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Je voulais vous faire partager ma dernière lecture (en VO malheureusement mais accessible tout de même). J'en profite pour mentionner que le Hardcover est vraiment sublime, mais vraiment. Et si comme pour Rising Stars et The Goon, ça vous a plu, je viendrais partager avec vous mes impressions sur l'autre Earth One, Batman (A moins que Gillo ne m'engage bien sûr !:D).
http://www.google.fr/url?source=imgres&ct=img&q=http://3.bp.blogspot.com/_amGMfoaknu0/TShqSb8rBpI/AAAAAAAAAoo/MhnbtSPNz3c/s1600/Superman-Earth-One-HC-Cover.jpg&sa=X&ei=l504UJbECuel0QW0toCgAg&ved=0CAQQ8wc&usg=AFQjCNFye-O6TKN9GS_af3ozlrgB2NVSvA
« You’re not from Earth »Superman souffre d’un très gros problème. Premier super-héros, il en est devenu l’archétype. Plus d’originalité, moins d’anicroches avec le lecteur face à un boy-scout lisse et parfait éternellement amoureux de sa Loïs Lane.En bref, Superman est souvent considéré comme un super-héros chiant. C’est aussi ça d’être arrivé le premier, le revers de la médaille.Pourtant, certains artistes ont tenté de relever le défi avec plus ou moins de réussite. On se souvient de vibrant hommage de Grant Morrison sur son imposant All Star Superman ou du chef d’œuvre total de Mark Waid avec Kingdom Come. Preuve est faîtes qu’avec du talent, le super-héros de Krypton peut encore nous faire rêver. C’est donc tout naturellement qu’on se réjouit avec l’arrivée d’une sorte de relecture des origines de l’homme d’acier par nul autre que Joseph Michael Straczynski, l’homme à l’origine de l’époustouflant Rising Stars. Enorme succès pour DC Comics, mais peu de bonnes critiques outre-Atlantique. Demi-échec pour Clark Kent ? « Who I am ? What I am ? »Clark Kent est un adolescent qui arrive à Metropolis plein de rêves, plein d’envies. Il postule pour tout, du football américain à la recherche scientifique en passant par le journalisme. Mais Kent n’est pas un citoyen ordinaire. C’est surtout une personne en quête de ses origines. Notre jeune héros n’a pas son assurance coutumière, il doute, sans cesse, il se questionne, s’interroge et désespère de trouver sa place. Straczynski façonne un héros qui n’a en rien le désir d’un être un. Finalement, Kent s’appréhende à l’échelle humaine pour le lecteur avec toute l’empathie qu’il mérite.On le savait déjà, Straczynski est un maître pour exprimer les sentiments de ses personnages, et avec ce Superman Earth One, il ne déroge pas à la règle. Clark n’est pas un surhomme invincible et inflexible. Avec lui, le lecteur doute et pleure sur la tombe de son père adoptif. Jusqu’à l’inévitable transformation en Superman, Kent apparaît plus humain et plus fragile qu’il ne l’aura jamais été auparavant. Comme si ce n’était pas tant le Super qui comptait tant mais le Man qui achève son surnom.“All my life, i've been alone. I was alone as a kid because i didn't know how to fit in. No matter what i did they could sense i was different. I didn’t have a choice. But now i do have a choice. Now i know how to fit in. »Le contraste entre la terrible bataille qui le force à se révéler au monde et l’intimité dont profite le lecteur avec Clark s’avère saisissant. Si au final le récit arrive à une conclusion inévitable et à l’avènement du super-héros, il le fait avec une grande classe et avec un souci constant de ne pas écraser totalement l’homme sous le costume. En parsemant le récit de flash-back sur ses parents adoptifs (ou non d’ailleurs), Straczynski touche au cœur et affirme qu’il a tout compris au genre super-héroïque. Que ce n’est pas les exploits qui intéressent le lecteur mais les failles, les doutes, en fait, c’est l’homme. Car il a toujours été question de ça, de l’homme à travers le poids de ses super-pouvoirs.De l’histoire de la destruction de Krypton en passant par les premières rencontres avec Loïs Lane et Jimmy Olsen, Superman Earth One mêle le traditionnel à la modernité et ressuscite littéralement l’homme d’acier de Metropolis. Et si tout cela peut sembler classique, le dessin achèvera de vous convaincre. Shane Davis (surtout connu pour son travail sur Green Lantern) livre un travail exceptionnel. Outre la couverture du HardCover absolument fabuleuse, il enchaîne les planches mémorables et façonne, à sa façon, un superman moderne et touchant.Même si le doute s’est installé également dans le peuple qui assiste aux exploits du super-héros, l’article du Daily Planet qui clôture Superman Earth one devrait achever toute tergiversation.« In that light, one truth emerges: if the word super is to be applied to anyone, it should be applied to all of you, to all mankind. Against that power, against that truth…I’m just a man »Superman Earth One n’est pas un demi-échec. Ni une demi-réussite. Il s’avère juste une réussite bien plus humaine qu’on ne l’attendait. Indispensable.

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Merci beaucoup pour cette critique !Il me faisait de l'oeil depuis un moment, et j'avais prévu de le lire un jour parce que Superman + Straczynski, mais quelques mauvaises critiques m'avaient un peu échaudé et fait remettre ça à la Saint Glinglin.Je le repasse en tête de liste :)

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Les deux Earth One sont sur ma pile, longue pile, très longue pile, trop longue pile de comics à lire. Je tenterai de lire le Superman avant la parution de la suite en novembre.
http://img221.imageshack.us/img221/6646/seof.jpg

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Il parait en effet qu'il est très bien.Personnellement, j'adore le Superman origines Secrètes dessiné par Gary Frank (qui dessine comme un dieu et fait aussi le Batman Earth One), sorti en 2 tomes chez Panini.

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http://img221.imageshack.us/img221/6646/seof.jpg
Après un premier volume excellent, Straczynski continue sa relecture du mythe Superman. Alors que l'on avait été un peu déçu par la vision de Morrisson pour les New 52 avec Action Comics, Straczynski livre un second volume formidable.Nous avions laissé Superman en tant que grand journaliste en devenir au Daily Planet sous l'apparence de Clark Kent, et le monde entier stupéfié après la révélation du super-héros au grand jour.C'est précisément là que nous reprenons avec à la fois un Clark Kent confronté à son nouveau statut de journaliste vedette mais aussi avec les responsabilités envers la planète. Que dois-faire Superman face à un conflit entre les hommes ? Que faire face au monde ordinaire et à ses habitants humains ? Et surtout, que faire face à l'amour ?Straczynski, encore une fois, arrive à nous faire entrer dans la tête de Clark, garçon profondément humain malgré son statut de super-héros et son origine extra-terrestre. On explore des aspects à la fois comiques mais aussi finalement évidents, comme le sexe pour un homme incapable de mesurer sa force. Mais surtout, au détour d'une page, Straczynski nous prends par surprise et nous file les larmes aux yeux avec des choses banales comme l'affection de Clark envers son chat, terriblement humaine, terriblement naïve mais surtout terriblement touchante."So i took her someplace i knew she'd be happy where she could always see me, and i could always see her. To know that every night, when the moon came up, we could still have that time together"Par ces petits riens, Straczynski nous donne une empathie certaine pour le Kryptonien. Il nous émeut encore et toujours. En faisant du jeune Kent un adolescent qui a voulu rester insignifiant à son lycée pour passer inaperçu, le scénariste renforce la vulnérabilité de Superman dont le talon d'Achille a toujours été d'être trop parfait. Mieux, le bad guy, Parasite, profite non seulement d'une excellent background mais permet au super-héros de se remettre en question. En façonnant un ennemi submergé par son énergie, Straczynski offre un point de réflexion sur le danger des pouvoirs illimités de Superman. Danger que les humains n'ont que trop compris. Reste ensuite les diverses ébauches des intrigues qui seront développées dans le volume 3 avec l'apparition non pas d'un mais de deux ennemis de Superman en fin de volume, et dont on a hâte de juger des actions, mais aussi de l'enquête de Loïs sans tomber directement dans une love-story stupide et tellement attendue. On saluera aussi la réflexion sur l'insignifiance d'un être isolé avec la tragique histoire d'Eddis Johansson.Brillant de bout en bout et dessiné à la perfection par un Shane Davis en état de grâce, ce second volume porte Superman au pinacle. Vite la suite Mr Straczynski, vite !Best-Seller N°1 du NY Times à sa sortie, encore !