Et encore je te parle même pas des fois où je m'installe en terrasse, seul, avec une bière et un bouquin (raaah le pied)Gwendal a écrit :Ha oui quand mêmeHaldir_ a écrit :Autant maintenant le fait de revendiquer de ne pas lire est devenu un trait de caractère louable (combien de fois m'a-t-on regardé comme un ovnis au collège/lycée et même encore aujourd’hui à la fac parce que je suis posé sur un banc avec un bouquin...Remarquez plus rien ne m'étonne quand on voit la dernière pub citroën, ou certes la personne qui parle se la pète un peu (dans une émission type apostrophe), on voit un "briller autrement" et hop l'image de la grosse voiture. Le message est excellent, pour briller pas besoin de cerveau, une grosse bagnole ça suffit
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Je vais peut être pouvoir vous aidez avec ma propre enfance, qui est plus récente que la plupart d'entre vous. Lorsque est sortit le premier film harry potter, j'avais 7-8 ans, je savais lire mais je ne lisais pas, après l'avoir vu je voulais connaitre la suite, mais pas suffisament pour la lire seul. Ma mère a donc fait quelque chose pour laquelle je lui serais reconnaissant toute ma vie, elle s'est mit à me lire un petit nombre de pages chaque soir (je ne me souviens plus du nombre exact mais en tout cas pas plus de 15) et c'était tellement lent qu'a force je me suis mis à lire seul, bon je vous l'accorde, c'est une méthode sournoise mais elle marche. D'abord appater l'enfant avec un film, puis lui lire la suite en livre mais très lentement et en étant intransigeant, pour peu qu'il soit curieux vous l'avez à moitié convertis.
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Elrandir, j'ai fait pareil XD Mais j'étais plus vieille x) Je lisais toute seule déjà pourtant, alors je sais pas comment je me suis retrouvée à avoir la lecture par ma mère o_o(et comme je lisais très tard, je remettais le marque page là où elle s'était arrêtée pour pas qu'elle voie que je dormais pas)Je me suis rendue compte avec mon copain que le goût des livres n'est pas inné ou quoi, ses parents ne lui ont JAMAIS lu une histoire (ça m'a sidérée) et il n'aime pas du tout lire. Bon, là il se met au comics et je suis heureuse XD
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Et la fantasy n'est pas forcément le meilleur moyen d’amener à la lecture. Certaines personnes, dont des "jeunes", ne sont pas du tout intéressées par les littératures de l'imaginaire mais préfèrent des récits plus réalistes. Le réflexe "je sors un livre de fantasy pour convaincre un non lecteur que la lecture peut être un plaisir" n'est pas forcément bon.En ce qui concerne le rôle de l'enseignement, il ne faut pas oublier que ce ne sont pas les enseignants qui fixent les programmes. La disparition de la lecture plaisir, la restriction dans le choix des œuvres classiques voire l'obligation de travailler des œuvres moins plaisantes sont décriés par les profs. Rien ne remplace la lecture du soir pour guider les enfants vers la lecture. Mais combien de parents le font encore ? Comment le leur reprocher si eux-mêmes ne sont pas à l'aise avec les livres ? C'est tellement plus simple de laisser les enfants regarder la TV avant de les envoyer au lit plutôt que de passer ce temps à leur lire une histoire.Théoriquement, l'école devrait pallier en partie le manque d'investissement des parents envers la lecture. Mais ce n'est pas toujours évident. Emmener les classes à la bibliothèque est l'un des meilleurs moyens puisque cela permet aux enfants de se familiariser avec les livres et de leurs donner les codes d'utilisation de la bibliothèque. Pourtant, cela ne suffit pas pour faire des enfants des usagers d'une biblio. Parce que si les parents ne se sentent pas à l'aise avec le lieu, ils n'y emmèneront pas les enfants. Donc il faut aussi amener les parents vers les livres...Naturellement, pour qu'un enfant soit à l'aise avec un livre, il faut aussi qu'il soit à l'aise avec la lecture. Or quand on voit l'augmentation d'élèves entrant en 6ème avec des difficultés de lecture...Et même si on arrive à avoir un enfant lecteur, rien n'est jamais gagné puisqu'il peut encore décrocher. A cause de la multiplicité des loisirs mais aussi du regard négatif des autres envers les lecteurs.Finalement, l'étonnant, c'est qu'il y ait encore des lecteursLelf a écrit :Quand on a des non-lecteurs, avant de les amener à lire de la fantasy, on essaye de les amener à lire tout court.

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Ça semble toujours difficile d'après l'une des constatations de cette étude !
http://www.elbakin.net/fantasy/news/234 ... imaginaire

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J'ai relevé ce passage, et d'autres vont dans le même sens, et nombreux sur ce même forum en ont témoigné : quand des passionnés discutent entre eux (ça marche aussi pour le cricket ou l'oenologie), un débutant peut hésiter à poser une question qui pourrait passer pour mise en avant de sa vacuité culturelle."Dîtes, c'est quoi au juste *mot du jargon des passionnés et qui semble la clé de voûte de leur discussion* ?""Comment te dire, c'est un peu la base, si tu sais pas ça tu sais rien."Combien parmi nous s'est retrouvé à devoir parler de son livre à des proches et à chercher quels mots employer pour contrer "ah, des fées et des dragons quoi, ça a l'air nul." ?Ou alors, il faut admettre qu'on ne lit pas à cause du dragon, mais pour l'histoire et du coup, on peut faire un résumé qui pique la curiosité, exemple :"c'est l'histoire d'une bande de type qui veut braquer un énorme magot et pour ça ils viennent chercher un expert qui était bien tranquille chez lui. Il n'a pas envie de risquer sa peau, mais il se retrouve embarqué malgré lui et bientôt il est trop tard pour faire demi tour.En chemin, ils rencontrent des gangs rivaux (mais le butin reste un secret), sont même enfermés mais ils gardent le secret sur leur opération. L'expert qu'ils ont embarqué réussi à les faire sortir et après avoir contournés les défenses de la place forte, le big boss les repère et leur fait exploser un pan de montagne sur la tête avant d'aller chercher tous ceux qui ont pu les aider, parce que pour se faire respecter, il faut parfois faire un exemple de temps en temps.Ce résumé, ça pourrait être ocean's fifteen mâtiné de mafia story, non ? Alors que c'estL’élan des blogs envers les littératures de l’imaginaire est pourtant notable, mais leur influence reste faible. Selon Stéphane Marsan c’est leur audience qui n’est pas la bonne : “ Ils parlent entre convaincus. Les fans éprouvent une grande difficulté à partager leur passion et à la répandre. Dans l’imaginaire, la découverte se fait aussi en lisant, en se confrontant directement à l’univers et il est très difficile de l’expliquer à un lecteur non initié .”
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Bien joué, je me suis laissé avoirForadan a écrit :"c'est l'histoire d'une bande de type qui veut braquer un énorme magot et pour ça ils viennent chercher un expert qui était bien tranquille chez lui. Il n'a pas envie de risquer sa peau, mais il se retrouve embarqué malgré lui et bientôt il est trop tard pour faire demi tour.En chemin, ils rencontrent des gangs rivaux (mais le butin reste un secret), sont même enfermés mais ils gardent le secret sur leur opération. L'expert qu'ils ont embarqué réussi à les faire sortir et après avoir contournés les défenses de la place forte, le big boss les repère et leur fait exploser un pan de montagne sur la tête avant d'aller chercher tous ceux qui ont pu les aider, parce que pour se faire respecter, il faut parfois faire un exemple de temps en temps.

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Je me demandais bien de quoi tu parlais et après ça paraît tellement évident ! 

« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin
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Il me semble que beaucoup de personnes sont victimes d'un blocage psychologique mêlant honte, formatage et préjugés: lorsque j'essaye de partager ou d'orienter certains amis sur tel ou tel livre de fantasy (ou de l'imaginaire tout simplement) alors j'entends souvent "c'est plus de mon âge, laisse tomber", "j'essaye de lire des trucs sérieux"...Par contre, en fouillant un peu il s'avère que ces mêmes personnes sont les premières à foncer au cinéma deux ans plus tard lorsque le bouquin a cartonné et qu'il a été adapté... Étrange, non ? Et en creusant un peu plus, souvent ces personnes tiennent en haute estime les livres, animés ou autres supports de l'imaginaire qu'ils ont découvert durant leur enfance et les défendent becs et ongles une fois adulte ! Est-ce un comportement de protection pour éviter d'être rejeté et prit pour un gamin ? Faire comme les autres quoi, comme les "grands" ? Le pire dans tout ça c'est que la qualité des intrigues, la caractérisation des personnages ou l'effort de création est souvent bien plus conséquent dans les genres de l'imaginaire... Tolkien, Asimov, Rowling (y a qu'a voir ce qu'ils ont apporté comparé à d'autres et surperposer cela au traitement réservé à l'imaginaire en générale).
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Je sais pas, je trouve que les mentalités se débloquent petit à petit, la génération Harry Potter ont tous dépassés la vingtaine voir la trentaine maintenant et j'ai l'impression que lire de la fantasy est bien plus dans les mœurs qu'autrefois.Alors bien sur il reste beaucoup de clichés lié à notre passion, il en va de même pour le jeu vidéo, mais ils sont de plus en plus de le fait de quelques personne plutôt rétrogrades qui pensent que leur culture est la meilleure et que tous le reste n'a pas voie au chapitre. De temps en temps on trouve encore des articles qui nous expliquent que la fantasy ce n'est pas de la littérature ou que les jeux vidéos cultivent des générations de serial killers, mais je préfère les ignorer, quand on voit le succès des films (Marvel, Bilbo...) ou des séries (GoT ou même The Big Bang Theory), on voit bien que le monde avance, n'en déplaise à ces personnes.Personnellement, j'ai fait lire de la fantasy à ma mère, maintenant elle est allée voir tous les Bilbo au cinéma et sa liseuse est remplie de bouquins que moi même je lis, certes elle a commencé par du léger, souvent même par de la Bit-Lit à la Twilight, mais de plus en plus j'arrive à la conseiller vers des livres plus profonds.Ma femme aussi, qui elle est une amoureuse de la littérature, friande de grands auteurs, comme on les appellent, j'arrive à lui faire lire certaines choses qu'elle apprécie beaucoup (notamment Le Nom du Vent ou encore les Salauds Gentilshommes), et pourtant au début elle rentrait exactement dans la catégorie de ceux qui voient les amateurs de fantasy comme des grands gamins qui rêvent de dragons et d'elfes. Certes, ce n'est pas devenu son genre favoris, mais son regard a changé et j'en suis très content.Pour ce qui est de l'éveil à la lecture, tout dépend de l'environnement dans lequel l'enfant est bercé, aucun livre à la maison, difficile d'initier la personne à la lecture fantasy, je dirais même à la lecture tout court. Personnellement, on a une bibliothèque bien remplis, je l'ai dis, ma femme aime lire, rien d'étonnant à ce que ma fille passe une bonne partie de son temps un livre sur les genoux (à 6 ans ce sont surtout des BD mais elle commence déjà à s’intéresser à autre chose et elle adore lire). Je ne dis pas que c'est la "faute" des parents, mais le plaisir et le désir de lecture se cultive au plus jeune âge.