Ce matin, dans le journal, un article sur "les Deux Tours" (avec une photo de Peter Jackson assis en tailleur avec son bermuda et pieds nus (la tenue avec laquelle il est arrivé à la conférence de presse !)), que je ne peux pas scanner : je vous en livre quand même un extrait !"Ceux qui ont lu Tolkien et ont trouvé la communauté de l'anneau fidèle au livre, seront un peu surpris quand ils verront les deus tours. Pour que le film soit équilibré- ce qui n'est pas évident avec les trois intrigues différentes de la deuxième partie- Jackson a du intervenir: couper, ajouter, accentuer et développer certaines scènes. Comment le réalisateur se justifie-t-il vis-à-vis des puristes ?PJ: Dans "les deux tours", on ressent en effet beaucoup plus la différence entre le film et le roman. ON sent, comme réalisateur, que l'on doit changer certaines choses, car elles sont nécessaires pour ce média différent qui est le cinéma. Pour donner un exemple, nous voulions créer un certains suspense pour l'épisode avecle capitaine Faramir. Lorsque Frodon et Sam se font prendre par Faramir, les choses se compliquent pour eux au cours du voyage vers le mordor. Dans le livre, ils sont faits prisonniers, mais cela ne dure pas longtemps, Tolkien abandonne assez rapidement cet élément de suspense et dépeint Faramir comme une âme pure. A un certain moment, ce personnage dit :"Je ne toucherais pas l'anneau, même s'il devait se trouver sur ma route". Pour le film, ce genre de choses pose problème. nous consacrons énormément de temps dans le premier et le deuxime film à montrer l'importance de cet anneau pour tout le monde. Et puis soudain, on tombe sur un personnage qui dit: "Je m'en fiche complètement." Quoi ? Ce n'est pas possible, car ça va à l'encontre de vos propres règles. Nous devoins donc corser les choses pour Faramir. Une autre modification importante consistait à reporter la scène du combat avec l'araignée géante- le moment fort à la fin du deuxième livre- au troisième film. Pourquoi ? Parce que deux moments suprêmes sous forme de scènes d'action, c'est trop pour un film. "Les Deux Tours" est donc, dans un certains sens, la partie la plus difficile à adapter. Mais tous les moments mémorables du livre se trouvent aussi dans le film. Nous avons surtout renforcé et rajouté des choses. La scène, par exemple, où Frodon et Sam se disputent parce que l'anneau commence à influencer leur amitié. Elle ne se trouvait pas dans le livre, mais elle était nécessaire dans le film. Il faut se rappeler que le cinéma n'est pas de la littérature, et vice versa."

c'est l'evidence meme mais c'est bien de le rappeler.ca prouve au moins que PJ a reflechit a son travail

Alors là je ne suis pas d'accord pour Faramir car il y a bien assez de scène où l'Anneau prends le dessus. Bien plus que dans le livre, alors que déjà dans le livre on sentait son importance. Je ne vois pas pourquoi il devrait en rajouter, ça enlève à Faramir tout son intérêt. Je trouve que ce n'était vraiment pas utile de le boromiser :? Un peu comme Saroumane, il devient un sbire de sauron vraiment, alors que ce n'est pas le cas dans le livre, en tous cas, pas volontairement de la part de Saroumane. PJ manichéise un peu les choses je trouve là.

Oui, mais PJ dit qu'il veut "corser" les choses pour Faramir. Ca ne veut pas nécessairement dire qu'il va traiter son personnage comme celui de Boromir. Et c'est vrai qu'il est plus difficile d'insister sur l'importance de l'Anneau dans un film là où Tolkien rappelle son importance à d'innombrables reprises dans le livre. Quant à Saroumane, j'ai peut-être loupé une info quelque part, mais dans la Communauté, il y a cette scène où il demande à son Uruk qui il sert et celui-ci répond Saroumane. J'ai toujours perçu ça comme un indice que Saroumane fait double jeu et ne sert Sauron que dans son propre intérêt. A voir...

Oui, il y a cette scène mais malheureusement c'est la seule, et toutes les autres indiquent qu'il est son sbire. Et les nombreuses critiques du film semblent indiquer la même chose. De même qu'elles indiquent la boromisation, relative certes, de Faramir. M'enfin, nous verrons ça demain, si ça passe, ou ça casse

Le parti pris de PJ, qui porte parfois à controverse, est de rendre visible, de montrer le plus possible - au détriment peut-être de la suggestion, au risque peut-être de verser dans l'ostentatoire.Ainsi montre-t-il Sauron ; ainsi montre-t-il de nombreux passages seulement suggérés, à peine dévoilés, dans le livre (tel le combat entre Gandalf et Saruman).Ceci s'applique aussi bien aux faits qu'aux états d'esprit, qu'aux rumeurs intérieures que PJ extériose, actualise, amplifie, transforme en actes - remodelant ainsi l'intrigue.La tentation de Faramir, car tentation il y a, prend ainsi corps, devient faits et gestes.Elle s'en trouve amplifiée (démesurément ? j'attends de voir le film...), de même que s'en trouve emplifiée sa contre-partie - à l'issue de laquelle le flot de l'intrigue rentre dans son lit canonique...C'est un parti-pris d'adaptation cinématographique, cohérente avec la nature du support.C'est ce qui fait qu'il ne s'agit pas d'une pièce de théatre filmée, et encore moins de l'enregistrement d'une lecture du livre.De plus, cela ménage de la surprise à ceux qui ont lu le livre.Et un film sans surprises vaut-il la peine de se déplacer ?

En l'occurence, je ne critique pas ses choix cinématographiques (pour porter un film sur une pellicule).Justement, le principal attrait du film est de pouvoir voir tout ce qui est suggéré dans le livre, et tout ce qui est décrit dans le livre. Je dis juste que tous ses partis pris, ne sont pas tous si justifiés que cela. Ce n'est plus de l'amplification et de la démesure, c'est un changement radical pour moi. Mais je suis bien d'accord, et comme je l'ai dit, attendons de voir le film.

Je partage ton avis acarius. C'est vrai aussi que certains partis-pris peuvent sembler malheureux, mais pour avoir discuté de ce sujet pas mal de fois, surtout avant la sortie de la Communauté, il est clair que chacun a sa vision du livre. Et nous n'avons pas d'autre choix que de prendre celle de PJ et ses co-scénaristes telle quelle, ce qui n'interdit pas d'en débattre bien sur.

Il faudra que j'attende encore un peu pour me faire une idée... Fin de mois difficile... alors entre les cadeaux de Noël et les places de cinoche, il va falloir choisir...

ne t'inquiète pas, faramir se rend compte de son erreur, et c'est là que l'on voit sa sagesse et son courage

Bah Boromir aussi se rencontre de ses erreurs à la fin