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J'ai lu le livre.J'ai bien aimé. :)Pour être transparent, j'aime beaucoup la fantasy urbaine et j'ai eu un certain attrait pour le cinéma de Hong Kong. Pour ce qui est du folklore, je suis beaucoup plus imprégné de celui du Japon que celui de la chine mais j'ai une certaine appétence pour le mysticisme asiatique. J'ai et je pratique des arts martiaux chinois (Jeet kune do et wing chun).Je vais expliquer objectivement pourquoi les 81 frères est un roman de fantasy urbaine à prendre en compte dans son parcours de lecture.Déjà, on évite les écueils lourdingues typiques de la fantasy urbaine américaine ou celle copiée des US. A savoir l'espèce de mascarade serious buziness, la frontière brutale entre le monde ordinaire et le monde surnaturel. Généralement cette mascarade s'accompagne d'un(e) protagoniste blasé(e) et de X personnages qui font le concours de celui qui fait le plus pince sans rire, le plus cynique, etc...Dans les 81 frères, l'univers dépeint par l'auteur nous propose un réel flou entre le monde des esprits et celui des humains. Est-ce que le contexte asiatique, dépourvu du poids des Religions abrahamiques, facilite cette subtilité ? C'est une hypothèse que je sors quand je débat sur les mangas. Mais ici, je pense que le talent et l'érudition de l'auteur y est pour beaucoup.De même, le protagoniste est agréable à suivre et à entendre. On a droit à un individu sensible, éduqué et subtile. Ce qui est parfaitement cohérent avec sa fonction : un magicien (exorciste ici) est censé bien parlé et respecté au maximum les conventions sociales vu sa fonction. C'est plaisant de voir un adulte de 30 ans se comporter autrement que comme un adolescent en rébellion qui vit mal son passé. De plus, on évite l'écueil du héros surpuissant power fantasy car il est assez limité en terme de puissance brute.Le récit peut paraître linéaire mais cela sert la découverte des qualités que je viens de citer et facilite la venue des scènes d'action. Fait assez peu courant, ces dernières sont lisibles et originales. Sans dévoiler plus, j'ai trouvé les compétences magiques intelligemment choisies : c'est pas juste de la fireball, du coup poing boosté au mana et autres effets basiques Deus ex magica. De même, l'auteur présente le système de magie de façon claire sans que cela fasse manuel de jeu de rôle ou de jeu de plateau.J'ai acheté la version physique et j'ai trouvé l'objet très agréable à tenir sur mes genoux. Très belle couverture, papier de qualité et format équilibré.Des défauts ?Disons que c'est un roman d'action de 300 pages, si vous voulez une intrigue à tiroirs ou des personnages secondaires travaillés à foison c'est pas forcément le bon bazar. De plus, on a pas la suite et c'est une trilogie. Donc, pas sûr de ce que cela va donner à la fin ....En guise de conclusion, je dirais que les 81 frères c'est pas une licorne à 6 pattes (c-a-d une œuvre fantasy ultime qui met tout le monde d'accord) mais c'est clairement le haut du panier dans le genre. C'est, pour moi, en One shot supérieur aux dossiers Dresden par exemple.Note personnelle : je pratique le Wing Chun et je suis curieux de le voir écrire Wing Ceon. J'ai lu de nombreuses versions (wing tsun, yong chun) mais celle-là est nouvelle pour moi. Si l'auteur pourrait éclairé ma lanterne.
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Hello,Déjà, merci pour ce retour très flatteur ! J'en rougis devant mon écran. Vraiment content que cela t'ait plu et reconnaissant que tu aies pris le temps de développer pourquoi.Au niveau des défauts, si cela peut te rassurer le deuxième tome est déjà bien plus tortueux dans son intrigue (sans tomber dans l'excès non plus) tout en gardant autant d'action.Pour ta question, en fait "Ceon" est la transcription du cantonnais en alphabet occidental (jyutping). J'ai demandé à un ami résidant à HK (et dont la femme est hongkongaise) quelle version serait correcte à employer. Il m'a dit que c'était kifkif car les transcriptions du cantonnais sont souvent multiples - mais avec le recul, je pense que j'aurais du garder la version la plus connue en occident... Tout comme j'ai gardé le mot "Tao" et non ses versions pinyin ou jyutping.
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Petite news, la suite prévue potentiellement en octobre ! Joie !> https://twitter.com/_CRITIC/status/745190505210773509
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C'est vrai mais je venais de lire un de leurs tweets avant et j'ai demandé ça subitement venant de terminer les 81 frères justementRomain d'Huissier a écrit :Oh, tu aurais pu me demander directement sur ce topic.


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Merci de ton gentil retour.Disons que la trilogie couvre une grosse aventure de Johnny Kwan et qu'après ça, le pauvre mérite de souffler - et l'auteur d'explorer de nouveaux univers. ;)Mais qui sait si un jour je ne reviendrai pas dans cette HK d'urban fantasy - peut-être par le biais d'un autre personnage...En tout cas, merci de ton intérêt. J'espère que la Résurrection du Dragon te plaira autant.
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Je n'en doute pas :DTiens, on parlait des inspirations cinématographiques plus tôt, j'ajoute donc ici le lien vers le dossier Asie d'Arte du moment. Beaucoup de bons classiques :> > http://cinema.arte.tv/fr/dossier/embarq ... pour-lasieRomain d'Huissier a écrit :J'espère que la Résurrection du Dragon te plaira autant.
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Je viens de le terminer hier soir, et c'est une suite menée tambour (en peau de crapaud) battant ! Le syncrétisme entre mythologie chinoise, histoire ancienne et monde actuel est toujours aussi réussit. On prends toujours autant de plaisir à suivre les tribulations du héros et on s'attache immédiatement aux quelques nouveaux personnages présentés. Par rapport au tome précédent, on sent vraiment que l'intrigue a été étoffé et les choix en deviennent beaucoup plus tragique.Pour autant, l'amateur de polar devinera je pense assez vite qui tire les ficelles et quelles rebondissement devra subir le héros. En outre, on a peut-être quelquefois l'impression de lire un catalogue des divinités et techniques chinoises tant l'érudition de l'auteur est profonde. Je mettrai aussi un petit bémol aux scènes d'amour mais ça, c'est vraiment personnel, je ne suis jamais fan de ces scènes là.Finalement, même s'il on trouve quelques facilités le récit est si bien mené que l'on ne s'ennuie jamais et que le titre devient véritablement addictif. Une belle réussite et on regrette toujours qu'il n'y ait que trois tomes au final.
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Merci de ce gentil retour !Sylvadoc a écrit :Je viens de le terminer hier soir, et c'est une suite menée tambour (en peau de crapaud) battant ! Le syncrétisme entre mythologie chinoise, histoire ancienne et monde actuel est toujours aussi réussit. On prends toujours autant de plaisir à suivre les tribulations du héros et on s'attache immédiatement aux quelques nouveaux personnages présentés. Par rapport au tome précédent, on sent vraiment que l'intrigue a été étoffé et les choix en deviennent beaucoup plus tragique.Pour autant, l'amateur de polar devinera je pense assez vite qui tire les ficelles et quelles rebondissement devra subir le héros. En outre, on a peut-être quelquefois l'impression de lire un catalogue des divinités et techniques chinoises tant l'érudition de l'auteur est profonde. Je mettrai aussi un petit bémol aux scènes d'amour mais ça, c'est vraiment personnel, je ne suis jamais fan de ces scènes là.Finalement, même s'il on trouve quelques facilités le récit est si bien mené que l'on ne s'ennuie jamais et que le titre devient véritablement addictif. Une belle réussite et on regrette toujours qu'il n'y ait que trois tomes au final.