
3
Eh bien justement, au Bélial ce mois-ci...D’autant qu’il peut également faire office de préquelle à un autre roman de l’auteur, We Are All Completely Fine, bien plus sombre a priori et que je précise de pas avoir lu.

Il y a d’abord Harrison, qui, adolescent, a échappé à une telle horreur qu’on en a fait un héros de romans. Et puis Stan, sauvé des griffes d’une abomination familiale l’ayant pour partie dévoré vif. Barbara, bien sûr, qui a croisé le chemin du plus infâme des tueurs en série et semble convaincue que ce dernier a gravé sur ses os les motifs d’un secret indicible. La jeune et belle Greta, aussi, qui a fui les mystères d’une révélation eschatologique et pense conserver sur son corps scarifié la clé desdits mystères. Et puis il y a Martin, Martin qui jamais n’enlève ses énormes lunettes noires... Tous participent à un groupe de parole animé par le Dr Jan Sayer. Tous feront face à l’abomination, affronteront le monstre qui sommeille en eux... et découvriront que le monstre en question n’est pas toujours celui qu’on croit... Nous allons tous très bien, merci, roman finaliste des plus grands prix littéraires du domaine — Nebula, Locus, Theodore Sturgeon et World Fantasy — , lauréat du prestigieux Shirley Jackson Award, est actuellement en cours d’adaptation par Wes Craven en série télévisée. Il s’agit du second livre de Daryl Gregory publié en France après L’éducation de Stony Mayhall. « Ce roman pluriel — méchamment drôle, horrible et néanmoins curieusement inspirant — s’avère une réussite pleine de ténèbres, un récit en équilibre entre le dégénéré et le sublime... » Publishers Weekly
4
Haha, j'avais pas vu ce topic !Alors je me promenais en librairie pour voir les sorties fantasy et je tombe sur ce titre :Nous allons tous très bien, merci.Je ne connaissais pas l'auteur et la couverture m'intriguait car elle faisait moins "fantasy" par rapport aux autres livres autour (j'ai même pensé au fait que quelqu'un s'est trompé dans les rayons).En voyant ça, j'ai pensé à la classique blague du "avant j'étais schizophrène, maintenant nous allons bien. Rien que ça ça m'a donné envie de lire le quatrième de couverture."J'ai lu du coup le quatrième de couverture (le même que celui posté par Gillossen), sans me préoccuper des prix littéraires, et je sais pas, j'ai eu une envie de l'acheter sans consulter s'il y avait une chronique dessus ou non.Du coup je l'ai acheté. Le roman est court, donc je pense le finir rapidement 

5
Et donc lu la novella (on va appeler ça comme ça
) ! Je poste mon avis et ensuite je lirai l'interview ^^Bon, déjà une petite pensée à Wes Craven... Vu que sur le quatrième de couverture ça parlait d'une adaptation en série télé en cours par ce dernier.Bon, maintenant revenons au bouquin.Ce qui est marrant c'est que je trouve ce livre abordable à une plus large audience. Ce n'est pas spécialement mainstream, mais le côté urbain et psy ça parle. Il y a un côté plus fantastique (Lovecraftien) que fantasy qui s'en dégage au début, car on sait pas trop s'ils sont tous complètement timbrés ou quoi.Bon, le principe du livre est simple, ça traite en gros de ce qui se passe après aux héros de films d'horreur ou autre. Lorsque le dernier survivant a réussis à tuer le monstre ou à lui échapper.Comment mène-t-il sa vie ? Comment fait-il pour vivre à nouveau dans un monde "normal" quand il a été éveillé au surnaturel ?C'est à ça que sert le livre : il s'agit de suivre une thérapie de groupe :)Rien que ça, c'est rafraichissant comme idée ^^Alors, je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait penser en un sens à The Cabin in the Woods, produit par Joss Whedon. Pourtant ce film est une comédie/film d'horreur...Mais, je ne sais pas, quelque chose dans le ton du livre m'a fait penser à ce film. Peut-être est-ce le fait que ça puise sa nature sur le concept même du film d'horreur pour aborder certains points du genre ?Sinon, côté narratif, chaque chapitre se centre sur l'un des personnages : Et le premier paragraphe de chaque chapitre est souvent "flou" On ne sait pas forcément qui l'ont suit. Surtout car ça utilise le "on" pour parler au début, avant de passer à un plus classique "il" ou "elle".A tel point qu'à un moment je me suis demandé s'il n'y avait pas un autre protagoniste, qui suivrait les séances à l'insu de tous (un peu comme un fantôme).Ou bien si, en réalité, il n'y avait qu'une seule personne à ses séances et qu'il s'était créé un dédoublement de personnalité.Un dédoublement parce qu'il lui serait arrivé trop de chose et son cerveau aurait eu alors besoin de partitionner tout ça en plusieurs personnages.Bref, ça collerait bien avec le titre avec la blague du "avant j'étais schizophrène, mais aujourd'hui nous allons bien, merci."Bon, bien sur, je ne vous dirais pas si c'est le cas
Je ne fais que retranscrire mes impressions/questionnements que j'ai eu à la lecture du livre :pEt donc, dans les persos principaux, il y a Harrison, 36 ans. Le perso héros du livre Harrison Squared (le livre critiqué par le cite et sujet de ce fil de discussion
). Il sert un peu de manuel de monstres à nos autres protagonistes. Son passé de tueur de monstre en fait une encyclopédie vivante.Il y a Martin, homme qui aurait pu trouver sa place dans une version moderne du Horla de Maupassant.Il y a Barbara et Stan, qui eux sont de vrais survivants de séquestration. Il y a Jan Sayer, la psy qui est là pour jouer son rôle.Et il y a Greta. Mystère complet.C'est très intimiste vu qu'en dehors de ces personnages, ont a quasiment aucune intrusion du reste de l'humanité. On est vraiment dans un p'tit groupe, qui peuvent parler librement, à l'abri du reste de l'humanité.Ça fonctionne bien, jusqu'à la deuxième moitié du livre. Mais ce n'est pas la faute aux persos, mais plutôt à l'histoire. On dirait que l'auteur s'est dit "il faut que j'avance" et du coup, passé une certaine scène tout s'accélère.En soit, c'est normal. Mais c'est juste que l'accélération se fait linéairement. Pas vraiment de surprise ni de suspens. Pas de rebondissement qui ferait monter l'intérêt du lecteur.Tout se déroule selon une trame qu'on peut deviner dans les grandes parties. Bref, un peu trop simpliste. Pas de surprises ou autre. Pas de climax émouvant, d'intervention qu'on n'attendait pas, de retournement de situation qui relancerait toutes les donnes, etc.Bref, c'est comme si l'auteur avait couché sa première version de l'histoire, sans à aucun moment la modifier, ni rajouter des éléments perturbateurs, etc. Bref, comme un architecte (en référence aux types d'écrivains) qui a une idée en tête et ne s'en éloigne pas d'un millimètre.J'avoue aimer quand l'architecte s'inspire un peu du jardinier, et vice-versa :)En dépit de ce côté "banal" de la fin, j'en garde quand même une bonne impression, dans le sens où j'ai apprécié sortir des sentiers battus. J'ai bien aimé suivre en quelque sorte l'après-coup des héros/survivants de film d'horreur :)Au final, seul petit mystère :Bon, maintenant lisons l'interview de fin de livre...



► Afficher le texte
► Afficher le texte
15
Pfiuuuu, what a ride !
Je viens de finir Harrison Harrison, donc. Je suis assez d'accord avec la critique concernant l'aspect "un scénario global qui ne laisse aucune place au gras" !
Le récit est efficace, sans prétention, très solide, mais n'est pas pour autant sans âme. De l'humour savamment distillé, des personnages (tous illustrés) particuliers (même si on aurait aimé qu'ils soient plus développés) et puis un personnage principal que j'ai trouvé très réaliste d'un point de vue psychologique.
La fin est ancré d'un réalisme puissant, mais qui ne fait pas tomber dans la désillusion. Et j'ai apprécié ce côté "non hollywoodien" : vous savez, ce concept où les "gentils" sont recouverts d'une "plot armor," afin de s'en sortir sans enjeux/sacrifices et où les méchants morflent un max à la fin, comme pour afficher le triomphe d'une certaine moralité, afin que le spectateur ne soit pas troublé (pfiuuuu, longue phrase !).
Mention spéciale au personnage de la tante Sel, que j'ai beaucoup apprécié. J'aime quand des personnages sont présentés sous un certain jour, mais qu'en apprenant à les connaitre, on apprend à les apprécier ou à les respecter (j'avais retrouvé ça chez Matthew Woodring Stover, avec Mael'Koth, mais aussi avec l'ex belle mère de Caine).
Lub était cool aussi, et j'aurai aimé voir un peut plus de Garfield !
Sinon j'ai vite fais relu l'iinterview qu'il y a en fin de volume de Nous allons tous très bien, et donc même si Harrison Squared a été publié après la novella, à la base ça avait été écrit (puis modifié) avant.
Du coup il faudrait que je me relise la novella, car il y a des cameo dedans. Et surtout ça donne envie de voir ce qu'il s'est passé entre teenage Harrison et adulte Harrison en thérapie. Et ça donne aussi envie de voir un gros roman poursuivant avec justement quelques personnages déjà vus. Et en principe Daryl Gregory a prévu d'écrire encore un peu sur Harrison.
Sinon c'est vraiment le genre de lecture parfaite à se caler entre deux mastodontes, vu que c'est pas long et l'histoire a un début, une fin, et de quoi éventuellement y revenir dans une suite.
Ah, et la couv (et son marque pages) sont super agréables au toucher (oui, détail inutile, mais c'était si agréable qu'il fallait que je partage, haha)!
Je viens de finir Harrison Harrison, donc. Je suis assez d'accord avec la critique concernant l'aspect "un scénario global qui ne laisse aucune place au gras" !
Le récit est efficace, sans prétention, très solide, mais n'est pas pour autant sans âme. De l'humour savamment distillé, des personnages (tous illustrés) particuliers (même si on aurait aimé qu'ils soient plus développés) et puis un personnage principal que j'ai trouvé très réaliste d'un point de vue psychologique.
La fin est ancré d'un réalisme puissant, mais qui ne fait pas tomber dans la désillusion. Et j'ai apprécié ce côté "non hollywoodien" : vous savez, ce concept où les "gentils" sont recouverts d'une "plot armor," afin de s'en sortir sans enjeux/sacrifices et où les méchants morflent un max à la fin, comme pour afficher le triomphe d'une certaine moralité, afin que le spectateur ne soit pas troublé (pfiuuuu, longue phrase !).
Mention spéciale au personnage de la tante Sel, que j'ai beaucoup apprécié. J'aime quand des personnages sont présentés sous un certain jour, mais qu'en apprenant à les connaitre, on apprend à les apprécier ou à les respecter (j'avais retrouvé ça chez Matthew Woodring Stover, avec Mael'Koth, mais aussi avec l'ex belle mère de Caine).
Lub était cool aussi, et j'aurai aimé voir un peut plus de Garfield !
Sinon j'ai vite fais relu l'iinterview qu'il y a en fin de volume de Nous allons tous très bien, et donc même si Harrison Squared a été publié après la novella, à la base ça avait été écrit (puis modifié) avant.
Du coup il faudrait que je me relise la novella, car il y a des cameo dedans. Et surtout ça donne envie de voir ce qu'il s'est passé entre teenage Harrison et adulte Harrison en thérapie. Et ça donne aussi envie de voir un gros roman poursuivant avec justement quelques personnages déjà vus. Et en principe Daryl Gregory a prévu d'écrire encore un peu sur Harrison.
Sinon c'est vraiment le genre de lecture parfaite à se caler entre deux mastodontes, vu que c'est pas long et l'histoire a un début, une fin, et de quoi éventuellement y revenir dans une suite.
Ah, et la couv (et son marque pages) sont super agréables au toucher (oui, détail inutile, mais c'était si agréable qu'il fallait que je partage, haha)!
17
Bouquin bien sympathique. Une bonne petite ballade en bord de mer avec des relents de créatures monstrueuses qui traversent l'espace. Un ton relativement jeunesse qui ne gâche pas le propos; ça se lit tout seul et le côté Lovecraft est bien présent mais intelligemment intégré. Ça donne envie de connaître la suite des aventures de la famille !!
Très sympa en cette période estivale et l'objet livre est beau comme tout.
Très sympa en cette période estivale et l'objet livre est beau comme tout.