Vêtu d'un ample manteau bleu nuit, le front masqué par un chapeau à large bord couleur de nuées, il marchait solitaire sur les bords du X lorsqu'il avait surpris une adolescente en train de se baigner dans l'onde verte du fleuve. Son corps blanc nageant dans le courant, ses yeux clairs reflétant le ciel, sa chevelure denouée, couleur de soleil couchant, avaient ému le dieu qui, se débarrassant à son tour de ses vêtements et prenant l'apparence d'un beau et vigoureux jeune homme, avait plongé dans les flots pour rejoindre la ravissante nageuse.

Plume a écrit :Atanaheim: Grillée ;)

Favrielle a écrit :@john Doe : c'est pas fantasy ! tongue

Chaque jour, le pommier fournissait exactement le même nombre de pommes que le nombre de dieux résidant dans l'enceinte céleste et dans les prairies enchantées qui les jouxtaient. Pas une de plus, pas une de moins. [...] Les dieux étaient obligés de garder pour eux seuls les pommes d'éternelle jouvence, s'ils voulaient tout simplement continuer d'exister.

Déjà, il se détournait, prêt à partir. Les dix têtes s'étaient remises à marmonner avec animation, préoccupées par d'autres problèmes. Il regagna l'endroit d'où le tronc s'était arraché, où la terre cultivée bâillait. La tempête miniature reprit, avec les débris, le nuage, la foudre. Un instant plus tard, la souche avait repris sa place ; les racines avaient retrouvé l'humus en gémissant.