Zémal, l'épée de feu :Même après le Seigneur des Anneaux et plusieurs décennies de romans de Big Commercial Fantasy qui ne rivalisent avec cette œuvre fondatrice qu’au seul niveau du nombre de pages à lire, on peut encore écrire de la high fantasy originale et intéressante !La preuve avec les
Chroniques de Tramorée .:pAu départ certes du vu et revu :2 adolescents, l’un qui veut devenir un grand guerrier, l’autre un grand magicien, une sombre prophétie, une divinité maléfique…Mais très vite les éléments nouveaux apparaissent sur le fond comme sur la forme- la confrérie des épéistes et le secret des accélérations métaboliques- l’ordre du Kalagor et la syfron, forteresse psychique que les mages se transmettent de maître à apprenti (oui, cela fait star wars...)- il n’y a pas une ancienne divinité qui revient, mais plusieurs… et chacune avec ses propres objectifs !- le duel entre Derguin et Kratos, chacun racontant les actions respectives de leur combat sur une page coupée en 2- Kratos qui nous raconte le déroulement d’un combat à mort à partir du seul son des épées qui s’entrechoquent- Togul Barok qui nous décrit le monde tel qu’il le voit avec ses yeux inhumains(avec 2 pupilles à chaque œil et une vision infrarouge on ne voit pas vraiment les choses de la même façon)- l’ellipse qui a lieu à mi-roman : Derguin oublie complètement 2 semaines de sa vie et on est aussi confus que lui !(nous reconstitutions ce qui s’est passé en même tant que le personnage)Et puis les personnages en prennent plein la tronche, on n’est pas chez les bisounours ici :

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- dès le 1er chapitre la maîtresse de Kratos se fait égorger et ce dernier doit puiser dans ses ultimes ressources pour fuir sa propre compagnie de mercenaires et ainsi échapper à une mort certaine.
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- lors de son initiation Mikhon fait LA connerie qu’il ne faut pas faire : il s’attire une malédiction et dès qu’il cherche à utiliser la magie, un vers géant façon Dune remonte des entrailles de la terre pour le dévorer
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- Derguin pensait avoir sa chance pour devenir bretteur d’abord, zémalnit ensuite, mais les dés sont pipés : Togul Barok va utiliser toutes les ressources à disposition de l’Empire d’Aïnar pour qu’il échoue dans les 2 cas (un accident est si vite arrivé, surtout quand on a acheté les bonnes mains, fussent-elles au-dessus de tout soupçon).
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- Mikhon et Linar pensait mobiliser les Kalagorinor, mais dès leur 1ère rencontre il apparaît qu’ils se sont ralliés à Sauron, euh pardon Ulma Tor. S’ensuit une poursuite éperdue où toutes les forces de la nature s’acharnent sur le maître et son apprenti.
Au-delà des archétypes (le jeune guerrier et le vétéran, le jeune apprenti et le vieux mage, le fortuné Togul Barok et l’infortuné Derguin liés par le sang et le destin, la quête de l’épée magique sensée résoudre tous les problèmes…), plus on avance dans le roman plus on est séduit par cet univers.Zindell nous avait gratifiés d’un magnifique remake de la quête du graal avec
Le 9ème royaume et
L’Epée d’argent, avec Negrete cette quête devient une aventure violente certes mais aussi prenante sinon haletante sur sa fin...... et souvent cruelle sinon mortelle pour les personnages qui y participent !
8/10 ! 
Et en plus, après
L'Epée de feu, le meilleur reste à venir avec
Syfron !!!
