Effectivement ces deux derniers films du cycle d'Arte étaient vraiment bien tous les deux, chacun dans son genre !
Star Trek VI : terre inconnue est l'avant-dernier film Star Trek mettant en scène l'équipage et les acteurs de la série originale. Le point de départ de l'intrigue - une chance de paix inespérée entre les Klingons et le reste de la galaxie, après une interminable guerre - fait fortement référence à la fin de la Guerre froide (le film est sorti en 1991), ce qui a d'ailleurs beaucoup fâché le critique de Télérama... mais ça n'empêche pas le film d'être franchement bon. Le scénario dose bien l'exploration, l'action, l'approfondissement des personnages (Spock gagne encore en complexité, notamment), et les réflexions de fond à l'aide notamment de citations d'oeuvres du "monde réel" comme les films Star Trek aiment à le faire - en fait, je suis impressionné par le nombre et le niveau des petites références à la littérature classique, qui restent assez discrètes pour ne pas perturber la cohérence du film, mais sont très appréciables :)L'intrigue arrive à renouveler l'univers et les situations par rapport aux films précédents, que ce soit les planètes, les ET qui apparaissent (beaucoup plus variés que dans les précédents films) ou l'approfondissement des aspects politiques de la galaxie Star Trek. Certes, il y a quelques clichés, et la fin est un brin rapide, mais l'ensemble reste vraiment bon. Les effets spéciaux, quoique encore un brin vieillis, sont corrects et variés.
Star Trek : Premier contact, le 8e film de la série (après
Générations qu'Arte n'a pas diffusé), met cette fois en scène l'équipage du nouvel
Enterprise et de la série
Star Trek: Next Generation, et le capitaine Picard succède donc à Kirk. Il faut le temps de s'habituer aux nouveaux personnages quand on n'a pas (encore) vu la série, mais l'intrigue est globalement compréhensible, même s'il y a des bouts d'allusions et des trucs technologiques qui se comprennent sûrement mieux en ayant vu la série.
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Un jour on m'expliquera comment fonctionne le voyage dans le temps dans cet univers. Parce que là les Borgs ont l'air de faire ça super facilement, genre fastoche on remonte dans le passé tous les jours... du coup, on se dit que même après de multiples efforts pour les arrêter, ils pourraient recommencer très vite
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Premier changement, impressionnant : le bond en avant de la qualité des effets spéciaux et des moyens ! La différence est vraiment impressionnante, on en prend plein la vue.Deuxième changement : un gros approfondissement de la technologie et de sa (tentative de) crédibilité scientifique. Les admirateurs de l'Enterprise (dont moi) auront le plaisir de voir un plan complet du vaisseau dans la salle de contrôle. Le vocabulaire scientifique ou pseudo-scientifique est beaucoup plus élaboré, on a davantage l'impression d'une physique alternative de SF qui se développe en profondeur.Même chose pour la chronologie d'ensemble de l'univers, puisqu'on a, comme dans le IV, un voyage dans le passé, mais cette fois vers une époque déjà "SF", à savoir la construction du premier vaisseau plus rapide que la lumière et le premier contact de l'humanité avec un peuple extra-terrestre. C'est agréable d'en apprendre plus sur les fondations de l'univers.Du côté des personnages, les membres du nouvel équipage sont intéressants, et le capitaine Picard, qui a ses défauts comme Kirk, est porté par un acteur qui a beaucoup de présence et parvient à donner de la force à son calme apparent (pas comme Shatner qui donnait souvent l'impression d'être dans son salon ou au bar du coin pendant qu'il sauvait la galaxie...). Petit regret, en dehors de Picard et Data, les autres membres de l'équipage ne sont pas très fouillés, et les autres personnages restent assez archétypiques.L'histoire ? Nettement plus sombre que les films précédents, grâce aux Borgs, des méchants du genre "troupeau zombie qui assimile tout dirigé par un esprit de ruche", façon Cybermen de
Doctor Who ou Zergs de
StarCraft ou... pas mal d'autres univers en fait. Je ne sais pas si c'est dû au fait que Star Trek a été beaucoup copié ou si c'était déjà un cliché à l'époque, mais ces méchants font assez "méchants de SF génériques" et ne m'ont pas paru hyper bien intégrés à l'esprit de l'univers tel qu'il se développait jusque là. C'est aussi dû au fait qu'avec des méchants comme ça, la logique d'exploration pacifique et de négociation est tout bonnement abandonnée. Dommage, c'est l'une des caractéristiques de Star Trek qui me plaît le plus...Très générique aussi la reine des Borgs, et juste après le 6 on n'en finit pas avec les femmes fatales et autres femelles maléfiques. J'ai moyennement accroché aux scènes entre Data et elle, mais il faut avouer que le personnage de Data est bien approfondi et intéressant.Malgré cet infléchissement, le scénario se débrouille très bien pour installer une ambiance oppressante de huis clos, et a l'intelligence de soigner les méchants pour les rendre vraiment puissants et effrayants (là encore les effets spéciaux sont superbes). Là où ça va un peu moins bien, c'est à mon avis dans la partie qui se passe sur Terre avec la préparation du premier contact : il y a un peu trop d'humour gratuit à côté de la plaque, certes assez subversif pour des Américains je suppose (ça déboulonne le culte des grands hommes) mais enfin quand même, ça m'a trop fait penser au trip camping-chansons à boire du 5.Ce 8e film reste sans difficulté un bon cru, en tout cas pour qui ne connaît pas la série correspondante, et il me donne bien envie de voir
Générations, le 7e film, qui montre la transition entre l'équipage de Kirk et celui de Picard. Et les films suivants, évidemment
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