En fait Airman n'est pas vraiment de la fantasy, mais plutôt un livre fantastique au sens littéraire du terme : c'est-à-dire qu'on ne sait jamais si l'histoire est vraie ou non, qu'on sent que la magie est dans l'air, mais que, dans l'absolu, l’histoire est plausible.Le résumé du livre :
"En cette fin de XIXe siècle, les hommes rêvent de construire la machine qui les fera voler. Mais pour jeune Conor Broekhart la conquête de l'air est plus qu'un rêve une destinée. Né à bord d'un ballon dirigeable, Conor grandit dans les îles Salines, au large de l'Irlande. Il y étudie la science du vol avec son ami le professeur Victor Vigny et passe de longues heures à explorer le château en compagnie d'Isabella, la fille du roi. Tout change en une nuit tragique, quand le pire des trahisons détruit sa vie et lui confisque son futur. Pour sauver sa famille et son île, Conor n'a plus d'autre choix que de prendre son envol."
Et un extrait tiré du site de la FNAC :
"Conor Broekhart était né pour voler, ou plus exactement il était né en volant. Bien que sa légende soit émaillée d'anecdotes invraisemblables, l'histoire de son premier vol durant l'été 1878 serait la plus incroyable de toutes, n'étaient les milliers de témoins présents ce jour-là. De fait, on peut lire un compte rendu de sa naissance à bord d'un ballon dirigeable dans les archives d'un journal français, Le Petit Journal, que chacun peut consulter contre une somme modique à la Bibliothèque nationale.L'article est surmonté d'une photo pâlie en noir et blanc. Remarquablement nette pour l'époque, elle a été prise par un journaliste qui se trouvait par hasard dans les jardins du Trocadéro au moment des faits.On y reconnaît sans peine le capitaine Declan Broekhart, de même que son épouse, Catherine. Lui a fière allure, dans son uniforme rouge et or de tireur d'élite des îles Salines. Elle est sous le choc, mais souriante. Et le petit Conor est là, bien à l'abri dans les bras de son père. Il arbore déjà la tignasse blonde des Broekhart et le grand front intelligent de sa mère. Alors qu'il n'a guère que dix minutes de vie derrière lui, un jeu de lumière ou quelque bizarrerie photographique donne l'impression que ses yeux sont grands ouverts. C'est impossible, naturellement. Mais imaginez que ce soit vrai : la première vision du nouveau-né aurait été celle d'un ciel français sans nuages, défilant à toute allure. Rien d'étonnant qu'il soit devenu ce qu'on sait."
(extrait du prologue)Et, bien sûr, la couverture, qui donne envie je trouve :

Mon avis : J'ai adoré ce livre. Tout d'abord grâce à son personnage principal, Conor, que l'on suit sur plusieurs années de sa vie : c'est un personnage pour lequel Eoin Colfer s'est attaché à donner une personnalité selon moi vraiment profonde et bien développée, qui évolue de façon logique en fonction des évènements, tragiques ou non. Elément de plus particulièrement appréciable dans ce livre : la désormais célèbre plume pleine d'humour de l'auteur, qui ici s'inscrit avec un peu plus de subtilité, et parfois de cynisme que dans Artémis Fowl.Ce que j'ai aussi apprécié : le fait que (comme dans Artémis Fowl), nous n'ayons pas (enfin, pas trop) une vision manichéenne du monde, qu'il n'y ait pas LES GENTILS et LES MECHANTS. D'ailleurs, on pourrait parfois comparer le personnage principal à une sorte d'Arsène Lupin, tant pour son côté gentleman, que pour son côté plus noir, avec toujours la présence de l'humour même dans les situations particulièrement sombres.Sur le fond, ce livre est une histoire d'aviation, mais il ne faut pas que cela effraie les lecteurs qui, comme moi, ne s'intéressent pas vraiment à cela, car, comme je l'ai dit on reste toujours à la limite du fantastique, et le livre est plein d'amour, d'humour, de rebondissement (le suspens et la trame de l'histoire sont assez bien gérés, avec de bons moments d'incertitude face à la suite de l'histoire...)En bref, UN LIVRE A LIRE ! Du moins je vous le conseille...