Bel appel du pied de Gillo. On dirait du Manu Katché.

Je ne vais pas en rajouter dans la mesure ou l’essentiel me semble avoir été approché dans les précédents Post. En plus j’ai perdu/on m’a volé (la deuxième affirmation me plait mieux car je peux la ranger dans la case ‘sacrifions nous pour la culture’) les deux premiers tomes, ce qui ne me faciliterai pas la vie pour vérifier un certain nombre de points.Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par ce qui ne m’a pas plu. Dire un peu de mal, c’est comme ça , ça détend.Quand même, 4 tomes épais, c’est beaucoup. Par moment on le ressent et on a un peu envie de dire, ‘Bon alors, ça vient, hein..’. Je ne sais pas ce qui lui a pris à Mary, mais c’est parfois un peu long et un peu embrouillé, voire un peu confus sur certains passages. A moins qu’un humoriste ( ?) lui ait dit que moins de 3000 pages, ils ne prenaient pas chez Lunes d’Encre. Et comme elle ne voulait pas être chez ‘J’ai lu’ à cause de John Norman…C’est pas ça ? Tant pis. Elle a croisé Glen Cook ? Ah, bon.A sa décharge (pfff, je déteste cette formule), c’est moins compliqué à lire que Wolfe.Alors pourquoi avons-nous, si nombreux, (au moins 5 personnes, j’ai compté), encensé cet ouvrage qui bouffe un maximum de place sur les étagères (hé, hé, sauf pour moi) et qui est tout sauf bon marché ?Tout simplement parce que c’est puissant, quel que soit l’angle sous lequel on regarde/lit/dissèque/considère la bestiole. Prenons un peu de recul et baladons nous un peu. Un peu car on pourrait noircir des pages, sans faire le tour.Les héros : d’abord c’est pas un héros c’est une héroïne avec tout plein de problèmes personnels, une petite entreprise qui ne connaît pas la crise et un cerveau légèrement supérieur en puissance de calcul à un CRAY dernière génération (et pour cause…). De plus, notre amie, ayant du faire face de très bonne heure aux petits désagréments liés au caractère taquin et hormonal de la soldatesque, a donc très tôt usé de subtilité pour choisir ses reproducteurs. Pour les détails , le lecteur se reportera à l’ouvrage, les subtilités y étant clairement décrites. Ah oui, elle est responsable d’une troupe de mercenaires, aussi. Donc le personnage de base est un peu en décalage par rapport à d’habitude. Un peu, quoi.Ajoutez à cette charmante damoiselle, une flopée de seconds rôles, faire-valoir, amis, ennemis…j’en passe, tous très abondement détaillés, suivis jusqu’à la mort et même au-delà, il est difficile de se plaindre quant au casting.L’environnement : là c’est clair et on va être clair. Vous baignez dans la boue, le sang, la maladie et la merde du début jusqu’à la fin. Mais rassurez vous, c’est à cause de la guerre parce que sinon il y a beaucoup moins de sang. Merci Mary, tu réponds enfin aux nombreuses questions qui taraudaient jusque-là beaucoup d’Elbakinien. Oui les héros ont des besoins, non ils ne vont pas aux toilettes car il n’y en a pas, oui c’est comme en bateau et faut pas se mettre sous le vent. Non, on ne peut pas allumer un feu quand il pleut. Oui, une armée va moins vite qu’un homme tout seul. Oui, c’est mal parti quand les menstruations s’arrêtent (diantre, que se passe t’il donc ?) et qu’on a un troupeau de Vikings maléfiques sur le feu plus une IA déjantée, sans compter une frangine à l’égo surdimensionné. Je sais, on choisit pas sa famille. Bon, j’en passe et je suis moderne, je fais de l’autocensure. En tout cas moi, le coté réel, ça me convient bien, je suis un peu fatigué du propre sur soi à répétition.Les détails sont…etc, etc. (pas pour rien que c’est épais).Rien qu’avec ça on tient déjà un bouquin qui pourrait être intéressant. Mais voilà, c’est pas tout ! Y’a aussi un scénario, si, si. Et pas le style, méchants à ma droite, gentils à ma gauche, je perds au début et je rafle la mise à la fin. C’est, comment dire, un peu plus compliqué, voilà, le mot, je crois, c’est le bon. Je ne vais pas m’étendre parce que ça gâcherait le plaisir mais il suffit de savoir que le scénario mélange allègrement bourrinage militaire en grand (en ville, à la campagne, tout, la totale), escarmouches (on y meurt aussi bien, le saviez vous ?), physique quantique, Intelligence Artificielle, Magie ( ?), époque actuelle, géopolitique, histoire vraie et fausse puis fausse et vraie, puis bref…. Un GROS livre, on a dit ! Le tout tenant la route si ce n’est par moment quelques égarements, sans conséquence, on en a parlé au début du post.Oui, c’est très impressionnant. Très. P’tete que je révise quelques points de Physique. Mais , c’est pas vraiment obligé. C’est pas du Chiang*.Et vous vous étonnez qu’on ait trouvé ca bien ? On peut considérer qu’il s’agit d’une œuvre majeure. Par contre si vous n’accrochez pas au premier tome, faut pas insister, le reste est à l’avenant.
* Vous voyez bien que chez Lunes d'encre, ils ne font pas QUE des gros livres.