grâce d'une danseuse elle ouvrit les bras, s'approcha du jeune homme et prit ses mains dans les siennes en lui adressant un tendre sourire. Il n'y eut pas un mot. Que des regards et des souffles. Leurs deux corps se rejoignirent sous les baisers de la lune, et la nuit accompagna leurs ébats comme un témoin discret. Ce fut aussi simple que cela. Au matin, Cathfad se réveilla en sursaut. Le soleil d'automne ne l'avait pas réveillé. Il regarda autour de lui. La femme n'était plus là. Et le rocher, dans la lumière du jour, n'était plus qu'un rocher comme un autre. Le jeune homme se leva en silence, incrédule. Plus rien autour de lui ne pouvait confirmer ses souvenirs. Mais il sut qu'il n'avait pas rêvé. Son corps tremblait encore. Cathfad n'avait jamais connu l'amour. Et plus jamais il ne le connaîtrait à nouveau. Ce fut l'unique fois. Jamais il ne revit celle qui l'avait aimé. Le Sid avait refermé ses portes.