Je n'aime pas le principe de relire. Du moins j'éprouve de la difficulté à relire une seconde fois un livre de manière inexplicable. D'autant que les rares fois où c'est arrivé ont été des expériences désastreuses (surtout en matière de fantasy.. relire une bio ou des essais par exemple me rebute moins)
Premier exemple : Le Seigneur des Anneaux.Première lecture , je suis enthousiaste, l'homme que j'aime en secret et que j'admire m'a confié que c'était une œuvre maitresse pour sa propre écriture, c'est formidable, me dis-je, je vais pouvoir mieux comprendre la genèse de ses mots. Premier échec. Perdue dans la description pointue des us et coutumes hobbit et crispée par un style sans réel charme, je m'autorise une première pause... fatale.Second essaie. Je ne veux pas en rester là ! Je suis une femme butée (ou persévérante selon le point de vue) ! Je me lance une nouvelle fois à l'assaut de la montagne. Deuxième échec. Tom Bombalil a eu raison de ma patience : qui est-il ? Pourquoi est-il là ? A-t-il un but dans la vie à part ses chansons débiles et sa vie de hippie écolo démago ? NAN ! Je referme le bouquin.TROISIÈME ESSAIE ! PUTAIN JE CHUIS PAS UNE BLEUE!! J'EN AI MATTE DES PLUS TERRIBLE ! Je sers les dents et les fesses, et je recommence.... Je tiens bon, tenace jusqu'arriver chez le selfes... Et là je souffle... et je me relâche... Et je m'ennuie. Tolkien 1- Nephyla 0... impossible de lire ou relire cet objet littéraire.
Second exemple : Les Dames du Lac.Première lecture enthousiaste, émerveillée que dis-je ravie ! DYTIRAMBIQUE ! C'est une oeuvre résolument nouvelle pour moi, mes balbutiement dans la fantasy, abordant le mythe sous un angle résolument féminin et avec des personnages fabuleux , une intrigue entre scène érotiques sensuellement farouche et réinterprétations mystiques, lutte entre deux religions et deux mondes... Bref, une lecture qui me marque très profondément et guidera mes créations personnelles plus tard.Seconde lecture, des années plus tard, à une trèèèès rare période de creux littéraire. Et là je déchante : Qu'est ce que c'est que cette fan-fiction pour jeune fille en fleur, flasque et sans consistance, dont l'héroïne est la pire des Mari-sue et dont les atermoiements me laissent... froide. Comment ai-je pu garder un souvenir si poignant si scintillant de ce mauvais roman à l'eau de rose qui oscille entre arlequin fantasy et Barbara Cartland avec des décors en carton pâte ? Je n'aurais jamais du détruire le souvenir d'une lecture que j'avais apprécié plus jeune. ;_;Depuis la relecture est synonyme d'assassinat. Je la pratique rarement et en général avec difficulté
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