http://www.elbakin.net/fantasy/roman/le ... argas-39832
Je l'ai acheté et déjà bien parcouru, et j'ai un peu de mal à l'évaluer. Objectivement je pense que c'est un bon petit livre. En tant qu'objet livre, déjà, c'est bien fait, bon papier, belle mise en page, et les illustrations se combinent bien avec le texte pour poser un univers à la ligne graphique originale, plutôt rafraîchissante par rapport aux couv' photoshopées et/ou pompier habituelles ou même aux illustrations de style "réaliste" (celles du Dit de Sargas tiennent plutôt de la gravure XVIIIe-XIXe). L'univers en lui-même n'est pas le plus bateau que j'aie pu croiser, le style semble soigné.Le problème tient plutôt à moi : étant fana de mythologies, je connais assez bien certains des modèles où l'auteur a puisé son inspiration, et du coup je vois sans doute plus les ficelles que le lecteur moyen... ce qui nuit à la cohérence de l'univers. Par ailleurs, j'ai tendance à avoir plutôt envie de lire directement soit les Mille et une nuits, soit le Mahabharata et les textes de la mythologie indienne. Mais là c'est vraiment moi et je pense que quelqu'un qui ne bosse pas spécialement sur les mythologies n'aura pas ce problème. Par ailleurs, en dehors même de ça, le mélange a l'air de fonctionner pas mal.Le défaut que je trouverais au livre, peut-être lié à sa brièveté, c'est plutôt le fait que c'est une cosmogonie "et c'est tout". C'est un peu comme si Tolkien (encore lui, désolé) avait commencé la publication de ses écrits de la Terre du Milieu par le début du Silmarillion tout seul, sans autre histoire autour ou à côté. Là, ça donne l'impression d'un texte qui serait plus adapté comme accompagnement d'autres histoires : soit en tant qu'annexe après une histoire qui se déroulerait plus tard, soit comme premier d'une série de textes dans un recueil. Mais là, ça fait non pas seulement un peu maigre, mais un peu mince en termes d'épaisseur de l'univers. Ou alors, il aurait fallu soigner encore plus le style et la forme littéraire de l'ensemble, pour que ça fasse encore plus "achevé".Malgré cela, ça vaut le coup d'oeil en librairie : si vous accrochez au style et aux illustrations, il y a de quoi vous laisser tenter.
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C'est bien moi qui l'ai faite. John Doe s'est juste trompé :)Pas très grave 
Ça me rappelle l'avis de quelqu'un avec qui je ne suis (presque) jamais d'accord ;)Mais en fait vous (la personne en question et toi) comparez des choses qui n'ont rien à voir.Tolkien a développé un univers, Régis Antoine Jaulin en crée un (bon ça tout le monde l'avait compris) et ne vend pas autre chose (pour une fois la 4e de couv' est carrément honnête !).La puissance qu'il faut pour créer quelque chose ex nihilo est théoriquement infinie. Augmenter quelque chose est moins couteux. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. La création de l'univers, Tolkien l'a faite. Mais pas dans le Silmarillon.Et je trouve d'ailleurs assez injuste le fait de dire que c'est simplement "encyclopédique". Je trouve que RAJ a fait l'effort d'enrober ses légendes d'une petite histoire et ce n'est certainement pas "juste" une cosmogonie. J'ai du mal à voir pourquoi vous vous dites ça.Vu le travail qu'il doit y avoir derrière, l'histoire peu sembler avoir une portée limitée. Mais pas plus que certains autres romans à qui on ne reproche rien parce que l'érudition du texte sautait moins aux yeux.Moi je vois ça plus comme un conte que quelqu'un viendrait me dire au coin du feu, sur la plage par exemple. Un conte qui donnerait les yeux qui pétillent, à la fin, quand tout le monde lèvera les yeux au ciel pour voir les étoiles...Ça n'a pas plus d'ambition que ça... Et je trouve ça déjà pas mal.Tybalt a écrit :Le défaut que je trouverais au livre, peut-être lié à sa brièveté, c'est plutôt le fait que c'est une cosmogonie "et c'est tout". C'est un peu comme si Tolkien (encore lui, désolé) avait commencé la publication de ses écrits de la Terre du Milieu par le début du Silmarillion tout seul, sans autre histoire autour ou à côté. Là, ça donne l'impression d'un texte qui serait plus adapté comme accompagnement d'autres histoires : soit en tant qu'annexe après une histoire qui se déroulerait plus tard, soit comme premier d'une série de textes dans un recueil. Mais là, ça fait non pas seulement un peu maigre, mais un peu mince en termes d'épaisseur de l'univers. Ou alors, il aurait fallu soigner encore plus le style et la forme littéraire de l'ensemble, pour que ça fasse encore plus "achevé".
