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Elänwe a écrit :Heureusement que nous avons des clients en librairie qui nous remercient pour notre accueil et nos conseils, parce qu'en venant ici, sur un forum de lecteurs, et en découvrant les "je m'en fous des libraires" et autres "qu'ils s'adaptent ou qu'ils crèvent" sans oublier "les libraires font mal leur boulot" ça donne pas forcément envie de repartir au travail le lendemain (surtout si c'est pour y voir des stupidboy venant grapiller leur dédicace pour cracher ensuite sur notre "caste"). J'ai déjà discuté ici-même d'Amazon, du prix du livre et de tout ça donc j'ai pas forcément envie de me relancer là-dedans (surtout que je le fais sur d'autres sites) mais vraiment, vous faites peur.
Mais moi je les aiment mes libraires. :(Quand je me promène dans leurs rayons, ils prennent toujours le temps d'échanger avec moi malgré tout le boulot (ils combinent librairie VF/VO/jeux de société/JDR/etc...)Ce sont eux qui m'ont fait découvrir des choses que l'on parle jamais dans les grands médias.Je parle vraiment du truc novateur ou de la perle rare malheureusement oublié depuis des années.

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Elänwe a écrit :Heureusement que nous avons des clients en librairie qui nous remercient pour notre accueil et nos conseils, parce qu'en venant ici, sur un forum de lecteurs, et en découvrant les "je m'en fous des libraires" et autres "qu'ils s'adaptent ou qu'ils crèvent" sans oublier "les libraires font mal leur boulot" ça donne pas forcément envie de repartir au travail le lendemain (surtout si c'est pour y voir des stupidboy venant grapiller leur dédicace pour cracher ensuite sur notre "caste"). J'ai déjà discuté ici-même d'Amazon, du prix du livre et de tout ça donc j'ai pas forcément envie de me relancer là-dedans (surtout que je le fais sur d'autres sites) mais vraiment, vous faites peur.
J'ai juste dépensé 100 € de livres donc je ne pense pas avoir voler mes dédicaces, quand on fait une loi pour protéger une catégorie au mépris du lecteur qui est encore le dindon de la farce oui ça a tendance à me gonfler. Des fois j'ai l'impression que vous pensez que le lecteur vous appartient; eh non moi j'attends qu'on me fasse la cour :bisoumain:P.S : Pour les crachats, désolé si tu penses que c'était mon intention, fait ELS (on met les produits en rayons dans les grandes surfaces) pendant la saison estivale dans une zone balnéaire tu trouveras tes clients civilisés par rapport aux miens :sifflote:

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Moi, de toute façon, où j'habite, y'a pas de librairie. Enfin, ya des presses avec des espaces "librairies" (mais, vous vous en doutez, rien qui m'intéresse...). Et je précise que j'habite en proche banlieue parisienne, pas dans la cambrousse où il faut prendre sa voiture pour aller chercher le pain.Donc, il est tout à fait logique que je commande sur le Net... Enfin, après, chacun fait ce qu'il veut, nan ?

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Nouvelle idée dans ma petite tête : cette loi n'empêchera pas les achats en ligne pour qui n'a pas de meilleur choix, donc amazon gardera un socle solide de clients.Cette loi renchérit les achats en ligne et ne modifie rien pour le client de la librairie.Cette loi va faire grossir les montants de TVA.Et cette loi peut avoir un autre effet : pour les acheteurs en ligne, si l'apparition de frais de port les décourage à acheter des livres en ligne, cela peut les pousser à passer au livre numérique, sans frais de port, et domaine ou amazon est largement dominant.Donc cette loi permet, si votée en l'état, à amazon d'avoir une excuse pour monter ses tarifs, et peut faire monter la consommation d'ebook.

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Elänwe a écrit :Je suis bien obligé de le prendre personellement, c'est un peu mon boulot tout de même, ce pour quoi j'ai fait des études et que j'aimerais continuer à faire pendant quelques années et pour lequel je prends du plaisir.Oui vous êtes plusieurs ici pour qui le libraire n'est pas un apport concret, parce que l'on est sur un site spécialisé de lecteurs, mais vous n'êtes pas la majorité, et je pense que l'on apporte encore beaucoup aux gens qui ne fréquentent pas ce genre de site, tout comme je pense un libraire spé sciences hu ou beaux-arts pourraient beaucoup vous apporter si vous le désiriez, parce que ce n'est pas votre spécialité. Et puis la librairie ce n'est pas que du conseil, c'est aussi un lieu, avec tout ce qui en découle de positif et de plaisant.Fabien, Page et Plume disent ce qu'ils veulent, ce n'est pas pour cela qu'il faut le prendre au pied de la lettre. Comme tu le dis, des incompétents (et des cons), y en a partout. Pour prendre mon lieu de travail comme exemple, nous sommes une vingtaine de libraires (en librairie indé), nous avons tous des diplômes en rapport avec le métier du livre (DUT, INFL et consorts), nous connaissons nos rayons, nous sommes spécialisés pour beaucoup et nous ne sommes pas de simples manut. Ce n'est bien sur pas le cas chez tout le monde, mais faut-il pour autant en faire une généralité et appuyer son argu sur cela ?
Je précise, je ne parle qu'à partir de mon expérience personnelle. En matière de prescription, le libraire n'a chez moi jamais rempli ce rôle pour la simple et bonne raison que j'ai toujours su ce que je venais chercher. Par exemple en sciences humaines, comment se met-il à la page ? Principalement en lisant le mensuel sciences humaines et peut-être quelques revues plus pointues. Le libraire peut être utile quand une personne vient et pose la question style : "Bonjour, je suis à la recherche d'un bouquin sur... ?" ou encore "Bonjour (oui je présuppose que le client est poli :D), j'aimerais offrir un livre sur la minéralogie, le coussin péteur en dix leçons, comment entretenir son bonsaï, la vie de la duchesse duchmole, etc. ?Le problème est que par exemple, à qui demande un ouvrage sur la Révolution française, lui proposer Max Gallo, ça m'énerve, surtout quand il existe l'excellent Révolution, consulat et Empire chez Belin. En Histoire par exemple, je n'ai pour le moment pas rencontré un seul libraire ou responsable de rayon qui s'y connaisse. Cela ne signifie pas qu'il n'en existe pas. Ils sont là pour plaire au client. Donc, on va lui refourguer du Laurent Deutsch parce que ça se lit bien. Que ce soit bourré d'erreurs factuelles, on s'en fout. Il faut bien comprendre une chose, longtemps la librairie était le seul lieu pour acquérir des livres (hormis la vente par correspondance) ; pas simplement emprunter comme dans une bibliothèque. Le net est apparu et avec lui les sites de vente en ligne. Pour des personnes comme moi, Amazon, la Fnac, c'est un gain de temps et d'argent puisque j'économise les frais de déplacement. J'ai continué à me rendre dans les librairies par nostalgie des lieux et parce que j'aime bien explorer les rayons, tomber sur un livre que j'avais remarqué par ailleurs, le feuilleter, regarder la table des matières, etc. Mais en matière de prescription, je préfère avoir plusieurs avis. Aucun libraire ne pourra par exemple arriver à la hauteur d'un site comme Elbakin en Fantasy ou de Noosfère pour la SF en particulier et de manière générale les mondes de l'imaginaire. D'ailleurs, ces sites ne sont-ils pas prescripteurs eux-mêmes pour nombre de libraires ?Le libraire est à présent fortement concurrencé. Que peut-il m'apporter ? J'entends bien l'argument de la diversité ou encore de l'ancrage local. Mais par exemple, quand je me dis, tiens, je vais profiter de la promo des PUF sur 500 QSJ pour faire une tite emplette sur quelques titres qui m'ont l'air sympas ; je vais aller sur le site de la librairie Le Failler, librairie rennaise où j'ai bien aimé traîner mes guêtres pour leur rayon en histoire bien achalandé (en SF Fantasy par contre...). Et là, ben tu as bien une bannière pour accéder aux ouvrages en question et bam je tombe sur ça. Tant pis, il ont perdu un client qui a laissé un peu plus de 40 euros chez Immatériel.Le problème est donc de savoir qui fait vivre le libraire ? Si c'est un lecteur dans mon genre, ben il va mettre la clef sous la porte parce que j'essaie au maximum d'acheter en numérique. C'est immédiat, depuis chez moi, avec un confort de lecture bien supérieur à certaines édition papier (le cycle de Tschaï tiens...), ça n'encombre pas la maison qui croule déjà sous les bouquins (madame parle régulièrement d'autodafé), etc. Après, je te souhaite de garder ton boulot, de continuer de t'y éclater, mais je pense qu'il faut être réaliste, les lecteurs vont de plus en se détourner de la librairie traditionnelle qui peut peut-être résister sur les beaux livres.

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Donc, on va lui refourguer du Laurent Deutsch parce que ça se lit bien
En fait, cette simple phrase met bien en image toute ta vue tronquée de notre métier. Question simple : A quoi sert un conseil si c'est pour conseiller ce qui se vendrait sans nous ?Tu es calé en sciences humaines ? Bien ! Va faire un tour chez Compagnie et on va voir qui est le plus calé entre toi et le libraire spé Histoire/Psycho/Socio ou autre. Je suis désolé mais tu te trompe totalement sur notre métier car tu n'a pas eue de bons interlocuteurs.Un exemple concret de demande qui m'est survenu dans la journée et auquel je n'avais pas la réponse mais par contre ma collègue SPECIALISE l'avait était : Avez vous un livre pour un étudiant en seconde qui doit écrire une dissertation de 60 lignes sur Réussir sa vie ?Amuse toi bien pour répondre à cette question avec Amazon...

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Zaebas a écrit :
Donc, on va lui refourguer du Laurent Deutsch parce que ça se lit bien
En fait, cette simple phrase met bien en image toute ta vue tronquée de notre métier. Question simple : A quoi sert un conseil si c'est pour conseiller ce qui se vendrait sans nous ?Tu es calé en sciences humaines ? Bien ! Va faire un tour chez Compagnie et on va voir qui est le plus calé entre toi et le libraire spé Histoire/Psycho/Socio ou autre. Je suis désolé mais tu te trompe totalement sur notre métier car tu n'a pas eue de bons interlocuteurs.Un exemple concret de demande qui m'est survenu dans la journée et auquel je n'avais pas la réponse mais par contre ma collègue SPECIALISE l'avait était : Avez vous un livre pour un étudiant en seconde qui doit écrire une dissertation de 60 lignes sur Réussir sa vie ?Amuse toi bien pour répondre à cette question avec Amazon...
Je reprécise, je ne parle qu'à partir de mon expérience perso. Par ailleurs, ce serait vraiment bien que tu lises les messages auxquels tu réponds. J'observe que tu as cette nette tendance à lire en diagonale. Car lorsque tu fais ton laïus sur l'exemple concret, tu verras que je l'ai abordé dans mon message auquel tu prétends répondre (CF. "Le libraire peut être utile quand (...));)Dans mon cas, le libraire est un intermédiaire avec lequel j'étais obligé de voir quand il avait le monopole sur la vente de livres mais qui ne m'apportait rien. Je ne vais donc pas aller me mesurer le kiki avec un de tes coreligionnaire qui ira de toute manière suivre l'actualité aux mêmes sources que moi, dans le meilleur des cas. N'importe quel étudiant en histoire correctement formé n'a plus besoin du libraire pour savoir quoi lire. Il lira une revue scientifique, Annales, Pallas, etc. ou encore une revue généraliste telle que L'Histoire, Historia, etc. Tout dépend du niveau d'exigence de chacun.Encore une fois, je ne souhaite pas que les librairies disparaissent. Je pense juste qu'elles ont perdu leur relatif monopole, attaqué par les groupes comme la FNAC, les hyper, puis les sites de vente en ligne et à présent le livre numérique. Dans mon monde, elles n'ont plus lieu d'être. Mais ça te fera plaisir, mon monde n'est pas celui de tout le monde :)

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Contrairement à ce que tu pense, je lis et réponds en conséquences. Et comme j'ai le détroit à beaucoup de questions différentes, pour moi, les deux exemples que tu cite sont bien loin du mien car l'on n'est pas dans le conseil pur et simple ou la recherche bibliographique mais plutôt dans la capacité de jugement d'un libraire ainsi que sa connaissance de son fonds.Après pour moi le libraire de distingue du vendeur de livre. Le premier vend, conseille, à un travail de fond et d'expertise là ou le second n'est qu'un distributeur de livre. Et de ce que j'ai lu beaucoup d'entre vous n'avez croisé que des vendeurs de livres.

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Zaebas a écrit :(...)on n'est pas dans le conseil pur et simple ou la recherche bibliographique mais plutôt dans la capacité de jugement d'un libraire ainsi que sa connaissance de son fonds.
Demander conseil, n'est-ce pas éprouver la capacité de jugement ainsi que la connaissance de son fonds du libraire ? Tu verses dans la distinction oiseuse je trouve.;)

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Pardon, il est tard la journée du dimanche fut longue mais si tu le veux je te ferais une liste (demain ou après-demain) de MES catégories basé sur MON jugement de questions que je reçois.Ensuite, juste une chose sur
Il lira une revue scientifique, Annales, Pallas, etc. ou encore une revue généraliste telle que L'Histoire, Historia, etc. Tout dépend du niveau d'exigence de chacun.
On parle de livre ou d'actualité pour le coup là ?Je ne sais pas si cela fonctionne de la même manière pour les sciences humaines quel que soit le domaine, mais je vais parler de la littérature dont je m'occupe.Les revues bien que nombreuses ne parlent pas de TOUT les livres, mais uniquement de certains et en grosse majorité des tirages importants.Donc tu peux te tenir informé de toutes les manières possibles en général des pépites peu tiré peuvent passé sous ton radar car non traité dans tel ou tel revue. Que cela soit des revues "pointues" type Matricule des Anges ou plus généraliste comme "Elle"On ne demande pas à ses revues de tout lire et de tout chroniqué, et cela est impossible. Mais par contre, celui qui a le plus de chance de lire LE titre obscur passé sous tous les radars et d'en faire la promotion, c'est le libraire. Et c'est son travail. Et je pense que c'est applicable aussi bien à la littérature qu'à l'histoire. Car quand je vois les parutions historiques toutes les semaines sur les tables de ma collègue, je pense certainement que toutes ne sont pas traités dans les revues dont tu parle et que tu peux toujours passer à côté de quelque chose.Ensuite, le libraire est un des seuls intervenants à avoir un regard "global" sur le monde de l'édition. Que cela soit l'auteur, l'éditeur, le diffuseur ou le client. Chacun voit le monde des livres de son propre prisme, alors que le libraire voit la généralité des titres qui passent, même si tout ne l'intéresse pas. Le critique par exemple, ne va s'intéresser qu'au titre avec un certain tirage alors que le libraire doit s'intéresser à tous les livres diffusés et distribués chez lui. - dans le meilleur des mondes bien entendu -

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Intéressant, merci Zaebas pour ton point de vue bien argumenté :)Il n'en reste pas moins (je la fais façon japonaise) que le libraire ne voit-il pas le monde des livres par un prisme déformant également ? En gros, quel clientèle a-t-il ? Pour vivre, il doit vendre. Dès lors, il doit répondre aux attentes de ses clients potentiels.Par exemple en histoire (je parle de ce que je connais un peu), il y a ce qui intéresse le public : grosso modo, la Seconde guerre mondiale surreprésentée et plus particulièrement le nazisme d'où la pléthore de titres sur les femmes d'Hitler, le pied bot de Goebbels ou encore les dizaines d'ouvrages sur le moment où la Shoah a été décidé, etc. où le bon grain et l'ivraie sont mélangés dans les étagères. On trouve également tout un tas d'ouvrages de vulgarisation (Gallo, Deutsch, Bordonove, Bern etc.) avec une histoire plus romancée et moins précise qui a le don d'irriter les historiens académiques (et pourtant Gallo est agrégé et clairement pas le moins mauvais du lot). On trouve enfin ce qui représentait encore il y a quelques années un gros marché juteux dans les villes universitaires: les ouvrages de préparation aux concours d'enseignement CAPES-Agreg. Ca m'a l'air moins prononcé à présent. Les effets de la masterisation doivent se faire sentir :DBon après, il faut savoir que le rayon histoire est généralement assez fourni en France comparé à ce que j'ai pu constater à l'étranger (par exemple à Kinokuniya dans le quartier de Shinjuku à Tokyo). Les Français sont quand même des passionnés d'histoire. Cela s'explique pour tout un tas de raisons dont l'importance accordée à la matière à l'école n'est pas des moindre.Là, c'est l'exemple d'une ville comme Rennes, ville universitaire. Je ne pense pas que le libraire ait une vue plus globale, il doit juste connaître sa clientèle potentielle. Dans une ville non universitaire, on ne trouvera par exemple plus de rayon préparation au concours, forcément. Le libraire aura assurément une vue plus large que l'auteur, l'éditeur, etc. mais pas sûr que celle-ci le soit plus qu'un lecteur passionné. Car encore une fois, il doit vendre et donc répondre en premier lieu aux attentes. Si son public est majoritairement composé d'étudiants, il va suivre les parutions dans ce secteur en majorité. Il ne mettra pas Deutsch en avant (gros risque car ça peut être mal interprété justement), mais plutôt le manuel de base proposé par le professeur duchmole. Au pif, le Benassar Jacquart que plusieurs générations d'apprentis historiens ont eu à se coltiner et qui continue de se vendre en plus !Donc, au final, je ne pense pas que le libraire va tout regarder, mais sélectionner ce qui sera pour lui vendable. Il délaissera le reste. Pour moi, la personne qui aura une vision globale, c'est celle qui travaille à la BNF ;)

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Pour moi, tu a une vision tronquée de notre métier car tu ne nous vois comme de simple "distributeur" de livres. Oui, il faut avoir le dernier Musso, Levy, Nothomb ou tous ces autres titres car c'est ce qui permet de faire tourner la librairie. C'est ce qu'on appelle communément dans le commerce les "20/80", 20% des références font 80% du chiffre d'affaires.Donc c'est ce qu'il faut avoir si on souhaite que notre librairie tourne. Il répond donc aux besoins sur ces titres.Mais pour le reste, c'est au libraire de crée le besoin. C'est lui qui façonne son rayon à son image, avec ses connaissances, ses envies, ses titres qu'il souhaite défendre etc etc...Bien entendu nous avons une table histoire dédié qu'à la seconde guerre mondiale, mais il nous en reste encore quatre autres pour mettre tout le reste. Et dans ce reste il y a des titres que la libraire a lu apprécié, qui lui semble original, qu'elle ne trouve pas assez exposé en comparaison d'un Deutsch et qui va donc le conseiller etc etc...Bien sur qu'on ne va pas TOUT prendre, mais au moins on nous présente tout. Donc même si l'on sait ce que l'on a, on sait aussi ce que l'on a pas et ce sur quoi on a fait l'impasse. Mais cela dépend de ta librairie et de ta spécificité. Je te promets qu'un libraire dans une librairie spé Sciences Humaines a une vision de ce qui se fait dans l'édition bien plus globale que n'importe qui en histoire.Il faut qu'il soit spécialisé et calé dans son domaine. Si ce n'est pas le cas, il n'en saura pas ou moins que ces clients, mais si tu vas dans certaines librairies tu sais que ces libraires sont des pointures dans leurs domaines.Alors c'est vrai que cela n'est pas le cas partout, que trouver une librairie spé Sciences Humaines en dehors de Paris, c'est compliqué mais ça existe quand même.

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Voilà ce qui me fait penser que pour la partie "distribution de livres", il restera les clients qui se déplacent et ceux qui se font livrer.Et que l'apport de compétences du libraire, c'est sur le livre qu'il faut vendre (à différencier du livre que le client achète tout seul).Ce qui va justement, en prenant mon cas personnel, scinder mes achats de livres en deux catégories : *les livres que j'achète de toutes façons au plus rapide/moins cher/peu importe le prix je me fais plaisir et je l'achète au moment de la dédicace/je commande en avant-première et*les livres que j'achète sans avoir prémédité de le faire.Dans le premier cas, j'ai foule d'options et mon choix est déjà arrêté sur le titre ; dans le deuxième cas, je me retrouve avec un livre inattendu parce que quelqu'un a bien fait son travail.

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Le libraire survivra comme je le dis depuis des années que si son service est supérieur aux couts engendrés par son utilisation par rapport au Net.Cette loi peut avoir 2 conséquences pour Amazon :- Amazon applique la loi a la lettre : Augmentation de sa marge sur les livres qu’il peut soit conserver soit utiliser dans d’autres domaines de distribution. Un peu comme les constructeurs automobiles japonais l’on fait grâce aux quotas européens.- Amazon met un fdp à 1 centime et le tour est joué.Mais in fine, c’est le consommateur qui en pâtira. Pour le fisc, c’est un gain uniquement si l’effet prix (hausse de la TVA par unité vendue) l’emporte sur l’effet revenu (baisse du CA global).Enfin, comme d’habitude on considère le changement comme un danger et non pas une chance…

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- Amazon met un fdp à 1 centime et le tour est joué.
Ceci est impossible car les frais de port doivent au moins être égal à 5% du prix du livre. Tu pense bien que la ficelle est tellement grosse que même les politiciens l'ont vu venir celle la...

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C'est ce que je pensais mais bon les politiciens ... Reste l'option 1 avec les conséquences non anticipées qui in fine avantagerons Amazon (en France ou ailleurs)Au fait que ce passe-t-il si je fais un bundle livre – autre article ?

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Je pense que cela va etre complique a gere enfin...Et qu'est ce qui empeche le VPC de faire l'equivalent du 5% en remise sur le prix de l'objet en bundle?

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Sur un livre à 29 €, les 5% valent 1,45€. Des frais de port réels coûtent quand même plus. Et mon hypothèse TVA s'entend -je crois l'avoir écrit, et en tous cas, je l'ai pensé très fort- avec un volume d'achat constant, comptant sur le fait que l'acheteur en ligne, principale cible de l'augmentation, continuera à acheter parce que la hausse n'est pas si énorme que ça : amazon peut choisir de continuer à offrir les fdp sur un prix à 100%, sans compter le calcul en cas d'achat livre + autre chose.

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sinon pour contourner reste à commander autre chose en même temps... parce que bon Amazon ce n'est pas que des livres ! Ma dernière commande: 1 livre de coloriage avec une balance de cuisine !