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Je n'ai pas trouvé de sujet dédié à ce Kay du coup j'en ouvre un et laisse le plaisir à nos chers modos de rectifier le cas échéant ! :pJe viens de finir ce merveilleux livre (un de plus à mettre au compte de cet auteur !), et j'en redemande !Comme d'habitude on retrouve tous les ingrédients qui font la marque de Kay : un univers proche de l'Histoire avec ce qu'il faut de modifications pour pouvoir se permettre ce qu'il veut, une plume efficace et légère, une place importante à un art (ici la chanson comme on peut s'en douter), des personnages forts et attachants ( ahh Ariane de Carenzu :amoureux: ) et une intrigue bien ficelée !Ici l'ambiance Provence au moyen age est très bien retranscrite avec ses chevaliers, ses olives et ses femmes... La magie prend ici encore moins d'importance que dans les autres œuvres de Kay, juste ce qu'il faut de mysticisme pour plaire ! S'il n'a pas la force d'un Tigane ou d'un Sarance, le dénouement en climax (désolé pour l'anglicisme mais là j'ai pas d'autre mot :/ ) d'un Al-Rassan ou l'exotisme d'Under Heaven, la chanson d'Arbonne a un petit je ne sais quoi de frais et d'attachant qui nous fait regretter d'arriver à la fin !Une petite merveille a déguster sans modérations : 8/10 sans hésiter ! :)Edit : :arrow: Chronique de Gilthanas

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Ah bon, il n'y a ni sujet ni chronique, comment se fait-ce ? Sans doute pas du niveau d'un Lions ou d'un Tigane, mais il n'empêche que j'aime beaucoup ce roman typiquement "kayien" (Ariane, bien sûr, mais aussi Bertran... et Blaise !). Au moins autant qu'Under Heaven, et BEAUCOUP + que La mosaïque (je ne parle même pas du Dernier rayon du soleil ou d'Ysabel)

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Un roman que j'avais découvert pour ma part "par hasard" dans une bibliothèque grenobloise, puis beaucoup plus tard en VO dans un "marathon Kay" maison. Je me rappelle avoir été scotchée par l'ambiance... On peut vraiment dire que Kay est capable de faire ressortir chacun de ses ouvrages. On retrouve sa plume à chaque fois, mais pourtant chacun de ses livres à quelque chose de différent. Arbonne a effectivement un petit "je-ne-sais-quoi", peut-être une French touch (si on considère que ce qui rend chacun de ses romans unique est son cadre, alors pourquoi pas) ;) ? Un régal de lyrisme et de poésie, sans pour autant délaisser l'intrigue et l'action... et un bonheur de retrouver des personnages féminins hauts en couleur !

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Tiens mon second Kay, ça remonte à longtemps, ça reste mon préféré également. J'ai découvert par hasard dernièrement que le livre était difficile à acquérir actuellement et avait de fait acquis une certaine valeur financière... C'est dommage qu il ne soit pas réédité

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Une tite question : l'édition Atalante est difficilement trouvable à un prix decent , par contre l'édition "à lire" est plus abordable , la traduction est-elle quasiment la meme (comprehensible pour un non-canadien)?

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indy620 a écrit :Une tite question : l'édition Atalante est difficilement trouvable à un prix decent , par contre l'édition "à lire" est plus abordable , la traduction est-elle quasiment la meme (comprehensible pour un non-canadien)?
Oh absolument ! Je n'ai jamais lu la version L'Atalante (pour la raison que tu donnes), et rien ne m'a fait sursauter dans la version Alire. N'hésite pas ;-).

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Si la mosaïque de Sarance est un superbe hommage au talent des artistes de Ravenne la chanson d'Arbonne est quant à elle une ode aux troubadours et au Midi. C'est en effet dans une Occitanie fantasmée que nous entraîne la plume de Guy Kay, dans cette terre où l'héritage des anciens, plus vivace qu'ailleurs a fait émerger une culture éloignée d'un nord plus rustre. Force est de constater que l'auteur maîtrise à merveille son affaire, charmant progressivement son lecteur sous le soleil de l'Arbonne, parvenant en quelques descriptions à provoquer une réelle empathie pour cette terre, son peuple et ses coutumes, suivant en cela le cheminement du héros. On se prend une fois l'ouvrage fermé à vouloir arpenter les terres de Barantain en écoutant chanter Ramir de Talair et est-il plus bel hommage à un écrivain que pareille rêverie ? Sans rien dévoiler de la scène consacrée à ce baladin, pour secondaire qu'elle soit dans l'intrigue, elle n'en s'avère pas moins marquante, hymne à la musique et à la poésie, moment où l'art de Kay se fait ode à l'Art, soulevant les émotions du lecteur. Si la finesse de l'Arbonne et l'attachement à une certaine frivolité -plus profonde et grave qu'on ne le croirait de prime abord- ici érigée en principe ne peuvent que charmer, Guy Kay est bien trop fin pour tomber dans le manichéisme et dépeindre en brutes fanatisées les hommes du nord, parvenant en quelques lignes à conférer lors d'un bref discours beauté et noblesse à leur froide réserve.Il serait toutefois malencontreux que le passant ne retienne de cette chanson d'Arbonne qu'une atmosphère aussi bien rendue soit-elle. Il est ici question de drames familiaux et de tragédies ressassées, de luttes de pouvoirs et du parcours d'un homme à l'heure où se tissent les manigances. Des ingrédients qui paraîtront certes classiques mais ô combien servis par une galerie de personnages marquants, de personnalités complexes, nuancées, crédibles qui, qu'on se prenne à les aimer, à les apprécier ou les mépriser ne laissent indifférent. Est-il plus beau constat fait à qui dépeint un portrait d'un trait de plume ? Ah ! Les Arbonnaises... Si les hommes sont hauts en couleurs, dignes d'une gesta, si un souffle épique traverse ce livre, si l'auteur montre son talent pour décrire duels et batailles, par ses femmes seules cette contrée mériterait qu'on la défende. Femmes hautes en couleurs, femmes dont le rôle s'avère ici centrale, femmes par lesquelles ce roman commence et s'achève. La chanson d'Arbonne, difficilement trouvable en France, est une œuvre qui ravira tout amateur de Kay et marquera la sensibilité de beaucoup. D'aucuns passeront probablement à côté de ce livre ou trouveront cette chronique trop élogieuse mais un tel livre ne dépareillerait pas sur maintes étagères et je ne puis que vous inciter à emprunter vous aussi les collines de Baude. Qui sait où la recherche d'un mouton égaré vous amènera ?8,5/10(Pour la note j'ai longuement hésité avec un 9 avant finalement de lui mettre celle qui fut attribuée à une certaine mosaïque)

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Euh... si? Ce ne serait pas le premier sujet où il y a un avis détaillé mis avant ou après la chronique (il y a quand même deux ou trois spécialistes des pavés sur ce site). Je ne pensais pas que cela te gènerait que j'écrive cela en plus... je ne l'ai pas posté en chronique justement parce que tu étais dessus et que tu allais en publier. Tu ne vas pas te restreindre pour cela. A moins qu'il ne t'aurait semblé préférable que j'attende que tu l'ai postée pour mettre cela en réponse? Si tel est le cas j'en suis désolé mais je ne vois aucune raison t'empêchant comme prévu de la rédiger.

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Ah mais non !!! Le smiley que je voulais insérer (:P) n'est pas apparu ! Je voulais souligner que ça allait être dur de passer après un tel avis de manière ironique, rien de plus.Surtout que, comme dit en MP, on est tous les deux d'accord sur les grands talents de Kay. Désolé encore une fois pour le quiproquo :( (il y a un smiley là normalement).