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Petite question, au vu des commentaires tels que "fantasy très sombre" ou "bad trip un peu lugubre", ne vaut-il pas mieux attaquer ce livre quand on est en super forme ? Parce que je crains la crise d'angoisse sinon....( mais ça a l'air intéressant, ça je ne dis pas le contraire !)

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Kaelyana a dit :ne vaut-il pas mieux attaquer ce livre quand on est en super forme ?
c'est sur que ce n'est pas vraiment un livre pour quand on a le moral complétement dans les chaussettes. Mais pour l'instant (je n'en ai lu qu'une petite centaine de pages) je trouve qu'il y a comme une certaine poésie dans la lugubritude :p. Ça n'adoucit pas la chose mais ça lui donne un certain enrobage qui fait que c'est pas juste du lugubre pour du lugubre :wacko: (je suis pas sur d'être très claire sur ce coup là). Mais dès que j'en aurai lu un peu plus je viendrai ecrire mes nouvelles impressions sur ce bouquin.

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Le bouquin est divisé en deux parties : si la première est effectivement très sombre,
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la seconde se situe
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... et c'est beaucoup moins sombre... enfin bon ... toujours en cours de lecture

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Ok merci ! En tout cas, le libraire par chez moi va totalement dans votre sens, il qualifie Bankgreen de "négatif", pas parce que c'est pas bien, mais parce que c'est très sombre et que les choses vont rarement "bien" dans ce livre. Et il conseillait fortement cette lecture, donc hop hop hop, sur le haut de ma PAL!

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Mon libraire semble dire que c'est la marque de l'auteur un univers très sombre, "négatif". Ce bouquin m'intrigue mais je vais déjà découvrir Di Rollo avec des nouvelles pour me faire une idée.

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Je confirme ce qu'a dit Ansset, une fois la première partie passée (une centaine de pages je crois) c'est quand même moins lugubre.Je l'ai fini hier soir et je dois dire que ce livre m'a complétement envouté :wub:, je m'attendais pas du tout à ça. Je crois qu'il ne faut pas chercher dans ce livre quelque chose de classique, avec une intrigue, des personnages, un contexte bien codifiés, bien balisés, bien prémâcher pour faciliter la vie du lecteur. Il ne faut pas chercher à tout comprendre, il faut s'abandonner plutôt. S'abandonner et se laisser transporter dans un espèce de songe, de méditation crépusculaire tout en mauve et noir sur lequel plane de manière récurrente la question de la mort et en particulier de sa nature et de sa signification. Mais s'interroger sur la nature de la mort n'est-ce pas aussi s'interroger sur la nature de la vie ? C'est un livre assurément sombre mais très poétique avec une atmosphère très douce-amère créée par un style sobre mais très évocateur. Rien que des expressions pourtant aussi simple que
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vous mettent directement dans une ambiance particulière. Les dialogues assez énigmatiques contribuent aussi à créer une atmosphère irréelle et un peu hallucinée. Je ne qualifierais pas ce bouquin de négatif (bon c'est sûr que ce n'est pas le joyeux pays des bisounours), ça ne me semble pas être le terme qui convient vraiment parce qu'on ne sort pas de ce livre déprimé, on en sort plutôt fasciné et comme sortant d'un état méditatif, profond et grave. C'est tout sauf un bouquin qui vous assène des vérités bien glaciales au contraire c'est un livre qui questionne subtilement la raison de l'existence et dont se dégage peu à peu une émotion très belle, fragile et obscure

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Et ben ça donne envie en tout cas ! Alors peut-être qu'au lieu de négatif (version "opposé du positif") on pourrait dire négatif pour le côté négatif d'une photo ? J'ai toujours aimé les négatifs parce qu'ils donnent une image de la réalité, mais avec les couleurs à l'envers, et du coup, c'est comme si on voyait le monde un peu différemment. Et quand je lis ton impression Siriane, je me dis que ce livre pourrait presque être considéré comme un négatif d'une oeuvre classique, ou d'une réalité. En tout cas, merci pour ce commentaire original et passionné !

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Siriane a écrit :Je crois qu'il ne faut pas chercher dans ce livre quelque chose de classique, avec une intrigue, des personnages, un contexte bien codifiés, bien balisés, bien prémâcher pour faciliter la vie du lecteur. Il ne faut pas chercher à tout comprendre, il faut s'abandonner plutôt. S'abandonner et se laisser transporter dans un espèce de songe, de méditation crépusculaire tout en mauve et noir sur lequel plane de manière récurrente la question de la mort et en particulier de sa nature et de sa signification.
Je voudrais préciser qu'un roman avec "une intrigue, des personnages, un contexte bien codifiés" n'est pas forcément un roman pour neuneu :sifflote:Je l'ai terminé hier et je suis 100% d'accord avec ce que tu écris.Par contre je suis du mauvais côté de la barrière : pour ces raisons, tu as adoré... et pour ces même raisons je n'ai pas accroché : trop de mystères pour moi, je ne me suis pas laissé envoûtéUn livre toutefois à recommander à tout amateur de fantasy, c'est certain... Je pense le relire plus tard, d'une traite et peut-être que mon avis alors différera.J'ai zappé la préface de Pierre Pelot - je n'aime pas les préfaces - et y suis revenu après avoir fini le bouquin : bah il faut pas la zapper, c'est bien vu et vous prépare au songe.

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En tout cas, ce livre a l'air de rencontrer un bon succès, je le vois partout ! D'ailleurs, chez moi ils viennent de remettre à l'honneur les autres oeuvres de cet auteur, et notamment les romans du Cycle dit de "la Tragédie humaine", comme la lumière des morts, la profondeur des tombes, meddik ou encore les 3 reliques d'Orvil Fisher (qu'on m'a conseillé). Ca devrait intéresser ceux qui ont aimé Bankgreen...

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@Ansset : ça t'apprendra ! Jamais zapper du Francis Berthelot ! Il sait de quoi il parle, étant lui-même un merveilleux auteur. De plus il a écrit un bouquin passionnant sur ce qu'il appelle la Transfiction, désignant sous ce vocable barbare les romans qui transcendent les frontières des genres.Mais de tout ce que vous dites il ressort que je devrais aimer Bankgreen, étant fan de Di Rollo déjà pour ses autres romans. Ce que vous dites de l'atmosphère, en tout cas, a pour moi des échos familiers...

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Rêve, méditation, onirisme, ténèbres, poésie, ambiance, noirceur, mais aussi espoir...Je n'en suis qu'aux 2/3, et il faudra certainement quelques jours pour laisser décanter tout cela, mais une chose est sûre : on ne lit pas ce genre de roman tous les jours. Fascinant.Plus de détails très bientôt...

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ayé, j'ai mon Bangreen"!!!! avé un zoli marque page assorti :wacko:Mais ....
Ansset a écrit :J'ai zappé la préface de Franci Berthelot - je n'aime pas les préfaces - et y suis revenu après avoir fini le bouquin : bah il faut pas la zapper, c'est bien vu et vous prépare au songe.
ma préface à moi que j'ai est de Pierre Pelot ? - Debout, dans le vertige - qu'il dit fort joliment C'est mon premier "dit-Rollo" :sifflote: j'étais perplexe à la lecture du prologue !Merci aux informateurs qui m'ont appris qu'il écrivait jusque là de la SF - le challenge est ouvert! B)

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Arf arf arf !La boulette....Je ne sais pas pourquoi, mais n'ayant lu ni l'un ni l'autre, je confonds les deux !Oui, bien sûr, préface de Pierre Pelot.BOn, va vraiment falloir que je m'aére :mrgreen:

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Nigelle de Damas a écrit :ayé, j'ai mon Bangreen"!!!! avé un zoli marque page assorti :wacko:Mais ....
Ansset a écrit :J'ai zappé la préface de Franci Berthelot - je n'aime pas les préfaces - et y suis revenu après avoir fini le bouquin : bah il faut pas la zapper, c'est bien vu et vous prépare au songe.
ma préface à moi que j'ai est de Pierre Pelot ? - Debout, dans le vertige - qu'il dit fort joliment C'est mon premier "dit-Rollo" :sifflote: j'étais perplexe à la lecture du prologue !Merci aux informateurs qui m'ont appris qu'il écrivait jusque là de la SF - le challenge est ouvert! B)
Prologue qui est absolument magistral, je trouve !

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Car sur Bankgreen, tout a une raison.Cette sentence, répétée à l'envi tout au long du roman, en est en fait son cœur, son leitmotiv. Car il faut savoir s'abandonner, accepter de ne pas comprendre tout ce qui se passe devant nos yeux, pour en saisir la quintessence. Celle de Bankgreen, cette planète mauve et noire, véritable personnage principal du roman de Thierry Di Rollo, celle sans qui rien ne serait.L'auteur nous présente au gré du roman les différents êtres qui la peuplent : des Digtères aux Arfans, des Shores aux Emules, en passant par les immortelles Runes ou bien par un Hunum obsédé par le temps qui passe, à tel point qu'il en oublie de vivre, jusqu'à Mordred le dernier varanier, chevaucheur de varan quasi immortel, qui voit la mort de ceux qu'il croise. Certains se débattent pour survivre, d'autres pour être libres, d'autres enfin n'hésitent pas à manipuler les peuples pour nourrir leurs desseins (réflexion ô combien pertinente en ces temps troublés...). Mais au final, seule Bankgreen compte, car elle a été et sera, bien après la disparition de tous.Thierry Di Rollo parvient à installer des ambiances renversantes, faites de mauve, de noir et de neige. Tour à tour étincelante de noirceur, onirique, ténébreuse, poétique, la plume de l'auteur est ciselée, pensée jusque dans les moindres détails, jusqu'à certaines sublimes fulgurances, à l'image de ce superbe prologue.Roman totalement atypique sur la mort, le temps qui passe, la violence, la nature humaine, on est bien loin de la fantasy classique. L'histoire elle-même passe au second plan, symbole d'une oeuvre impressionniste, magnifique autant sur le fond que sur la forme. Oubliez tout ce que vous avez lu jusque là. Et laissez vous porter. Jusqu'à Bankgreen, la mauve et noire. Vous en ressortirez changés.Car sur Bankgreen, tout a une raison.

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PAL or not PAL ? What is the question !Dans tous les cas, le plumage et le ramage de l'ouvrage donne fortement envie de s'y intéresser.PS qui n'a rien à voir :Gillossen critique et chronique toujours mais ne post plus : il a pris du recul, il est overbooké, il s'est envolé vers d'autres cieux, il y a eu un coup d'État dans la direction d'Elbakin.net... rien de grave j'espère !