Mini Baron a écrit :Tu parles de lourdeur alors que le questionnement sur le passé de Legolas n'a en fait pour seul intérêt que de sugérer le background de Thranduil. A travers le passé de legolas, évoqué à un seul moment ("Ma mère est morte ici, on n'a jamais retrouvé son corps - t'appelle ça lourd ? o.O), on a tout le fil conducteur qui vise à comprendre Thranduil. Jadis roi interventionniste qui combattait auprès des nains, un drame a conduit à le pousser à s'isoler et surtout à avoir la phobie des dragons. Par ailleurs, on comprends que ces pierres pour lui, symbolisent une nécessité tout ce qu'il y a de plus égoïste puisque qu'en l'absence de corps, c'est peut-être la seule trace de son deuil. Si bien que les motivations du seigneur elfes sont uniquement égoïstes et comme Thorin pour l'arkenstone, il confond "héritage de son peuple" et "objet de satisfaction personelle"... et finalement, le fait d'accepter le deuil de Tauriel, et de rappeler l'existence de la mère de Legolas est une sorte de moyen pour Thranduil de dire "j'ai terminé mon deuil, j'accepte de me réouvrir" au monde... je trouve que dire tant de choses avec si peu de phrases, ça reste plutôt fin.
Eh bien c'est lourd parce-que c'est inutile. De toute façon Legolas est inutile toute la trilogie. (Comme Tauriel). Je n'ai pas besoin de tout ce background pour comprendre que Thranduill aime les pierres plus que tout le reste, je connais Fëanor et ses fils.
On peut imaginer quantité de réponse (la neige ayant cessé, la journée avancée, la glace commencerait à fondre) mais après, on reste dans de la fantasy. PJ ne s'en cache pas, il remet parfois en question la physique pour la beauté. Un exemple tout con, c'est l'architecture de Dol Guldur qui a été conçue comme étant modulable pour tourner les scènes telles qui les arrangent. Il n'y a pas de carte de Dol Guldur car ils arrangent le décor en fonction de ce qu'ils veulent filmer.
Eh bien pour moi ce n'est pas forcément un problème, si c'est bien fait, que le réalisateur veuille me perdre dans ce dédale par ce moyen, je suis OK.
Concernant cette histoire de glace, je dirai que ça m'a pas gêné. Pourquoi ? Parce que la scène est très belle, mais surtout qu'elle prend la forme qui pourrait surement être la plus intéressante. En effet, Thorin suit le corps d'Azog, la tête haute. Dominant fièrement son adversaire. Plus qu'Azog, c'est son arrogance qui le tuera. Je préfère très largement voir une belle (au sens visuel et au sens de ce que ça t'apporte) sequences qu'une sequence morne mais exacte scientifiquement. D'où le fait que j'aime la Fantasy et moins la SF... contrairement à la scène des pierres qui marchent, je pense que PJ reste dans un certain degré de cohérence avec cette histoire de la glace. [/b]
Mais la séquence pouvait très bien être très belle tout en ne sortant pas cette incohérence, il suffisait de tourner le combat différemment pour terminer par la séquence avec le corps d'Azog sous la glace et un Thorin mourant au dessus. Ca ça aurait eu de la gueule et du sens.
Je vais te le sortir l'argument vaseux. J'ai 2 théories. La première. Il sait qu'ils sont là, il joue avec eux. Son caractère, ses mouvements sont calqués sur celui des félins. Et il aime jouer avec ses proies car il a la certitude de les dévorer. Il ne fait que s'amuser. Deuxième théorie (moins probable), il a flair excellent... mais pas précis pour remarquer exactement la position de quoi que ce soit. Il sait que dans une pièce, il y a 3 nains, 1 cambriobbit et 2 elfes... mais quand à savoir s'ils sont au milieu et ou a droite, il en est pas sur. Il a un odorat similaire au notre. Quand t'es dans une classe et qu'une fille pète, tu sais que quelqu'un a pété, mais si t'as pas entendu le bruit, difficile de savoir d'où ça vient... Tu sais, parfois, les explications sont tordus, même dans la réalité. La chasse aux incohérences, ce n'est pas rien. Cela sous-entend qu'on devrait tout comprendre du pourquoi du comment de chaque chose dans un film ? A cela je repondrais une chose, une phrase que j'ai vu dans un refuge corse : "La théorie, c'est quand tu sais comment ça marche mais que ça marche pas, la pratique, c'est quand tu sais que ça marche, mais tu comprends pas pourquoi.
Le simple fait de devoir sortir des théories est déja un problème en soi. Le bon conteur s'arrange pour ne pas avoir à répondre à cette question. Donc soit il ne met pas ce plan qui vient percuter la scène précédente, soit au lieu de parler d'odorat il parle d'ouïe la scène précédente et le problème est réglé. Dans ces deux scènes, suffisait de pas grand chose pour être raccord. C'est quand même dommage.
Voilà, c'est une manière de voir les choses. Cependant, je considère certains problèmes d'équilibre, de montage bien plus importants. La fiene d'oiseau de Radagast, le discours cliché d'Azog dans le 1er film, les coupes du 3e film, Alfrid, les Sfx moyennes par moment ou le fait que lacville et les 13 nains sont mals développés dans le second film me paraissent être des problèmes plus graves.
Certains oui, certains non. Le problème est de sortir de l'histoire et de voir ses émotions réduites. Que Lacville et les 13 nains soient mal développés ne m'a pas fait sortir de l'histoire. La fiente de Radagast et le discours d'Azog si. Mais je conçois tout à fait que ces points de sortie d'histoire soient différents pour chaque personne. Mais ils me paraissent suffisamment nombreux, dans la trilogie, pour toucher hélas beaucoup de monde.