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par Emouchet
Novice
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS ****Magistral . Les Deux Tours, la deuxième partie du Seigneur Des Anneaux, nous conforte dans l'idée que Peter Jackson est en train d'affirmer sa trilogie comme l'une des oeuvres cinématographique majeur du cinéma . Pour autant ce deuxième opus tranche singulièrement avec son précédent, La Communauté De l'Anneau .Faisons un bref récapitulatif ; Frodon, aidé de huit compagnons, voyage jusqu'en Mordor pour détruire l'Anneau de Sauron . Au terme d'une longue marche, la communauté est dissoute, et Frodon, accompagné de Sam, continue seul . En chemin ils capturent Gollum, créature asservi à l'Anneau, qui va les guider vers la Montagne du Destin . Les autres membres de la Commuanuté vont oeuvrer pour la sauvegarde de la Terre du Milieu, menacée par les armées du Seigneur des Ténèbres et le traitre Saroumane .La première impression qui nous vient à l'esprit en visionnant les Deux Tours, c'est un sentiment agréable de retrouver les repères oubliées de la Terre du Milieu . On connait désormais les principaux protagonistes du récit, les gentils et les méchants . Et ce , que l'on ait lu la trilogie ou non . Ce qui divisait les spectateurs l'année passée n'est donc plus valable . On prend plaisir à revoir Legolas et Gimli se concurrencer ( quoique cela est atténué par rapport au livre - la séquence où ils comptent leur nombre de morts respectifs est assez coquasse ), Merry et Pippin essayer avec leur moyen de combattre également, Aragorn d'assumer son role de chef ( pour l'instant uniquement militaire ), et Frodon et Sam embarqués dans une quete de l'impossible : pénétrer en Mordor pour détruire le précieux . Dès le début, on connait donc chacun, et on peut laisser place à l'action .Action qui tarde pourtant à venir, les scènes d'expositions étant assez longues finalement ( près de la moitié du film - mais l'oeuvre de Tolkien étant elle-meme immensément riche, ça se comprend ) au vu de la longueur du film, ce n'est qu'au milieu que l'on découvre LA scène de bataille du film . Auparavant, entre les scènes dialoguées expliquant les enjeux en présence ou les relations entre personnages, on aura eu un avant-gout avec quelques scènes d'affrontements mineurs . Et l'on découvre ici une scène entièrement inventé par Jackson, et donc ne figurant pas dans le livre ( ce qu'il n'avait pas fait auparavant ), celle de l'attaque du convoi des réfugiés de Rohan par les cavaliers Warghs de Saroumane . Joli bataille magistralement orchestrée une fois de plus, mis à part que l'on décèle ici une faille chez Aragorn qui manque d'y passer . Les scènes précédentes oscillent entre explications fastidieuses et révélations inattendues .Vous serez ainsi étonné ( enfin presque ) par le retour de Gandalf, désormais Le Blanc à la place de Saroumane, qui a triomphé du Ballrog . Retour attendu tant la bande annonce ne laissait aucunement place à la surprise . M'enfin.. Un autre élément qui ne pouvait etre laisser de coté, c'est évidemment l'apparition des Ents, arbres protecteurs plus que millénaire . Sylvebarbe en tete, ils seront d'une grande aide . Et l'on découvre grace aux Ents que Peter Jackson a longuement étudié et mis en pratique les dessins originaux de Alan Lee et John Howe : les Ents, les Nazguls, Fort le Cor ..Là où le bas blesse pourrait on dire , ce sont dans les changements opérés par Jackson et son équipe dans l'histoire . Certes quelques petits détails sont bouleversés et au contraire apporte un brin de nouveautés et d'humour dans une oeuvre bien sombre ( le lancer de nain.. ), mais des changements importants sont opérés . Tout d'abord la fin, qui ne pouvait se terminer sur le cliffangher du livre ( le passage avec l'Araignée .. ), se comprend aisément , meme si l'on peut regretter de ne voir maintenant cette formidable scène . Ensuite les scènes d'explication, hasardeuse, comme le combat de Gandalf et du Ballrog ( formidablement mis en scène mais était-ce utile ? ), le désenvoutement du roi Théoden ( ?? l'exorciste est passé sur le plateau ? Le coup de Saroumane parlant par la bouche de Théoden, c'est fort ), le changement radical de Faramir enfin, qui nous fais regretter le noble et vaillant capitaine du Livre, rabaissé ici à un Boromir de pacotille . D'ailleurs son retour à Osgiliath, assigiée, nous permet de voir une scène non décrites dans le Livre , celle du Nazgull . Dernière chose, l'altercation fort intéressante du livre, entre les Hourouk-Hai de Saroumaneet les Orques de Sauron, sur l'enlèvement des deux Hobbits, largement découpés . M'enfin, le talent de Jackson est de parvenir à pallier tout cela par ses propres idées ..De gros changements sont opérés également au niveau du voyage de Frodon, mais il aurait fallu ici un film entier pour l'apprécier à sa juste valeur, avec sa lente descente vers les abimes du Mal, attiré par le pouvoir de l'Anneau .On passera rapidement sur les décors et les costumes du film, toujours impeccable . On remarquera le travail effectué pour accentuer la différenciation entre chaque peuple, meme entre les Hommes . Pour preuve , les Rohirrims ou tout simplement le village/ville ( ? )du Rohan, par exemple la batisse fort simple du roi Théoden ( toujours inspiré par Lee ), très inspiré par les Vikings semble t-il ..Les Deux Tours ne se différencie par énormément de la Communauté donc, exepté évidemment le scénario plus percutant . Mais on découvre que le premier film, décrivant personnages et situation, semblait plus intimiste, là où les Deux Tours n'est qu'une longue fuite en avant, soit pour pourchasser une bande d'Orques mals léchés, soit pour prévenir la guerre imminente . L'aspect "guerrier" du film s'en ressent d'autant plus que la présence des Elfes et autres créatures de paix est ici quasi inexistante . A peine aurons nous droit à la scène d'Arwen , comme apparemment Peter Jackson la souhaite obligatoire ( et Liv Tyler apparaissant troisième au générique, remarque subtile d'un ami qui m'avait accompagné à la séance de 20h, celle avec les bons gros vieux du bouquin .. ) .- Le Gouffre de Helm et la destructon de l'Isengard -La bataille du film . "La"parce que Jackson privilégie l'alternance entre ses deux grands moments que sont la bataille du gouffre de Helm ( les hommes du rohan calfeutrés dans leur ancienne citadelle, attaqués par les Hourouk-Hai de Saroumane ) et la destruction de l'Isengard par des Ents po contents . Maestria de Jackson sur l'attaque de Helm par dix mille orcs et autres monstres maléfiques ( le logiciel Massive a fait des merveilles ! ), et la défense des Hommes . Il faut s'accroche rpour tout suivre, tant le combat est digne des plus grand stratèges ! Entre tentative d'assaut, défense, plans larges ou plans serrés etc.. Cela nous mène progressivement vers le reflux des Hommes ( accompagné des Elfes de la Lothlorien - détail ne figurant pas dans le livre .. ça justifie sans doute le dévouement des hommes à se battre mais l'explication nous era t-elle donné ? les Elfes arriavnt comme par hasard .. ) vers leur derniers retranchements . L'arrivée in extremis de Gandalfs accompagnés des Rohirrims nous donne l'occasion de nous marrer à vor les cheveaux descendre une pente raide comme la tour eiffel, c'est magnifique, très beau, mais totalement pas crédible . Mais on excuse : c'est un conte fantastique .Cette scène de bataille, au demeurant exceptionnelle, n'en comporte pas moins quelques morceaux grotesques : Legolas faisant du surf avec un bouclier, Gimli à l'humour toujours aussi potache ( quoique j'ai bien aimé .. ça rompt avec l'ambiance de pré bataille pesante .; ), une porte dérobée totalement anachronique et idiote . Le sentiment final est néanmoins très positif puisqu- il nous a été donné d'assister ç une scène d'anthologie en terme de combat . On en redemande presque, et ce n'est pas le troisième tome qui nous décevra, puisqu'il comporte beaucoup plus que cette hors d'oeuvre ( en espérant que Jackson ne sabre pas trop.. ) .- Gollum -Sméagol sera sans doute, à l'instar d'un saurien galactique, sujet à de vifs débats . Difficile de prendre comme réel cet etre entièrement de synthèse, ancien Hobbit porteur de l'Anneau ayant été totalement asservi par son pouvoir et désireux par dessus tout de le recouvrir . Entièrement digital donc, Gollum est pourtant très réaliste . Ceci car le personnage de Smégaol/Gollum ( schyzophrénie du à l'attracton de l'Anneau et le retour de sa précédente identité de zentil hobbit ) est avant tout une force psychologique, l'exemple meme de la corruption de l'Anneau . Personnage le plus emblématique de la thématique du Seigneur des Anneaux, il sera décisif par la suite .A suivre donc ..