Je suis d'accord dans l'ensemble avec ce que dit Herbefol...

(Et Herbefol, si tu aimes les intrigues à la Colombo, je te conseille chaudement la série des
Juge Ti de Robert Van Gulik, des enquêtes dans la Chine Impériale absolument dépaysante et historique)Quand à l'intitulé de Brynhild, qui donne un nom à un effet de scénario, je le trouve parfaitement pertinent. Il ne s'agit pas de dire que ce qui a été fait une fois ne doit jamais être refait, mais disons que c'est comme une tournure de style, ça permet de nommer un enchaînement d'évènements successifs qui se répète. Et le complexe Patrocle, je trouve ça assez bien vu !

(Disons que je ne le prends pas comme une critique du truc en lui-même, mais une simple description du genre : "
Tiens Machin nous fait le coup de Patrocle" !

)
La mort comme source de tension :Pour revenir au sujet initial de la mort des personnages de romans (là je généralise volontairement), disons que quand des héros se retrouvent dans des situations critiques et dangeureuses (la guerre, les complots de cours, la lutte contre un dragon ou de manière générale contre le Mal), leur vie est menacée. Le fait que la mort puisse rester une éventualité, présente à nos esprits, ça crée un suspens, une tension qui peut être source d'intérêt pour le lecteur.Je prendrais un exemple tout bête : Séance d'E.T. avec mon petit frère de 5 ou 6 ans alors inquiet devant la lfeur qui dépérit et tous les scientifiques et militaires qui ont arrachés E.T. à sa gentille famille d'adoption s'écrit au milieu de la salle noire "
Il va mourir E.T. ?" Et réponse d'un gamin plus grand au premier rang : "
Mais non, il peut pas mourir, c'est le héros!". (Ce qui gâche quand même un peu tout l'effet, mais bon !

)Bref, si la bravoure, et pour reprendre un autre thème, si le sacrifice n'est pas fait devant un danger léthal, tout ce que peut faire le héros n'a aucun sens ; s'il ne risque rien, nous pouvons nous désintéresser facilement de la réussite ou de l'échec des actes de celui-ci (un peu comme un James Bond : nous savons tous qu'il va de toute manière réussir et s'en sortir avec brio, tout ce qui nous intéresse c'est comment et l'éventuelle beauté de la manière ! Mais au niveau du partage des émotions, nous n'avons à aucun moment "peur" pour lui...

). Sans compter que sans danger, sans caractère exceptionnel, les actes du héros n'ont pas la saveur que nous recherchons dans la littérature Fantasy.Le fait que la mort puisse être présente face au héros, le fait que nous ne sachions pas à l'avance sur qui elle va s'abbatre (encore qu'il ne fait pas bon souvent être le meilleur ami du héros, ou être black ou une blonde niaise dans certains films "faciles"

), comme le dit Herbefol, ça fait un petit "frisson" !

(Et la notion de bravoure est en effet liée à la notion de
sacrifice qui donne de la valeur à la mort en elle-même)
La mort comme source de "crédibilité" :Je le mets entre guillemets, parce que dans le domaine de la Fantasy, la crédibilité est toujours discutable !

. Mais disons simplement que par exemple, dans un pays en guerre, si la mort de quelques personnages n'intervient pas, cette guerre devient complètement impuissante et inutile, comme un décors faux et vide. (Imaginez
Légende de Gemmel sans un mort ou deux ? La difficulté du siège perdrait complètement de sa tangibilité)La mort est en effet une réalité pour tous, et particulièrement dans des situations extrèmes telles qu'on en rencontre dans des aventures Fantasy !

C'est donc "naturel" qu'elle apparaisse. Et comme on dit "Parfois les gens meurent"
La mort comme source de l'action :Comme le dit Inoui, la mort de certains personnages peut aussi alimenter l'action comme basiquement créer une envie de vengeance. Et là, on revient un peu aussi sur ce que l'on disait dans le sujet des héros orphelins ; à savoir que certaines morts peuvent aussi moduler la psychologie du personnages (et influencer ses choix, et donc l'action...)
La mort comme une fin ? 
Parce que souvent, savoir finir une histoire c'est un vrai talent (vous ne m'oterez pas de l'esprit que Jean-Christophe Grangé, auteur des
Rivières pourpres, ne sait pas écrire une fin de roman !

). Et que dans un ultime sacrifice le héros meurt c'est quand même une sacrée fin !

(D'ailleurs, un jour, je me laisserais bien tenter par un sujet sur la difficulté de savoir finir une histoire... Ou disons de la tentation de délayer à fond au lieu d'aller à l'essentiel !

)Il y a aussi les romans qui à la fin de l'intrigue en elle-même nous offre la mort du héro du genre "Et ils vécurent heureux et eurent plein d'enfants", comme le
Seigneur des Anneaux (Enfin ils vécurent pas forcément heureux !!!

)