

ZeddQue Léviathan soit – sauf coup de théâtre – le livre jeunesse de l’année n’est pas une surprise. Avec Uglies, Scott Westerfeld avait mis tout le monde d’accord ; les ados peuvent aussi lire de la SF intelligente pour peu qu’elle soit rapidement prenante. Aussi, quand l’auteur australien annonce s’attaquer au steampunk – que d’aucuns disent morts, on ne peut que s’en réjouir.Côté plume, les habitués de l’écrivain ne seront pas pris au dépourvu ; il s’en tient au strict minimum au niveau des descriptions, avec juste ce qu’il faut pour donner corps à son univers, pour créer une ambiance. Ni longueur ni temps mort à déplorer. Westerfeld nous raconte une histoire – ou plutôt, il nous la conte. Dans Léviathan, il y a un peu de ce bonheur que vous avez peut-être ressenti à la lecture d’un Jules Vernes, ce mélange réussi de l’Aventure et de la science-fiction, avec ces personnage un peu naïf, un peu guindé, un « peu beaucoup guidé » par des rêves fous. Ce n’est pas les illustrations intérieures qui évoquent les dessins de l’immense Robida qui vont contredire cette impression.Côté histoire donc, il réécrit la première Guerre Mondiale en imaginant que les allemands ont misés sur le côté technologique tandis que les anglais et leurs alliés ont préféré adopter les doctrines darwinistes. Quand d’immenses chars qui rappellent certains méchas tirés de manga japonais affrontent un bestiaire tout à la fois fabuleux et monstrueux (China Mieville n’est pas loin), on obtient un steampunk jouissif, passionnant et spectaculaire. Léviathan, c’est un peu comme si Steamboy avait eu un scénario…9/10 Embarquez pour le Léviathan, embarquez pour une histoire alternative où des méchas affrontent des monstres de légendes. Tout à la fois meilleur steampunk depuis longtemps et meilleur roman jeunesse de l'année, Léviathan vous emportera au bout de la nuit.
Wouah, tu vas me faire regretter de ne pas avoir acheté ce livre... Et de ne pas l'avoir fait dédicacer... Je m'étais posé la question pourtant ! Mais j'avoue que le positionnement jeunesse m'a un peu refroidi (oui, désolé c'est peut être un peu cliché mais bon...).Merwin Tonnel a écrit :Avec Scott Westerfeld aux Utopiales, il était évident que Leviathan allait faire parler. L'ambiance steampunk attire l'attention, les dessins de Keith Thompson commence à nous faire baver, la critique d'Alethia nous allèche carrément et l'intervention de Westerfeld aux Utos était tellement bien qu'elle m'a fait ajouter le livre dans ma PAL et qu'elle me fait poster dans la section Jeunesse, ce qui n'est pas rien !Dans sa "conférence" (préparée au poil par un Westerfeld showman comme pas deux, aidé de son iPad adoré), l'auteur a énormément parlé de la relation entre l'écrit et le dessin. Il a expliqué sa volonté de retourner aux romans illustrés, comme on en voyait pour des Jules Verne, des Jane Austen ou des Sherlock Holmes. Pour démontrer le pouvoir de ces illustrations, il a notamment donné l'exemple de la vision de Holmes par Sidney Paget : le chapeau melon du détective, devenu un des symboles du personnages et même du genre, est en fait une pure invention du dessinateur.Il a aussi montré des images de plans du Leviathan et de différentes machines qui l'aide à mieux visualiser les espaces quand il écrit. Il lui est même arrivé de réécrire certaines descriptions après avoir vu les dessins de Thompson.Il a aussi expliqué comment il a agrandi son univers steampunk européen à d'autres pays : les États-Unis (avec les Clankers au nord, qui est historiquement plus industrialisé, et les darwinistes au sud, plus agricole), la Turquie (avec un géant éléphant mécanique - clin d'œil à Nantes ? - dans les rues d'Istanbul), la Chine,...Concernant ces projets, il a notamment prévu de faire un beau livre d'illustrations après le troisième tome (avec notamment les plans cités plus haut). Pour le reste, c'est top secret pour le moment ;)J'ai rien lu, mais je suis déjà fan !
Oui, très, mais je commence à être habituéeoui, désolé c'est peut être un peu cliché mais bon..