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des cycles
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ou encore plus long : Jordan
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361
Entièrement d'accord sauf que là je parle exclusivement des écrivaines à temps plein dont le métier de tous les jours est d'écrire des romans. Dans le monde du travail, tout le monde se voit imposer des délais. Un réalisateur doit sortir son film à telle période, on connait même parfois les dates de sorties longtemps à l'avance. Dans n'importe quelle entreprise, on a des comptes à rendre au boss etc.... Mais bizarrement, les écrivains et aussi les dessinateurs dans le monde de la bd n'ont apparemment pas ces soucis de "délais". D'un côté je me dis que c'est tant mieux on leur laisse une certaine liberté mais de l'autre je me demande ce que le mec peut bien faire pendant 4-5 ans (je parle de ceux qui ne font qu'écrire). Alors oui c'est vrai que j'avais oublié que les mecs écrivent souvent pleins de trucs en 4 ans en plus du gros pavé que tout le monde attend (dont des scénarios souvent pour la TV etc...).Les délais ça permet aussi de canaliser l'esprit d'un artiste afin de ne pas : 1- lui permettre de se démotiver (rien de mieux que la régularité et avoir à l'esprit une date de sortie indique un certain "but")2- ne pas lui permettre de trop partir en vrille et en longueur dans son roman chose que, et c'est un gros fan de GOT qui le dit, Martin connait souvent avec des chapitres parfois inintéressants, longs et inutiles.Travailler sous la contrainte, je trouve (ça ne tient qu'à moi) qu'il n'y a rien de mieux. Trop de liberté et on peut facilement glander , s'étaler etc.... D'ailleurs, le nombre de pages de certains romans attendus est parfois indécent, comme si c'était une obligation de pondre des pavés. Ok l'écrivain n'est pas le chien chien de ses lecteurs mais c'est quand même grâce à eux qu'il fait ce métier, qu'il en vit et qu'il en vit même très bien. Par contre, si un long délai peut permettre de pondre un chef d'oeuvre pourquoi pas. Chacun son rythme certes mais quand on bosse , on bosse, on a tous un patron et des comptes à rendre à quelqu'un. Quand je dois rencontrer un client, le mec veut son produit à telle heure, dans tel état et j'ai un devoir envers lui. Pour moi, le lecteur est le client, l'écrivain le vendeur. 4 ans pour un roman révolutionnaire pourquoi pas. 4-5 ans pour le tome 5 de GOT ça me dépasse d'une part parce que ce n'est pas un roman mémorable (comme le 4 en mieux tout de même) et qu'en plus on parle pas d'un style génial non plus avec Martin. La VF ne respecte pas le style de l'auteur mais fait mieux sur ce plan à mon sens (ce qui me dépasse aussi).

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Ils ont l'occasions de vivre de leur art parce qu'ils en ont vendus des millions, et c'est vraiment pas le cas de tout le monde. D'autant plus que Martin prend quand même son temps pour écrire ASOIAF et que c'est le principal reproche qu'on lui fait. Mais il ne faut pas oublier qu'il fait un peu ce qu'il veut, c'est lui qui écrit l'oeuvre.Mais le truc, c'est qu'ils font ce qu'ils veulent, on ne peut pas demander à un auteur d'écrire pour notre plaisir.Edit: Je comprends, mais même à plein temps, j'ai quand même du mal avec l'idée de délais, surtout dans le cas des auteurs où ils doivent inventer une histoire: forcer l'imagination et mettre la pression n'a jamais été bon.

365
Ce n'est pas ce que je voulais dire en fait. J'attaque surtout les écrivains à temps plein. Les autres non. De plus, je pars du principe que quand on cherche à se faire publier, c'est qu'on veut "partager" et "vendre" son oeuvre. Ce n'est donc plus simplement pour soi qu'on écrit mais aussi et surtout pour les autres. De ce fait, notre oeuvre appartient aussi aux lecteurs (et je ne me trompe pas en affirmant cela car on constate aujourd'hui que des fans connaissent mieux GOT que l'auteur lui-même ce qui est un peu inquiétant). Un auteur qui fait ce qu'il veut en se foutant royalement de ses fans tu veux un exemple ? George Lucas et Star Wars. Toute une histoire de non respect envers les fans , de non respect envers sa propre oeuvre, l'histoire d'un mec qui revient sur ses films tous les 10 ans en apportant des modifications horribles qui dénaturent sa saga. Il a même clairement refusé de sortir les versions originales de SW en bluray avant de vendre son oeuvre à Disney qui en fait un remake camouflé pour les nouvelles générations. Voilà où mène la "liberté" d'un auteur sur son univers dont les meilleurs films ne sont d'ailleurs pas de lui...A côté de ça on a Tolkien qui a finalement abandonné la suite du SDA sachant très bien que ce serait nul.Je ne sais pas si je me fais comprendre...EDIT : mettre la pression, c'est le cas dans plusieurs arts et ça donne parfois des chef d'oeuvres. Les meilleurs films de Scorsese ou Spielberg ont été réalisés et montés en 1 an ou 2 et étaient souvent des films de commandes. A l'inverse, la totale liberté de Cameron sur AVATAR donne un film visuellement sublime mais au scénario bidon vu et revu et qui pompe partout (de danse avec les loups au nouveau monde). Résultat 4 ans de travail dont 4 ans sur les SFX le scénario ça a du lui prendre 1 mois. :sifflote:

366
Beaucoup plus que lors de ton premier message. Après je pense quand même que l'auteur peut "faire ce qu'il veut" dans le sens où c'est son oeuvre, et qu'il peut très bien dire: "non, mais en fait, je décide". Ca vient de son esprit quand même. Que le "client" lecteur soit mécontent (le seul problème dans ce cas, c'est que son "entreprise"-oeuvre risque de s'écrouler). Mais un long délais ne me dérange pas en soi si l'oeuvre est bonne au final.

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Personnellement tant que je prend du plaisir à lire ce que me propose les auteurs que j'aime et qui m'ont embarqué dans leur cycle, le reste ... Je suis bien capable d'attendre 8 ans pour un album de Metallica ;)
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

369
C'est un problème parce que l'on suit l'oeuvre en fonction de leur parution. Mais les générations futures n'auront pas le même avis sur ces titres et râleront après leur auteurs contemporains ^^.Je conçois totalement le frustration de ne pas pouvoir lire le tome suivant tout de suite, pour autant, y a toujours une multitude de livres à lire et c'est vraiment rare quand je ne sais pas quoi lire.En ce qui concerne plus la question de ce topic, je n'accroche pas trop au format nouvelle (Leiber, Moorcook), je préfère donc les romans, après qu'ils soient suivis d'une suite en cycle ou en saga, c'est plus au cas par cas, je n'ai pas de préférence. J'aurais par exemple aimé lire 200-300 pages de plus sur l'univers des Crépusculaires autour d'Agone & Maspalio. A l'inverse, l'épée de vérité ou la deuxième partie de la citadelle des ombres auraient pu en faire moitié moins.

370
J'aimerais revenir sur la discussion d'avant car je trouve certains termes un peu forts. Un livre écrit par n'importe quel auteur n'est pas un dû. Si l'auteur n'avait pas de succès, ou ne serait tout simplement pas publié, il prendrait autant de temps pour écrire son histoire si c'est son rythme. Les histoires sont partagées grâce aux lecteurs, mais je ne pense pas, en aucun cas, qu'un auteur doit rendre une suite ou un roman à son lectorat dans un certain délai.Lorsque le lecteur achète un livre, il achète le livre-même et ne paye pas la suite, donc même si le lecteur attend, il n'y a finalement rien qui l'implique dans le travail de l'écrivain concernant une suite et ce dernier décide lui seul, ou à la rigueur avec les maisons d'édition qui elles peuvent demander un délai pour garder un certain niveau de leur vente, de terminer son roman avec un délai ou non. Qu'il travaille à plein temps sur son écriture ou à côté, je trouve ça un peu fort de dire que l'écrivain doit sortir une suite. L'écrivain ne doit rien, on achète que ce qui est publié et on ne lui fait pas des dons pour qu'il continue. S'il vit sur ses ventes, tant mieux, mais ce n'est pas une raison pour qu'il s’impose un délai s'il n'en a pas l'envie.Et quand bien même un écrivain écrit à plein de temps, personne n'écrit au même rythme. Si l'écrivain n'arrive à écrire que peu de mots par jour (indépendamment de l'inspiration, il peut juste être lent), cela explique qu'il prenne plus de temps que celui qui a déjà quelques chapitres de faits. Tous les écrivains ne se ressemblent pas, d'où la différence entre Stephen King et George R.R. Martin, mais cela ne veut en aucun cas dire que l'un se force plus que l'autre ou que l'un a un délai ou pas. Écrire sous la contrainte n'est pas non plus fait pour tous les écrivains, ça peut bloquer complètement la création de l'auteur et je préfère largement attendre un peu plus, plutôt que de me dire qu'à cause de mon impatience, je ne connaitrais jamais la suite.Exiger quelque chose d'un auteur, je trouve ça un peu dur. Il ne travaille pas pour nous. Ok, si on n'achète pas leur livre, ils ne sont pas connus, mais cela ne veut pas dire que leurs livres n'existeraient pas quand même. Un écrivain, lecteur ou pas, écrira toujours parce que c'est ce qu'il aime. Alors je me dis, heureusement que nous avons de nombreux auteurs différents qui nous permettent de nous faire patienter pour les livres de leur collègue ! ^^
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

371
Quand on écrit pour soi, par passion, on n'a pas besoin de publier son partage et d'espérer en vivre ou de gagner de l'argent dessus. La plupart des gens qui font quelque chose par passion le font chez eux dans l'anonymat le plus total donc quand un écrivain prend le risque de se faire publier, il livre son boulot au monde et de ce fait, son travail ne lui appartient plus. Il se met dans une espèce de "course". Dans l'idée c'est comme ça que je vois les choses. Quand on fait les choses seulement par plaisir et pour soi, pourquoi les publier si ce n'est pour les partager ? Quand on commence à faire aimer une histoire à des lecteurs, ça commence à devenir quelque chose d'important et je pense que l'on se doit de ne pas faire attendre 10 ans pour la suite d'un roman (je parle bien de suite, pas d'un nouveau roman tout court car je considère qu'il n'y a pas de délais pour un nouveau livre). Je ne veux pas imposer quoique ce soit à un auteur , je voudrais qu'il se l'impose lui-même.Et tout ça, on voit un peu le problème aujourd'hui avec Martin qui bosse sur le tome 6 depuis quoi, 5 ans maintenant ? Résultat la série rattrape les romans et spoilent la suite....Alors ok là pour le coup c'est principalement de la faute d'HBO qui se sont précipités sur une saga qui n'est pas terminée (mais Martin a vendu les droits donc....)Walking dead idem, d'ici 2 ans la série rattrapera les comics.L'autre problème que ça pose, c'est qu'avec autant de temps entre les tomes, l'auteur peut se perdre dans son propre univers. Martin est obligé d'en appeler à sa communauté de fans pour son propre univers....et à mettre trop de temps, est ce que l'auteur ne s'étale pas trop ? Ne perd pas un peu de vue ce qu'il voulait faire au départ ? Ce sont des vraies questions que je me pose je préfère le souligner. Mais je comprends totalement vos points de vues seulement pour moi un écrivain est un homme comme les autres, un artiste comme les autres et je ne vois pas pourquoi il devrait échapper au phénomène des "délais". Mais je ne suis pas objectif puisque finalement je ne suis qu'un lecteur qui est juste un peu énervé de devoir prendre son mal en patience :D:D:D:D:D

376
Non plus sérieusement, Druss avait vu juste, la principale raison des critiques envers le délai vient d'une frustration voilà tout. Et comme vous le dites, il y a bien assez de romans pour patienter. Vu la taille de certains cycles, on est prêt de s'ennuyer.

377
Fabien Lyraud a écrit :Sauf que Martin ne se consacre pas qu'a ASOIAF. Il coordonne la série Wild Card dont il écrit quelques nouvelles. Il dirige deux anthologies par ans depuis quelques années.De plus il y a quand même des signes qui montrent qu'il n'est pas à l'aise avec son univers. Par exemple il demande régulièrement des infos au webmaster de Westeros.org à propos de son propre univers (j'avais lu ça sur SFSignal à l'époque). Et puis cette multiplication des projets entre la résurrection de Wild Cards, le Chasseur et son double, les anthologies, une implication plus importante dans le fandom, on a l'impression qu'il fait tout pour reporter l'écriture de la suite. Je me suis demandé si à l'origine ASOIAF ne devait pas être une œuvre de commande et qu'il écrit un peu à contre cœur.
Si c'était une simple oeuvre de commande, il serait contenté de la trilogie qu'elle devait être à la base.Et non, il n'a pas besoin de Ran pour se remémorer les éléments de son univers. Il a ses fichiers sur ordi pour cela.@Dakeyras : le délai de 4-5 ans, Il est tout à fait normal. Martin a commencé à travailler sur ASOIAF en 1991. le 5ème tome est sorti en 2011. soit 20 ans pour écrire 5 tomes : 4 ans par tomes.

378
Moi aussi, je suis parfois impatiente de lire la suite de certains livres.Mais de là à dire que les auteurs doivent respecter des délais, parce que d'autres travailleurs le doivent, c'est un pas que je ne franchirai pas.Tout dépend de l'auteur: veut-il rapidement avoir l'argent que lui rapportera la suite ?Il vaut parfois mieux attendre un peu que de lire un truc bâclé et nul.

380
dragonnia a écrit :Il vaut parfois mieux attendre un peu que de lire un truc bâclé et nul.
Oui mais encore faudrait-il démontrer qu'un long délai d'écriture donne un bon livre....car un long délai peut tout aussi bien donner une bouse infâme. Je pense qu'un trop long délai peut justement démotiver un auteur. Il peut aussi arriver qu'il se perde en route, s'étale trop et au final, j'ai comme l'impression qu'en fantasy, le préjugé du " gros pavé + long délai = bon livre" a la vie dure alors que c'est totalement faux. La constance est selon moi une vertu et ce, dans n'importe quel domaine. Encore une fois, je suis d'accord pour dire que tout dépend des activités hors écriture d'un auteur. Certains ne font que ça, d'autres non. Le livre de King sur l'écriture est d'ailleurs très intéressant à ce sujet. Mais King ne dit pas qu' à trop écrire, on finit par enchaîner par pur souci professionnel lié à un contrat. Du coup, sur 10 livres de King aux parutions rapprochés, combien se démarquent ? Combien sont personnels ?Pour cela, je pense que c'est compliqué de répondre à cette question mais je reste sur ma position : la fantasy souffre beaucoup trop de la course à l'auteur qui fera la plus grosse saga , la plus longue , les plus gros pavés etc...alors que pour la quantité n'a jamais fait la qualité. Ca me fait penser aux RPGs ultra longs à boucler. Pourquoi ce genre souffre de cette notion de longue durée ? Ne peut-on pas faire un rpg court mais bon et sans longueurs ? Sans remplissages ?Je sais que fantasy = univers, monde, carte, langues mais encore une fois, ce n'est qu'un des aspects du genre mais on peut tout à faire écrire de one shot intéressants sans avoir besoin d'en lire 1500 pages par tomes sur 15 bouquins , 10 spin-off et j'en passe. Ca devient excessif. Un roman de fantasy court mais fort, superbement écrit et bien rythmé relève de l'impossible ? La preuve que non avec quelques exemples (rares toutefois) qu'on connait tous à travers nos lectures. Je ne pense pas que des personnages , pour être développés, doivent étaler leurs vies et leurs pensées sur des milliers de pages. La qualité des personnages tient de l'écriture, sa qualité, pas sa quantité.Et cette recherche de "quantité" impacte le délai d'écriture puisque bizarrement, à chaque nouveau tome d'une sage, on se prend parfois 500 pages de plus que les précédents. Pourquoi ?? (je sais , l'auteur fait ce qu'il veut, mais là je parle d'un genre de phénomène qui ne touche exclusivement que la fantasy, beaucoup la sf et pas du tout les autres genres). Plus largement, c'est un peu pareil au cinéma et dans le jeu vidéo où le genre fantasy s'étire sur des centaines d'heures, des films de 3h etc....Dernièrement on a vue ça avec The Hobbit de Peter Jackson où le mec à tout de même réalisé une trilogie de films de quasi 3h pour n'adapter qu'un seul roman et plus court de deux livres que le SDA. WTF ??edit : on remarquera aussi que les "sagas" sont toujours commerciales. Pas forcément au début car l'auteur et le ou les éditeurs ne savaient pas si le livre fonctionnerait, mais à partir d'un certain succès, l'auteur peut donc continuer et continuer et continuer. L'éditeur salive, l'auteur surement aussi et comment savoir quel auteur est vraiment passionné par son oeuvre plus que par son succès ? Un écrivain est un homme comme les autres, il n'est pas différent d'un réalisateur ou même d'un éditeur. Il peut lui aussi être motivé par l'argent, la reconnaissance etc...et forcément, quand le succès dépassé un auteur, son oeuvre ne lui appartient plus (ce n'est pas une volonté de sa part, mais on connait tous les désagrément du succès , le fanatisme des "fans" , l'appât du gain). Donc de ce fait, la fantasy qui se vend, c'est une fantasy qui s'étale, et passé le premier voir le second ou troisième tome, je ne suis pas sûr que ce ne soit pas tout simplement , au choix : l'éditeur qui réclame une suite à l'auteur et/ou l'auteur qui veut continuer pour l'argent. Donc je ne sais pas trop où donner de la tête mais en tout cas, la fantasy qui se vend mal ou moins ne s'étale pas autant si je ne dis pas de bêtises (mais on se mord la queue, puisque d'un côté on a un auteur qui vend et qui s'étale, de l'autre un auteur qui voudrait s'étaler mais ne peut pas car ses romans ne fonctionnent pas). :D:D:D:D