Argutie est un mot péjoratif qui désigne une subtilité excessive d’argumentation dont on use pour pallier la faiblesse, le vide ou la fausseté de la pensée.Nonobstant ta pub constante déguisée pour ton roman, je ne vois pas en quoi notre argumentation est plus faible (et fausse) que la tienne. Que chacun voit midi à sa porte, c'est un fait, mais de là à être condescendant...JeanKaczmarek a écrit :En tant qu'écrivain - même inconnu -, désolé, je ne peux accepter de tels arguties.( surtout quand l'ebook vaut moins de 3 euros ).
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Attention, je ne suis pas en train de dire que le piratage est une bonne chose. Je dis simplement que ce n'est pas le cancer qui ronge le monde de l'édition pour lequel on voudrait trop souvent le faire passer.Comme le dis Gilthanas, que Bragelonne lance des opérations où les ebooks sont vendus à des prix dérisoires, ça marche du tonnerre. Et les acheteurs (j'en ai fait partie) ont souvent déjà téléchargé des livres. La demande pour une offre légale compétitive est donc bel et bien là.Effectivement, un ebook à moins de 3 euros est ce que je pourrais appeler une offre compétitive, par rapport aux blagues que nous font parfois les éditeurs traditionnels. C'est pourquoi je répète que si ton livre est bon, à ce prix là et avec le bouche à oreille il finira certainement par se vendre. Un échec de ton livre ne sera en tout cas pas dû à son prix
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En musique, je télécharge un album qui me fait envie, mais il doit rapidement me plaire. Si, au terme d'une écoute attentive, je n'en retire rien de terrible, il est viré de mon baladeur. Ca ne change pas grand chose par rapport à la possibilité d'écouter l'album dans une FNAC, sauf que là je peux décider quand et comment j'aborde mon écoute.S'il me plait bien sûr, je l'achète. Pas seulement pour régulariser la chose, mais parce que j'aime bien le format CD. Il me faut l'objet, la pochette, les paroles, etc.En livre, la démarche est différente. Je n'ai plus de place pour accueillir de nouveaux livres papier, ou bien la maison se transformerait rapidos en capharnaüm. Donc désormais, j'achète en numérique les livres qui m'intéressent. Mais pour ceux que j'ai en format papier, j'essaie si possible d'en avoir une version numérique. Se trimballer dans son sac à dos l'intégrale de Conan par exemple, non merci : c'est lourd, pas envie d'abîmer le livre (j'ai flingué les Seigneurs de Samarcande de Bragelonne comme ça).Avant d'avoir ma Kindle, je fuyais comme la peste tout livre DRMisé. Etant sous Linux et n'ayant aucune envie de m'embêter à émuler un quelconque logiciel de flicage (ABE, au hasard), je passais mon chemin. Maintenant, avec ma Kindle, j'achète les yeux fermés, droits ou pas.
Il faut savoir qu'un DRM, ça finit toujours pas être retiré. Je ne suis pas persuadé qu'en mettant des DRM dans vos ouvrages, vous verriez le phénomène du piratage s'estomper, ne serait-ce qu'un peu. Maintenant, proposer ses oeuvres sans DRM derrière (ou encore, un marquage sur les pages), je pense que ça permet à plus de gens d'acquérir la version électronique de manière légale.JeanKaczmarek a écrit :En gros, mon roman en ebook peut être piraté et lu sans problème ( je décidé de ne pas activer les DRM) mais la version broché ( plus chère ) ne sera jamais achetée. Bénéfice pour bibi = 0Avec ces pirates, à quel moment dans le circuit, un auteur est "récompensé" ?
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OK.Je vais donc intégrer le fait que mon livre se fasse tester illégalement pendant quelques mois pour ensuite espérer qu'il se vende. J'avais pas vu les choses comme ça : je pensais naïvement que passer deux ans à travailler sur un roman de 220 pages, commander un dessin 100 % original de son héroïne pour illustrer sa couverture, et décider d'un prix faible mettrait les chances de mon côté.Dans ce cas, autant envoyer directement le fichier .epub à des lecteurs "reconnus"...si ton livre est bon, à ce prix là et avec le bouche à oreille il finira certainement par se vendre.
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Ben y a des tas d'auteurs et d'éditeurs qui font les mêmes choix, peu ou prou, et après ça se vend ou pas, mais on ne peut pas accuser les pirates d'être responsables d'un insuccès...J'avais pas vu les choses comme ça : je pensais naïvement que passer deux ans à travailler sur un roman de 220 pages, commander un dessin 100 % original de son héroïne pour illustrer sa couverture, et décider d'un prix faible mettrait les chances de mon côté.

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@JeanKaczmarekMoi ce que j'aimerai bien c'est que vous arrêtiez de parler constamment de votre livre auto-édité svp. :)Ce forum est dédié à la fantasy et toutes ses composantes mais n'est malheureusement pas un forum d'aide à l'écriture et encore moins un espace pour s'y faire de la publicité.
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Tout à fait d'accord.Par définition, si le livre est piraté c'est qu'il plait. Et donc le pirate vit sur la bête.Ou que le pirate ne veut pas risquer d'argent pour découvrir un auteur. Et donc le pirate vit encore sur la bête.C'est une démarche égoïste et mercantile que je saisis.on ne peut pas accuser les pirates d'être responsables d'un insuccès...!
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Je peux être d'accord avec l'idée du piratage comme quoi quelqu'un qui pirate beaucoup est quelqu'un qui consomme beaucoup. Et c'est vrai aussi bien pour le livre que pour le reste.Mais dans votre débat, vous n'incluez pas tous les types de livres, et les vrais perdants dans cette histoire ne sont ni les excellents écrivains qui seront de toutes façons lus (et encore) ni ceux qui sont mauvais (car si c'est mauvais, autant économiser ses sous).Le problème se pose sur toute cette littérature qui a le cul entre deux chaises, qui ne sont pas des cartons internationaux, mais simplement des livres avec lesquelles on passe un bon moment mais sans plus. En gros, ce qui forme 80% de l'offre éditoriale.Je pense à ces auteurs de romance ou de "chick-lit" ou les clientes (oui je généralise, mais ce sont quand même à 90% des clientes), ne sont pas prêtes à mettre 20 € dans un grand format qui sera lu bien vite et oublié aussi vite. Et donc le piratage nuit à ses ventes précisément, tout comme l'occasion y nuit aussi. Je parle de la romance comme je pourrais parler de tous ces livres pas assez connu pour se vendre mais édité dans une maison d'édition tel que l'on pense que l'on peut le pirater sans risque et que de toutes manières "cela se vendra"
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Hé, si on va au fond des choses, j'ai été éditée 6 fois, certainement piratée, et je n'en fait pas un plat (et je gagne 300€ de droits d'auteurs par an, je ne suis pas un écrivain qui vit de sa plume). Je travaille dans une bibliothèque: est-ce que je vis sur la bête, moi aussi, en prêtant gratuitement plein de livres à des gens qui peut-être ne les achèteront pas? (ce qui est complètement faux, parce que les gens qui empruntent beaucoup finissent par acheter beaucoup aussi en fait).On peut en vouloir aux pirates, mais à ce point, ça devient stérile. Continue à écrire, à être publié, et si le succès vient, c'est qu'il devait venir, un point c'est tout. S'il ne vient pas, réessaie. Si tu veux te faire de l'argent facile, change de boulot! 

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Justement, le problème n'est-il pas là de vendre un ouvrage "moyen/vite digéré" à 20€ ?Zaebas a écrit :Je peux être d'accord avec l'idée du piratage comme quoi quelqu'un qui pirate beaucoup est quelqu'un qui consomme beaucoup. Et c'est vrai aussi bien pour le livre que pour le reste.Mais dans votre débat, vous n'incluez pas tous les types de livres, et les vrais perdants dans cette histoire ne sont ni les excellents écrivains qui seront de toutes façons lus (et encore) ni ceux qui sont mauvais (car si c'est mauvais, autant économiser ses sous).Le problème se pose sur toute cette littérature qui a le cul entre deux chaises, qui ne sont pas des cartons internationaux, mais simplement des livres avec lesquelles on passe un bon moment mais sans plus. En gros, ce qui forme 80% de l'offre éditoriale.Je pense à ces auteurs de romance ou de "chick-lit" ou les clientes (oui je généralise, mais ce sont quand même à 90% des clientes), ne sont pas prêtes à mettre 20 € dans un grand format qui sera lu bien vite et oublié aussi vite. Et donc le piratage nuit à ses ventes précisément, tout comme l'occasion y nuit aussi. Je parle de la romance comme je pourrais parler de tous ces livres pas assez connu pour se vendre mais édité dans une maison d'édition tel que l'on pense que l'on peut le pirater sans risque et que de toutes manières "cela se vendra"
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... surement pour un éditeur "classique" qui vend sur papier. Sinon, difficile de payer toute la chaîne ( auteur - graphiste - editeur - imprimeur - distributeur - libraire...)C'est différent pour un support numérique. Encore davantage pour des auteurs auto-publiés ( non ce n'est pas un gros mot ).le problème n'est-il pas là de vendre un ouvrage "moyen/vite digéré" à 20€ ?
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Donc le lecteur doit faire oeuvre sociale en payant un prix disproportionné par rapport à l'objet final ?JeanKaczmarek a écrit :... surement pour un éditeur "classique" qui vend sur papier. Sinon, difficile de payer toute la chaîne ( auteur - graphiste - editeur - imprimeur - distributeur - libraire...)C'est différent pour un support numérique. Encore davantage pour des auteurs auto-publiés ( non ce n'est pas un gros mot ).le problème n'est-il pas là de vendre un ouvrage "moyen/vite digéré" à 20€ ?
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C'est un débat que l'on a déjà eue, mais quand tu arrivera à sortir un livre en grand format en nouveautés à 3 € et qui rémunèrera aussi bien les auteurs, que les graphistes, que les correcteurs, que l'éditeur, que le fabricant etc etc... alors oui, je te promets qu'on le fera !Gilthanas a écrit :Justement, le problème n'est-il pas là de vendre un ouvrage "moyen/vite digéré" à 20€ ?