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La tenue du Conseil Blanc à Rivendell, pendant laquelle Gandalf profite de son étape avec les Nains pour échanger avec Saroumane, Elrond et Galadriel sur le Nécromancien est certainement une scène-clé du Hobbit pour comprendre les changements intervenus dans le scénario, comme l'intervention de Radagast et l'apparition précoce d'Azog.Alors que chez Tolkien plusieurs années séparent certains d'entre eux, l'intention des scénaristes est clairement de connecter ces événements pour les fondre dans la narration et rendre le récit plus touffu et dynamique.Mais évidemment, ces dérangements font débat, car on ne peut pas dire à leur sujet : "c'est dans le livre" et donc le réalisateur est mis sur le grill.Puisqu'il y a débat, autant l'ouvrir en discutant de l'économie globale de ces changements, de leur intérêt, de la façon dont ils sont articulés, de leurs conséquences sur la caractérisation des personnages etc., car il y a beaucoup de choses à en dire.

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J'ai eu un témoignage que je n'avais pas prévu et qui va commencer par une devinette.Attendu que les spectateurs du film sont strictement répartis entre :ceux qui ont lu le Seigneur des Anneaux dans l'édition en un volumeceux qui ont lu le Seigneur des Anneaux dans l'édition plusieurs volumesceux qui n'ont pas lu le Seigneur des Anneaux, à supposer que les lecteurs aient lu jusqu'aux appendices, peu importe s'ils ont tout retenu, pour combien de ces gens la version de PJ sur Azog est une découverte du personnage ?

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Merci pour la question.Azog n'est qu'un nom cité dans le hobbit pour dire qu'il était le père de Bolg et que Dain l'a tué.Dans les versions poche du SDA, on n'en parle pas.Mais dans la version complète des appendices (A - III les gens de Durin) qui se trouve à la fin du SDA en un volume, on apprend ce qui est arrivé à Thror après Erebor, comment Azog l'a tué, la guerre qui a suivi, Dain qui tue Azog, Thrain qui succède à son père avant de disparaitre du côté de Mirkwood parce que Sauron voulait voler son anneau.Un ami n'ayant à sa disposition que la version poche m'a donc dit que la version cinema d'Azog, Thror et Thrain était nouvelle pour lui, sans savoir si c'était basé sur quoi que ce soit.On a donc deux publics avec une réception différente : ceux qui prennent la version de PJ sans savoir d'où elle vient et ceux qui voient les changements historiques qu'elle implique (notamment comment Gandalf a eu la carte si Thrain n'est pas mort, et qu'est ce que Gandalf va se castagner avec ledit nain...et que faire d'Azog et de Bolg dans le dernier film ?)Utiliser des éléments de Tolkien beaucoup moins connus et en faire une vision qui sera la seule pour des millions de spectateurs, c'est une responsabilité. Modifier un truc que tout le monde peut facilement vérifier ou se faire son avis, c'est une chose, faire n'importe quoi avec du matériel d'origine, c'est autre chose.A ce rythme, je préfère quand PJ invente un nouveau personnage que de brouiller les pistes (à la limite, Sebastien, avec un nom un peu plus local, ça peut passer)L'histoire d'Azog, Thror et Thrain que raconte le film est complétement décalée, j'y vois moyen de facilement changer l'histoire.Mais c'est pas grave, on accepte bien des choses dans les adaptations parodiques

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C'est intéressant, mais très spécifique au public français. A ma connaissance, il n'existe pas de version poche anglaise avec des appendices coupés comme c'est le cas dans les poches français.

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Azog n'est donc pas un personnage typé et détaillé de Tolkien, seulement un acteur évoqué au passage. Et la seule scène véritablement détaillée est l'atroce traitement réservé à la tête de Thror après sa décapitation.Edit Witch Phrases retirées. On continue à ne pas provoquer. Tout le monde s'en porte mieux merci. Edit Milieuterrien : ce n'est pas provoquer que rappeler qu'ici ou là une scène de Tolkien serait pénible à regarder si elle était 'fidèlement' adaptée, surtout à la mode d'un certain cinéma contemporain. En pareil cas je mets le concept de 'trahison' face à ses dérives possibles, ça fait partie du débat et ça ne vise que les idéalisations hâtives de la fidélité. Et la seule chose provocante dans l'histoire, serait la crudité d'une mise en images littérale du récit de Tolkien rapportant la cruauté d'Azog... j'imagine donc que c'est cela qui est censuré sur ce forum et non pas ma mise en garde face à ce genre de violence 'graphique' ; du moins je l'espère.D'ailleurs on se demande ce que la censure britannique aurait pensé d'un tel passage dans sa littérature pour enfants si elle l'avait trouvé dans le Hobbit plutôt que dans les appendices : aurait-elle permis qu'il soit enseigné dans les écoles..? Peut-être, après tout on racontait bien encore des histoires d'ogre dévorant des enfants, et d'ailleurs l'adaptation du Petit Poucet, conte traditionnel s'il en est, m'avait bien fait flipper et cauchemarder, lors de ma toute première séance de ciné-club, avec la classe. Mais après, je ne voulais plus entendre parler de retourner au ciné... Ouin était mon dernier mot. Dans Bilbo le livre, la guerre (des 5 armées) est présente, mais édulcorée du fait de la perte de connaissance du hobbit. Cela renvoie la responsabilité d'en rendre compte à l'adaptation.Le sort d'Azog ? Il n'est pas gravé dans le marbre, et si d'aventure PJ considère que marbre il y a, eh bien le grand méchant orque peut toujours faire sa mauvaise rencontre avec Dain Pied d'Acier....

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Azog a pourtant un teint tout à fait marmoréen...:sifflote:...Désolée, je n'aime ni Azog ni Twilight, je n'ai pas pu m'en pempêcher ;)Comme évoqué dans un autre post, adapter fidèlement n'est pas montrer tout cruement. L'adaptation est supposée raconter peu ou prou la même histoire avec un support différent. Il y a des ellipses dans les livres, il peut y en avoir dans les films.Pour le moment, je ne vois pas très bien à quoi PJ veut en venir avec Azog, et je ne comprends pas à quoi il sert. A part le personnage "ennemi vengeur de base, franchement..."

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C'est vrai que ses cicatrices (sans doute des scarifications volontaires, vu leur symétrie), font grâce à son teint d'albâtre figure de veines de marbre.Si les plaies étaient à vif, le concept serait assez horrible, mais le traitement 'de surface' le met à distance, n'agresse pas l'oeil. J'imagine que c'est volontaire. PJ dans le SdA voulait des orques le plus horrible possibles, ceux du Hobbit sont des affreux, mais ils se projettent moins férocement à la figure.Parfois je me demande si les plaintes à propos du côté CGI ne sont pas une sorte de nostalgie des gros plans sur les faciès d'orques qu'on trouvait à profusion dans le SdA. Personnellement je préfère cette relative 'désincarnation' des orques. Le gore n'est pas ce qui m'attire : Le goût du gore figure même, à mon avis, parmi les péchés de jeunesse de Jackson un peu surabondants dans le SdA.

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@ Foradan.Dans ton 'sondage' il y a aussi ceux qui, comme moi, ont lu hobbit et appendices, mais ont des souvenirs partiels. Si j'ai relu le hobbit récemment à cause de la nouvelle traduction, les appendices ça date de plus de 20 ans pour moi. Cela m'a fait des souvenirs imprécis, mais suffisants pour avoir été heurté par le Azog de PJ. Pour tenir le rôle de grand méchant assurant le rythme du film (si toutefois il en eut fallu un, mais c'est un autre débat...) j'aurais mis un simple lieutenant du grand gobelin. Ou pourquoi pas Bolg, le faisant intervenir en amont de son rôle dans le hobbit, mais assurant ainsi une continuité jusqu'à la bataille des 5 armées. En terme d'adaptation, Azog reste pour moi une incohérence.

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S'ils utilisent Azog et Bolg alors que d'après les appendices le premier nommé est mort avant le début de l'histoire, c'est sans doute parce qu'il était impossible d'utiliser Bolg dans la continuité.On ne peut pas spéculer sur l'incohérence de ce changement sans connaître la suite de la narration des deuxième et troisième volet, à moins de faire un procès d'intention d'incohérence a priori. Il serait plus logique de spéculer, pour l'instant, sur la cohérence d'un choix qui nous échappe encore, quitte à s'insurger contre l'incohérence si celle-ci est démontrée par le visionnage de toute la trilogie.En plus, sur une question comme celle-là, postuler une cohérence, ça permet de se lancer sur des pistes, des hypothèses, c'est fun, alors que postuler une incohérence, ça débouche sur nothing really, comme aurait dit le grand gob.

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Milieuterrien a écrit :Azog n'est donc pas un personnage typé et détaillé de Tolkien, seulement un acteur évoqué au passage. Et la seule scène véritablement détaillée est l'atroce traitement réservé à la tête de Thror après sa décapitation.Edit Milieuterrien : ce n'est pas provoquer que rappeler qu'ici ou là une scène de Tolkien serait pénible à regarder si elle était 'fidèlement' adaptée, surtout à la mode d'un certain cinéma contemporain. En pareil cas je mets le concept de 'trahison' face à ses dérives possibles, ça fait partie du débat et ça ne vise que les idéalisations hâtives de la fidélité. Et la seule chose provocante dans l'histoire, serait la crudité d'une mise en images littérale du récit de Tolkien rapportant la cruauté d'Azog... j'imagine donc que c'est cela qui est censuré sur ce forum et non pas ma mise en garde face à ce genre de violence 'graphique' ; du moins je l'espère.Dans Bilbo le livre, la guerre (des 5 armées) est présente, mais édulcorée du fait de la perte de connaissance du hobbit. Cela renvoie la responsabilité d'en rendre compte à l'adaptation.Le sort d'Azog ? Il n'est pas gravé dans le marbre, et si d'aventure PJ considère que marbre il y a, eh bien le grand méchant orque peut toujours faire sa mauvaise rencontre avec Dain Pied d'Acier....
Azog est l'orque sur lequel on a le plus de renseignements, le seul dont on sait qu'il a un fils, le seul dont le nom fait l'actualité pendant plusieurs années dans la chronologie du Troisième Age.Et Thror n'est pas le seul nain important qu'il tue, le père de Dain aussi fait partie de ses victimes.Oui, Azog est atroce, c'est un orque, un vrai, un tatoué. Oui, PJ n'a pas peur de montrer des bouts de gens taillés dans le vif. Oui ce meurtre est assez atroce -dans sa version d'origine- pour motiver 6 ans de guerre sans merci.Oui, si PJ refaisait la scène de la mort de Thror fidèlement, il faudrait dépiauter le cadavre pour en jeter les morceaux aux corneilles (et en manger des miettes au passage, tant qu'à faire).Sans parler de réalisme à la goutte de sang près, les actes et les motivations des protagonistes sont quand même bien différents au cinema : les raisons de la guerre ? Dans un cas, c'est la vengeance après le meurtre horrible du roi des nains venu en pèlerinage au royaume de ses ancêtres ; dans l'autre, c'est la tentative de récupérer ledit royaume avec une armée qui aurait pu aussi bien s'occuper du dragon...armée victorieuse qui ne prend pas possession du royaume qu'elle est venu chercher ? WTF ?La suite du rôle d'Azog est d'être cité comme le père de Bolg, qui voit dans la bataille des cinq armées une bonne occasion de venger son père mort 100 et quelques années plus tôt tout en écrasant la concurrence dans la région.Quid de Bolg avec un Azog vivant ? Il va vouloir se venger de quoi ? Je ne sais déjà pas de quoi Azog veut se venger, il devrait être mort ;) Quand l'auteur écrit "Azog meurt.", son sort n'est pas gravé dans le marbre ?Formidable. J'attends la même chose pour tous les personnages qui meurent -ou survivent- afin d'avoir une vraie adaptation créative.Maintenant, imaginons que Dain tue enfin Azog pendant la bataille des cinq armées, dans le même temps, Bolg se bat lui aussi contre Thorin.Bien, et à la fin, on fait les comptes. Pourquoi pas, c'est du cinema.Mais la bataille des Cinq armées, édulcorées selon ta formule parce que Bilbo la raconte de loin et se fait raconter une partie qu'il n'a pas vu, avec le découpage en trilogie, elle s'avance pour être l'un des deux poumons du dernier film, avec la mort de Smaug (à moins que le deuxième film ne s'achève sur la mort du dragon ?).Ca fait donc un gros morceau pour occuper le temps, assez pour faire une très longue bataille, plus longue que la Gouffre de Helm ou le Pelennor d'autrefois.Il va donc falloir trouver les ressorts scénaristiques pour intégrer Azog et Dain, pour que Thranduil finisse par accepter d'aider un nain et que Gandalf là-dessus explique ce qui est arrivé à Thrain, qu'Azog prétend avoir tué mais que Gandalf bastonne depuis près de deux ans de trailers.Bref, PJ a toute matière à faire couler du sang tout en restant "fidèle" au texte, et encore plus s'il s'en éloigne (la mort du grand gobelin n'était pas particulièrement amusante.) Décider d'un ton plus sombre qu'un livre pour enfant, ça libère le PG 13 et ça autorise des trucs.

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Le hic du scénario original de Tolkien, c'est que la vengeance de Bolg n'y est même pas un plat qui se mange froid, mais carrément du permafrost. A quoi bon attendre 100 ans pour venger la mort d'Azog, tué par Dain ? A la rigueur, ça se conçoit si Dain et son armée ne se rendent accessibles à Bolg qu'en se rendant à Erebor, mais c'est quand même risqué de se lancer dans une opération punitive alors que par ailleurs les elfes et les humains traînent eux-mêmes dans le secteur et sont armés, d'ailleurs comme on sait le sort des armes ne tournera pas en faveur des orques puisqu'ils seront exterminés. Si les orques se sentaient assez forts pour espérer se faire trois armées Nains+Elfes+Humains en un seul assaut, qu'est-ce qui les a empêché, pendant 100 ans, d'aller massacrer Dain et ses Nains ?Les choses pourraient s'expliquer mieux si la nouvelle de la mort d'Azog est toute fraîche, déclenchant la fureur aveugle des orques, ignorants que les Elfes, les humains et les Nains sont réunis dans le secteur, ce qui permet à ces derniers d'en venir à bout.A mon avis, le point focal dans TaBA ne sera pas la lutte contre les orques, qui 'va de soi', mais plutôt l'escalade des tensions entre nains, elfes et humains jusqu'au moment où l'on pense que la guerre est sur le point de se déclencher entre ces peuples 'bons', et je pense aussi que c'est ce qui intéressait davantage Tolkien. Pour moi, l'arrivée des orques dans Bilbo est surtout un moyen pour Tolkien de démontrer qu'il vaut mieux s'unir contre un adversaire commun que se déchirer entre proches. Là encore, on ne peut pas séparer totalement la narration du contexte historique : Bilbo a été écrit en 1933, seulement 15 ans après la conclusion d'une guerre meurtrière entre puissances européennes, qui s'était conclue par la poussée d'un mouvement extrémiste nationaliste chez un des vaincus et du bolchevisme en URSS, perçu à l'époque en Angleterre comme une vague de barbares au couteau entre les dents. Et Tolkien avait payé le prix du sang de ses amis le souvenir de ce qu'est une guerre entre proches : c'est logique qu'il cherche à faire passer certains messages à son fils.En 2013, le contexte ambiant n'est plus le même, donc il reste à savoir si P Jackson saura restituer le trend dominant de la troisième partie de Bilbo en se focalisant sur l'escalade des tensions entre nains, elfes et humains, sans accorder aux orques plus d'importance qu'ils n'en ont dans le livre, où ils apparaissent et disparaissent en très peu de chapitres.En étant retardée, la mort d'Azog (et peut-être de sa bestiole) pourrait survenir à point nommé pour susciter chez les orques comme d'ailleurs chez les wargs le climax des moutardes au museau. En fait, tout dépendra du tempo de l'apparition de Dain.

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Milieuterrien a écrit :Le hic du scénario original de Tolkien, c'est que la vengeance de Bolg n'y est même pas un plat qui se mange froid, mais carrément du permafrost. A quoi bon attendre 100 ans pour venger la mort d'Azog, tué par Dain ? A la rigueur, ça se conçoit si Dain et son armée ne se rendent accessibles à Bolg qu'en se rendant à Erebor, mais c'est quand même risqué de se lancer dans une opération punitive alors que par ailleurs les elfes et les humains traînent eux-mêmes dans le secteur et sont armés, d'ailleurs comme on sait le sort des armes ne tournera pas en faveur des orques puisqu'ils seront exterminés. Si les orques se sentaient assez forts pour espérer se faire trois armées Nains+Elfes+Humains en un seul assaut, qu'est-ce qui les a empêché, pendant 100 ans, d'aller massacrer Dain et ses Nains ?
Ce qui les a empêché ? Probablement que la mort d'Azog a ponctué une bataille tellement terrible que les armées orques se sont retrouvées monstrueusement affaiblies pendant des décennies et qu'on ne reconstruit par sa population en une seule génération même pour les orques.Et pour l'allégorie des années 30 (oublie la seule année 1933, Tolkien écrit lentement et révise souvent), c'est une interprétation facile où tu y verras le message que tu voudras y voir (pour une parution en 37, c'est quoi le message pour les petits anglais ? Sois ami avec ces vilains français contre la menace des vilains encore plus vilains ? Et à la fin de la guerre, ils vécurent tous amis en se partageant le trésor du dragon ?)

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Milieuterrien a écrit :Le hic du scénario original de Tolkien, c'est que la vengeance de Bolg n'y est même pas un plat qui se mange froid, mais carrément du permafrost. A quoi bon attendre 100 ans pour venger la mort d'Azog, tué par Dain ? A la rigueur, ça se conçoit si Dain et son armée ne se rendent accessibles à Bolg qu'en se rendant à Erebor, mais c'est quand même risqué de se lancer dans une opération punitive (etc....)
Le Hic de ton propos, c'est que ce n'est PAS le scénario de Tolkien. Dans le Hobbit, Bolg se rend à Erebor pour la même raison principale que les autres : parce-que le dragon a été tué et qu'il y a donc un trésor de "libre". Au passage cela lui permet de fédérer les orques autour de lui grâce à l'idée de vengeance... mais vengeance de la mort du grand gobelin.

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Foradan a écrit :La suite du rôle d'Azog est d'être cité comme le père de Bolg, qui voit dans la bataille des cinq armées une bonne occasion de venger son père mort 100 et quelques années plus tôt tout en écrasant la concurrence dans la région.Quid de Bolg avec un Azog vivant ? Il va vouloir se venger de quoi ? Je ne sais déjà pas de quoi Azog veut se venger, il devrait être mort ;) Quand l'auteur écrit "Azog meurt.", son sort n'est pas gravé dans le marbre ?Formidable. J'attends la même chose pour tous les personnages qui meurent -ou survivent- afin d'avoir une vraie adaptation créative.
Bah si on imagine qu'Azog soit tué à un moment quelconque du film 2 ou 3, ça parait pas aberrant dans une adaptation que la vengeance de Bolg soit traitée de manière plus immédiate.100 ans à ruminer une vengeance, ça passe très bien en livre, probablement un peu moins en film.Je vois pas ce qu'il y aurait de parodique ou de particulièrement naze dans ce choix.

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Ce serait paradoxal d'attacher autant d'importance à la fidélité d'une adaptation et de considérer comme secondaire la fidélité au(x) message(s) principal(aux).Quand on résume la dernière partie de Bilbo on ne peut pas faire autrement que de relever l'escalade des tensions puis la bataille, donc le message se situe le plus vraisemblablement à ce niveau, et par élimination plus que par caprice on se retrouve sans grand risque de démenti face au message qu'il vaut mieux se faire la paix que la guerre, même quand une Arkenstone de diskorde s'en mêle.Examinons un instant la piste de l'affaiblissement des armées orques après la mort d'Azog un siècle plus tôt, qui aurait dissuadé Bolg, peut-être nourrisson vagissant au sein flétri de sa maman orque le jour de son drame familial, de sonner tout de suite la charge de la vengeance, et qui aurait de ce fait choisi, lui et son peuple, de... ruminer sa vengeance pendant un siècle.L'adaptateur ciné aurait-il dû s'engager sur cette voie-là ? Pourquoi pas, on aurait eu un parallèle genre Amicalement Vôtre, avec d'un côté Thorin et son peuple en train de se reconstruire du coeur à l'ouvrage, et de l'autre Bolg et sa horde en train de ruminer leur vengeance contre les nains, dessinant des nains sur les murs de leurs grottes pour s'entraîner à leur jeter des projectiles dessus, s'entraînant en commando et tout le toutim... ... Quelque me dit que d'aucuns, dans notre monde contemporain à fleur de querelle, y auraient vu matière à polémique, et que P Jackson préférait froisser un chouïa les fans de Tolkien que se mettre à dos des fractions du monde réel outragées par des amalgamesDonc, qu'il ait été préféré mettre en scène un Azog avec son coude en mémorial perso aiguisé en pic à glace, c'est sans doute plus primaire et bassement cinégénique, mais peut-être aussi plus diplomate en définitive comme aide-mémoire du contentieux entre orques et nains.

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muscardin a écrit :
Milieuterrien a écrit :Le hic du scénario original de Tolkien, c'est que la vengeance de Bolg n'y est même pas un plat qui se mange froid, mais carrément du permafrost. A quoi bon attendre 100 ans pour venger la mort d'Azog, tué par Dain ? A la rigueur, ça se conçoit si Dain et son armée ne se rendent accessibles à Bolg qu'en se rendant à Erebor, mais c'est quand même risqué de se lancer dans une opération punitive (etc....)
Le Hic de ton propos, c'est que ce n'est PAS le scénario de Tolkien. Dans le Hobbit, Bolg se rend à Erebor pour la même raison principale que les autres : parce-que le dragon a été tué et qu'il y a donc un trésor de "libre". Au passage cela lui permet de fédérer les orques autour de lui grâce à l'idée de vengeance... mais vengeance de la mort du grand gobelin.
Pourquoi pas ? Dans le livre, venger la mort du grand gobelin est effectivement le motif qui surexcite les gobelins et les pousse à attaquer les nains dans la pinède en compagnie des warggs. Mais c'est là qu'on réalise que chez PJ cette attaque-là ne vient pas des gobelins, mais des orques. Pourquoi ce shift ?Visiblement, PJ a choisi de différencier les gobelins et les orques avec d'un côté les torsepoils cavernicoles et de l'autre les cuirassés du grand air. De ce fait les gobelins restent dans leur caverne et n'en sortent pas, même pour venger leur grand gob', et ce serait donc par procuration que les orques se rendraient vengeurs du grand gob'.C'est là que ça coincerait au niveau scénario car il faudrait alors imaginer que les gobelins passent le témoin de la vengeance aux orques sans s'impliquer eux-mêmes. Alors que si les orques ont DEJA un compte à régler avec Thorin en particulier on peut les retrouver en chasseurs le long du périple, l'épisode de la pinède prenant rang, grâce à cela, dans la série des escarmouches et embuscades en plein air sans avoir à y impliquer les gobelins, écartés du conflit car trop nus et torsepoils pour être en plein air des adversaires crédibles des nains bien harnachés, mais aussi pour être des chevaucheurs de wargs.Mine de rien, l'adaptation filmée met à jour tout un entrelacs de ramifications collatérales : par exemple, jamais Bilbo ni Gollum ne pourraient triompher d'un quelconque corps-à-corps avec des orques robustes ; mais ça leur est possible s'ils ont affaire des gobelins demi-portions et torsepoil.... D'où, à mon avis, la déviation du scénario, qui prend une fois pour toutes le parti de la disjonction physiologique entre gobelinus fragilus et orcus robustus, et en tire les conséquences.

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Milieuterrien a écrit :... Quelque me dit que d'aucuns, dans notre monde contemporain à fleur de querelle, y auraient vu matière à polémique, et que P Jackson préférait froisser un chouïa les fans de Tolkien que se mettre à dos des fractions du monde réel outragées par des amalgamesDonc, qu'il ait été préféré mettre en scène un Azog avec son coude en mémorial perso aiguisé en pic à glace, c'est sans doute plus primaire et bassement cinégénique, mais peut-être aussi plus diplomate en définitive comme aide-mémoire du contentieux entre orques et nains.
Parfait, je fais alors appel à ceux dont la mémoire et/ou le DVD va permettre de répondre à cette question : dans le film, combien d'années se passe-t-il entre la bataille où Azog se fait amputer et le début de sa traque ?Si j'en juge par le look vieilli des nains ayant participé à la bataille, je gage qu'il y a quelques années à ruminer dans l'ombre.

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Foradan a écrit :Si j'en juge par le look vieilli des nains ayant participé à la bataille, je gage qu'il y a quelques années à ruminer dans l'ombre.
Ne fais pas semblant de ne pas comprendre ce que je voulais dire par là. -_-(Franchement, là, c'est l'exemple typique de truc mineur sur lequel toi ou d'autres bloquent, et qui fais que votre discours passe limite pour de la mauvaise foi. Ce qui est dommage quand à côté ça vous arrive aussi d'évoquer des points véritablement pertinents)(enfin, amha, tout ça, hein)

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NeoSib a écrit :
Foradan a écrit :Quid de Bolg avec un Azog vivant ? Il va vouloir se venger de quoi ? Je ne sais déjà pas de quoi Azog veut se venger, il devrait être mort ;) Quand l'auteur écrit "Azog meurt.", son sort n'est pas gravé dans le marbre ?Formidable. J'attends la même chose pour tous les personnages qui meurent -ou survivent- afin d'avoir une vraie adaptation créative.
Bah si on imagine qu'Azog soit tué à un moment quelconque du film 2 ou 3, ça parait pas aberrant dans une adaptation que la vengeance de Bolg soit traitée de manière plus immédiate.100 ans à ruminer une vengeance, ça passe très bien en livre, probablement un peu moins en film.Je vois pas ce qu'il y aurait de parodique ou de particulièrement naze dans ce choix.
Je parle de l'éventualité d'Azog et Bolg sur le même champs de bataille à ma phrase suivante, et la vengeance à chaud, pourquoi pas, au point où on en est.Je parlais surtout du fait de changer qui est mort ou vivant et des conséquences à un moment de l'histoire, surtout quand le fait qu'untel soit tué déclenche telle ou telle vengeance.Azog dit avoir tué Thrain, a priori il est assez vivant pour affronter Gandalf. Une notion d'équilibre voudrait que si on fait vivre les morts, il faudrait tuer les vivants, sinon on va un peu surcharger le casting et créer des intéractions d'outre tombe.Evidemment, je n'ai aucune idée d'où tout cela va nous mener, ni qui sera vraiment vivant à la fin (à moins que GRR Martin ne soit embauché comme consultant du dernier film, et ça résoudrait la question. :) )edit posts croisés : je ne fais semblant de rien, je pose une vraie question sur le fait que les années passent quand même, et qu'entre la rancune d'un Azog estropié ou celle d'un Bolg orphelin, je ne vois toujours pas l'intérêt d'avoir gardé Azog vivant, il suffisait de mettre Bolg en poursuite.