Alors pour répondre à Led, ce n'est pas tant que l'érotisme soit spécialement mis en avant à travers certaines scènesJe pense que ce qui crée cette ambiance - au dela de ces scènes sur lesquelles il n'y a effectivement pas de raison de s'attarder puisqu'elles sont comme tu l'as dit parfaitement intégrées au récit et importante pour la progression de l'intrigue vu la nature de l'héroïne - c'est que
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le royaume de Terre d'Ange dans sa globalité fonctionne selon un précepte qui rend l'érostime partie intrinsèque des relations entre les personnages. Seuls les Cassilines échappent à cette règle et "Love as you whilt" appliqué au quotidien c'est un peu comme si on était face à une société de bonobos avec réglement des conflits par une sexualité débridée et sans tabous.
J'exagère un peu mais je pense que c'est ce que Gillo indique dans sa critique quand il parle de l'erreur éditoriale de vouloir comparé l'érotisme chez Carey à ce qui se passe chez Goodkind Et là je m'auto-cite (je sais c'est carrément mégalo) mais c'est un peu ce que je disais dans mon premier message :
Et comme le disait aussi Kalliste s'il y a des scènes d'un sadisme avéré, j'ai eu le sentiment que l'on ne se perdait pas dans une sorte de voyeurisme faussement reprobateur à la Goodkind.Chez Jacqueline Carey il y a la notion de prédestination mais aussi celle du choix et de l'interdiction d'actes non consentis.Maintenant pour garder un esprit critique, je suis sûre que certains trouveront qu'il y a dans cette saga un petit côté "Angélique marquise de la Fantasy" mais ces esprits chagrins auront certainement du mal avec n'importe quelle héroïne dont les charmes sont un atout essentiel à la progression de l'action.Pour Phèdre l'héroïne de Carey, il s'agit de faire son chemin dans un monde où elle est une sorte de phénomène de foire, sans que cela ne lui donne plus de maîtrise sur sa destinée.
Mais c'est sans doute ce que tu dont tu parlais Led quand tu disais qu'elle avait totalement réussi son ambiance. C'est sans doute un mot qui crée toute la différence. On ne se sent pas projeté hors du livre par des abus ou des trucs trop outranciers. Même si l'on ne peut pas s'identifier à Phèdre (enfin gimmick mais moi je peux pas

trop douillette !) il n'en reste pas moi que de vivre les choses en suivant ses interrogations et ses propres remises en question c'est ... prenant ! Et pour la critique de Gillo : seulement 8,5 ? ah ben ça qu'est ce qui t'a pas plu ?

Je ne sais pas ce qu'il en est de la traduction française mais les extraits que j'ai lu sur le site de Brag m'ont semblé de très bonne qualité. Ce que je peux dire de la VO c'est que Carey a pour moi un style d'une grande fluidité et d'une grande qualité. C'est ce style qui pour moi construit toute la richesse du monde qu'elle propose. Et comme l'a dit Gillo elle ne verse pas pour autant dans l'ampoulé et le foisonnement n'empêche pas le rythme et les rebondissements.Au cas où cela serait passé inaperçu je suis une très très grande fan Et je vous assure que vous pourrez vous précipitez avec le même bonheur sur les deux tomes suivants. Cela dit petite précision qui peut faire pencher la balance pour ceux qui n'ont pas envie de se lancer dans une nième série : le premier tome ne se termine pas sur un suspens insoutenable, vous ne serez pas obligé d'attendre le mois de mai pour connaitre la fin, mais je ne doute pas que vous aurez envie de découvrir la suite
