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Pour info, je viens de mettre légèrement à jour le guide de lecture malazéen, après la parution d'Assail et l'annonce d'une nouvelle trilogie par Esslemont.
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Com ... e-malazeen

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Objectivement, c'est très vrai pour les lecteurs (même si Esslemont se défend bien) mais je sais pas si c'est si important que ça pour Erikson.Déjà parce que, peut-être pour l'amitié qui les lie, peut-être pour être politiquement correct ou peut-être tout simplement parce qu'il le pense vraiment, Erikson a toujours dit de bonnes choses concernant les bouquins d'Esslemont. Dernière recommandation en date :
Ensuite aussi parce qu'il doit avoir une approche vraiment différente de nous, vu qu'il connait les mystères qui se cachent derrière les phrases du compère, qu'il a joué certaines scènes et plus globalement parce qu'il doit y avoir un autre aspect émotionnel (nostalgie de l'époque, souvenirs personnels, etc.)Et puis, et c'est un avis très personnel, je pense que la distinction entre les deux "séries" est plus franche dans l'esprit d'Erikson qu'elle ne l'est dans l'esprit des lecteurs. Chacun à son terrain de jeu, même si c'est le même univers. Erikson a choisi le sien et a décidé comment l'utiliser. Esslemont a fait d'autres choix.For what it's worth, I just read Assail and think it Cam's best to date. Beautiful writing start to finish.
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Bon comme promis je fais un petit retour après m'être lancé à l'assaut de la bête.J'ai commencé par relire le début de Gardens of Moon en français, pour me remettre les lieux/personnages en tête. Puis j'ai recommencé tout le tome en VO. Au début ça pique, mais le fait d'avoir déjà lu le livre est un gros plus. La lecture a été très lente, mais ça permet aussi d'acquérir un paquet de vocabulaire. Après avoir terminé le premier tome, direction Deadhouse Gates, même type de lecture lente, le vocabulaire qui rentre et le fait de connaître l'histoire qui permet de passer les passages où je manquais de points de repére.Ensuite le saut dans l'inconnu avec Memories of Ice. Mais à ce moment de la lecture, on est habitué au style de l'auteur et on a l'essentiel du vocabulaire. Ensuite, le livre n'usurpe pas sa réputation. C'est bien au dessus des deux premiers, le rythme est absolument incroyable, les nouveaux personnages sont hyper charismatiques tandis que les anciens prennent de l'ampleur... les révélations se succèdent en cascade jusqu'à une fin en apothéose.Du coup j'ai enchaîné tout de suite sur House of Chains que je viens de terminer. C'est toujours très bon, même si c'est plus lent à démarrer, avec un twist sypa à la fin du premier livre. le personnage de Karsa est terrible. j'ai lu le résumé du cinquième livre, a priori ça part de nouveau sur complétement autre chose.Donc au final très bon bilan, ce cycle rentre facile dans mon top 5 en fantasy. et ça m'a permis de dépasser complétément mes appréhensions par rapport à la VO, donc je n'hésiterai pas quand sortiront ASOIAF 6 ou le tome 5 de Sword of Shadows.Vraiment, merci (en particulier Merwinn;)) de m'avoir donné la motivation de me lance dans ce cycle, c'est du bonheur !
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Je me suis aussi lancé, grâce aux critiques sur le site: une série dont tout les volumes tournent au moins à huit sur dix devait mériter un coup d'oeil.J'ai commencé par Les Jardin de la lune, en Français. J'ai trouvé ce livre un peu ardu: on passe son temps à regarder la dramatis personnae et le lexique de fin pour comprendre qui et quoi; et comme l'auteur n'explique rien on est condamné à s'accrocher sans savoir pourquoi.Mais d'après Elbakin ça valait le coup de pousser sur le volume 2. Je l'ai lu en Anglais (donc j'ai perdu pas mal d'informations, mais bon): ce livre m'a cloué sur place. Duiker, un personnage peu commun, et la Chaine des Chiens. Leurs destin m'a fendu en deux. En comparaison l'autre inrigue, the path of hand apparait peu claire, et moins prenante.J'ai n'a pas pu faire autrement que d'enchainer sur Memories Of Ice.Ce livre est encore pire, d'une puissance sans pareil, à part la trame liée à la Mhybe, on ne peut pas lâcher cette oeuvre. Erikson excelle à écrire du tragique.House of Chains, quand j'ai pu rassembler mes forces pour le lire après la tornade de Memories of Ice, a été une légére déception: non qu'il soit vraiment mauvais, mai ça manquait de souffle, de puissance. Heureusement qu'il y a Karsa Orlong pour sauver ce livre de la déceptionHeureusement Midnight Tides vient rectifier le tir. C'est selon moi le livre le plus conventionnel de la série dans son style, sa narration et sa clarté: peu de jeux d'ombre et de mystére, des intrigues qui tournent bien sans en demander trop à leur lecteur. En fait je conseillerais presque de commencer la série par là.Midnight Tides reste de très haut niveau et relance considérablement l'envie de lire: que va-t-il advenir des Tiste Edur maintenant, Tehol va-t-il ruiner Lether ?Un petit mois d'attente, puis The Bonehunters. Là encore le rythme est soutenu, entre Y'Ghatan et Malaz, on a un joli lots d'aventures et quelques surprises. Mais la transition se fait sentir: je ne retrouve moins les tornades d'émotions et de tragique qui caractérisait les volumes 2,3 et 5, moins d'introspection et de reflexion, aussi, alors que c'était une force d'Erikson de mêler introspection et action. On s'habitue à tout. Petite palme quand même à Mallick Rell: je n'ai jamais autant eu envie de tuer un personnage: le traitre qui devient le juste c'est fort de café.Je me prépare à aborder Reaper's Gale, et rien qu'au titre, je me dis que je vais en avoir pour mon argent: les chemins vont se croiser et on va retrouver l'empire de Lether. Tenir, il faut tenir, ne pas se jetter tout de suite dessus, se préparer à affronter, à escalader le style d'Erikson.Merci beaucoup à vous tous d'Elbakin pour m'avoir fait découvrir cette série.Au final, cette série fait partie des meilleurs, si ce n'était son manque de publicité auprès du public, elle pourrait tutoyer voir dépasser les meilleurs je pense. Hélas le style et les mystères d'Erikson rendent cette lecture plutôt ardu. cela dit Flaubert et Hugo ne sont pas non plus des auteurs faciles...
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J'avais loupé ton post, mais merci à toi pour ton retour, ça fait vraiment plaisireusebius a écrit :Vraiment, merci (en particulier Merwinn;)) de m'avoir donné la motivation de me lance dans ce cycle, c'est du bonheur !

Indeed ! Merci pour ton retour tome par tome avec lequel je suis assez d'accord (sauf pour Bonehunters, qui m'a mis une belle droite avec Y'Ghatan, et fait partie de mes préférés).Midnight Tides est un tome original au niveau de l'approche : je pense qu'il est plus facile à aborder pour des nouveaux lecteurs que pour ceux qui ont lu les 4 tomes précédents. J'ai bien mis 100 pages pour retrouver mes marques, vu qu'Erikson s'amuse à nous balancer sur un continent où rien ne ressemble à Genabackis ou à Seven Cities. Le lecteur aguerri cherche à trouver des correspondances et s'y casse les dents alors que le novice plonge dans l'univers comme si de rien n'était.halk a écrit :Je me suis aussi lancé, grâce aux critiques sur le site: une série dont tout les volumes tournent au moins à huit sur dix devait mériter un coup d'oeil.
Je pense que cette relative simplicité de l'intrigue est surtout là pour mettre en exergue la dichotomie entre ce qu'il se passe à Letheras, plutôt comique, et en terres Edur, complètement tragique.Et puis dire "ce livre m'a cloué sur place" en parlant de Deadhouse Gates, c'est juste génial. Comprenne qui pourraC'est selon moi le livre le plus conventionnel de la série dans son style, sa narration et sa clarté: peu de jeux d'ombre et de mystére, des intrigues qui tournent bien sans en demander trop à leur lecteur. En fait je conseillerais presque de commencer la série par là.

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J'ai fini Memories of ice il y a quelques jours, et je pense que je vais me lire un ou deux Pratchett avant d'attaquer la suite. Pourquoi ? J'ai déjà eu du mal à me remettre de . Bref, plus sérieusement, cette série regroupe vraiment ce que j'aime dans la fantasy. C'est épique, mais pas (que) à cause des batailles . Les pensées et les émotions des personnages sont vraiment travaillées, on voyage avec eux, on souffre avec eux. Erikson prend vraiment le temps de nous les faire connaître et apprécier. J'avais déjà beaucoup aimé les deux premiers tomes, mais celui-ci est vraiment génial.
Je ne regrette pas de m'être lancée
Mon niveau d'anglais ne me permet pas de saisir toutes les subtilisés, mais pas grave, puisque j'ai l'intention de relire ce cycle depuis le début quand je l'aurai fini. Quant à Anomander Rake, ce tome le confirme. Il est vraiment super classe ce perso 
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Je viens d'achever Reaper's Gale, un septième tome qui maintient le cycle à un très haut niveau même si, à titre personnel, j'ai préféré le volume précédent.Reaper's Gale réalise la gageure de nous proposer dans une même histoire la suite de Midnight Tides et de The Bonehunters, tout en retrouvant certains personnages délaissés depuis Memories of Ice, le tout sur le continent de Lether qui voit converger un nombre gigantesques de protagonistes plus ou moins aspectés de pouvoir. L'Empire de Lether, qui a déjà bien du mal à faire cohabiter Letherii et Tiste Edur, devient l'objet d'un conflit à multiples facettes, devant ainsi affronter des adversaires frontaliers (la révolte des Awl), des rébellions internes (la sécession des Shakes), mais aussi une invasion étrangère (Tavore, bien décidée à laver l'affront que les Edurs ont infligé aux Malazéens de Seven Cities) et un gigantesque collapsus économique organisé par un maestro de la finance. Là-dessus, des champions issus de tous les continents viennent affronter l'Empereur aux mille morts, parmi lesquels des individus dont la puissance pourrait être à même de dévaster le continent tout entier. Ajoutez à cela la quête d'un petit groupe d'alliés de circonstances cherchant à ressusciter le Father Shadow en personne, Scabandari Bloodeye, la menace planant sur le warren secret d'une tribu Imass, une odyssée dans les warrens à la demande de Cotillion, la réapparition des Greys Swords et de leur Mortal Sword, ou encore un curieux débarquement sur la côte nord de l'empire (lors du prologue) qui débouche sur un retournement de situation inattendu en fin de volume. Bref, Erikson a tissé de nombreux fils à son intrigue, et le plus fort est qu'il arrive parfaitement à les démêler.La force de Reaper's Gale, c'est son caractère ascensionnel. Partant d'une situation à peu près stable, l'histoire s'amuse à déséquilibrer petit à petit les pierres de fondation soutenant l'Empire de Lether pour aboutir à un final apocalyptique absolument dantesque. A ce titre, l'ultime bataille dans la capitale égale voire dépasse en intensité la conclusion de The Bonehunters à Cité Malaz mais aussi Black Coral dans Memories of Ice, c'est dire. Tous les arcs demeurent intéressants même s'ils impliquent des personnages et des situations très différents. Autre force, le caractère tragique de l'histoire. Reaper's Gale est une fable noire qui, par là-même, n'a pas volé son nom (qu'on pourrait traduire approximativement par "Le Souffle de la Faucheuse"). Hood a fort à faire dans ce tome tellement les morts se pressent à ses portes. Une fois encore, Erikson ne nous épargne pas et fait mourir ses héros sans prendre de gants, réalisant des scènes déchirantes et d'une poignance rare. Pas de spoilers, bien sûr, mais attendez-vous à verser quelques larmes et à vous séparer de quelques personnages suivis (et appréciés) depuis plusieurs tomes. Enfin, s'il est difficile de se faire à certains nouveaux personnages secondaires (on y reviendra), il est en revanche appréciable de retrouver les Bonehunters que l'on avait appris à bien connaître dans le tome précédent. L'auteur soigne d'ailleurs particulièrement ses Malazéens, en témoignent de nouveaux soldats plutôt bien pensés et pas piqués des hannetons (le mage simplet Beak, Balm, Thom Tissy pour les plus mémorables). Enfin, certains face-à-face valent leur pesant de cacahuètes, en particulier un duel final au suspens haletant ou encore quelques confrontations et dialogues mortel-dieu dont on rêvait depuis longtemps.Revers de la médaille, le début du livre est poussif. La faute, peut-être, à une envie d'Erikson de ne pas sombrer dans une vision trop impérialiste de son histoire et de justifier (mais le fait-il vraiment, d'ailleurs ?) l'invasion Malzéenne. Alors que Midnight Tides nous laissait l'image d'un Empire de Lether certes bourré de défauts mais tout de même légitime dans sa culture et ses choix géo-économiques, on découvre ici un continent ravagé par la corruption, le vice et l'oppression, aux mains d'ordures de la pire espèce comme le chancelier, les Patriotists (sorte de Gestapo locale) et leur odieux Invigilator, et tout un tas de misérables petits arrivistes (Tanal Yathvanar, ordure parmi les ordures, Orbyn Truthfinder ou encore Sirryn Kanar). S'il est vrai que l'on a moins de scrupules, par la suite, à voir la civilisation Letherii basculer petit à petit dans le chaos, l'introduction et l'étoffage de tous ces nouveaux venus prend un certain temps et se fait au détriment d'un fond réellement prenant. Pareillement, l'explication de la situation des Awls près de Drene monopolise un grand nombre de pages pour un arc qui, au final, n'est pas forcément indispensable (même si la conclusion, bah grosse claque, quoi). La situation s'améliore de livre en livre pour finir par réellement et durablement se débloquer au livre 3. Il reste que les nouveaux "héros", quel que soit leur camp, marquent moins les esprits. On a du mal à réellement s'attacher aux Edur Bruthe Trana et Brohl Andar, par exemple. Pareil pour la confrontation Bivatt / Redmask, ou même pour le développement inattendu de Yan Tovis (Twilight) qui, je pense, devrait se poursuivre ensuite. C'est d'autant plus dommage que tout le pan de l'intrigue tournant autour des trois sœurs terribles (Menandore, Sheltatha Lore et Sukul Ankhadu), déjà à peine effleuré dans Midnight Tides, est assez vite expédié faute de POV adéquats. De même pour les réfugiés Tiste Andii de Cité Malaz / Drift Avalii, on nage en plein flou dès que l'on touche à ce pan de l'histoire. Par ailleurs, quelques situations semblent au choix tirées par les cheveux ou bâclées, je pense à une certaine résurrection d'un certain frère qui, au final, ne sert strictement à RIEN. A moins qu'Erikson garde quelques as dans ses manches pour les tomes à venir... et enfin, quel dommage que le couple Tehol / Bugg ait si peu l'occasion de s'adonner aux délicieux dialogues humoristiques qui illuminaient Midnight Tides !Au final, Reaper's Gale est un roman d'une excellente facture qui, tout en concluant pas mal de points laissés en suspens dans les tomes précédents, nous donne l'envie d'en savoir davantage car les quelques cliffhangers de fin sont on ne peut plus alléchants. Un septième roman qui confirme le très haut niveau durablement maintenu par le Malazan Book of the Fallen.