Je viens de finir le manga papier et j'ai passé un bon moment pour plusieurs raisons.Déjà la durée ! Ni trop longue, ni trop courte. On a le temps de s'attacher aux personnages, de découvrir leur passé / motivations futures sans pour autant avoir l'impression que l'intrigue stagne. On a une fin satisfaisante avec la résolution de la plupart des intrigues et une ouverture qui n'appelle pas obligatoirement de suite.Ensuite, les personnages : variés, hauts en couleur et disposant de mécanique de combat bien distinctes même si parfois totalement déséquilibrées. Une petite remarque cependant : ils sont tous très jeunes même quand il n'y a pas besoin (exemple :
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Najenda à qui je donnais 35-40 ans ce qui est déjà jeune pour un ex-général avant d'apprendre qu'elle en avait 20)
Enfin, l'action ! Les combats sont tous épiques, avec une montée en puissance jusqu'au bouquet final et pour une fois dans un manga, les "gentils" ne s'en sortent pas sans blessures. Pas de résurrection miracle juste pour le fan-service non plus. Ici, les morts le restent et c'est agréable pour éviter ce sentiment de minimisation du décès. On a vraiment peur de perdre les personnages à n'importe quel moment, ce qui correspond assez bien à un contexte de révolution.Mes seules critiques concerne le manichéisme de la série et la violence. Certes, on suit un groupe d'assassins mais je trouve que leur choix ne sont jamais (ou alors très rarement) discutables. De tout le manga, je ne pense qu'à une scène où le lecteur peut rester avec un questionnement :
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celle ou Tatsumi s'aperçoit de la présence du fils du dignitaire assassiné dans la pièce.
Les cibles sont systématiquement toutes corrompues, il n'y a pas de victimes collatérales ou alors uniquement du fait de l'intervention des "méchants" (exemple :
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le teigu suprême dans la bataille finale).
Cela aurait été intéressant de voir le night raid intervenir dans un cas plus complexe comme par exemple : un gouverneur de province juste ou pas totalement corrompu mais fidèle à l'empire pour la stabilité politique de celui-ci et qui bloque la main-mise de l'armée révolutionnaire sur des denrées importantes (médicaments, nourriture ou autre).Enfin, concernant la violence : celle-ci est réelle et non évitable à la lecture. Parfois, elle est justifiée pour mettre en valeur le contexte de guerre ou de corruption (exemple :
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la scène de torture de Laback)
mais parfois, elle bascule à mon goût dans le gore inutile (ex :
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le groupe de Wild Hunt qui regroupe un groupe de véritables psychopathes incontrôlables et tellement pervertis que les lecteurs ne pourront que les haïr).