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Peut-être bien que le petit coup de pouce donné par cette main "invisible" sur les réassorts vient bien de là, oui ...Maintenant, ça me laisse un peu perplexe quand même. Si un lecteur "moyen" de Télérama, non consommateur de littérature de genre, a besoin du magazine pour se décider, c'est que les deux petit T l'ont décidé à bousculer ses habitudes ... sachant que chez Télérama, deux T, c'est un sacré "on n'est pas très chauds pour se mouiller bien plus, hein".Ca nous fait quelques nouveaux lecteurs vraiment bien lunés, et pour avoir cédé à l'appel des sirènes, et pour un bouquin relativement mal noté par leur prescripteur habituel.Le petit billet est cela dit rédigé d'une manière bien plus enthousiaste que la note finale attribuée ...Après, on ne parle que d'une petite trentaine de lecteurs, pour le moment.Côté prescription, sur un tel bouquin, ça ressemblerait à l'action acharnée d'un libraire spécialisé ? ;)Toujours bon à prendre, quoi qu'il en soit. 

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Et ça continue ...Plus permis d'en douter, là, !http://lunesdencre.eklablog.com/reassorts-semaine-30-a48214253
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En fait c'était exactement cela ! ;)Dans la Trilogie du Minotaure les humains faisaient irruption dans une Crète fantastique, dans Soldats des Brumes les divinités et créatures de la mythologie font irruption dans la Grèce du Vème siècle avant J.-C.D'ailleurs Gene Wolfe nous livre une vision fort bien documentée de la Grèce antique aux lendemains des Guerres Médiques : certains se reconstruisent, certains règlent leurs comptes, certains rentrent au pays, certains continuent la lutte en portant la guerre en terrain perse, certains veulent tirer les marrons du feu…On rencontre ainsi directement au indirectement quelques grandes figures de l’époque : Mardonios, Thémistocle, le poète thébain Pindare, le régent spartiate Pausanias… ainsi qu’une astucieuse mise en application du théorème de Thalès !Entre la douce poésie de Burnett Swann et la douce cruauté de Tanith Lee, la prose de Gene Wolfe nous offre des moments magnifiquesautoquote :J'ai entendu dire que c'était fascinant, difficile d'accès car on ne sait pas où l'auteur veut en venir, mais fascinant...
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J'ai terminé le volume 2 de l'intégrale il y a deux jours.Le concept est maitrisé de main de maître et la plume est remarquable. C'est un ouvrage qui m'a semblé d'un accès bien plus aisé que le cycle du second soleil de Teur. J'ai surtout apprécié le premier volume mais je dois préciser que j'ai consacré mes études et mes recherches à l'antiquité grecque et plus spécialement au polythéisme hellénique... donc...L'érudition de G. Wolfe est remarquable et c'est un plaisir que de deviner quelle cité ou quelle divinité il évoque ou que de croiser tel poète ou homme politique célèbre au détour du récit. On sent qu'il s'est fait plaisir lorsqu'au détour d'un banquet il mentionne le fils de Xanthippe ou quand il laisse la plume à Pindare pour la conclusion du premier volume.C'est un voyage embrumé mais un voyage plaisant, remarquable, avec des personnages secondaires particulièrement attachants. Le deuxième tome m'a semblé un cran en dessous car moins riche en détours inattendus mais surtout, parce que l'Egypte aussi passionnante soit-elle, ne provoque pas chez moi ce sentiment rare d'être promené avec maestria dans un univers mythique, familier et demeurant un parent pauvre de la fantasy contemporaine.
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Je viens de terminer le volume 1 de la première intégrale après pas loin de deux ans d'attente sur ma bibliothèque.Je suis soufflée par l'érudition de Gene Wolfe et quel plaisir de trouver un monde antique aussi bien reconstitué. Je suis impressionnée par la vie qu'il donne à ses personnages et ce malgré la difficulté du format choisi. Par contre, c'est brumeux : brumeux parce que c'est plus une fresque qu'une histoire : après deux tomes, je ne suis pas sûre d'avoir saisi l'arc narratif. Brumeux parce que quand Lattro n'écrit pas, il y a des trous, trous qui ne sont pas toujours facile à compléter. La fin du soldat d'arrêté en particulier : j'ai l'impression d'avoir raté beaucoup de choses.Malgré le prix, je lirai le dernier volume paru en français. Peut-être que la brume se dissipera un peu.