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Aeternia est le nouveau cycle de Gabriel Katz.Le premier tome : La Marche du Prophète sort le 22 Janvier 2015 chez Scrineo[center]
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Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos.À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang...Le plus violent des combats est celui que l'on mène contre ses propres croyances.
Sur le site de la BNF, on peut lire la première page.Intéressant :) et très belle couv'Edit : critique d'Aléthia : http://www.elbakin.net/fantasy/roman/la ... phete-4596

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Scrineo a écrit :3 questions à Gabriel Katz...Dans Aeternia, tu abordes le thème du pouvoir et de la manipulation au travers de la religion, qu'est ce qui t'a inspiré ?Je me suis longtemps intéressé à la mécanique des sectes, dont on retrouve un peu l’approche perverse dans ce roman. Et puis il y a l’Histoire, les premiers cultes monothéistes, la frontière toujours fragile entre persécutant et persécuté… Bien que la religion dans un univers de fantasy reste parfaitement imaginaire, j’avoue avoir un peu flirté avec le monde réel. Je ne me voyais pas mettre dos à dos le bien et le mal, ou se faire affronter de « vrais » dieux, dans la grande tradition épique. C’est l’angle humain qui m’intéresse, et les jeux de pouvoirs sous l’or des temples. Tes personnages sont malmenés quel que soit leur situation, quelle est ta volonté ? Les personnages d’Aeternia sont confrontés à un déchaînement de violence, un paradoxe quand on sait que ce cycle se déroule dans une ville extrêmement civilisée.Lorsqu’on met en scène un bon vieux barbare débarqué en pleine guerre pour casser du troll, on sait à quoi s’attendre, et lui aussi. Dans Aeternia, la violence tombe sur des gens qui ne s’y attendent pas – comme dans la vraie vie. C’est à la fois dévastateur et révélateur… Enfin, quel est ton message aux futurs lecteurs d'Aeternia ?Ne faites confiance à personne. Enfin si, faites-moi confiance, mais que ça reste une exception...

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ça m'a l'air sympathique comme tout cette histoire. l'inconvénient d'être coincée au bureau aujourd'hui c'est que cela me laisse tout le temps pour parcourir le forum et le site ... ma liste de futurs achats s'en ressent ! :P

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Hmmmm.... Voilà un pitch vraiment intéressant. De plus, ce qu'en dit l'auteur est alléchant.Je me laisserai bien tenter...Allez! Je l'achèterai bientôt! :D

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J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, à la fois léger, plein d'action, des personnages efficaces et travaillés et avec un scénario plus subtil qu'il n'y parait, abordant le fanatisme religieux de manière très intéressante.Et la couv' est superbe !

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Je trouve aussi la couverture splendide et un scénario intriguant je dirai (et qui donne envie de s'y plonger). Mais bon, faut-il encore avoir le temps ! :)

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Yksin a écrit :Je trouve aussi la couverture splendide et un scénario intriguant je dirai (et qui donne envie de s'y plonger). Mais bon, faut-il encore avoir le temps ! :)
C'est vrai que le temps nous fait souvent défaut. Mais, pour un livre qui a l'air si prometteur, je trouverai bien le temps de m'y plonger:)

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Pas le temps de faire long mais voilà un livre à commencer toutes affaires cessantes. L'auteur manie parfaitement la construction d'univers, il était facile de s'en rendre compte à la lecture du Puits des Mémoires et nous voilà repartis dans une saga qui promet surprises et rebondissements. Je ne peux pas en dire plus sans gâcher le plaisir de la découverte à mon sens mais si vous avez aimez sa première trilogie jetez vous sans réfléchir dans ce tome d'ouverture qui présente assez peu des travers habituels : longue mise en place, description laborieuse de l'univers, tout cela n'a pas de place. On fonce, on se lance dans l'action et comme le héros mi-pléplum mi-barbare d'Aeternia s'accroche à ses convictions, on est accroché par l'histoire et par les personnages. Les dialogues sont percutants, rien ne traîne, on comprend les enjeux mais rien n'est simple. Bref comme vous vous en doutez j'ai été conquise. A tel point que j'ai repassé en diagonale le tome 1 du Puits pour savoir si l'auteur, ce roublard, ne nous avait pas semé quelques indices. Il l'a fait le bougre mais tellement finement que c'est à peine décelable D'ailleurs, pas la peine d'aller chercher : vous risqueriez de vous gâcher le plaisir ce qui serait dommage vu le mal que s'est donné Gabriel Katz pour vous entrainer à fond la caisse dans son histoire. Aeternia ce qui serait vraiment bien ce serait de ne pas trop attendre pour la suite en fait ! :D

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Nope, totalement indépendant. Même univers cependant.Mais si tu vas relire le Puits avec les éléments d'Aeternia en tête, y'a des petits détails qui prendront sens ;)Genre tu n'as pas besoin absolument d'avoir tout lu sur Morgoth pour comprendre qui est Sauron.

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J'confirme pour l'indépendance par rapport à la trilogie du puits des mémoires, j'ai jamais lu mais j'ai pu apprécier aeternia sans soucis.D'ailleurs voici mon avis en plus complet :
Voilà donc le petit pavé qui arrive à la maison : Aeternia Tome 1, La marche du prophète, premier constat : Scrineo a fait un super boulot sur l’objet avec cette illustration méga-classe d’un certain Aurélien Police, j’ai scotché sur la couv’ un petit moment mais il est temps d’ouvrir le machin. Deuxième constat : Ah ben merde alors, j’ai déjà fini ! La lecture est super fluide, des chapitres plutôt courts, un rythme sans temps mort, les critiques branchés appellent ça un « page turner » ce qui, quand on y réfléchit, est une expression un peu couillonne…Oui, je sais, j’ai encore fait la conclusion au début de l’article, j’ai aucune discipline ! Parlons plutôt de l’histoire : Ce roman suit Leth Marek, gladiateur invaincu qui commence à avoir du gras au bide donc il décide de prendre sa retraite. Son ex-femme, dans le genre réactive, lui dit « ben puisque t’as plein de thunes, tiens, prends nos deux fils adolescents que t’as jamais vus et paye-leur une bonne éducation ». Voilà donc le champion qui se rend à Kyrenia, cité de la culture, des gens civilisés et raffinés, il y a acheté une maison et compte bien donner à ses fils la meilleure vie qui soit. Évidemment, tout ne se passe pas comme prévu. En chemin ils vont croiser la routes d’un culte itinérant qui se rend aussi à Kyrenia pour prêcher la parole de leur dieu, s’opposant ainsi à la religion « officielle » et faisant grincer des dents les grands prêtres du coin qui ne comptent pas se laisser faire.Marek est embarqué malgré lui dans ce conflit opposant les deux cultes quand une prêtresse d’Ochin, le dieu challenger, se fait sérieusement rossé par des brigands. Notre baraque au grand cœur va évidemment s’interposer et corriger les malandrins, easy, sans forcer, mais le retour de bâton va être rude pour notre héros, la tragédie attend son heure, puis la vengeance et la colère suivront. Et faut pas énerver une montagne avec une hache, non monsieur, pas bonne idée…L’univers d’Aeternia reste dans du classique de la fantasy, l’auteur se focalise surtout sur ses personnages très travaillés et charismatiques. Leth Marek est évidemment impressionnant et rudement bien écrit (c’est pas que du muscle, vous voyez, y’a un p’tit cœur qui bat là-dessous), mais on suivra aussi en parallèle le parcours de Varian, un jeune prêtre débrouillard arrivant à Kyrenia plein d’ambition mais qui nous montre vite l’envers du décor, nous donnant ainsi une vision des deux facettes du conflit. On fera aussi la connaissance de Desmeon, mercenaire arrogant qui va se battre aux côtés du héros, lui donnant la réplique dans des scènes de dialogues fines et drôles qui compensent un peu le côté sombre de l’histoire. Ce dernier est vraiment une réussite, sa construction progressive et l’aura qu’il dégage fait un contre-poids idéal face au gladiateur. Beaucoup d’autres bons personnages gravitent autour de ces trois-là mais je vais pas tout dévoiler non plus, à vous de découvrir.On arrive à un savant mélange entre action rythmée, intrigues fines (mais pas prises de tête non plus) et personnages badass équilibrés, ce qui suffit largement à faire un bon bouquin pour moi. Mais la valeur ajoutée d’Aeternia est l’importance de la religion et des conflits qu’elle engendre. Ce qui d’habitude ne constitue qu’un élément de background quasi-obligatoire dans le genre est ici moteur de l’histoire et on va découvrir les complots et manipulations qui gangrènent les deux côtés. On assiste à de grands jeux de manipulation politique dans le milieu religieux, profitant des faiblesses du peuple, des croyances, des rancœurs et de l’effet de masse (et si ça c’est pas d’actualité, je sais pas ce qu’il vous faut !). Et nos personnages sont ballotés dans ce joyeux bordel, en essayant de faire bien quand ils peuvent, et limiter la casse le reste du temps. En dire plus reviendrait à révéler trop de choses sur l’histoire, mais ce qui nous est décrit ici, en plus d’être divertissant, offre un regard fort pertinent sur le sujet.A noter que La marche du prophète est le premier tome d’Aeternia, et que la fin vous fera hésiter entre couvrir Gabriel Katz d’insultes (respectueuses, courtoises et civilisées) et le prier de se bouger les fesses pour nous sortir la suite. Je ne peux que conseiller ce roman, et moi je vais fouiller l’internet pour trouver les autres bouquins de monsieur, parce que s’ils sont aussi bons que ce dernier, j’vais devoir encore agrandir la pile de bouquins en stand-by…