Merwin Tonnel,dimanche 27 août 2006, 15:38 a écrit :Le problème se situe surtout dans le vocabulaire qui est beaucoup moins transparent que le vocabulaire anglais, ou alors fait moins partie de notre culture générale.Une fois la grammaire assimilée, avec déclinaisons et formation des phrases, donc très différente de la française et l'anglaise, il reste un vocabulaire infini. En effet, l'allemand est une langue qui peut former un mot à partir de plusieurs alors que le français ou l'anglais utiliseront deux mots reliés par des connecteurs. Et si on ajoute à cela les verbes extensibles avec un sacré attirail de préfixes, ça devient très dur.En gros de chez gros, l'allemand est une langue plus difficile. Quel scoop !

Super-intéressant comme témoignage!

Pour la difficulté c'est vrai que les particules font peur en allemand, mais il faut quand même avouer que l'anglais en contient aussi qui peuvent aussi changer le sens du verbe (in, on, off, into, ect....). Mais bref, je ne peux qu'être d'accord avec toi!C'est sûr que "passivement" (lorsqu'on lit), l'anglais est nettement plus fastoche, mais franchement dès qu'il s'agit d'écrire un texte (et donc de maîtriser "activement" la langue), je me plante autant dans les deux langues....

Sinon un petit apparté pédagogique : il y a un truc débile en Suisse ; il se trouve qu'on apprend l'allemand en Suisse romande avec des livres et des persos qui se trouvent tous en Allemagne (et pas en Suisse, ce qui serait théoriquement et peut être plus motivant puisqu'on a des compatriotes germanophones qui forment la majorité de la population (70%)!Le hic c'est que la langue maternelle de nos chers suisses-allemands n'est pas l'allemand standard mais un dialecte (qui ne s'écrit généralement pas), et eux ont de la peine à le comprendre, du coup personne n'est motivé pour bosser le hochdeutsch

.Le truc le plus hallucinant c'est que dans la rue on se retrouve avec des pubs dont les slogans sont annônés dans un anglais miteux (comme ça c'est moins cher que de traduire les pubs en allemand, français et italien) avec plein de fautes et des mots qui n'existent absolument pas...

Donc il y a un "blocage psychologique" en Suisse qui est bel et bien réél avec l'allemand, et qui n'existe pas avec l'anglais......il faut aussi dire qu'en ce qui me concerne c'est seulement à l'université que je me suis retrouvé obligé de lire des tonnes de documents et de littérature non traduite qui n'existaient uniquement qu'en allemand....Bref j'aime beaucoup l'allemand, mais ça s'est déclenché seulement parce que j'étais "obligé" de le potasser à fond!!
