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Bonjour à tous. Je suis un fan des diverses mythologies nordiques, aussi je me permet de poster ici un de mes essais (bien évidemment de qualité moindre en comparaison aux autres posts d'Elbakin). Je débute, je voudrais avoir vos opinion sur mon travail.Merci!!
Lorsque vint le Ragnarök. Jdhör releva la tête et contempla le triste spectacle qui s’offrait à lui…le feu, le sang, il les avait côtoyés toute sa vie, se battant avec désespoir au côté des dieux d’Asgard pour retarder l’avènement du mal. Il avait été appelé voilà bien des siècles, à quitter le champ de bataille au côté des Valkyries, acquérant ainsi l’immortalité et laissant sur terre une trace indélébile, du fait de sa bravoure inégalée. Il avait alors rejoint le Walhalla, et s’y était préparé. Tout ce temps qu’il était resté dans la demeure des dieux, il s’était entraîné chaque heure de son immortalité dans cet unique but ; détruire les géants, ces ennemis de toujours, lorsque viendra le Ragnarök. Ce jour tant redouté était finalement arrivé. La bataille avait débutée voilà six mois…les géants avaient out d’abord assaillit Asgard par surprise, avant de débuter le siège…voilà six mois que les dieux luttaient, chaque jours, chaque heures, afin de faire face au forces dévastatrices du mal… Or, Jdhör se rendit compte de la folie d’une telle entreprise…le monde allait sombrer dans le chaos, dans l’anarchie la plus totale, avant de disparaître finalement. Tout espoir était perdu…il avait combattu quelques instants auparavant aux côtés de Thör et d’Odin, lors d’une glorieuse bataille dans les champs d’Asgard. A leurs côtés, il vit tomber un grand nombre de géants. Le marteau d’or de Thor ouvrait de larges entailles dans les rangs de l’armée ennemis, et la seule rumeur de l’arrivée d’Odin fit flancher de nombreux assaillants. Mais tout bascula…vite…trop vite. Les deux capitaines, fils du traître Loki, se lancèrent brutalement contre nous…le choc fut terrible, provoquant une pluie d’étincelles. Un combat acharné débuta entre les puissants…mais tout était écrit…de la main de traîtres, fils d’un de leurs frères, Thor et Odin devaient périr. Thor tomba le premier, et nous crûmes alors avoir perdu la bataille…mais lorsque Odin lui-même, le plus puissant des Dieux de ce monde, chût à nos pieds, nous prîmes brutalement conscience du fait que la guerre était dès lors perdue… Nous nous sommes alors repliés du mieux possible vers les salles d’Asgard, dans un ultime espoir de retarder la victoire totale des forces du chaos… Ma vision se trouble…je saigne abondamment…mon heaume gît à mes pieds, fracassé. Mon bouclier n’est plus, il a volé en éclats lors de l’assaut des géants contre Thor et Odin. Mon épée d’or, souillée par le sang de mes ennemis, se fait lourde dans ma main…ma vision se trouble, et doucement je sens qu’une partie de mon être s’échappe de mon corps…je m’affaisse à nouveau contre la muraille du palais des dieux…au loin un concert de cors fait vibrer l’air alentour…l’assaut final, précédent l’anéantissement de toutes choses sur terre… doucement…doucement je me meurs... Haarek contempla avec satisfaction les champs d’Asgard. Les fertiles collines étaient souillées du sang de leurs créateurs, les jardins aux senteurs délicieuses empestaient la chair brûlée, et tout n’était plus que sang et carnage, feu et destruction…Les soleil dardait à présent ses derniers rayons d’or, plongeant la vallée dans un crépuscule orangé…En quelques points épars, des corps empilés brûlaient toujours, dégageant une forte fumée nauséabonde…Au centre des champs, là où la bataille avait atteint son paroxysme,s’élevaient à présent deux énormes tertres.. C’est en voyant depuis les tours d’Asgard son époux tomber avec son frère Thor que Frigg enchanta les corps des deux défunts pour qu’ils demeurent ensevelis sous terre, hors d’atteinte de toute force maléfique qui aurait pu les déshonorer. Plus loin encore, les iQtunn avaient rassemblés les armes des Einherjar tombés au combat le jour même… des monceaux d’or et d’argent, qui brillaient de l’éclat des flammes. Aussi, Haarek partit d’un rire grave, et profond…Asgard…refuge des dieux depuis des millénaires allait tomber entre leurs mains d’ici quelques heures. Il brandit soudainement son gantelet d’acier noircit, et poussa un hurlement bestial, un hurlement dans lequel se retrouvèrent des siècles de haine, des siècles d’attente et d’impatience, des siècles passés à souffrir des combats avec les dieux d’Asgard…tout cela prendrait bientôt fin, tout comme l’échos de sa voix dans la vallée… La désolation s’étendait tout autours du palais divin…le désespoir avait envahit les assaillis, retranchés derrière leurs hautes murailles, dans le but d’opposer une ultime résistance aux forces du mal. Le calme s’installa peu à peu sur Midgard, champ de bataille divin, comme Eorl se repose après avoir trop longtemps accablé les hommes de son souffle divin…le temps sembla se figer, dans l’attente de l’instant final, le point culminant de l’histoire de l’univers, conduisant indéniablement à son annihilation…Et soudainement les cors vibrèrent, les gorges hurlèrent, et le signal de l’affrontement final fut donné. Les géants montèrent de toute part dans la vallée vers le palais divin…ils avaient avec eux une ancienne magie oubliée, héritée de leurs pères, et qui vint à bout des puissante murailles d’Asgard. Un flot ravageur s’engouffra de partout, dans toutes les brèches… Une nouvelle tuerie...feu et carnage…les derniers instants de l’univers. On se battit dans toutes les salles, dans un fracas d’une intensité telle qu’elle fit s’effondrer le dôme de la grande salle d’Odin… Haarek s’avança et enfonça les portes du Walhalla…un Einherjar gisait déjà sans vie, son heaume fracassé posé à son côté, de même que sa longue lame tâchée d’un sang noir, celui de nombreux géants tombés face à sa fureur… la salle était pour le reste vide de tout défenseurs. Haarec pénétra dans l’immense place voûtée, ferma les vastes portes derrières lui et s’avança. Dans tout Asgard on se battait avec la fureur du désespoir, et l’aveuglement d’une haine sans limite… Les derniers Einherjar se battaient avec la rage du désespoir contre les légions de géants qui prenaient à présent pied dans les salles d’Asgard…les dieux se déchaînaient à leurs côtés, en faisant s’élever sous les dômes des salles d’Asgard, des chants guerriers millénaires, composés pour l’occasion…des paroles de guerres composées en vue de la fin du monde, en vue du Ragnarök… Le cors d’Heimdall retentit, clair, donnant naissance à un son d’une pureté inégalable…le monde allait mourir, si jeune…sombrer dans le néant…Tous les défenseurs encore vivants d’Asgard, lorsqu’ils purent entendre cet appel clair, entonnèrent alors le chant sacré de la fin du monde, tous d’une même voix, ils pénétrèrent profondément dans les rangs de leurs ennemis. Les dieux, aidés des derniers Einherjar, déchaînèrent leur fureur divine sur les troupes de géants, montants tel la marée, à l’assaut des dernières poches de résistance…combat céleste, derniers instants de l’univers, Loki affrontait à présent Brynhild, jeune fille d’une extrême beauté chevauchant son coursier dans une armure étincelante, solennelle et perdues dans ses pensées. Freyr, Freyja et Frigga avaient rejoins la bataille. Tout n’était plus qu’effusion de pouvoirs oubliés, coups portés par des armes soumises aux charmes des runes… Haarek s’avança et défia Tyr en combat singulier. La hache et le marteau se heurtèrent dans un fracas épouvantable…le sang divin perla, le géant fut repoussé, et des Einherjar vinrent reformer les rangs entre les deux puissants…on se battait à présent dans le grande salle d’Odin. Les derniers des grands guerriers désignés par les Walkyries lors de quelques épiques batailles mortelles, luttaient avec la rage du désespoir…trop étaient déjà tombés…leurs boucliers d’argents étaient maculés du sang de leurs ennemis, marqués par les puissants coups des forces du mal…lances brisées, haches ébréchées, lames endommagées, les derniers défenseurs du monde libre ne flanchèrent en aucune façon, et entonnèrent à nouveau un chant guerrier de fin du monde… « Ô mortels, voyez le combat final est arrivé, il fait rage, En Asgard, demeure des dieux où régna Odin le père céleste, Les dieux sont condamnés et la mort est la fin, Par Loki le traître, le mal s’infiltra, Des plus hautes tours, au plus profondes salles, Partout on entendit le fracas des célestes armées, Combattants pour la fin du monde et le pouvoir unique sur terre. Devant nos portes sous les imprenables murailles divines, Thor, aux côtés de son frère Odin, Trouva finalement le repos éternel. L’ennemi est là, ô mortels prenez garde ! Nous, puissants Einherjar désignés par les Walkyries, Accomplissons notre devoir sacré ! Entendez ô mortels ! Entendez le chant des Einherjar ! Par la hache et l’épée, protégés par le heaume et le bouclier, Aux côtés des dieux d’Asgard, Jusqu’au paroxysme du Ragnarök, Nous empêcherons l’avènement du mal ! Ecoutez ô mortels, les Einherjar se lèvent, entonnent leurs chants sacré, Ecoutez les fracas des armes, voyez leur fureur salvatrice ! Ne désespérez pas ô mortels ! Ecoutez plutôt les chants des Einherjar ! » Après la vie vient la mort, après la lumière, la nuit règne…l’héroïsme terrifiant de nos guerriers ne peut que contenir cette certitude, mas pas l’empêcher….Notre cause est désespérée, cependant nous combattrons jusqu’à la fin…nous, héros des légendes nordiques, rirons à gorges déployées pendant que nos ennemis arracherons nos cœurs encore palpitants. Nous nous montrerons supérieurs à nos vainqueurs, nous serons tués, mais nous mourons invaincus… Cette terrifiante philosophie, Haarek la connaissait bien, trop habitué à se battre contre des Einherjar croyant en ses valeurs. Désormais, il le reconnut, cette conception de la vie comme étant seulement une étape intermédiaire du guerrier, un passage insignifiant de la vie sur terre, ne pouvait que lui rendre la tâche plus difficile…mais ils avaient finalement repoussé les dieux et leurs serviteurs, et par là même les valeurs qu’ils avaient adoptés. Le pouvoir maléfique n’a pas d’adversaires qui puissent l’égaler. Les géants parviendraient sous peu à imposer leurs domination au monde entier, le Ragnarök représenterait alors la fin du pouvoir d’Odin et de tous ses serviteurs inutiles. Aujourd’hui même, Haarek allait voir le triomphe indéniable, après tant d’années passées à se battre, des forces maléfiques envers lesquelles il avait voilà bien des siècles, juré allégeance. Ressaisissant fermement sa masse d’arme, il s’élança en avant, souriant à l’idée de sa victoire proche…Le dernier des dieux encore vivant dans Asgard tomba sous ses coups, le puissant Heimdall. Avant que toute vie le quitte, celui-ci s’empara de son cor, qu’il avait nommé Gjallarhorn, et lorsqu’il laissa s’échapper ses dernières forces, tous entendirent l’appel cristallin, le signe de la fin du monde…Le cor de Gjallarhorn avait retentit…
