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Arrakhan a écrit :Pour ceux qui aiment les décors et les ambiances, c'est le bouquin idéal.
Ca fait longtemps que je l'ai dans le colimateur, mais avec cet argument - pour moi - massue, je vais me le procurer rapidement!

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Gillossen a écrit :Il me semble que le roman a décroché plus de prix Fantasy que strictement SF. :)
Pour obliger tout le monde à en dire du bien? Bref...
J'ai un peu de mal à saisir ton point de vue. Je ne crois pas qu'un prix ait jamais empêché personne de contester la valeur d'un roman, à l'image de ton message justement. :)
Pour les prix c'est à peu près moitié moitié en fait, et je n'avais pas vu que pour Locus c'était dans la catégorie fantasy. En tous cas je trouve qu'un prix fantasy est beaucoup plus approprié à ce livre.Pour l'autre sujet oui, bon, j'exagère un peu, c'est juste qu'après pas mal d'années à lire des critiques sur internet j'ai souvent remarqué que beaucoup de gens se sentaient obligés d'encenser un bouquin parce que tout le monde le fait (quelle que soit la taille de la communauté), et à fortiori quand il reçoit plein de prix, jusqu'à parfois se trouver des excuses pour ne pas avoir aimé. Je crois quand même que quand un livre est bombardé de prix et d'éloges, beaucoup vont hésiter fortement avant de le dénigrer publiquement... Mais bon voilà c'est peut-être pour un autre sujet ;)

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Ce qui serait intéressant de savoir par contre, c'est la justification qu'ont donné les jury pour décerner les prix à The City & the City. Peut-être (sans doute?) que c'est la créativité de Miéville qui a été récompensée, le côté rafraichissant de son univers, même si l'intrigue était plus faible.

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En général il n'y a pas de justification car ça se fait par vote... Mais bon on peut se dire raisonnablement que c'est ça qui a séduit, et puis Miéville est un auteur bien en vue dont les bouquins se retrouvent forcément dans le l istes de nominés. D'ailleurs il n'en a pas sorti un seul qui n'ai reçu de prix je pense.

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Commencé par curiosité à force d'entendre parler de Mieville, mais je n'ai pas du tout accroché. Impossible de m'y immerger, j'y reste tout à fait étrangère. J'ai abandonné après une petite centaine de pages. Ceci dit, je reconnais l'idée originale.

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Repéré en poche et en occasion chez Gibert, j'ai acquis et récemment terminé The city and the city. Je n'avais pas lu la critique (fort bien écrite) de zedd, aussi ne m'a t'il pas été influencé dans mon choix (je viens juste de combler cette lacune en lisant la prose de zedd). Après m'être glissé dans un polar d'abord plutôt classique, je me suis retrouvé embourbé, notamment dans le manque de rythme de l'histoire. M'est même venue à l'esprit l'idée que si cela devait être traduit à l'écran, on risquerait de s'assoupir devant un énième Derrick. L'idée de base, qui a tant séduit d'autres lecteurs, a au final eu la saveur - ou la fadeur ? - d'un prétexte et ce ne sont pas les quelques néologismes, assez évidents pour beaucoup, qui ont suffi à me plonger dans l'exotisme recherché. L'impression qui me reste est effectivement celle d'un polar qui, pour se démarquer de ses pairs, a eu besoin de faire appel à un artifice ou un plaquage. Le remake des poupées russes à la sauce urbanistique n'a pas pris et, si c'est là que résidait le côté fantasy de l'ouvrage, il m'a semblé discutable. Prenez plutôt carrément un manuel de géopolitique au chapitre "guerre froide" et vous n'aurez au moins pas l'impression d'avoir été floué des deux côtés, tant celui du polar que de la fantasy (d'où l'amertume de mes mots, probablement).Le style concorde en tous cas avec l'ambiance un peu "est-allemandisante" et je trouve que l'ensemble aurait gagné à limiter les répétitions des caractéristiques de lieux
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, bien qu'il s'agisse justement d'un pilier du roman. Dans ce cadre, le développement des personnages est réduit à la portion congrue et on est plus attaché au personnage principal par son omniprésence que par son charisme, sa profondeur.L'intrigue se dénoue par à-coups, puis à toute vitesse, comme dans l'urgence de devoir finir, ce qui n'explique pas - n'excuse pas - une fin un chouia abracadabrante.Une très grosse déception pour ma part que ce bouquin maintes fois primé, comme quoi se confirme le fait que ça ne doive pas être ou devenir - pour ce qui me concerne - un critère de choix. 5/10 ? :(Ceci dit, je joins à cette remarque :
Demisev a écrit :Ce qui serait intéressant de savoir par contre, c'est la justification qu'ont donné les jury pour décerner les prix à The City & the City.

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Mais non Qunoeil, t'es pas tout seul ! : j'ai exactement le même ressenti.J'ajouterai que je trouve dommage qu'à partir d'une idée aussi intéressante l'auteur n'est accouché que d'un polar et non pas d'un vrai roman de Science-Fiction (avec toute l'ampleur que cela implique) ou d'un roman de fantasy (le potentiel merveilleux et disons le poétique d'une telle idée étant resté en friche)

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Ahem... j'ai l'impression que nous n'avons pas lu le même livre... Peut-être parce que je connaissais déjà assez bien Miéville, et que je ne m'attendais donc pas à un polar pur et dur. De surcroît, les thèmes qui le sous-tendent m'intéressent et je les trouve bien illustrés. Mon avis détaillé est ici http://www.climaginaire.com/index.php/c ... y-the-City (si le lien est dérangeant, merci de me le dire, et je ferai un copier-coller)

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Moi j'ai adoré.Je connaissais Miéville avant (Perdito Street Station) . Il n'utilise pas sa pose habituelle d'ailleurs.Pour moi, au delà de l'idée de base, il y a une dimension sociologique. Beaucoup de gens dans la vrai vie se comporte comme les citoyens décrits dans ce livre. C'est analogue à la science fiction absurde d'un Brussolo pour moi.

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QuUnOeil a écrit :
Gillossen a écrit :On n'a pas choisi de primer ce roman pour la hype. :)
La hype ? :unsure: Et en VF ?QuUnOeil, not aware :rolleyes:
Comme c'est plaisant de répondre à une interrogation et d'être repris sur l'emploi d'un mot ! :) Le "battage médiatique", si tu préfères. Et j'utilise encore les termes que je veux "chez moi", non mais. ;)@ Lisbei : le lien n'est pas "dérangeant" parce qu'on te connaît, mais c'est vrai qu'on a déjà vu des gens s'inscrire uniquement pour faire la "pub" de leur blog/site. :)

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Gillossen a écrit :Comme c'est plaisant de répondre à une interrogation et d'être repris sur l'emploi d'un mot ! :) Le "battage médiatique", si tu préfères. Et j'utilise encore les termes que je veux "chez moi", non mais. ;)
Excuse moi de te demander pardon d'être désolé de te "reprendre" ; je voulais juste être sûr de comprendre le mot. :giveup:Pour ce qui est de répondre à l'interrogation... tu me renvoies vers la critique (déjà lue) de zedd ? Taquin, va... :p (je comprends bien que tu ne puisses pas répondre pour d'autres jurys d'autres prix, hein ;) )C'est vrai que c'est toujours étonnant de se rendre compte à quel point on peut, comme dit Lisbei, avoir l'impression de ne pas "avoir lu le même livre". Bon, un autre jour, au sujet d'un autre ouvrage, les positions seront inversées, probablement... @Councilman Yoda : merci du soutien ! (si je peux dire ça comme ça) :mrgreen:

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Bouquin terminé hier soir !Je suis globalement d'accord avec les avis qui ressortent le plus ! Une idée vraiment géniale, énorme et qui en même temps n'est qu'une exagération d'exemples historiques comme le dit l'auteur. J'aurais du compter le nombre de "Wooow" que j'ai pensé en lisant les conséquences imaginées par Miéville de vivre dans un tel univers !Vraiment bluffant.Après il reste une grosse faiblesse comme certains l'ont déjà dit c'est l'intrigue type "polar" qui sert de fil rouge tout le long du livre. Absolument impossible pour le lecteur de s'y plonger vraiment vu que nous n'avons aucun indice de ce vers quoi on tend !
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Mais ça mérite quand même la note et le prix Elbakin, aucun doute de ce côté ! Une lecture vraiment originale qui passe toute seule et que je vais pouvoir tenter de "propager" autour de moi :mrgreen:

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Chez moi la magie n'a pas opéré.C'était mon 1er Miéville et je me réjouis de lire que ne pas accrocher à "the city & the city" n'empeche pas de tenter un autre ouvrage de l'auteur.Tout d'abord je salue comme tout le monde l'idée originale de l'écrivain. Mais je trouve qu'elle est insuffisamment détaillée au début. Résultat je me suis sentie totalement idiote les 100 premières pages, paumée entre des noms propres trop exotiques pour que je les retienne et le fonctionnement de son univers. Coté intrigue, le rythme mou ne m'a pas aidée à tenir non plus. Du coup de la page 100 à 200 j'étais moins perdue mais pas plus captivée. Il aura fallu attendre la page 300 pour que je sois certaine de finir ma lecture, mais la résolution de l'intrigue ne m'a pas épatée non plus.Bref une bonne idée mais insuffisante à tenir la distance me concernant.

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J'ai eu un mal fou à le terminer, d'autant plus bizarre que tous les Mieville que j'ai lu jusqu'à présent m'avaient conquis...Mais là je sais pas la mayo n'a pas pris, l'idée de départ est originale, mais je trouve que ça ne décolle jamais, on reste trop dans le flou (volontaire ou non), seule la partie se déroulant à Ul Qoma a piqué un peu mon intérêt...

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Personnellement j'ai beaucoup aimé ce roman de Mieville.Je peux comprendre qu'il ait déçu par contre, notamment pour ceux attendaient un polar, ou de la sf, ou même un roman de fantasy... J'ai un peu de mal à voir comment on peut classer ce roman... Ce qui m'a tenu en haleine ce n'est pas tant l'histoire policière, ni même un intérêt réel pour le devenir des personnages, mais de réussir enfin à déterminer ce qui relevait de notre monde et ce qui relevait de l'imaginaire des personnages ou encore de la "magie".Finalement ce roman est intéressant par la réflexion qu'il apporte. Pourrais-je me comporter de cette manière là si j'y avais été conditionnée ? Qu'est ce qui pourrait amener des gens à choisir de se comporter ainsi ? A un moment j'en suis venue à imaginer que la ville
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Bref, quelque part la réflexion sur la ville et le "vivre ensemble" ( ou séparés d'ailleurs :P) prend le pas sur l'intrigue. Je peux concevoir qu'on le regrette. Pour ma part j'étais plutôt contente de lire quelque chose de différent.