Reonoard a écrit :Si j'avais dû me restreindre aux 70/80 premières pages du Nom du Vent, j'aurai probablement arrêté la lecture, le coup des quasi réplicateurs (pour ceux qui connaissent Stargate) ne m'ayant pas plu.La critique de lecteurs m'aide à savoir si je dois m'accrocher ou non, souvent les lecteurs sont de bons conseils et disent en combien de pages l'histoire s'envole.

Je suis d'accord, mais le principe que j'applique n'est pas qu'il faille de l'action dans les premières pages pour poursuivre, mais il faut que quelque chose retienne mon attention, que ça soit le style de l'auteur, l'univers, un personnage, ou même un détail...Mais à mes yeux, il y a tout de même assez peu de livres où dans une 70/80 de pages, il n'y a absolument RIEN pour capter mon attention.

burrich a écrit :Un auteur préférerait-il savoir que l'on a abandonné son livre ou bien que l'on s'est acharné à le finir quitte à ce que notre lecture devienne une souffrance, ce qui est bien le cas parfois?

Margravine Liselle a écrit :Dans ces cas-ci on ne force plus, on persévère. Et ça devient moins dur.

alors oui Sworld, il m'arrive régulièrement de choisir des métaphores moisies mais là ... Et si tu ne connais pas de sportifs qui considèrent leurs entrainements comme la pratique d'un art, moi si, c'est pour cela que je me suis autorisé cette comparaison, compte tenu de la similitude des vocabulaires. Mais les métaphores sont justement comme les émotions ressenties à la lecture : elle est évidente pour moi et elle peut tout à fait te sembler sans cohérence (voire même sans intérêt ) ensuite pour ce qui est de l'oeuvre "immédiate" on attend là la difficulté de la communication écrite : à quoi ça sert les guillemets si tu prends mon mot au pied de la lettre et que finalement je n'ai pas fait passer mon idée. Je m'explique donc (après y'en a des qui viennent me dire que je ne fais pas des messages courts mais c'est pas ma faute si personne ne réussit encore à lire clairement dans les pensées de l'autre ) Certes ce serait une erreur de se poser cinq secondes devant un tableau, de penser en avoir tout compris et de partir en disant "beuark, j'aime pas". Cela dit c'est faisable alors que ce n'est pas le cas avec un livre, tu ne peux pas m'enlever ça. alors en effet il est peut-être impossible d'appréhender un livre dans sa totalité en ne lisant que 100 pages. C'est d'ailleurs un des arguments de ceux en faveur du "finissage" (si j'ai bien compris) ne pas lire tout le livre c'est peut-être passé à côté d'un "détail" de l'œuvre qui aurait pu emporter l'adhésion (et j'emploie le mot détail délibérement en relation avec le détail d'un tableau) Les connaisseurs en peinture pourront sûrement argumenter contre, mais j'ai le sentiment (et cela n'engage que moi hein c'est pas une vérité universelle !) que l'émotion produite par un tableau ou une sculpture est immédiate dans le sens ou l'œil et l'inconscient appréhendent toute l'oeuvre au même instant. Après effectivement peut-être que la volonté de finir un livre c'est une façon d'avoir toute l'œuvre "sous les yeux" comme on aurait un tableau complet en face de soit et pas seulement un détail. Admettons qu'il n'y ait pas de différence entre tableau et livre au niveau de l'immédiateté. Alors pour moi aller au delà de ces 100 premières pages qui ne me plairaient pas pour éventuellement trouver que j'ai bien eu raison de rester jusqu'à la fin, ce serait comme rester devant un tableau que je n'aime pas en espérant que je repère finalement dans un coin un truc qui va me faire aimer l'ensemble. J'ai du mal à croire au "retournement" de situation dans un tableau, à part éventuellement quand il y a anamorphose Mais je comprends cette possibilité dans un livre et ce soit une des bonnes raisons pour aller jusqu'au bout. Et comme d'autres arguments parlaient de la question du moment pour pouvoir, ou pas, persévérer et finir un livre je voulais juste dire qu'il y avait plus de "risques" à ce que le bon moment passe pour un livre que pour un tableau. Mais finalement pas forcément : si tu passes devant La Crucifixion du Tintoret au moment de sa réfection ben t'as beau être prête à regarder dans le détail ce tableau de 10m sur 5 je crois, c'est pas le moment c'est tout (oui ça sent le vécu et c'était très très énervant !!) Je crois que certains ont pas mal parlé aussi de la possibilité de reprendre un bouquin non fini, de l'abandonner en cours de route pour y revenir plus tard. Je ne sais pas comment abandonner une sculpture en cours de route (et je ne m'aventure pas trop sur le terrain de l'art moderne parce qu'il me semble qu'il y a là aussi la notion "d'explication" comme en musique, même si cela va à l'encontre de ce que je pense de l'émotion en art mais là on s'éloigne du sujet) je ne sais pas si je suis beaucoup plus claire et si je ne finis pas par dire le contraire de ce que je voulais dire mais comme dirait un grand penseur "enfin, j'me comprends" Finalement si ça se trouve, je traite les livres comme des oeuvres "immédiates" (dans mon sens imparfait du mot) si ça me plait pas au premier coup d'oeil (et d'inconscient ) je passe mon chemin. Sans un quelconque sentiment de ratage ou de "goût amer" ( Grim Harly ) Finalement Almaarea avait raison : y'avait rien à ajouter à Pennac !

Merci Witch pour la métaphore moisie, mais peut être faut-il le prendre comme un compliment sachant que tu as toi même dit que

Witch a écrit :la culture de l'effort et de la souffrance : "No pain no gain" c'est pas mon truc.

:lol:Non mais c'est juste que pour ces livres là je ne les lis pas pour le plaisir et donc du coup je persévère. Je parle d'Elias Canetti là. La police de l'édition que j'ai ne doit pas y être étrangère d'ailleurs. Après c'est vrai que je suis plutôt sportive et j'ai tendance à m'arrêter seulement s'il y a un truc qui claque Non quand même pas mais je sais qu'en sport pour rester dans cette discipline, les gens qui abandonnent tout de suite m'exaspèrent. Alors quand il y a quelque chose que je me suis imposée si je n'y arrive pas, je m'exaspère Je pense que ça vaut donc pour les livres. Mais je ne le fait pas pour tous les livres rassure toi et pour Xanth par exemple, c'est pas tellement que je me force, c'est juste que je lis vingt pages de temps en temps entrecoupé d'autres lectures. Et puis j'ai arrêté Jonathan Strange and Mr Norell avant d'en venir à haïr le bouquin.En bref ne t'inquiète pas je ne m'inflige aucun châtiment si je n'arrive pas à en venir à bout et chez moi c'est l'hiver alors mes neurones ne chauffent pas trop

Ah merci Liselle ce que tu me dis me rassure un peu sur ma capacité à lire entre les lignes (même si dans d'autres occasions cela occasionne parfois plantages et malentendus ) Je comprends bien l'idée de respecter ce que l'on se fixe comme objectif même si j'essaie plus le lâcher prise que la persévérance. ("je lâche prise avant de péter les plombs" c'est ce que chante ma playlist juste maintenant, y'a pas de hasard) Mais là on sort du domaine de la lecture Je n'avais aucune inquiétude concernant les châtiments , aucun propos ne m'ayant semblé donner l'impression d'un rapport sado-maso à la lecture (et c'est la fan de Kushiel qui dit ça )

Pour les oeuvres "immédiates", je suis trop rationnel et très peu impulsif J'ai été un peu catégorique, j'avais bien saisi ce que tu voulais dire, mais je reste sur ma position.Le sport comme un art oui, mais dans ce cas le sportif est l'artiste. ;)Après je ne finis pas toujours mes livres, mais je suis assez bon client donc en général je fini sans me forcer. Et je reprends assez rarement un livre que j'ai arrété.

Il y a un dialogue de Larry David dans Curb Your Enthusiasm qui m'a fait pensé à ce topic :

I finish things I start. Books-- they could be 500 pages, once I start them, even if I hate it, I'll finish it. I have friends who I can't stand, you know, for, like, 25 years. I'm still friends with them. Why? Because I stay to the end, till they're dead. I go down with the ship. That's what I do. I'm not even the captain, I'm going down with the ship. That's how I want you to think about me: I'm the guy who keeps the captain company.

C'est un peu moi (mais en moins chauve). Ce n'est que tout récemment que j'ai posé pour la première un livre qui ne me passionnait pas sans l'avoir fini (La Roue du Temps, si tu me regardes) mais c'est surtout parce qu'il y avait Gagner la Guerre qui m'attendait. Sinon, je l'aurais fini. Depuis, j'en ai reposé un autre à 100 pages du début (The Winter King), mais c'est surtout parce que j'étais pas d'humeur : je retenterai bientôt l'expérience.Mais je sais que je culpabilise d'avoir des livres non finis (ou même pas commencé) dans ma bibliothèque. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas le droit d'être sur mes étagères s'ils n'ont pas été lus. J'ai un peu le même sentiment pour les cycles aussi, mais il y a un moment où il faut bien se résoudre à abandonner une série, parce que là, on ne parle pas de quelques centaines de pages, mais de plusieurs tomes.En tout cas, je sais que je n'abandonne jamais définitivement un livre. J'y reviens toujours. D'ailleurs, c'est ce que j'avais fait avec la deuxième partie de la Mosaïque de Sarance. Je trouvais que ça traînait en longueur et je commençais à décrocher d'un univers qui me plaisait pourtant. J'ai posé le livre un petit mois, lu quelque chose d'autres et, quand j'y suis revenu, je n'ai eu aucune difficulté à m'y replonger et je l'ai fini d'une traite.PS : Ma biographie bientôt dans les bacs !

PS : Ma biographie bientôt dans les bacs !

On peut la commander sur Amazon ?

burrich a écrit :Et en plus grâce à Elbakin, nous avons le droit d'en discuter...

L'obligation, rectification.

Comparer la lecture a un sport est une erreur à mon sens, jamais la lecture n'impose de souffrance physique par contre je connais des livres qui impose une réelle souffrance intellectuelle (Flaubert par exemple ).

par contre je connais des livres qui impose une réelle souffrance intellectuelle (Flaubert par exemple happy).

Dans mes bras!!! Mme Bovary est longtemps resté mon pire souvenir de lecture (jusqu'à ce que l'Usage du Monde de Nicolas Bouvier vienne le détrôner.) En général, je finis toujours un livre, ne serait-ce que parce que l'impression générale peut changer au dernier moment. Ça m'est arrivé avec L'Acacia de Claude Simon où j'ai été vraiment contente d'avoir persévéré. De mémoire, il n'y a que deux livres que j'ai reposé sans espoir d'y revenir un jour, dont un seul roman de Fantasy (La Belle aux bleus d'acier de Glenn Cook). Bonne moyenne.

Je peine a termine le 1er roman de Kane de KE Wagner, que je ne trouve pas très passionnant...mais bon je vais l'achever tout de même.

@ Reonoard & DeuzennOn atteint les sommets de l'ennui avec Madame Bovary, L'Éducation Sentimentale et Bouchard et Pécuchet.Quelque part c'est normal car il écrivait volontairement des bouquins très ennuyeux pour démontrer que la vie et les valeurs de la bourgeoisie de son temps était terriblement ennuyeuses... Par contre j'ai beaucoup aimé Salammbô et la Tentation de Saint Antoine qui aurait pu flirter avec la fantasy si quelqu'un comme Howard s'était emparé du sujet !(faut voir comment il a transformé le roi biblique Saül en Kull dans la nouvelle Le Royaume des Chimères)Allez savoir pourquoi les premiers sont toujours étudiés au lycée, et jamais les seconds ??? @ DeuzennQu'est-ce que tu n'as pas aimé dans le Garrett de Glen Cook ? (RDV sur le sujet dédié !)@ Dark SchneiderMoi au contraire j'ai trouvé la plupart des histoire de Kane intéressantes... Comme quoi les goût et les couleurs !Personnellement les livres de fantasy que j'ai abandonné (dans le désordre le plus complet) :- Leïlan : trop cul-cul la praline, mais qui sait un jour peut-être en bibliothèque...- Les Couleurs de l'Acier : le côté humour noir et second degré avait fini par parasité l'intrigue, mais j'ai repéré un coffret regroupant les 3 volumes en poche du plus joli effet- La Roue du Temps : trop de bla-bla, trop de recyclage du Seigneurs des Anneaux, et puis quand j'ai vu le nombre de tomes je ne suis pas trop forcé (quand je serrai en retraite peut-être retenterais-je l'expérience)- Les Ravens (James Barclay) : les 2 1ers m'avait plutôt plus, mais le côté Donjons & Dragons grandissant m'a coupé dans mon élan- Ji (Pierre Grimbert) : la 1ère saga très bien, la 2ème moins originale et plus politiquement correcte... j'ai pas tenté la 3ème- Les Chroniques de Krondor : BCF vue et archi-vue donc je n'ai pas poursuivi au-delà de la 1ère saga- L'Assassin Royal : j'ai pas beaucoup vibré, voir pas du tout, durant les 2000 1ère pages donc j'ai arrête l'aventure au tome 6- Les Aventuriers de la Mer : pour les même raison j'ai arrêté cette fois-ci au tome 2- Les Larmes d'Artamon : des bons points, mais le héros adolescent et ses états d'âme m'ont soûlé dès le tome 1...- Des Tyrans et des Rois : bien mais inégal car encore des amours déçus et des atermoiements donc clap de fin au tome 1- Le Clan des Otori : trop léger, trop déjà vu malgré l'inspiration japonaise- Deverry : j'avais bien aimé le 1er tome, mais avec 3 tomes en 3 formats différents j'ai lâché l'affaire (mais j'y reviendrais un jour)- L'Empire de Poussière : l'univers était génial alors pourquoi avoir introduitJ'ai du en oublier quelques uns, je les rajouterais au fur et à mesureEt j'ai failli laisser tomber La Croisée des Monde, La Symphonie des Siècle et Le Dit de la Terre Plate...

Finir un livre coûte que coûte n'était pas du tout une obsession, j'avais même la manie d'arrêter mes lectures ... un peu trop rapidement.Et puis est arrivée la lecture de "Jonathan Strange et Mr Norell" : la quatrième de couverture dithyrambique m'a fait culpabilisé, genre il faut que je le finisse - c'est un chef d'oeuvre - c'est moi qui doit rien capter - aller continue ...Et j'ai vécu cela comme un exploit sportif: arriver au bout d'une telle ... euh ... punition !.Ensuite, la culpabilité de ne pas finir un livre m'ayant définitivement gagné, j'ai découvert les vertus de la lecture en parallèle. Sur ma table de chevet se côtoient deux livres qui me donnent du fil à retordre, un livre que je relis, et une nouveauté.... mais avant tout je prends beaucoup plus de soin à choisir mes livres ...Alors quels critères ? - Avant tout, est-ce que le style m'inspire ? Deux avantages à cela, pénétrer avec aisance dans l'histoire et si le reste décoit, s'y accrocher pour finir le bouquin.- Ensuite viennent la qualité des personnages et ce qu'apporte l'auteur de neuf dans le genre.Et je dois dire que contrairement à ce que croient ses détracteurs, d'année en année la fantasy innove et se renouvelle - la meilleure preuve étant qu'on retrouve certains titres fantasy chroniqués sur des sites à priori consacrés à la science-fiction.Mais bien sûr, l'innovation est souvent noyée dans le flot de la big commercial fantasy...

Up ! Comme ça a été si bien dit, sur Elbakin on trouve des topics pour tout ! :DEn tout cas je viens de lire les 3 pages, y'a un paquet d'arguments intéressants ! Je me retrouve dans les opinions de pas mal de monde. Je suis plutôt partisane du "je finis au moins le 1er tome d'un cycle " (ou le one-shot si c'est pas un cycle), parce que je vois ça un peu comme le minimum syndical pour avoir un vrai jugement sur ce cycle. Avec un tome complet dans les jambes, je dois être à peu près en mesure de savoir si le cycle va me plaire ou pas (ce qui n'évite pas les surprises pour autant, c'est de l'à peu près). Alors parfois oui ça vire au masochisme, et dans ce cas, selon mon état d'esprit du moment, ça donne :- soit je me force et je perd le plaisir de la lecture, pour au final être convaincue que j'ai pas aimé le bouquin OU quand les choses se passent bien, pour m'apercevoir que ça valait le coup de persévérer (et là j'ai récupéré le plaisir en cours de route)- soit je fais comme Blanche, je mets le livre de côté de manière sournoise, j'en prend un autre, et quelques jours/semaines/mois/siècles après, je le reprend et je le finis. Dans les deux cas, ça passe ou ça casse. J'ai lu des bouquins qui m'ont pas plu, jusqu'à la dernière page, d'autres que je me suis mise brutalement à adorer, d'autres que je n'ai aimé qu'à une deuxième lecture (ça s'appelle pousser le masochisme très loin ça ), d'autres encore que j'ai aimé sans plus mais qui m'ont laissé une meilleure impression à la dernière page qu'à la 100ème. Et puis il en reste que j'ai pas fini, enfin pas beaucoup je crois (je pense par exemple à celui d'Hugh Laurie, je suis restée bloquée dedans, impossible de continuer). Y'en a aussi c'est par choix, j'ai commencé l'autobiographie de Nelson Mandela l'année dernière, j'ai lu toute son enfance, et je me suis arrêtée parce que le livre s'y prête bien. Et quand j'aurai envie je pourrai le reprendre et lire d'autres chapitres. Pour la fantasy, je crois que j'ai toujours réussi à aller au bout du livre. Et j'ai eu des bonnes surprises. Je pense au Nom du Vent, à Kushiel ou plus, récemment à la trilogie des joyaux noirs. Pour ces 3 livres, je suis passée par une phase de découragement (pour des raisons différentes à chaque fois), mais j'ai jamais regretté (enfin pour l'instant) d'être allée au bout. Au contraire. Et c'est aussi de là que peut venir le plaisir, cette capacité à se laisser surprendre et à apprécier une oeuvre qu'on avait "mal jugée" au premier abord. Alors c'est sur, avec tout ce qu'il y a à lire, pourquoi perdre son temps à lire un truc qui nous plait pas ? Peut-être juste parce perso, j'essaie de rester optimiste, et de toujours voir quelque chose de positif, que ça soit dans un livre ou dans les relations avec les gens. Je me dis que même si j'aime pas, y'a peut-être une chance que quelque chose me fasse changer d'avis, ou peut-être que dans un autre état d'esprit j'arriverai mieux à apprécier. C'est un peu débile comme façon de penser, mais j'y peux rien, on lutte pas contre sa propre nature. :DEt puis de toute façon, un livre que j'aurai arrêté en cours de route, ça va me titiller. Comme l'a dit Merwin un peu plus haut

Mais je sais que je culpabilise d'avoir des livres non finis (ou même pas commencé) dans ma bibliothèque. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas le droit d'être sur mes étagères s'ils n'ont pas été lus.

Ca me fait un peu ça aussi, dès que mon regard va tomber sur ce livre, je vais culpabiliser et me dire que quand même, j'aurai pu faire l'effort de le lire jusqu'au bout. Donc mieux vaut que je m'en débarasse vite sinon je pète un plomb !

@ kaelyanaC'est ma fois bien vrai que parfois on n'a pas le bon état d'esprit pour apprécier un livre.Genre lire un bon gros pavé dense et touffu par petits morceaux dans les transports en commun (Lyonesse pour ne pas le cité)...Ou alors on est déçu car on avait lu un livre excellent auparavant.Ou alors on est agréablement surpris et indulgent car on avait lu un livre très chiant juste avant....

Entièrement d'accord avec toi. J'ai toujours été persuadée que notre opinion sur un film/un livre/une musique/un tableau etc... est influencée d'une manière ou d'une autre par notre état d'esprit du moment, et les conditions dans lesquelles on va apprécier/juger l'oeuvre. Je dis pas qu'il y a que ça, mais c'est un des facteurs qui rentre en compte dans notre appréciation. De la même manière que les défauts d'une personne vont nous agacer plus ou moins selon les jours, notre esprit peut être plus ou moins ouvert lorsqu'on lit, et ça va influencer notre opinion. C'est aussi pour ça que je lis un bouquin jusqu'au bout, parce que je sais qu'en quelques jours, je peux changer d'état d'esprit, et donc ne pas lire le livre toujours dans les mêmes conditions.

Généralement je lis toujours un livre jusqu'au bout (quelque soit l'intérêt que je porte à l'histoire et/ou le nombre de pages)Seuls 3 livres dérogent à la (ma) règle:- Histoires Extraordinaires d'Edgar Alan Poe. Je n'ai pu lire (avec beaucoup de difficulté) que la première nouvelle. J'ai abandonné car j'ai trouvé ça très lourd à lire.- Le Cauchemar d'Innsmouth de Lovecraft. Idem que précédemment: Trop lourd !Enfin en fantasy: La Huitième Couleur de Pratchett. Je n'ai pas adhéré à l'humour du Môssieur. Je me suis vite ennuyé. Du coup le Disque-Monde se passera de mes yeux...

Je n'ai pas fini La Huitième couleur non plus. Par contre j'en ai fini d'autres du Disque Monde, certains sont plus savoureux que d'autres. Mon conseil est de ne pas les lire dans l'ordre (ça me dépasse toujours ceux qui veulent faire ça, pourtant ils sont nombreux )Je n'abandonne pas souvent un livre. J'essaye toujours de "pousser" un peu, de le poser quelques temps, de le reprendre ensuite... Mais il y a des cas où ce n'est pas possible. On m'avait défié de lire un bouquin de chick lit' et soit je balançais le truc à la poubelle soit j'arrêtais au bout de 20 pages (ce que j'ai fait avant de trop m'énerver). Je ne lis pas n'importe quoi non plus.De manière générale, si je ne retire vraiment rien de ma lecture (je m'ennuie mais je ne vois même pas un intérêt même purement "intellectuelle, je m'énerve ou autre), pourquoi continuer ? On se fait plaisir en lisant avant tout, c'est dommage d'en faire une corvée. Peut être qu'on reviendra des années après sur le livre, mais dans l'immédiat pas de scrupules à laisser tomber.

Ah ouiiiiiij'ai oublié aussi la Belgariade...J'ai abandonné en plein milieu du 3ème tome; j'ai poussé un paquet de soupir à fendre l'âme...

Flykillerman a écrit :j'ai oublié aussi la Belgariade...J'ai abandonné en plein milieu du 3ème tome; j'ai poussé un paquet de soupir à fendre l'âme...

Comme je te comprends... ;)Cette série fait partie de celles que je me suis forcée à finir coûte que coûte . Ma lecture remonte au temps où je ne connaissais pas encore Elbakin.net, ce qui m'aurait peut-être épargné cette torture. Pour en venir à bout, il a fallu que je m'oblige à en lire au moins deux chapitres par semaine minimum... Autant dire que je n'est jamais plus retenter les écrits de Mr. Eddings