Gillossen a écrit :Et
Is It Wrong to Try to Pick Up Girls in a Dungeon? alors ?

Je viens de finir cet anime. Je propose humblement ma petit revue aux bonnes gens d'Elbakin.
Dungeon ni deai o motomeru no wa machigatteiru darō ka AKA "DanMachi"Cet anime de 13 épisodes est une adaptation d'un light novel (le young adult nippon). Une traduction "fidèle" du titre serait :
Est-ce un problème de faire des rencontres dans un donjon ? Il y a un jeu de mot entre la rencontre du type monstre aléatoire "à la donjon et dragon" et les rencontres romantiques. DanMachi peut être perçu comme un pied de nez à la littérature jeunesse japonaise (voire mondiale) qui, sous couvert d'histoires épiques et mystiques, nous sert du fantasme romantique et/ou sexuelle.DanMachi est simplement une comédie romantique bien rythmée grâce à de l'action efficacement placée. Déjà, il y a quelques "demi-idées originales" dans le contexte fantasy. Déesses et dieux ont décidé de quitter leur monde divin ennuyeux pour vivre auprès des mortels. Ces divinités forment des
familias, à savoir des guildes d'aventuriers, artisans, etc... Apparait alors une logique de jeux de rôles avec ces groupes d'aventuriers qui vont monter en puissance et chercher des ressources dans l'immense donjon de la ville-monde.C'est ici que l'on fait la connaissance de notre héros "level 1", Bell, qui forme un groupe de UN sous l'égide d'une déesse de second zone, Hestia. C'est un galérien le Bell. Il fait le boulot, il pleurniche pas, il est sympa, il est tout mignon mais c'est pas la fête au "level up". Le grand père de Bell, qui a dû être fan de light novel fantasy, a toujours dit à son petit gars que le meilleur truc dans les quêtes improbables, c'est de rencontrer des filles en détresse et de les séduire en leur sauvant la mise... Sauf que c'est la plus puissante guerrière du coin qui lui sauve la vie, au Bell. Et il va monter en puissance, pas pour sauver le monde, ou pour être le meilleur, mais juste pour plaire à cette fille. Bien sûr, ce bon petit gars au mental d'acier va s'attirer l'intérêt amical et sentimental d'autres membres de la gente féminine, dans la grande tradition de la comédie romantique pour garçon. Sauf qu'on évite le côté putassier du "Harem anime" grâce aux personnages féminins séduisant sans sombrer dans la vulgarité absolue et la passivité machiste. Il y a aussi le ressort comique basé sur le comportement exagéré de Hestia, la déesse hyper jalouse. Personnage qui peut être pénible pour certains mais qui est suffisamment excentrique pour participer au côté agréable de l'anime. Agréable, un mot qui convient bien à DanMachi. La réalisation est soignée, avec un character design varié associé à une animation de qualité constante sur les 13 épisodes. Parlant d'animation, les scènes d'actions sont particulièrement réussites sur la chorégraphie des combats, avec un héros agile qui virevolte et s'énerve grave quand il faut taper sur des trucs qui ont trop de point de vie.Bien sûr, DanMachi n'est pas le bazar ultime, la
licorne à six pattes qui va séduire les blasés et convertir les réfractaires à ce truc un peu louche qu'est l'animation japonaise. Celles et ceux qui veulent du contexte "épique" avec des grosses armées, de l'intrigue touffue-poilue, en bref, de la "fantasy serious buziness" vont faire la gueule. Mais DanMachi propose un divertissement de qualité, léger, honnête, "de proximité". Avec en prime une maîtrise du rythme qu'on voudrait trouver plus souvent dans la fantasy animesque. Voir, dans la fantasy tout court.