Merci pour les précisions Herbefol.Reste que la question fond demeure :qu'avons à gagner à délocaliser nos activités dans des pays à plus bas coûts sociaux, salariaux et environnementaux (et ce au profit d'une minorité qui s'enrichit sur le dos des peuples, mais cela c'est une autre histoire...), si les économies réalisées ne profitent jamais et aucunement aux lecteurs/consommateurs ne ce serait-ce que partiellement ???

Là, on dépasse largement le cadre du livre, qui est justement un secteur assez peu touché par la délocalisation. Ce n'est pas le textile ou la sidérurgie.

@ Herbefol : si tu as le choix entre une imprimerie française qui bosse en offset et une imprimerie étrangère qui bosse en numérique, est ce que c'est toujours pareil pour les délais. L'imprimerie numérique travaille plus vite, non ?

@ Herbefol

Là, on dépasse largement le cadre du livre, qui est justement un secteur assez peu touché par la délocalisation. Ce n'est pas le textile ou la sidérurgie.

Et c'est tant mieux ! A-t-on vraiment à ce plaindre à ce que les livres soient imprimés en France ou dans les pays limitrophes ?(la Bibliothèque interdite fait imprimer à Nottingham, d'autres en Belgique et en Italie...)

UP. http://www.elbakin.net/edition/17234-La ... passe-a-55

Reste à savoir bien sûr si les éditeurs vont répercuter cette baisse après avoir dû modifier leurs listings avec la hausse…

J'ose espérer que la plupart des libraires moins margoulins que certains restaurateurs... (seuls 1/3 avait répercuté la baisse de la TVA)

C'est quand même une super nouvelle ! Mais bon, même avec ça, le prix des livres continue d'augmenter à une vitesse affolante ... une de mes amies est allée hier acheter un nouveau tome d'une série fantasy pour l'anniversaire de son cher et tendre, et bing, 25 euros ... et les poches dépassent aussi allègrement les 8 euros ... de quoi se tirer une balle ...

Je vois ça d'ici : les éditeurs qui viennent de changer leurs prix vont A-DO-RER les changer à nouveau. Ou pas.Donc la baisse ne sera pas répercutée. Donc ça ne change rien pour les consommateurs que nous sommes.Cela dit, je suis peut-être excessivement pessimiste. J'adorerais avoir tort à ce sujet.

Albéric a écrit :

Reste à savoir bien sûr si les éditeurs vont répercuter cette baisse après avoir dû modifier leurs listings avec la hausse…

J'ose espérer la plupart des libraires moins margoulins que certains restaurateurs... (seuls 1/3 avait répercuté la baisse de la TVA)

D'une part, les libraires ne sont responsables de rien dans les prix, ils se contentent de subir, comme les lecteurs, puisque ce sont les éditeurs qui fixent les prix.D'autre part, les variations possibles de prix, s'il y a baisse, ne sont pas du tout du même ordre qu'avec la restauration. Le passage de 7 à 5,5 % de tva, c'est une baisse du prix net de 1,4 %, soit 28 centimes sur un livre à 20 € (pour la restauration, la baisse aurait pu être de 11,8 %). Evidemment, tous les prix n'ont pas augmenté si faiblement il y a peu, mais pas mal de maison d'édition en ont profité pour refaire leur grille tarifaire, comme cela se fait régulièrement pour suivre l'inflation. Donc même en cas de maintien du prix HT des livres, la baisse sera moindre que la hausse observée au début de l'année.Enfin, il ne faut pas perdre de vue que les librairies, à l'heure actuelle, fonctionne avec des niveaux de rentabilité proche de zéro.Personnellement, je ne crois pas à une baisse des prix (et les gens de la chaîne du livre à qui on va dire "bon on refait à nouveau toutes les étiquettes" vont avoir des envies de meurtre).

C'est tout de même une bonne nouvelle, et un beau symbole.

Herbefol a écrit :(et les gens de la chaîne du livre à qui on va dire "bon on refait à nouveau toutes les étiquettes" vont avoir des envies de meurtre).

Tu sais, on ne compte plus les secteurs d'activité où il faut s'échiner à faire, défaire et refaire pour répondre aux caprices d'un management schizophrénique exécuté par des managers atteint du mal des hauteurs...J'espérais que ces évènements ne soient pas une occasion pour certains d'effectuer des hausses déguisées.("on nous oblige à augmenter les prix, mais si on revient à la normal face on gagne pile vous perdez")

à la Fnac de Reims, ils se sont même pas embêtés à changer les étiquettes, tu payais juste plus cher à la caisse...

Au risque de me répéter, une baisse du prix net des livres de 1,4 %, comment dire... Personne ne s'en rendra compte. Par contre, ça fera bien souffrir les gens qui bossent dessus (pour qui la somme de boulot à abattre sera la même que le changement soit de 1 ou de 20 %). Le simple fait que tous les prix ne soient pas encore à jour dans les boutiques montre bien l'ampleur du changement qui a été fait dernièrement. On peut toujours s'amuser à recommencer demain, mais ça m'étonnerait que votre libraire vous en remercie. Sans compter que vu les perspectives sur cette année dans le domaine du livre, le secteur n'a pas besoin qu'on lui rajoute ça.

C'est rigolo le nombre de personnes qui ne connaissent pas la loi du prix unique du livre et qui pensent encore aujourd'hui qu'ils paieront surement leurs bouquins moins chers à la FNAC ou à Leclerc et qui pensent que c'est nous (libraires) qui fixont les prix.La hausse de la TVA, pour nous, c'est surtout chiant au niveau de la trésorerie, ainsi que tout la manutention qui en a découlé. Et je pense que ça a aussi eu un impact sur les clients qui ont pu inconsciemment penser que les prix des bouquins allaient devenir exhorbitants (et c'est le cas pour certains qui ont pris jusqu'à 5€, comme ça, d'un coup). Dans tous les cas je pense en effet que pas mal d'éditeurs ne reverront pas leurs grilles de prix à la baisse. Et comme le dit Herbefol on avait vraiment pas besoin de tout ce ramdam à l'heure où le résultat net d'un libraire est entre 0 et 1% (et plus prêt de 0 généralement). J'ai l'impression que la masse de gens qui râlent (j'ai lu un nombre incalculable de critiques vis à vis des libraires sur les articles abordant la hausse de la TVA de sites comme Le Monde ou Rue 89) ne comprennent pas ce que ça veut dire, 0,5% de bénef. La vente de livres est aujourd'hui le secteur le moins rentable du commerce de détail. Et on est en pleine mutation, c'est vous dire la galère que c'est...

Juste pour rire, je tenais à rappeler que lors des émeutes de Londres en août 2011 un mall a été entièrement pillé...... à l'exception notable de ses librairies !

Je sais pas si j'aurais résisté Albéric, même en pensant à tout le monde derrière, huhuh x)Elanwe : j'en parlais avec mes libraires qui trouvaient l'idée bonne, mais pourquoi pas une borne pour acheter les livres numériques en librairie ? Je pense que certains apprécieraient, on garde la bonne ambiance, les conseils...

Nariel : C'est en effet une solution, et ça fait déjà pas mal de temps que l'idée fait débat là où je bosse, plus d'un an me semble-t-il, et ils étaient pas loin de sauter le pas y a quelques temps, je sais plus trop où ça en est là. Après, personnellement, il faut avouer que j'ai du mal à cerner l'impact du numérique pour le moment. Je suis entouré de personnes qui bossent dans le monde du livre et qui sont donc pour la plupart des défenseurs du papier. Aucun Kindle dans mon entourage et pas de lecteur sur écran, donc ça reste marginal à mes yeux mais mon regard est plus que biaisé. J'ai plus l'impression que c'est cette fameuse "crise" qui fait mal aux librairies pour le moment (niveau fréquentation etc...) et pour avoir un ami qui bosse à la FNAC il semblerait pas que les Kobo (liseuse FNAC) s'arrachent comme jamais par exemple. Mais faut avouer que l'article de Livres Hebdo vu cette semaine et qui annonçait que la vente de livres numériques 1e trimestre 2012 aux USA dépassait en dollars celle du papier fait un peu froid dans le dos. Même si c'est une culture différente. Bref, oui, c'est une idée, tout comme le développement des sites internet de librairies indépendantes. Ou ce que l'on met sur le tapis depuis pas mal de temps et que notre nouvelle ministre de la culture a l'air de comprendre, le soucis des frais de port gratuits pour Amazon. Mais là on est plus sur la problématique du numérique. Et ptêtre même supprimer la fameuse remise de 5%, mais ce serait se mettre la FNAC à dos. Bref, c'est compliqué.NB : je vois que tu es de Toulouse, c'est qui tes "libraires" !? ;D (Je bosse à Toulouse)

Nariel a écrit :Je sais pas si j'aurais résisté Albéric, même en pensant à tout le monde derrière, huhuh x)Elanwe : j'en parlais avec mes libraires qui trouvaient l'idée bonne, mais pourquoi pas une borne pour acheter les livres numériques en librairie ? Je pense que certains apprécieraient, on garde la bonne ambiance, les conseils...

Zedd en parle dans le dernier podcast en date. Sa librairie a fait l'essai et semble ne pas avoir trouvé l'expérience satisfaisante

Elänwe a écrit :Bref, oui, c'est une idée, tout comme le développement des sites internet de librairies indépendantes. Ou ce que l'on met sur le tapis depuis pas mal de temps et que notre nouvelle ministre de la culture a l'air de comprendre, le soucis des frais de port gratuits pour Amazon. Mais là on est plus sur la problématique du numérique. Et ptêtre même supprimer la fameuse remise de 5%, mais ce serait se mettre la FNAC à dos. Bref, c'est compliqué.

Hum, à propos de la problématique des frais de port gratuits sur Amazon pour les livres, vu que maintenant, les frais de port sont offerts sur tous les produits pour 15 euros d'achat, et vu le prix d'un bouquin, je pense que la question devient marginale ... et franchement, ne réfléchissez pas uniquement en tant que citadins ... quand vous vivez au fin fond de la cambrousse avec plus de 30 voir 50 kilomètres à faire pour atteindre la première librairie, on a aussi le droit de ne pas payer plus cher pour pouvoir lire ... ou alors, c'est encourager la vente de livres numériques, pour lesquels, évidemment, il n'y a pas de frais de port ...

Elänwe a écrit :le soucis des frais de port gratuits pour Amazon.

Ça, je pense que c'est une bataille perdue d'avance. D'une part, Amazon pourra toujours prétendre que les frais de port sont faibles et coller 10 centimes par volume, un truc de ce style. D'autre part, il "suffit" à Amazon.fr de se délocaliser au Luxembourg, en Belgique ou ailleurs pour échapper à ce système.C'est aussi un bon moyen de pénaliser lourdement les micro-éditeurs qui vendent principalement par le biais de leur site. Certains offrent les frais de port, si on leur impose, ils vont forcément perdre en attractivité.

Et ptêtre même supprimer la fameuse remise de 5%, mais ce serait se mettre la FNAC à dos. Bref, c'est compliqué.

La Fnac n'applique déjà plus les 5% que sur son site, pas dans ses magasins. D'ailleurs, y a un certain ressentiment ou une amertume de la part des gens qui bossent dans les magasins de la Fnac pour le site. Par contre, il y a des petites boutiques qui utilisent le système des 5% pour faire des cartes de fidélité. Est-ce que l'on doit les punir ?