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Merwin, tu m’excuseras de ne pas reprendre tout ton message.
Les descriptions et l'action sont bien écrites et franchement modernes, mais c'est surtout du côté des dialogues et de l'utilisation que Howard en fait que ça m'a dérangé. Les dialogues ne sont là que pour faire avancer l'intrigue ou expliquer ce qu'un personnage vient de faire. Ils ont toujours cet aspect "juste histoire d'être utile" qui fait qu'on n'a pas l'impression que ce sont les personnages qui parlent mais l'auteur. Ça manque terriblement de naturel et de petits échanges triviaux et ça empêche de voir les personnages sortir des pages du roman.
C’est assez bien vu comme analyse. Howard écrit du pulp donc de la ligne droite ou une péripétie mène à une autre péripétie, mais il se distingue de ses collègues d’antan par la franche modernité de ces descriptions qui font que les images, les sons et les odeurs de l’aventure restent en tête bien après avoir achevé sa lecture comme l’écrivait je crois Nigelle de Damas.Je te sais volontiers pointilleux sur la question des dialogues mais le naturel et les petits échanges tribaux, de mémoire on ne les retrouve pas vraiment chez les écrivains dans la littérature de la 1ère moitié du XXème siècle.Il faudra attendre les années 60 ou 70 pour la société et la littérature face sa mue à ce niveau là.

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Je te sais volontiers pointilleux sur la question des dialogues mais le naturel et les petits échanges tribaux, de mémoire on ne les retrouve pas vraiment chez les écrivains dans la littérature de la 1ère moitié du XXème siècle.Il faudra attendre les années 60 ou 70 pour la société et la littérature face sa mue à ce niveau là.
Ah mais je veux bien croire que par rapport à ce qui se faisait à l'époque dans le domaine, c'était soit révolutionnaire soit tout simplement un énorme cran au dessus. Je resitue tout à fait la chose dans son contexte historique.Il reste que personnellement, je ne lis pas un roman - même Conan - pour m'instruire sur l'histoire de la fantasy ou du genre pulp et découvrir les pionniers. C'est une approche que je comprends mais ce n'est pas la mienne (et j'ai pas mal de lectures de "pionniers" que j'ai très moyennement appréciées, comme Elric). Que le livre soit écrit au début du 20ème siècle ou cette année, tout ce qui m'importe c'est qu'il m'intéresse, voire me passionne, et me donne envie de poursuivre la lecture.Je vais prendre un exemple précis pour bien expliquer : en ce moment je relis (pour le premier) et découvre (pour le second) les Donald/Picsou de Carl Barks et les Mickey de Floyd Gottfredson. En gros 1950 pour le premier (sa période dorée) et 1930 pour le second (pour ses premiers strips de Mickey, vu qu'il en a fait ensuite pendant 45 ans). Je lis et j'adore pas parce que ce sont des noms qui ont marqué l'histoire de la BD américaine (connaissant très peu ce qui se faisait avant, pendant et après ces deux artistes, ça peut me passer un peu au-dessus de la tête) mais bien parce que c'est encore bougrement efficace, drôle, captivant et inventif. Et pour moi, c'est ça qui est crucial et c'est ça qui m'a manqué dans mon premier essai avec le Cimmérien.

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patrice louinet a écrit :Serait-ce une façon déguisée de dire que les comptables n'appartiennent pas au grand public?
Mais oui tout à fait. Tout le monde sait que les comptables font partie des forces du mal ;)

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C'est peut être le travail d'un agent d'avoir des documents des écrivains qu'il suit/suivait. Et c'était aussi peut être une certaine fierté de les avoir près de lui.A sa mort, il lui a semblé logique de donner à ceux-ci au plus grand monde.

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C'est sûrement son travail, mais j'ai le très mauvais exemple de Tolkien en tête, et que ses brouillons et correspondances ont fini par paraître et agrandir son univers et la connaissance de l'auteur.Du coup, j'ai l'impression que chaque auteur majeur pourrait/devrait avoir des essais sur sa vie, son oeuvre, ses lettres...et ça m'a fait réagir d'imaginer que tous ces documents seraient restés inexploités dans un tiroir, exposés à la poussière et aux termites, à l'usure du temps et à l'oubli des hommes.