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Peut-on déjà commencer à se crêper le chignon sur la traduction des noms propres ? :DNan parce que Spyder, c'est Spyder et Shrike devient Pie-grièche ? :huh: Je ne suis pas certaine que dans le pot des connaissances culturelles de base (qu'on partage tous équitablement bien-sûr :p) il soit évident pour tout le monde que :la pie-grièche ou Lanius est un genre de passereau. Le nom de cette famille vient du genre Lanius, lui dérivé du latin boucher. Ce nom fait référence au comportement de ces espèces qui plantent leurs proies (comme des insectes) à une épine ou une branche pointue d'un arbuste.Ce détail semble important pour le personnage non ? Tout comme le fait que : l'adjectif grièche, féminin de griois ou grègeois, grec, indiquant l'origine hellénique ou crétoise.Le français familier a conservé le qualificatif de pie grièche à une femme d'humeur aigre et querelleuse. Ce qu'on peut supposer, cela dit, c'est que ces détails concernant ces oiseaux ne soient pas plus connus du commun des lecteurs anglophones. Je remercie M. Wikipédia pour son aide et vous demande d'apporter des précisions si vous constatez des erreurs :DEt désormais si l'un d'entre vous me dit "vas-y, fais pas ta pie-grièche" y'aura représailles sévères !

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Witch a écrit :Peut-on déjà commencer à se crêper le chignon sur la traduction des noms propres ? :D
Mouai, perso, ça me dérange pas plus que ça qu'on traduise à moitié les noms propres. Pie-grièche c'est juste pas classe du tout, alors que Shrike, ça sonne mieux pour moi. Le mot est trop compliqué...
Witch a écrit :Et désormais si l'un d'entre vous me dit "vas-y, fais pas ta pie-grièche" y'aura représailles sévères !
Tu nous tends un peu une branche aussi... Mais vu que j'aime bien les oiseaux, je ne vais pas te lancer de petits cailloux, et te laisser tranquille sur ton arbre. :)

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Dans Hyperion de Dan Simmons, ils ont fait une semi-traduction de "The Shrike" : Le Gritche! Le traducteur a bien compris que "Pie-grièche" n'avait pas du tout le même impact et sonorité en français qu'en anglais, donc il a trouvé un bon compromis en faisant preuve d'imagination. "Le Shrike" ne m'aurait pas du tout plu...

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Ce serait intéressant à soulever dans le sujet traduction. ;)Sinon, Gilles Dumay a remanié toute la présentation depuis l'autre jour. :mrgreen:
Un concentré de fantasy urbaine, le carambolage à haute vitesse de Kill Bill et d’Une nuit en enfer. Spyder est un tatoueur spécialisé dans les motifs anciens, les runes et les symboles ésotériques. Parce que sa copine vient de le larguer, il décide d'aller noyer son chagrin au Bardo, le seul bar tibétain de San Francisco, dont la saleté des sanitaires est proverbiale. Alors qu'il vide tequila sur tequila en se demandant qu'elle est la pire façon de mourir, il rencontre une aveugle fort désirable, Pie-grièche.En sortant du bar, Spyder est agressé par un démon. Mais comme les démons n'existent pas, il décide qu'il s'agit plutôt d'un junkie de taille inhabituelle. Au moment où il va recevoir le coup de grâce, Pie-grièche intervient et décapite le monstre avec sa canne-épée.Le lendemain, perclus de douleurs, Spyder découvre une Californie hantée par des démons aztèques, tibétains, et bien d’autres créatures fabuleuses qu'il est le seul à voir. Une personne peut lui expliquer ce qui lui arrive : Pie-grièche.Mais on ne se mêle pas impunément des affaires de la belle tueuse de démons. Butcher Bird, mélange d'action débridée, de dialogues tarantiniens et de démonologie érudite, véritable concentré de fantasy urbaine, marque le grand retour en France de Richard Kadrey (Metrophage, Kamikaze l'amour). L'auteur a récemment connu un succès considérable avec sa série Sandman Slim, dans la même veine (à paraître chez Denoël à partir de 2013).

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La virgule entre "San Francisco" et "dont" a toute son importance !Donc les bars tibétains, il faut éviter si on n'aime pas les mycoses... Amis de la poésie... ;)

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Même Lunes d'Encre a cédé aux sirènes de la bit-lit... Non, plus sérieusement Gilles Dumay a l'air d'avoir trouvé LA perle rare !Merci pour la critique qui une fois encore donne fortement envie ! :)Mais après il y a les histoire de PAL, de porte-monnaie, de priorité de lecture... ;)

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Lu et excellent roman, vraiment !L'auteur a une imagination débordante et parvient à imposer un rythme sans temps morts à son récit. Les dialogues font souvent mouche, et on croise durant la lecture une impressionnante galerie de personnages touts plus singuliers les uns que les autres.Je ne cracherais d'ailleurs pas sur une suite, et j'attends du coup avec intérêt les autres écrits de l'auteur.:)Edit : j'ai déplacé plusieurs messages du sujet de Lunes d'Encre ici.

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J'ai chroniqué le bouquin pour le blog de la librairie. Voici donc un copié/collé de ma critique :
Si on se donne la peine de retourner Butcher Bird – chose assez facile au regard de la couverture – et de lire attentivement la quatrième, on apprend que deux traductions de Richard Kadrey ont déjà vu le jour dans le pays du jambon beurre, le nôtre quoi ! Deux romans de science-fiction publiés dans la défunte collection Présence du Futur aux éditions Denoël. Près de quinze ans plus tard, c’est au tour de sa grande sœur, Lunes d’Encre, de reprendre le flambeau et de tenter d’installer durablement l’auteur américain en France – Sandman Slim paraîtra l’année prochaine.Publié aux États-Unis par les toujours intéressantes éditions Nighshade Books, l’auteur américain se lance dans la fantasy urbaine avec ce Butcher Bird. Butcher et fantasy urbaine font bon ménage ; pour autant, celle de Kadrey n’a rien à voir avec celle du papa des Dossiers Dresden. Richark Kadrey, c’est un peu comme si Neil Gaiman avait sniffé de la coke, et s’était réveillé le lendemain, couvert de tatouages. Richard Kadrey, c’est un peu comme si Martin Millar avait été le chanteur de The Clash avant de se diriger vers l’écriture. Richard Kadrey, c’est un peu comme si Glen Duncan n’avait pas appris la digression au collège, jurant d’y consacrer sa vie. Richard Kadrey, enfin, c’est un peu de tout ça, ou rien de tout ça, d’ailleurs, pour peu que l’on n’apprécie pas les comparaisons foireuses. La quatrième, toujours elle, définit le roman comme un « mélange d’action débridée, de dialogues tarantiniens et de démonologie érudite » ; Richard Kadrey, c’est ça aussi. La vérité, c’est qu’il vous faudra sûrement lire quelques pages pour vous faire votre propre avis à vous. Ou mieux, lire les quelques extraits sélectionnés au début de l’ouvrage. S’ils vous font marrer, il y a de bonnes chances pour que vous accrochiez au style et à l’histoire.L’histoire, justement. Spyder – rien à voir avec Spiderman – est tatoueur. Un jour, il croise le chemin d’une belle tueuse qui lui sauve la vie. S’il se demande au début du livre quelle peut bien être la pire façon du livre, par la suite, il va tout faire pour ne pas connaître la réponse. C’est que, suite à sa rencontre avec Pie-grièche, tout un tas de monde cherche à le tuer, et pas forcément que des humains. Dès lors, le tatoueur va se retrouver bien malgré lui embarquer dans une affaire qui le mènera jusqu’en enfer… Dans Butcher Bird, Kadrey nous ressort tout ce qu’il a bien pu potasser sur le sujet – sur l’enfer et tout ce qui y habite –, et ce, avec une imagination débordante, un humour noir, et des références à la pelle. Le tout forme un véritable condensé d’action, digne d’une excellente série B. Avis aux amateurs ! Et si l’histoire sert parfois plus les dialogues que l’inverse, il n’en reste pas moins que ceux-ci sont souvent si savoureux que l’on ferme bien volontiers les yeux sur ce petit défaut.8/10 De la fantasy urbaine trash, rock et punk de la deuxième (hum…hum, cette couverture…) à la dernière page. Une voix que l’on hâte d’entendre à nouveau.
Zedd

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Je l'ai fini la semaine passée, et je dois dire que j'ai passé un bon moment. Une plume qui se lit très facilement, des chapitres courts (j'ai adoré ce rythme), des dialogues colorés et plein d'humour et de cynisme... A recommander.Pour faire dans les comparaison, j'y ai retrouvé des ressemblances avec Neil Gaiman, particulièrement Neverwhere et Stardust, avec une bonne touche de cynisme et un brin (ah bon) déjanté.