Personnellement, je ne me pose pas de question, quand je n'accroche pas à une œuvre, je laisse tomber. Parfois, je reprend la lecture plus tard, mais c'est rare. D'expérience, la première impression est la bonne.

Passons sur Flaubert, c'est une considération toute personnelle.Quant à Daniel Pennac, je l'adore. Merci à almaarea pour cette belle citation.Loin de clore la discussion, elle l'ouvre comme toutes les oeuvres de Pennac qui sont l'occasion d'un émerveillement et d'une satisfaction d'être.Je crois effectivement que la contrainte scolaire nous a formaté à finir un livre, cela avait l'avantage de cultiver le goût de l'effort (l'apprentissage de la lecture n'est pas forcément aisé) mais aussi l'inconvénient parfois de dégoûter certains.Finir un livre aujourd'hui, c'est ponctuer un choix personnel.

Etrangement, pas de difficultés non plus de mon côté pour abandonner un livre, peut-être parce que ça se fait progressivement. Je commence, lis quelques pages, m'ennuies dans l'histoire pour une raison quelconque, et je le laisse de côté pour autre chose. Parfois, c'est juste pas le moment, pas envie de ça, et puis d'autres, c'est la même chose chaque fois que je reprends le livre, donc bon...Je ne suis pas non plus d'accord quand à la contrainte scolaire de lire des classiques en littérature, peut-être parce que j'avais très peu d'obligations de lectures... Mais même aujourd'hui, j'ai tenté certains classiques, et parfois ça passe juste pas du tout, ou ça prend beaucoup plus de temps qu'autre chose à lire ^^En revanche les livres qu'on m'a fortement conseillé, j'ai tendance à les finir, pour être sûre de n'avoir rien raté Je me fie pas trop aux critiques de presse, et aux livres très en vue

shaya a écrit :En revanche les livres qu'on m'a fortement conseillé, j'ai tendance à les finir, pour être sûre de n'avoir rien raté

C'est là la question, ce qui fait que l'on se sent contraint à finir un livre et tu y réponds : un livre conseillé par un ami est plus difficile à lâcher.

shaya a écrit :Je me fie pas trop aux critiques de presse, et aux livres très en vue

Malheureusement, il y a trop peu de critiques de presse sur des livres de fantasy. Internet et Elbakin.net pallient à cette carence.

Reonoard a écrit :

shaya a écrit :En revanche les livres qu'on m'a fortement conseillé, j'ai tendance à les finir, pour être sûre de n'avoir rien raté

C'est là la question, ce qui fait que l'on se sent contraint à finir un livre et tu y réponds : un livre conseillé par un ami est plus difficile à lâcher.

shaya a écrit :Je me fie pas trop aux critiques de presse, et aux livres très en vue

Malheureusement, il y a trop peu de critiques de presse sur des livres de fantasy. Internet et Elbakin.net pallient à cette carence.

Oui, mais il faut savoir que la règle du "je le finis" ne s'applique qu'à de très rares livres dans mon cas. Et je suis totalement pour les critiques de presse, et c'est bien pour ça que je n'utilise que le net pour me renseigner sur ce que je cherche en SFFF. Pour être honnête, avant de commencer à bosser, c'était un peu comme beaucoup qui ont posté, on se force un peu. Et puis maintenant, y a beaucoup trop de nouveautés à lire pour pouvoir appliquer cette règle. Donc, ce sont les 70/80 premières pages qui vont décider de l'avenir de ma lecture, et ça accroche pas, tant pis.

Si j'avais dû me restreindre aux 70/80 premières pages du Nom du Vent, j'aurai probablement arrêté la lecture, le coup des quasi réplicateurs (pour ceux qui connaissent Stargate) ne m'ayant pas plu.La critique de lecteurs m'aide à savoir si je dois m'accrocher ou non, souvent les lecteurs sont de bons conseils et disent en combien de pages l'histoire s'envole.

En général quand j'abandonne une lecture, j'attends au moins la 100è page (environ), pour les raisons qu'a évoqué Reonoard, les débuts ne sont pas toujours super...Si je m'étais arrêtée au début de Kushiel par exemple, jamais je n'aurais poursuivi ma lecture ! Je dois dire que j'avais demandé à des gens ce qu'ils en pensaient par la suite avant de poursuivre, et les avis positifs m'ont incité à continuer, ce que je ne regrette pas du tout au contraire.Pour d'autres livres où je n'ai pas eu "l'appui des lecteurs", j'ai laissé tombé au bout d'une centaine de pages avec, comme dit précédemment, un goût amer. J'ai beau me dire tant pis, ça ne me plaisait pas de toutes façons, j'ai quand même la déception de pas avoir été capable de passer outre ce qui m'engageait peu '

J'ai une forte tendance à vouloir terminer tous les livres que je commence, pour les films c'est la même chose, surtout au cinéma ! J'aime bien pouvoir dire que je n'aime pas en connaissance de cause.Mais je ne trouve pas de rapport avec l'école en ce qui me concerne vu que de tous les livres imposés dans ma scolarité je n'en ai terminé que 3... (d'ailleurs au bac de français...)Dans mes choix personnels, de mémoire je n'ai abandonné qu'un livre : le second tome de "Ca" de Stephen King que j'ai trouvé trop... clownesque. Puis en cycle j'ai calé sur le tome 4 d'Elric qui m'a ennyé par ça bizarerie, mais je compte m'y remettre.Sinon j'ai une question de période. Quand je choisis un livre à commencer je lis la 4ème de couverture et si ça ne m'inspire pas sur le moment j'en prends un autre et j'y reviendrai au bon moment.Dans la globalité je suis une lectrice facile à satisfaire et tant que ça reste dans des genres que j'apprécie j'arrive à terminer les livres.

En parlant de films, je n'ai pas aimé les 2 premiers Twilight et je me suis forcer à aller voir la suite.

ça m'est souvent arrivé de ne pas terminer un livre du premier coup mais comme je suis têtue de nature, je reprends le livre plus tard. Ainsi, j'ai commencé le seigneur des Anneaux, je me suis arrêté juste avant Arachne (euh oui j'ai la phobie des araignées...même les toutes petites me font horreur :s ) et j'ai recommencé depuis le début un an après en lisant les trois tomes d'un traite.En fait, je ne finis pas un livre coûte que coûte (si j'ai un autre livre plus intéressant à côté, j'ai tendance à le commencer et oublier l'autre) par contre, j'y reviens après et si là je ne le termine pas, alors c'est terminé, je n'arriverais jamais à le finir (c'est le cas pour Notre-Dame de paris de Hugo, je n'ai jamais digéré la description de la cathédrale qui fait 20 pages...)

Je suis un peu comme Faith en fait : je suis assez bornée ce qui me conduit généralement à finir le livre que j'ai commencé coûte que coûte même si ça peut prendre pas mal de temps. Des mois pour certains. Et ça aboutit ensuite à gérer plusieurs lectures de front. Là par exemple en ce moment j'ai du mal à finir le premier tome de Xanth de Piers Anthony du coup je suis en train de me relire tous les Harry Potter en lisant en même temps quelques nouvelles de Gudule et en tentant bravement de venir à bout du premier tome de l'autobiographie d'Elias Canetti :sifflote:J'entrecoupe donc mes lectures difficiles ce qui me permet de "tenir" en quelque sorte. Je me dis toujours que je peux rater quelque chose, que l'intrigue si ça se trouve va décoller à la fin du chapitre que je suis en train de lire, et j'ai des regrets. Alors je ne range jamais tout à fait le livre tant que je ne l'ai pas fini. Je dois toutefois confesser que j'ai abandonné il y a plus d'un an le bouquin de Susanna Clark mais je compte y revenir.Après c'est vrai que se forcer n'est pas forcément la bonne solution. Je garde un mauvais souvenir de Balzac par exemple que j'ai du engloutir pendant les trois jours avant mon oral de français Mais quand on a le temps on peut s'accorder des breaks et lire autre chose. Dans ces cas-ci on ne force plus, on persévère. Et ça devient moins dur. Surtout que les raisons pour lesquelles on est ou non récéptif à une oeuvre peuvent être multiples et je me dis que ce serait du gâchis d'abandonner un bon bouquin tout simplement parce que j'étais mal lunée ce jour là.Et puis quand je pense au Seigneur des Anneaux que j'ai eu du mal à commencer je me dis que persévérer peut s'avérer être une excellente solution D'ailleurs Faith je pense que tu voulais parler d'Arachne. Ca doit être l'édito de Foradan et la chaleur combinés

Oh mon dieu xD Je vais me faire tuer par un chat botté là Non l'erreur vient du fait que j'ai profité de la rediffusion de Harry potter 2 pour le regarder en HD sur grand écran (ben oui, juste pour voir la différence) bref, je corrige ça de suite ^^Sinon, j'ai l'impression que finir en vitesse de lire les livres avant l'oral de français est un classique non? Pour moi, c'était Thérèse Desqueyroux, une horreur ce livre, j'ai eu trop trop de mal

Ah je suis pas folle j'avais bien lu Aragog ! (oui je sais Faith c'est moche de remettre l'attention sur cette petite erreur bien compréhensible, c'est moi aussi le seul moment où je suis en empathie avec Ron !) mais je pense que le Chat comme tout le monde est trop abattu par la chaleur pour mettre à exécution des représailles (ça ne l'empêchera pas d'y penser ) C'est drôle quand je lis certains vécus et ressentis avec les livres difficiles à terminer, j'ai l'impression que c'est un peu envisager la lecture comme les sportifs envisagent le sport : je vais jusqu'au bout de l'effort, je persévère, je n'abandonne pas je me dépasse bla bla bla :rolleyes:Alors ça ne me parle pas du tout sans doute parce qu'assez peu sensible à la culture de l'effort et de la souffrance : "No pain no gain" c'est pas mon truc. :pLà je vais tirer sans doute un peu le raisonnement à l'extrême (donc ne pas se hérisser merci ) mais cela me semble très très imprégné de culture judéo-chrétienne tout ça, non ? J'associe lecture à plaisir et m'infliger un bouquin parce que peut-être au bout il y au une pinata cachée (influence DS désolée:) ) ben ce serait un peu comme vivre dans la privation et la crainte du pêché à cause de la promesse du Paradis. Je ne critique pas l'attitude hein, j'essaie juste d'en découvrir les raisons Il me semble qu'il y a tellement de bouquins et de possibilités pour une période de temps, elle très limitée, que le fait de ne pas abandonner "pour ne pas passer à côté" c'est comme vouloir retenir le sable dans le sablier. L'argument du chef d'œuvre ou de la merveille immanquable me semble plus valable sur les oeuvres "immédiates" (photos, tableaux, sculptures...) que pour les livres.Sachant que nous avons chacun des sensibilités hyper différentes, le fait que nous tombions tous d'accord sur le caractère exceptionnel d'un bouquin me semble fort peu probable et comme il me semble que seules les œuvres exceptionnelles vaudraient éventuellement le coup de se forcer un peu, comment définir ce qui est indispensable... c'est la quadrature du cercle. Ce qui est essentiel et un absolu classique pour quelqu'un peut laisser insensible son voisin.En même temps la faille dans mon raisonnement c'est par exemple la musique : on peut être insensible à un oeuvre parce que personne ne vous la fait découvrir, ne vous l'explique (du vécu pour certains morceaux classiques en ce qui me concerne). Mais je reste dubitative sur le fait de "se faire expliquer" un bouquin. Du coup j'en reviens à la lutte contre soi-même (persévérance et/ou entêtement vous choisissez ) c'est parce que vous avez choisi un bouquin que vous ne revenez pas sur votre propre choix et que vous vous infligez (quand ça n'est pas à votre goût) des livres non convaincants jusqu'au bout ? Est-ce une façon de ne pas "se renier" ? Oui je sais fait chaud, ça fait bouillir mes neurones dans tous les sens, désolée z'êtes pas obligés de répondre

Je vois pas de rapport avec le sport, mais pas du tout.Et je vois pas en quoi un tableau, une sculpture est une oeuvre immédiate ? Arréter un livre après 100 pages, c'est comme regarder un tableau 5 secondes, dans les 2 cas tu passeras à coté de l'oeuvre.

Pareil que Sworld. Sinon je n'ai jamais abandonné un bouquin, par contre il m'est déjà arrivé d'interrompre une lecture pour la reprendre quelque semaines ou mois plus tard.En revanche il m'est déjà arrivé d'abandonné un cycle. Le seul pour l'instant c'est Alvin le faiseur : j'ai lut le 1er tome, sympa, mais pas envie de connaître la suite. Là pour le coup, j'ai pas envie de perdre mon temps et donc je préfère lire autre chose.Il y a aussi le cycle de Géralt de Riv, je n'ai lut que le 1er tome, sympatoche sans être transcendant, mais j'y reviendrais, j'ai envie de connaître la suite.Je pourrais aussi cité le Codex de Merlin, mais là le problème c'est que le 3ème tome n'est jamais sortie en poche, et je n'ai pas suffisament aimé les 2 1ers pour avoir envie de débourser une somme conséquente pour un grand format.Cela reste peu néanmoins. Plusieurs explications : déjà je ne suis pas trop fan des cycles à rallonge, dont le "rallongement" est souvent contestable et artificiel, donc je préfère m'orienter vers des cycles courts ou des one shot. Et secundo, je selectionne mes lectures, hors de question de lire tout et n'importe quoi. Je cherche des références, des classiques incontournables. J'ai trop souvent entendu dire que La Roue du temps était bourrée de longueur et de tome plus faible, que le héros de l'Assassin Royal était idiot, pour avoir envie de lire ces cycles.

Heureusement non, je n'aborde pas mes lectures comme un sportif aborde le sport ce qui sous entendrait que chacune d'entre elle représente un effort à accomplir, voir un exploit... Ce qui est loin d'être le cas, lire étant avant tout un plaisir...Non, j'aborde plutôt chaque livre comme on pourrait aborder un nouveau voyage, espérant trouver dans les 1ères pages l'exaltation d'un départ pour un périple truffé de merveilles et d'inconnu. Je m'y investis donc un minimum et suis forcément déçue de ne rien trouver au bout de la route et plus encore si je dois rebrousser à mi chemin..... Il ne s'agit pas non plus d'une volonté de ne pas se renier, le choix de lire tel livre n'étant pas réellement sujet à de profonds questionnements existentiels qui mettraient en jeu les bases de ma personnalité.... :huh:Il s'agit le plus souvent d'impulsions de lecture répondant aux humeurs du moment...Par contre, je suis plutôt d'accord sur le :

il y a tellement de bouquins et de possibilités pour une période de temps, elle très limitée, que le fait de ne pas abandonner "pour ne pas passer à côté" c'est comme vouloir retenir le sable dans le sablier.

C'est l'argument à chaque fois qui me décide à arrêter une lecture peu satisfaisante.@ Dark Schneider : "le héros de l'Assassin Royal était idiot" Bouhouhou (sanglots..

Oui oui je sais, mais bon hein, c'est trèèès résumé...Disons que j'ai régulièrement entendu dire que le héros faisait régulièrement des mauvais choix qu'il aurait pu éviter, qu'il était régulièrement desespéré, tout ça... En fait, je lirais peut-être un jour ce cycle : quand je m'inscrirais dans une bibliothèque municipale conséquente.

Bon, je ne vais pas entrer dans la polémique mais juste comme ça : pourquoi un héros désespéré ou indécis serait-il forcément inintéressant ? et puis ce n'est pas comme si il était le seul héros de l'histoire... Désolée mais ce cycle m'ayant vraiment passionnée, et me passionnant encore, je ne peux m'empêcher de réagir à chaque fois qu'il est malmené.... le f'rai plus.....

Dark Schneider a écrit :Oui oui je sais, mais bon hein, c'est trèèès résumé...Disons que j'ai régulièrement entendu dire que le héros faisait régulièrement des mauvais choix qu'il aurait pu éviter, qu'il était régulièrement desespéré, tout ça... En fait, je lirais peut-être un jour ce cycle : quand je m'inscrirais dans une bibliothèque municipale conséquente.

C'est bien vrai de ce que j'en ai lu.

burrich a écrit :Bon, je ne vais pas entrer dans la polémique mais juste comme ça : pourquoi un héros désespéré ou indécis serait-il forcément inintéressant ? et puis ce n'est pas comme si il était le seul héros de l'histoire...

Pas forcément inintéressant mais quand pendant 5 livres il n'y a pas d'évolution notable du comportement du héros...Et puis il a beau être formé par des gens capables, lui n'arrête pas de faire des mauvais choix (et puis comme assassin royal on repassera hein...).Pour en revenir au sujet, je ne pense plus être capable de me forcer à finir un livre (si je l'ai fais c'est à l'école seulement) sinon ou est le plaisir ? Et puis mon esprit vagabonderait ailleurs...

Je veux bien être d'accord avec tout ce que l'on reproche à Fitz et même reconnaître qu'il n'est pas mon personnage préféré mais ses co-héros eux rattrapent toutes ses imperfections. Passer à côté du Fou par exemple..!!!Enfin, sans abdiquer, j'abandonne.... pour l'instant