Sortie le 19 Août d'un nouveau livre chez l'Atalante, Les Magiciens de Lev Grossman. Après l'avoir bouclé et avoir terminé la critique, je viens en toucher deux mots ici.
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Quentin Coldwater est comme tous les adolescents : mélancolique, incompris, prisonnier d’un monde désespérément barbant. Et voilà que sa vie est transformée du jour au lendemain quand il est recruté par Brakebills, une école conçue pour former les magiciens tels que lui. De quoi lui faire oublier Brooklyn et même les Chroniques de Fillory, les romans de fantasy où il se réfugiait pour tromper son ennui.Imaginez Harry Potter écrit pour un public adulte, par un écrivain malicieux qui n’aurait oublié ni Les Chroniques de Narnia ni Le Seigneur des anneaux. C’est le défi que s’est lancé Lev Grossman, qui nous offre un roman haut en couleur, riche en rebondissements, où l’émerveillement côtoie la terreur et l’exaltation le désespoir existentiel… tempéré par une bonne dose d’ironie. Magiciens en herbe, professeurs excentriques, séduisantes sorcières, réfugiés du monde des fées se bousculent dans une intrigue complexe et haletante, où les impeccables pelouses d’une institution très british dissimulent des menaces d’outre-monde.L’école des sorciers ? Oui ! Mais pas pour les enfants…Vous aimez Harry Potter ? Ou vous trouvez ça trop niais et gamin ?Alors Les Magiciens est fait pour vous. Voici un livre avec des adolescents qui apprennent la magie à la dure en se prenant des cuites, en s'envoyant des rails de coke et en baisant. Mais la magie n'est pas simple, en fait c'est extrêmement compliqué, bien plus que d'agiter une baguette et de prononcer 2 mots. On suit Quentin à l'école de Brakebills, et son groupe d'amis qui comprend un punk, un homo et tout un tas de névrosés. Dans ce monde là, rien n'est facile, tout coûte quelque chose et au final, arrivé dans un univers de contes, les mythes s'écroulent et l'horreur réelle s'installe.Voilà un putain de livre, si vous me permettez l'expression. Passionnant, très bien écrit, avec des personnages succulents et une imagination débordante. L'auteur livre une version sous acide d'Harry Potter, Quentin n'a rien en commun avec lui excepté si le Potter se faisait des plans à trois après s'être bourré la gueule. Un humour fin et une histoire excellente, une mise en abîme du réel/monde magique, franchement, c'est super.Voilà le parfait exemple de pourquoi on pouvait faire largement mieux que le binoclard à lunettes. Foncez !