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Milieuterrien a écrit :Ce n'est tout de même pas comme si mes commentaires allaient 'polluer' la section spécifiquement consacrée à Tolkien, dans laquelle sauf erreur ou oubli je ne suis jamais rien allé poster.
Heureusement que les modérateurs ont meilleure mémoire que toi alors.Puisqu'il faudra bien en parler un jour ou l'autre, la supermediatisation des films, non pas réalisé par PJ, mais produits par Warner ne va pas en facilitant la diversité des versions graphiques.En plus des procès régulièrement lancés par Warner contre tout ce qui peut ressembler à un hobbit, il faut savoir que ces braves gens ont déposé des copyrights sur Gandalf, Bilbo, Gollum, non seulement sur le visuel tiré du film, mais sur le nom même.Personne ne pourra bientôt dessiner une scène de l'histoire sans avoir les gyrophares devant sa porte. Leur division marketing veut verrouiller la "marque Terre du milieu". Un dessin de Gandalf pourra se faire "interdire" sauf à prouver que c'est le Gandalf du livre et pas celui du film.Pour ceux qui pensent que je suis pessimiste, voyez que ça ne date pas d'hier http://www.ipo.gov.uk/t-find-number?det ... k=E2025757

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Désolé du HS mais j'espère que ce n'est pas la Warner qui va s'occuper du Blu-ray et que cela sera New-Line.Car Warner est champion du monde pour ne pas sous-titrer les commentaires audio de ces dvd et bluray.Pour mon avis sur le film, désolé, je n'ai pas encore eu le temps de l'écrire, surement mardi.

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Pour la localisation de mes posts, mes stats assurent que j'ai posté sur environ 53 sujets dans 'Le SdA, les films', et seulement sur 2 sujets du forum consacré à Tolkien, dont l'un remonte à 2005 et ne concernait pas Tolkien lui-même, mais un projet de voyage en Angleterre, tandis que le second, très récent, ne concernait absolument pas l'oeuvre de Tolkien dans son ensemble.Il ne s'agissait que de certains choix de noms des héros de Bilbo - le livre, que j'ai lu - à un moment où se posait la question de savoir comment ils allaient être traduits dans la VF, ou encore de l'utilisation par Thorin d'un écu armorié et de la faible probabilité de voir porté cet écu par des écuyers dans des charges équestres à dos de poney, toutes choses sur lesquelles le film donne déjà, me semble-t-il, à juger. Bref, de guère autre chose que ce que donnent à voir ou entendre les films.PS - pour la Warner, je rejoins les inquiétudes exprimées ici. Ces gens-là donnent l'impression d'avoir leur Arkenstone et de ne rien vouloir en partager, pas même une tasse de thé.

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L'influence d'un film sur la représentation graphique que l'on peut se faire d'un personnage ou d'un lieu concerne TOUTES les adaptations du monde, et certainement pas seulement les films de Peter Jackson (et pas Jaxon ou grand Gorille. Franchement... :rolleyes:)Donc merci d'en rester au sujet. :)

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Milieuterrien a écrit :Il faudra qu'on m'explique en quoi le fait de recommander aux experts de Tolkien de prendre en considération l'influence propre du travail de P Jackson dans leurs périmètres de validité relève d'un quelconque trollage, qui plus est dans une section des forums consacrée aux films consacrés au SdA.
Peter Jackson a fait une adaptation, un filtre de l’œuvre de Tolkien. Je ne vois pas en quoi cela devrait influencer les travaux des universitaires qu'ils soient français ou autre, de le faire via ce filtre hormis pour des travaux très spécifiques à ce média. Tolkien n'a pas eu besoin des films pour qu'il existe des groupes de recherche sur son œuvre, mais Tolkien a eu des films qui font qu'il est nécessaire que des gens continuent de s'attacher à l’œuvre seule et pas à l’œuvre déformée du filtre Jackson (et cela est dit sans arrière pensée sur la qualité des films en eux-mêmes). Pour autant, si tu te penchais un peu plus sur les ouvrages parus dernièrement, tu verrais que le Dictionnaire Tolkien fait la part belle aux adaptations, avec des entrées pour Peter Jackson, John Howe, Alan Lee, les adaptations où l'on parle de l'influence des films sur le monde fantastique au cinéma ; les actes du colloque de 2008 à Rambures font également une part importante aux adaptations, tout comme certaines interventions du colloque de Cerisy de l'été dernier. Mais jamais, au grand jamais, on ne devrait utiliser le support des films pour faire une analyse de l’œuvre livre comme tu sembles sérieusement l'envisager.
L'influence de Tolkien commence à s'envisager sur le temps long, et dans ce domaine nous, francophones, n'y sommes en avance en rien ou presque, mais plutôt à la remorque de 'ce qui se fait', en essayant d'y loger de la 'french touch', du talent, tout ce qu'on veut ou ce qu'on peut.
Lorsque tu dis cela, tu commets une erreur monumentale. En France, de nombreuses analyses/observations ont été faites en avance sur les anglais. Malheureusement, Tolkien est un auteur anglais et donc l'analyse française n'a pas autant de visibilité. Et même sur les textes de Tolkien, la France n'est pas en reste puisqu'en 2002, Michaël Devaux a publié pour la première fois la lettre complète à Milton Waldman de 1951 dans sa Feuille de la Compagnie n°2, et qu'il est en train d'éditer des textes sur les Elfes qui demeurent inconnus jusqu'ici.
Encore une fois, Druss, Anglin, je ne suis pas dans le sarcasme à l'égard de l'un ou l'autre d'entre vous, j'essaie simplement d'inscrire mes commentaires sur le film dans le monde réel tel qu'il est observable, même de loin. Pour ça, je ne vois pas l'intérêt de limiter l'exégèse du film à un jeu des sept erreurs avec le livre ; et je doute que, foncièrement, une expertise universitaire se contente de si peu.
Ai-je prétendu l'inverse ? Des gens comme Anne Besson se sont penchés sur l'influence de Tolkien et des films.
Explorer ces contextes-là délivrerait sans doute un intéressant aperçu de la proportion des représentations graphiques qui sont issues des films de P Jackson par rapport à celles qui proviennent d'autres sources de représentation..
Et donc ça serait une analyse picturale de l'imagerie jacksonienne sur la fantasy et sur le cinéma, rien de plus et certainement rien en rapport avec Tolkien ne t'en déplaise.

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Je ne suis pas certain qu'il faille accorder un sérieux excessif à l'étude scientifique d'une œuvre littéraire, le Hobbit de Tolkien en ce qui nous concerne. Il me semble que celui-ci fuyait comme la peste les congrégations de fans et je me demande bien ce qu'il pouvait penser de toutes les études qui ont décortiqué, analysé et même psychanalysé son (ses) roman(s). Après tout, ce dernier, Hobbit ou SDA, est tellement ouvert aux interprétations, même si les appendices apportent un cadre plus rigide, que chacun peut y trouver sa vérité.Le génie d'un bon conteur n'est-il pas de créer des images en chaque lecteur, propres à sa créativité personnelle?Faut-il pour autant dogmatiser Tolkien à l'extrême, alors que lui-même n'a cessé de revenir sur son roman et le modifier (chaque nouveau choix pouvant être considéré comme sacrilège)?Le processus est assez similaire en ce qui concerne les films tirés de cet univers. Chaque trilogie a (ou aura) sa vie propre, indépendante du matériau qui lui a donné vie et on peut les étudier pour elles-mêmes, indépendamment du carcans de la fidélité à "l’œuvre-racine". Chaque choix du trio Walsh/Jackson/Boyens a forcément été mûrement réfléchi et peut être commenté et contesté, quitte à déformer ce que voulaient transmettre ces auteurs (de scénario). D'une certaine façon, un PJ a une démarche assez similaire à tous ceux qui se son abondamment abreuvé de la cosmologie de Tolkien pour en nourrir leur créativité (à priori, l'immense majorité des romanciers de fantasy, quelle que soit la case dans laquelle on les range, de Moorcock à Eddings en passant par Colin) à la différence près que lui colle au plus près de l’œuvre et garde les noms des lieux et des personnages, au lieu de produire un copié-collé à peine modifié (je ne citerai pas de nom, par pure charité).J'y pense, tout à coup... j'ai illustré le SDA, et en particulier les Rohirrims pour une publication de fans (très complète sur le sujet, d'ailleurs). Les foudres de la Warner vont-elles me frapper? :rolleyes:

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Cian a écrit :J'y pense, tout à coup... j'ai illustré le SDA, et en particulier les Rohirrims pour une publication de fans (très complète sur le sujet, d'ailleurs). Les foudres de la Warner vont-elles me frapper? :rolleyes:
Appelle ton avocat, juste au cas où.

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Je rejoins la préoccupation de Cian concernant le risque d'accorder un sérieux excessif à l'étude scientifique d'une oeuvre littéraire, surtout en précisant que celle-ci est située dans un univers à la fois fictif, irréaliste et reculé dans le temps, plutôt que réel et situé sur les horizons historiques dont nos sociétés sont les héritières.Les films de Jackson présentent pour moi un intérêt en tant que station avancée de l'industrie artistique dans le champ cinématographique. Le fait est que ses audaces et sa créativité trouvent un avantage à se déployer dans un univers qui n'est pas astreint au réalisme, puisqu'il est constitué de dragons, de cités et de créatures tout aussi imaginaires que les 'Transformers', autre franchise industrielle cinématographique naissante, dans le champ de la robotique cette fois. Dans nos économies de l'offre, on sait que toutes ces franchises s'affairent à alimenter leurs déclinaisons en colifichets de toutes sortes. Le risque est qu'elles finissent par conduire les enfants, les jeunes et même les adultes à ne plus être en mesure de faire la différence entre ce qui relève de la fiction qui égare et ce qui relève de la réalité qui sert.Là où se situe me semble-t-il se situe l'erreur d'échelle proprement monumentale (chacun sa vision des enjeux d'échelle), c'est lorsqu'un grand pays comme l'Angleterre s'apprête à ériger Tolkien en icône de sa littérature alors qu'à mon sens, la Middle-Earthmania n'est pas un phénomène dominé par l'excellence littéraire, mais plutôt par la boule de neige sociale d'un genre, la fantasy, qui marie la chevalerie guerrière, l'aventure et la magie dans un monde réel qui s'en est bigrement éloigné, et dont les jeux de rôle ou les jeux vidéo sont le terrain privilégié d'expression, concurremment voire concomitamment(*) avec la SF, dont le porte-avion industriel a été, dans les années 70, la trilogie Star Wars.(*) Tant qu'on y est, rien n'interdit d'imaginer des héros intergalactiques fondant sur des dragons intergalactiques. Et mieux encore, si les uns comme les autres sont imaginés francophones, ont trouvera toujours quelqu'un pour proclamer que la France est grâce à eux en avance, ou en présence, sur le créneau des dragons intergalactiques.Le retard dont j'ai parlé, concernant les français, concerne évidemment l'ampleur et les ramifications du phénomène social, or en la matière, la 'visibilité' n'est pas un attribut accessoire, mais un facteur central, celui de l'influence. Depuis des siècles, pour des raisons géographiques évidentes, les français ne sont jamais très loin des anglais et ils ont toujours mis un point d'honneur à rivaliser pour se prétendre les premiers, au sens de la grandeur à défaut de l'antériorité quand ils se sentaient en retard. Dans de nombreux domaines, cette position présente des avantages, mais dans le cas de l'imaginaire Tolkienien, je cherche en vain à en discerner l'avantage, si ce n'est à alimenter à nos dépens la prééminence culturelle de nos chers voisins.Or là, à mon avis, il se trouve qu'ils ne tarderont pas à repérer pour leur propre compte l'impasse consistant à spéculer sur un monde pour partie peuplé d'orques, de gobelins, d'araignées et de dragons que nous nous honorerions de dégommer du matin au soir et de siècle en siècle tandis que les elfes en général et la verve de l'auteur Tolkien en particulier auront quitté le théâtre d'opérations. Sachons plutôt pour notre part discerner ce qui relève de la chimère et du grégaire dans tout ça. D'ailleurs il se pourrait bien que l'hexalogie filmée de Jackson ait en définitive pour effet de crever la bulle spéculative de l'heroic fantasy tout comme Star Wars était venue sonner le glas des chimères intergalactiques, prises au sérieux aussi longtemps qu'on n'avait pas essayé concrètement de poser (en vain évidemment, ça commence juste à se savoir cheu nous) le pied sur la Lune, le caillou flottant d'à côté.

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enfin vu ce week-end (VO 3D).mon point de vue :les +- le retour en terre du milieu c'est toujours aussi bon :)- film dynamique, on voit pas passer le temps- le début du film est vraiment très bon, très bonne introduction- 3D bien intégrée- gollum est vraiment une réussite, encore mieux que dans la 1ère trilogieles -- beaucoup de scènes et dialogues font vraiment "too much", des blagues qui servent à rien, et pas drôles- Radagast- certains acteurs ont vraiment pris un coup de vieux, Ian Holm (bilbo âgé) a même du mal à parlé maintenant, et Ian McKellen, par rapport à la 1ère trilogie ... quel coup de vieux ...- la musique, certains adorent, moi je trouve qu'il s'est vraiment pas foulé, enfin bon il avait fait un travail considérable sur le SDA, peut être normal qu'il réutilise abondamment l'existant, mais là rien de vraiment neuf à part le thème musical principal.PJ a fait un film vraiment "grand public", peut être pour ça que connaissant le livre, j'ai passé un bon moment, mais sans véritablement prendre mon pied. Le reste de la salle avait l'air de vraiment adorer le film et riait aux éclats , ça doit être ça le plus important au final.

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Encore une fois, Milieuterrien, tu sembles parler d'un domaine que tu maîtrises bien mal concernant les recherches universitaires et autres autour de l’œuvre de Tolkien, mais surtout, ça n'a rien à voir avec le sujet de ce fuseau, où l'on est censé discuter du film et de ses qualités/défauts en tant que long métrage. Merci. :)

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Pour la musique, le choix de reprendre les anciens thèmes sur de nombreux passages était inévitable, puisque ces thèmes sont associés à des lieux (La Comté, Fondcombe), à des objets (l'Anneau) ou à des personnages (Gandalf, Galadriel, Elrond, Frodon, Bilbo, Saroumane, Gollum) qu'on retrouve dans les deux trilogies, d'où l'inévitable impression de redite. Mais c'est un peu comme les hymnes, s'il fallait en changer à chaque fois, comment ferait-on pour les connaître par coeur ? On n'aurait jamais eu de stades qui chantent... Les thèmes nouveaux se concentreront sûrement sur les deux prochains volets : Beorn, les araignées, les elfes de la forêt, Mirkwood, la rivière de Mirkwood à Lacville, Lacville, Erebor, Dale. On a tout de même eu un aperçu de thèmes novateurs, pataud avec les Trolls (Roast Mutton), merlinesque avec Radagast (Radagast the Brown), harcelant avec les Wargs (Warga-Scouts), inexpiable avec Azog (an Ancient Enemy), galérien à Gobelinville (Under Hill) sans oublier bien sûr l'obsédant thème de la quête des nains (Misty Mountains) grondé au coin du feu, fluvial le long des chemins, farouche lorsqu'ils chargent. Et l'esprit d'aventure de Bilbo a aussi son hymne (The Adventure Begins), si primesautier et différent du Bilbo âgé.La question des âges des acteurs est un des aspects fascinants du film, car nous y avons à la fois des interprètes d'âge différent (Elijah Wood, Ian McKellen, Ian Holm, Cate Blanchett, Christopher Lee, Hugo Weaving), confrontés à leur propre vieillissement depuis la précédente trilogie, et à un flash-back ou -forward sur des décennies en même temps que leurs personnages sont censés vieillir à des rythmes différents, sans oublier les nains que l'on voit pour plusieurs d'entre eux (Thorin, Balin, Dwalin et même peut-être d'autres comme Bifur) à différentes époques. Les collisions les plus manifestes concernent les deux Ian : dans le cas de Bilbo, censé 'n'avoir pas changé' aux yeux étonnés de Gandalf dans le SdA, PJ n'a pas reculé devant l'obstacle, sollicitant de façon effrontée le fond de teint tandis que Ian Holm sursaute de son côté savoureusement en voyant un dessin de lui-même plus jeune de 60 ans en se disant 'Bigre, qu'est-ce que j'ai changé !' comparant son visage avec celui de Martin Freeman... Un excellent comique de situation, surtout si l'on songe que Bilbo ne reconnaît pas Gandalf sur son pas de porte, encore une mise en abîme.Concernant McKellen Gandalf, la clé de bien des choses nous est révélée avec la triste nouvelle de son cancer, annoncée le lendemain de la première. L'acteur n'a pas voulu se couvrir de maquillage, et toutes les scènes où il apparaît en deviennent déchirantes dès qu'on y pense, en même temps que son talent et sa passion d'acteur réussissent à nous faire oublier son état dans la majorité d'entre elles. Quand il reçoit la pomme du pari des nains sur la venue de Bilbo, et indique avec hésitation n'avoir jamais douté de la venue de Bilbo, on comprend que la réalisation a voulu ainsi montrer subtilement combien il avait lui-même eu des raisons de douter de sa propre participation. Et la scène où Galadriel lui écarte les cheveux après lui avoir demandé 'Why the Halfling' et où il répond "Parce qu'il me donne du courage", évoque sa présence dans le casting de Bilbo, et ne plonge sûrement pas ses racines dans une page de Tolkien.Peter Jackson accorde à ses acteurs une attention qu'il n'hésite pas, lorsqu'une nécessité l'impose, à faire prévaloir sur d'autres considérations comme les droits de la Warner ou même les impatiences du public, et l'on s'aperçoit que beaucoup de scènes de prime abord inutiles ou porteuses d'un incongru ne supporteraient absolument pas qu'un coup de ciseau les jette à la corbeille. Les acteurs le savent et c'est grâce à cela que personne ne lui a dit 'non' jusqu'à présent. N'oublions pas qu'il a été jusqu'à décaler tout son agenda pour ne pas être privé de son acteur central.

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Gillossen a écrit :Encore une fois, Milieuterrien, tu sembles parler d'un domaine que tu maîtrises bien mal concernant les recherches universitaires et autres autour de l’œuvre de Tolkien, mais surtout, ça n'a rien à voir avec le sujet de ce fuseau, où l'on est censé discuter du film et de ses qualités/défauts en tant que long métrage. Merci. :)
La question est de savoir s'il s'agit de maîtriser des développements universitaires, ce à quoi je ne prétends nullement, ou bien, plus simplement, de les évoquer car il font partie des environnements qui contribuent à évaluer, parfois à décréter, la qualité et l'importance de l'oeuvre filmée dont ce fuseau traite. Que je sache, les commentaires qui vont en répétant que le film dénature, pille, déçoit (et j'en passe) au nom d'une compétence ès-Tolkien ne se signalent pas toujours par l'attention qu'ils accordent au film lui-même et à ses conditions de réalisation.Et je suis tenté d'ajouter que les avis d'experts es-Milieuterrien qu'on voit fleurir dans de nombreuses réponses ont encore moins à voir avec le sujet du long-métrage.Merci. :)

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Milieuterrien a écrit :Pour la musique, le choix de reprendre les anciens thèmes sur de nombreux passages était inévitable
ton avis, pas le mien, ils auraient pu écrire de nouveaux morceaux (apparemment ils l'ont fait), qui rappellent les précédant peut être, mais des nouveaux morceaux quand même. PJ n'a pas voulu ? tanpis.
Milieuterrien a écrit :La question des âges des acteurs est un des aspects fascinants du film, car nous y avons à la fois des interprètes d'âge différent (Elijah Wood, Ian McKellen, Ian Holm, Cate Blanchett, Christopher Lee, Hugo Weaving), confrontés à leur propre vieillissement depuis la précédente trilogie, et à un flash-back ou -forward sur des décennies en même temps que leurs personnages sont censés vieillir à des rythmes différents, sans oublier les nains que l'on voit pour plusieurs d'entre eux (Thorin, Balin, Dwalin et même peut-être d'autres comme Bifur) à différentes époques. Les collisions les plus manifestes concernent les deux Ian : dans le cas de Bilbo, censé 'n'avoir pas changé' aux yeux étonnés de Gandalf dans le SdA, PJ n'a pas reculé devant l'obstacle, sollicitant de façon effrontée le fond de teint tandis que Ian Holm sursaute de son côté savoureusement en voyant un dessin de lui-même plus jeune de 60 ans en se disant 'Bigre, qu'est-ce que j'ai changé !' comparant son visage avec celui de Martin Freeman... Un excellent comique de situation, surtout si l'on songe que Bilbo ne reconnaît pas Gandalf sur son pas de porte, encore une mise en abîme.Concernant McKellen Gandalf, la clé de bien des choses nous est révélée avec la triste nouvelle de son cancer, annoncée le lendemain de la première. L'acteur n'a pas voulu se couvrir de maquillage, et toutes les scènes où il apparaît en deviennent déchirantes dès qu'on y pense, en même temps que son talent et sa passion d'acteur réussissent à nous faire oublier son état dans la majorité d'entre elles. Quand il reçoit la pomme du pari des nains sur la venue de Bilbo, et indique avec hésitation n'avoir jamais douté de la venue de Bilbo, on comprend que la réalisation a voulu ainsi montrer subtilement combien il avait lui-même eu des raisons de douter de sa propre participation. Et la scène où Galadriel lui écarte les cheveux après lui avoir demandé 'Why the Halfling' et où il répond "Parce qu'il me donne du courage", évoque sa présence dans le casting de Bilbo, et ne plonge sûrement pas ses racines dans une page de Tolkien.
ça ne change rien au problème, il y a un soucis d'apparence (vieillissement) dans ce film avec Ian Holm et Ian Ian McKellen, leur vie privée je m'en moque un peu, et leur relation avec PJ encore plus.les acteurs, PJ et leurs vies, je m'en balance, pour moi les films sont des "adaptations des livres" rien de plus. L'oeuvre c'est les bouquins, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier et de les regarder plusieurs fois les films.

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Mon cher Frodo,Je suis heureuse de t'avoir revu aujourd'hui sur grand écran, pour la première fois, parce que je n'ai jamais vu LOTR autrement que sur ma télévision, et c'est quelque chose que je déplore.Alors, voici, ici et maintenant, ma critique du Hobbit, ce film que j'ai tant attendu.En ce jour de Noël, nombreuses sont les familles dégustant une bûche, attablées tels les Nains chez Bilbo, devant un festin digne de ce nom. Le public qui brave la pluie et la chaleur (14 ° en décembre, quand même) n'est pas forcément un des meilleurs. Quelques personnes sont arrivées au milieu du film, d'autres sont parties, beaucoup ont jeté un coup d'oeil à leur téléphone, ou ont traversé la salle devant l'écran sans même prendre la peine de se baisser. Il y avait des enfants de 8 ou 9 ans, et j'ai crains au début qu'ils ne donnent des coups dans mon fauteuil, mais ça allait.La publicité était vraiment très très longue, et j'ai soupiré de soulagement lorsque le logo de New Line s'est affiché.Le prologue était à mon goût très réussi. La liaison avec la Communauté se fait en douceur. Pas de temps mort, une magnifique Dale et j'ai adoré que
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Un défaut cependant, et pas des moindres. Ayant vu le film en VF, 2D et donc 24 images par seconde, j'ai trouvé les travellings rapides flous. L'image n'était pas nette lors des batailles, parce que Peter Jackson a envisagé le film en HFR, il savait qu'il pouvait aller plus vite, mais du coup lorsqu'on repasse à une vitesse normale il y a beaucoup de flou.Thranduil est mon personnage préféré du Hobbit, mais je n'aime pas la tête de Lee Pace. Oui, je vois qu'il a de la classe dans ses dix petites secondes à l'écran, mais je n'ai pu m'empêcher de pouffer
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J'aime vraiment le jeu de Martin Freeman, l'English qui aime prendre son thé tranquillement chez lui. Par contre Gandalf a pris un coup de vieux. J'ai remarqué que comme dans LOTR la majorité des gens ont les yeux bleus. Comme Thorin. PJ a beaucoup accentué son côté de héros tragique, avec beaucoup de plans où il est triste, seul, il ne bouge pas, et pourtant sa royauté est présente avec la richesse de ses habits et ses épaules carrées. C'est un aspect que j'ai apprécié, j'aime quand les héros de fantasy ont de la prestance, mais un côté obscur ( de leur force !), ils n'en paraissent que plus forts et inaccessibles ( "Je suis triste mais supérieur, tu ne peux comprendre ma peine. Regarde, j'ai traversé de dures épreuves et pourtant je suis encore là."). Malheureusement, j'ai des préjugés contre les Nains, et je trouve que ce type de perso torturé va très bien aux Elfes.J'ai salivé devant le garde-manger de Bilbo. Mais quand les Nains ont commencé à chanter j'ai été surprise qu'ils chantent en français. Je m'attendais à ce qu'ils parlent de Misty mountains et du coup j'ai été quelque peu déboussolée.
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et une voix innocente a fait preuve d'une perspicacité étonnante en remarquant "ils sont partis !".J'ai un faible particulier pour la musique quand
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je n'arrive pas à déterminer si la tonalité est majeure ou mineure, c'est bizarre mais je suis en admiration devant ce bout de morceau.Passons directement au récit du Nain sage, je ne me rappelle plus de son nom.
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En fait, j'ai trouvé que l'ambiance du film différait grandement que celle de LOTR. Le ton est plus joyeux bien sûr, mais il y a quelque chose d'autre. Par exemple Radagast. Lors de sa première apparition
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Je devais être la seule personne de la salle a être soulagée par la présence
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Je ne peux m'empêcher de transformer "Vert-bois" en "Greenwood", enfin.Les plaines avant Rivendell où il sont
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m'ont furieusement rappelé le Rohan, en plus j'avais dans ma tête la vision de PJ expliquant que dans TT ils avaient tourné dans un magnifique parc naturel où les Alpes du Sud étaient visibles quel que soit l'angle de prise. Sinon l'entrée à Rivendell était comme dans mes souvenirs.Mais dans le général j'ai été déçue par la cité des Elfes. Le coucher de soleil est éternel chez eux, c'est incroyable, j'adore cette ambiance, mais à partir de là il y a constamment une ambiance de lever-coucher de soleil. Ils ont déplacé mon petit kiosque, bon c'est pas grave, on le voit encore. L'arrivée
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Ne me demandez pas pourquoi, mais les Elfes
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Le Conseil Blanc n'était pas mal, c'est vrai que Saruman parle tout seul, je ne lui en veux pas, il n'est pas tout jeune non plus. Il ne pouvait pas savoir que ma Galadriel préférée (la seule et unique !) faisait de la télépathie en tournant en rond dans la salle. Rivendell est vraiment magnifique, je suis fan du chemin avec les lumières allumées suspendues.J'ai adoré le passage
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Beaucoup de tristesse dans les yeux de Thorin, toujours et encore, et puis l'entrée à Goblintown tout droit sortie d'une attraction du Futuroscope avec le siège qui bouge. Bon là heureusement mon siège était immobile.PJ est comme moi, il adore le soleil au ras du sol et les contrastes créés par les bougies dans le noir. Sauf que Goblintown est pleine de ça, bon sang, c'est la ville des méchants, je voulais qu'elle soit moche, parce que maintenant je l'adore !Gollum a fait rire toute la salle, plusieurs fois. Franchement, il est toujours aussi bien fait, heureusement d'ailleurs. Je me remémore le travail d'Andy Serkis dans les bonus de TT (encore ceux-là !) et je ne peux m'empêcher de saluer de nouveau sa performance cachée par le numérique.J'ai vu un clin d'oeil (voulu ou non, je ne sais pas) à Pirates des CaraÏbes 2 lorsque les Nains tombent. J'en ai également vu plusieurs à Star Wars.Je ne sais pas pourquoi, mais
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je ressentais ce que je n'avais jamais vécu, c'est-à-dire l'attente de LOTR et quelque chose d'autre propre aux fans.ils sortent de la montagne. J'ai senti la fin.Et
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La scène finale était magnifique, mais j'aurai préféré que
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Une conclusion ?Ma raison me dit que le Hobbit est meilleur que LOTR, parce que j'ai trouvé moins de défaut dans le premier. Dans TT il y a pas mal de trous et de longueurs qui pesaient, alors que dans UJ j'ai parfois su que les gens pouvaient trouver le film longuet, mais je ne partageais pas leur opinion.Mon coeur préfère LOTR, plus épique, plus héroïque, plus désespéré. Et il y a moins de Nains. Je n'aime pas trop les Nains, c'est gênant quand treize des protagonistes de l'histoire sont de cette race. Même si Thorin rattrape le tout, il ne deviendra jamais le new Viggo, mais quelque chose de différent, et de bien. Tous les éléments sont là pour démarrer l'histoire de l'Anneau, le mal bouillonne, frissonne, il est là mais on ne le voit pas. Le monde semble calme, et pourtant il change déjà.Et voilà, Frodo, je te dis au revoir. Va, maintenant, la fête d'anniversaire va commencer. Ta quête aussi.AryawenPS : j'ai bouclé la critique le 26 mais j'ai vu le film le 25.

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:yeah: :respect:Je trouve ta critique très très chouette, pleine de ressentis et d'emballements mais pas aveugle sur les défauts. Je suis pas d'accord avec tout mais en te lisant, j'étais presque à nouveau dans la salle. C'est direct et avec quelques analyses simples et claires dont certains pourraient s'inspirer. Avec ce respect que l'on sent chez toi de l'oeuvre de Tolkien. Notamment quand tu parles du travail de Jackson et de la difficulté d'adapter. En plus avec plein de balises spoilers c'est super gentil pour ceux qui n'ont pas encore vu :) Alors juste merci :bisoumain:

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Witch a écrit :Je trouve ta critique très très chouette
Merci !En fait pendant le film je n'arrêtais pas de me dire "Il faut que je dise ça sur Elbakin !"Je préfère aussi LOTR parce que c'est plus réaliste, dans le sens où il y a plus d'humains, c'est vrai que dans le Hobbit à part les magiciens, je ne me souviens pas avoir vu d'homme "normal" comme Aragorn. J'aime avoir des repères ; il est plus simple de compatir à la souffrance que connaît quelqu'un de notre espèce, parce qu'on sait comment il raisonne.J'ai remarqué que
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Quand les Nains arrivent chez Bilbo
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On m'a également fait remarquer que
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EDIT : Witch, tu m'as vraiment fait plaisir en appréciant ma critique, je suis flattée que tu aies utilisé le smiley : :respect: parce que je ne l'avais encore jamais vu.

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A dire vrai, dans l'histoire, on ne voit d'homme "normal" qu'une fois à Bourg du lac, Beorn ne compte pas comme "normal selon mes critères, même s'il y en d'autres qui sont ours mal léché le matin, lui...c'est extrême. ;)Le long voyage se fait au milieu des personnages de Faërie.

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Bourg du lac ? =Esgaroth ?Oui mais les hommes de là-bas ne comptent pas, dans le sens où ce ne sont pas des personnages principaux de l'histoire, on (=je) ne se soucie pas de ce qui leur arrive.Moi je suis pressée qu'ils arrivent à Mirkwood :sifflote: