Résumé ONen très vite : parmi ses différentes sources, Tolkien a utilisé "la matière du Nord", surtout dans sa jeunesse et une logique chrétienne surtout à la fin de sa carrière. C'est ainsi que le début du Silmarillion narrant la création du monde de façon à calquer la Genèse biblique a été écrit dans les années 1950. Les gestes épiques de Túrin et Beren furent commencés dès 1915-1920 en écho aux sagas nordiques, mythologie très méconnue par chez nous "qui a lu les eddas au collège ?".
Biographie succinte : l'influence de son épouse ou comment sa biographie s'entremêle avec sa fiction dans le chapitre 19 du Silmarillion, l'histoire de Beren et Lúthien est évocatrice de son amour pour Edith son amour de toujours.Niveau professionnel, il a très peu publié, mais ses articles font toujours références en 2012.Son "vice secret" est d'inventer des langues, non pas pour faire genre je bricole des syllabes, mais ma langue grandit, évolue, change, mute, a une fonction et des locuteurs : tous ces contes mettent seulement en scène comment et pourquoi les langues ont vécu aux travers des elfes, des hommes, des mortels et des immortels.
Le Legendarium et les fairy stories/tales : ni Bilbo, ni le SDA (sa suite) n'étaient censés faire partie de son grand oeuvre, leur intégration dans le Légendaire (ou
légendier pour suivre un sens étymologique.
Un conte de fées pour adulte ? : Reportons nous maintenant à son célèbre et indispensable
essai du conte de fées pour une révision de la différence entre "une histoire sur les fées, petits êtres surnaturels influençant les hommes en bien ou en mal" et "une histoire sur la féérie, royaume périlleux où l'aventure n'attend que l'explorateur."Aventure qui n'existe qu'au passé (puisque racontée par le héros -parfois- ou par tradition orale), mais elle se raconte au présent, et l'on craint pour le héros alors que son aventure est terminée ; l'important, c'est l'histoire et non la solidité/fiabilité de ses sources, l'histoire doit dégager une atmosphère et une ambiance, rendre le récit prenant.L'adjectif est l'outil de l'écrivain pour faire de la magie (je vous renvois à cet essai qui parle de soleil vert et du mooreeffoc), pour devenir subcréateur de son monde secondaire, et lui permet de faire une nouvelle subcréation dans son récit (Aulë créant les 7 pères du peuple nain, voulant imitant son propre Créateur).Deux mots sur "Feuille, de Niggle" dont la lecture a des accents quasi autobiographiques.Et on termine sur "l'enfant et le conte de fées" : il des enfants ET des adultes sensibles à la fantasy comme il y a des enfants ET des adultes qui n'en ont que faire. Il n'y a aucune globalité dans le public qui peut apprécier telle-bonne- histoire, même si l'auteur peut avoir l'intention de viser tel ou tel public : Tolkien considérait que le Seigneur des Anneaux était trop sombre pour des jeunes enfants (le conférencier a souligné le cas de parents emmenant de jeunes enfants voir la trilogie : autant la Comté c'est joli, autant la Bouche de Sauron, elle fait peur, et je ne parle pas de Shelob).Le temps commençait à manquer pour finir d'étudier ledit essai sur ces chapitres de l'évasion, la consolation, l'eucatastrophe, la fusion de l'Histoire et des légendes dans l'Evangile, Dieu étant Seigneur des hommes, des anges et des elfes. (Tolkien était un fervent catholique et pour lui Noël et Pâques sont d'authentiques eucatastrophes).Résumé OFFje crois que je n'ai oublié grand chose et sinon, posez vos questions, je verrais ce que je peux retrouver.