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Salut à tous,J'ai cherché sur le forum et je n'ai rien trouvé à ce sujet...Depuis une dizaine d'années, les cinéastes s'attaquent de plus en plus au œuvres de fantasy. Depuis le Seigneur des Anneaux (et même un peu avant) les grosses boites de productions chassent sans arrêts les romans populaires. Quelques fois c'est un flop total (Eragon), quelques fois c'est du génial (SdA). Étant amateur de fantasy, je ne peut être que satisfait de l'intérêt porté par les cinéastes. Mais pour moi il y a un gros hic à tout ça : les images des films DÉTRUISENT la vision que je m'était faite des romans... Soyons honnêtes, si vous avez (re) lu le seigneur des anneaux après avoir vu le film, que voyez vous en lisant un passage de Frodon? Moi je dois me battre pour ne pas voir Elijah Wood...Lorsque j'avais lu les romans à l'âge de 14 ans, ma vision des Terres du Millieu était vraiment unique. Personne ne voyait les personnages de la même manière que moi. Les Hobbits, c'étaient MES Hobbits. Les descriptions merveilleuses de Tolkien, je les voyaient à MA façon. Bon je vais cesser de geindre :sifflote:. Je voulais juste partager ma petite phobie du septième art avec vous. Et, si vous avez des trucs pour "effacer" ces images de films, partagez votre secret avec moi :D

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En tous cas les films de Peter Jackson n'ont pas "détruit" l'image de Tom Bombadil :p:lol:Sinon je n'ai pas l'impression qu'un film puisse détruire l'imaginaire que je m'étais construit. Il peut à la rigueur le compléter, mais ayant mes propres représentations je regarde celle d'un film comme celles d'un autre. Il peut arriver que la représentation d'un film se rapproche de la mienne, là c'est plus délicat d'affirmer laquelle demeure. Il en résulte certainement un mélange après coup. Mais les représentations qui ne s'accorde pas avec les miennes restent "en dehors" de mon imaginaire, ce n'est pas le mien.Le fait de voir des acteurs dans d'autres films permet aussi de garder leur incarnation à distance. Par contre, en particulier pour le SDA, les paysages sont clairement venus compléter mon imaginaire. J'ai surtout retenu des films la sensation de "parcourir" la Terre du Milieu, de vivre la bataille sur les Champs du Pelennor et la charge des Rohirrim... ces moments ont apporté un plus je pense à l'imaginaire déjà construit.Non je ne parlerait pas de destruction, mais de partage et de complément imaginaire. je pense que le lecteur à toujours moyen de "filtrer" les images qui se rapprochent ou pas de son imaginaire.Eorlingas

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Il est evident que cela affecte en grande partie l image que l on a du livre. Mais apres tout, si ce n est pas le film, ce sont les illustrations du livre tel que la couverture qui vont t influencer. C est ca le principal probleme si on peut appeler cela comme ca, tiens un exemple tout frais http://www.justingerard.com/gallery3/index.html . Sur son blog Justin Gerard nous explique justement qu il se met a la lourde tache d illustrer certains passages du Hobbit avant que le film ne sorte afin de ne pas etre influence ou du moin de garder une trace de sa vision a lui.Je vous conseil dailleurs de jeter un coup d oeil a cette petite gallerie l illustrateur en question fait de tres belles aquarelles du Hobbit.

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J'ai eu cette même impression en regardant l'adaptation d'entretien avec un vampire.Lorsque j'ai lu le livre, il m'était impossible de me sortir de l'esprit l'image de Tom Cruise et de Brad Pitt qui incarnent les deux vampires principaux dans le film.Après, certaines adaptations sont bien réalisées mais il est clair que nous avons nos propres visions de tel ou tel personnage. Je dirai que c'est à priori normal d'être déçu malgré un choix avisé dans le casting.

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Je pense plutôt que c'est la lecture qui détruit la vision du spectateur : j'ai souvent été déçu d'un film adapté d'une oeuvre que j'avais lue auparavant, car je m'étais déjà fait ma propre impression de l'oeuvre.Alors que l'inverse me gêne moins : je n'ai pas d'idée préconçue, car sachant que ce que j'ai vu (n')est qu'une adaptation.

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Peut être mais je préfèrerais toujours lire le livre avant de voir son adaptation parce que sortis du fait que pour moi maintenant Radcliffe est HP quand je les relis ou même l'acteur qui jouait Frodon dont le nom m'echappe est Frodon justement, une adaptation même incomplète dévoile quand même une grosse partie de l'intrigue et moi lire un livre en en connaissant la fin, c'est pas mon truc. Encore pire si l'adaptation est mauvaise le livre peut être génial je vais me retrouver à voir les scènes avec la tête d'acteurs que j'aurais trouvé mauvais dans un décor que j'aurais trouvé mal fait...

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Peut-être que, par rapport à l'interrogation de départ et pour la clarté des débats, il serait bon de scinder la question en deux définitions simples, à spécifier d'entrée :1 : j'ai lu le bouquin et ensuite j'ai vu son adaptation au cinéma ;2 : J'ai vu l'adaptation cinématographique du bouquin, et ensuite j'ai lu le roman.Je dis ça comme ça, perso mais soyons très clair : je n'ai rien dit et personne n'a jamais lu ou vu que je l'avais dit. Vous voyez ce que je veux dire ? :D

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Pour moi ça fonctionne de la manière suivante : - Si le film m'a bien plu, les visages des acteurs viendront se greffer à mon imaginaire pour définir l'image des héros (exemple type : Gandalf EST Ian McKellen, Sean Connery EST Guillaume de Baskerville). Pareil pour les lieux.- Si le film est nul (ou ne m'a pas plu), que les acteurs jouent mal, mon imaginaire gardera en mémoire l'image que je me suis forgé moi-même des héros et des lieux (exemple type : Robert Downey Junior N'EST PAS Sherlock Holmes (pour cet exemple je dirais que l'image que j'ai de lui maintenant se rapproche plus de Benedict Cumberbatch).

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Et j'ai envie de dire que tu as bien de la chance, Gilthanas :p Lorsque j'ai une image en tête, impossible de m'en défaire. Un peu comme une malédiction qui vous interdit de penser à autre chose qu'au personnage que vous avez vu à l'écran..

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Ethan Iktho a écrit :Peut-être que, par rapport à l'interrogation de départ et pour la clarté des débats, il serait bon de scinder la question en deux définitions simples, à spécifier d'entrée :1 : j'ai lu le bouquin et ensuite j'ai vu son adaptation au cinéma ;2 : J'ai vu l'adaptation cinématographique du bouquin, et ensuite j'ai lu le roman.
Voilà qui me convient1. j'ai vu Jurassik park de Spielberg, puis j'ai lu Jurassik Park de Crichton, le scenario change, j'ai préféré le film.2. j'ai lu Narnia, Tolkien, et HP avant les films : certains aspects des films n'accrochent pas à ma mémoire, je ne me souviens que de ce qui "améliore" ma lecture.Pour game of thrones, on verra ce que ça donne, j'ai la chance d'avoir une imagination qui se crée des images (et du son) à partir d'une description écrite, je suis donc mon propre cinema interne et je fais mon propre montage entre mes images et celles d'Hollywood.Ca y est, j'ai fait des jaloux^^

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@ Foradan
j'ai la chance d'avoir une imagination qui se crée des images (et du son) à partir d'une description écrite, je suis donc mon propre cinema interne et je fais mon propre montage entre mes images et celles d'Hollywood.
Tout pareil, mais les styles "cinématographiques" cela aide bien ! ;)

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Foradan a écrit :(...) je suis donc mon propre cinema interne et je fais mon propre montage entre mes images et celles d'Hollywood.
En général, c'est ce qui m'arrive... J'ai vu le Conan de John Milius étant ado, bien avant de lire les bouquins (ceux de chez Bragelonne, c'est dire) et je l'adore mais pourtant ma représentation du personnage de Conan n'a rien à voir avec Schwarzy ; idem pour l'esthétique de l'univers plus proche dans mon esprit de celui d'un monde entre la préhistoire et l'antiquité... du coup, c'est peut-être plus Frazetta, donc la peinture qui m'a influencé.Mais j'avoue que lorsque je relis le SdA, je ne peux plus en dissocier l'esthétique des films. Idem pour le Trône de Fer mais pour ça, j'ai commencé les bouquins juste après avoir vu la première saison (un pote m'en avait pourtant fait énormément d'éloges mais j'avais déjà des trucs sur le feu). Après, il y a toujours des choses que notre imaginaire vient renforcer ou transformer...