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D'ailleurs, en parlant de "écrire tous les jours" il y a Steven Erikson qui, durant le confinement, mettait à dispo chaque jour sur facebook une page de sa prochaine nouvelle, autour de Bauchelain & Korbal Broach.
Le tout écrit à la main !
Mais je ne sais pas si réellement il écrivait une page par jour, ou bien s'il trichait un peu en prenant de l'avance pour poster la photo de la page du jour.
Toujours est-il qu'il avait mis en pause le truc depuis quelques jours (semaines ? je ne sais plus) suite à des raisons externes. Mais il vient d'annoncer qu'il reprenait l'écriture (toujours au stylo) et la mise à disposition dès demain/ce soir (selon le fuseau :p ) de la page 56.

Je dois avouer être admiratif devant les gens capable de constance dans l'écriture. Un peu comme les mangaka et leur infernal rythme de parution hebdomadaire (pour ceux étant publiés dans un tel format), même si certains ont des aménagements (les pauses d'Oda, Togashi en hiatus, etc.).

Mais je suis curieux aussi, concernant les jeunes auteurs, est-ce qu'il y a des ateliers d'écriture qui proposent un côté scolaire à l'écriture, mode contrôle, avec les apprentis écrivains qui seraient assis derrière un bureau à écrire pendant 1h à 4h. Le but étant juste d'écrire.
Car la procrastination peut parfois atteindre des degrés impressionant si elle n'est pas encadrée :D

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Navym a écrit :Je dois avouer être admiratif devant les gens capable de constance dans l'écriture. Un peu comme les mangaka et leur infernal rythme de parution hebdomadaire (pour ceux étant publiés dans un tel format), même si certains ont des aménagements (les pauses d'Oda, Togashi en hiatus, etc.).

Plus j'avance en expérience et plus je me dis qu'il n'y a pas à être admiratif de ça, dans le sens où pour certains auteurs, il y a une vraie facilité pour ce type de fonctionnement, et pour eux c'est le fait d'écrire peu ou de se concentrer sur un seul projet qui sera quelque chose d'inhabituel. Il y a certaines prédispositions qu'on a ou pas, et après il y a ce qu'on en fait. Mais ça me gêne toujours un peu quand on montre certains d'entre eux en exemple, avec souvent un côté "quand on peut on veut", parce que c'est juste un fonctionnement parmi d'autres et qui ne conviendrait pas à tout le monde.

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Mélanie Fazi a écrit :Je relaie ici cet appel que nous avons lancé entre autres sur les réseaux sociaux, n'hésitez pas si vous avez des questions ou suggestions !

APPEL A QUESTIONS:

Dans Procrastination, nous recevrons nos premier‧es invité‧es sous peu. Nous ne manquons pas de sujets mais, auteurs jeunes et moins jeunes, si vous avez des questions à poser à des éditeur‧ices pro, envoyez!

Oui moi moi moi !

J'entends beaucoup de parler de la Story Grid de Shawn Coyne ces dernières années et je me demandais si certains éditeurs auraient commencé à l'utiliser pour aider leurs auteurs à créer des histoires qui fonctionnent (autant d'un point de vue commercial que littéraire) ?

Pour le coup, il s'agit vraiment d'une méthode à l'américaine, très pragmatique dans la conception des histoires, mais d'une redoutable efficacité.

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Egalement à l'attention des éditeurs :

- Une chose qui m'intimide toujours même après plusieurs manuscrits de roman, c'est l'ampleur de la tâche de correction due au volume du texte (par rapport à une nouvelle, par exemple). Comment un éditeur évalue-t-il le point où un manuscrit devient publiable mais avec des corrections à faire (par rapport à un manuscrit où trop de choses seraient à refaire) ?

- Une de mes craintes de longue date est qu'un manuscrit soit refusé en raison d'un malentendu entre les attentes de l'éditeur et le projet de l'auteur (c'est-à-dire les contraintes et exigences qu'il s'est imposées pour écrire... mais qui risquent de ne pas être vues ou pas comprises par les éditeurs). Comment un éditeur fait-il pour tenir le cap entre, d'un côté, élaborer une ligne éditoriale, et, de l'autre, rester ouvert aux idées des auteurs ? (Ça doit être compliqué.) Une question corollaire : est-ce utile d'accompagner le manuscrit d'une note d'intention pour expliquer ce qu'on a voulu faire ? (Certains éditeurs en demandent, mais pas tous.)

- La question qui fâche : n'est-ce vraiment pas faisable d'envoyer au moins un mail générique de refus pour les manuscrits refusés ? (Cela dit sans vouloir généraliser, car plusieurs éditeurs font ça très bien. Mais il y en a tout de même beaucoup qui ne le font pas, hélas.)

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Bonjour, j'ai moi aussi une question (et plusieurs autres qui en découlent) : que font les éditeurs des manuscrits qu'ils rejettent?
Les jettent-ils purement et simplement à la poubelle? En gardent-ils une trace? Ne serait-ce que pour dire à l'auteur qui tenterait d'autres envois "tu me l'as déjà fait".
Ou peut-être à l'inverse, pour recontacter l'auteur si le marché change et affectionne le sujet du manuscrit, ce qui n'était peut-être pas le cas lors de son premier envoi (en supposant que le texte ait été bon et refusé uniquement à cause de la mode du moment).
D'ailleurs est-il envisageable de tenter un second envoi auprès d'un éditeur, surtout si on a entre temps amélioré son œuvre, parfois sur les conseils d'un éditeur, ou bien c'est peine perdue et même mal vu?
Voilà, merci à vous.

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Des éditrices et des éditeurs invités à Procrastination ? Ce n’est pas banal et du coup, la question qui me vient est de savoir si la limite des 15 minutes reste pertinente (à moins de scinder en deux l’entretien) ? :sifflote:

Sinon, je souscris à ce qui a été dit. Pour compléter le propos de Tybalt, si un éditeur arrive à différencier si un manuscrit peut être amélioré ou non par des corrections, cela signifie qu’il l’a lu. Comme c’est impossible (de lire en entier tous les manuscrits), on retombe dans l’exercice couperet du synopsis. D’où l’idée qu’il évoque, pourquoi pas, d'accompagner le manuscrit d'une note d'intention pour expliquer ce que l’auteur a voulu faire.

Ça rejoindrait la phrase un peu mystérieuse de Lionel (en demande de développement) lorsqu’il évoquait le moyen de rendre son projet accessible et de faire en sorte que des personnes veuillent y adhérer (je traduis peut-être : pousser un éditeur à accepter de sortir un peu de sa ligne éditoriale).

Après, oui, pourquoi ne pas tenter un deuxième envoi si la ligne éditoriale bouge, car je ne pense pas que les éditeurs se constituent des “banques” de manuscrits ? :)

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Merci beaucoup pour vos suggestions, on note précieusement tout ça !

Tybalt, par curiosité, tu pourrais me donner un exemple du genre de malentendu entre auteur et traducteur auquel tu penses ? Il me semble qu'on a déjà abordé le sujet ici et dans le podcast, mais j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas quel genre d'incompréhension existerait qui ne puisse être résolue simplement en soumettant d'abord le manuscrit à des bêta-lecteurs pour voir si eux comprennent le projet et les intentions. Je crois que c'est des lecteurs en général qu'il faut s'inquiéter d'être compris, beaucoup plus que de l'éditeur. Enfin je n'ai pas l'impression qu'être mal compris par l'éditeur soit un risque si important à partir du moment où le projet est un minimum maîtrisé (et dans le cas contraire, c'est qu'il ne sera pas compris par les lecteurs non plus, donc qu'il y a effectivement un problème).

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Mélanie Fazi a écrit :Tybalt, par curiosité, tu pourrais me donner un exemple du genre de malentendu entre auteur et traducteur auquel tu penses ? Il me semble qu'on a déjà abordé le sujet ici et dans le podcast, mais j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas quel genre d'incompréhension existerait qui ne puisse être résolue simplement en soumettant d'abord le manuscrit à des bêta-lecteurs pour voir si eux comprennent le projet et les intentions. Je crois que c'est des lecteurs en général qu'il faut s'inquiéter d'être compris, beaucoup plus que de l'éditeur. Enfin je n'ai pas l'impression qu'être mal compris par l'éditeur soit un risque si important à partir du moment où le projet est un minimum maîtrisé (et dans le cas contraire, c'est qu'il ne sera pas compris par les lecteurs non plus, donc qu'il y a effectivement un problème).

Désolé pour la réponse tardive ! Je repensais à ma question pour essayer de la reformuler plus précisément, mais j'avais du mal. Je suis tombé ce soir sur l'article de Lionel Davoust sur les limites de la critique sur son site, et j'y ai retrouvé la même inquiétude que la mienne, sauf que la sienne porte sur la capacité d'un critique à élaborer une véritable analyse critique :

Lionel Davoust sur son site a écrit :L’autre extrémité, celle de l’analyse critique, est autrement plus périlleuse. Parce que pouvoir analyser un projet intelligemment signifie avant toute chose de comprendre le projet dont il est question afin de le juger sur ses mérites intrinsèques et sur l’adéquation entre l’intention et l’exécution (sinon, on retombe dans le travers pointé par Megan Lindholm : regrette-t-on qu’un roman classique manque de zombies, en dehors de celui-ci ?) Là-dessus, auguste lectorat, je te ramène à ces deux articles ici publiés. Cela implique donc trois choses : a) une hauteur de vision, b) une culture dépassant l’œuvre seule, c) une certaine science opérante de la création.

Or, se prononcer sur ce que « devrait être une œuvre » (et qu’elle n’est donc pas) désigne en général deux métiers, et ce n’est pas celui de critique littéraire. Ce sont celui d’auteur (qui décide) et d’éditeur (qui propulse). Quand je lis d’une œuvre qu’ « il aurait fallu faire x ou y« , d’autant plus quand on n’en a pas identifié les enjeux, le projet dont il est question, je vais emprunter les mots d’Estelle hors contexte : « ça me gave ». Ces phrases lancées ne posent en rien leur auteur comme une autorité ; ou alors, il faut s’attendre à ce qu’on soit jugé sur les mêmes modalités, c’est-à-dire celles d’un critique professionnel, d’un éditeur, d’un auteur – et, dans ce cas, il convient de pouvoir argumenter de sa compétence.

Mon inquiétude correspond pile à la phrase en italique, sauf que je m'interroge sur la manière dont l'éditeur peut arriver à juger un manuscrit de cette manière.

Je m'explique : dans un manuscrit, il y a un propos qu'on peut comprendre directement à la lecture, mais il y a aussi tout un tas de contraintes possibles que l'auteur peut s'imposer, par exemple en fonction de sa documentation, et qui ne seront pas toutes explicites. La documentation est justement un bon exemple : un éditeur ne peut pas être documenté sur tout, tandis qu'un auteur peut avoir bossé à fond sa documentation sur le sujet de son manuscrit. Bien sûr, un texte peut être très bien documenté et complètement raté en tant qu'histoire. Mais pour que l'éditeur juge le manuscrit sans lui faire de faux procès, il faut qu'il soit au courant du détail du projet.

A priori, c'est le genre de chose que, côté éditeur, on peut préciser dans une note d'intention, et que, côté lectorat, on indiquera d'emblée sur un quatrième de couverture, si ça n'est pas explicité directement dans le texte.
Des exemples :
- quand Lionel Davoust parodie Dumas dans Les Questions dangereuses, il y a un certain nombre d'éléments dans le texte qui font que le lecteur s'en doute (personnages de mousquetaires, France du XVIIe siècle alternative, jeux de mots, etc.) ; c'est précisé sur le quatrième de couverture quand même, mais on pourrait comprendre sans. A priori pas de malentendus possibles. Mais s'il avait réalisé un travail de pastiche hyper pointu, n'aurait-il pas précisé ça dans une note d'intention aux éditeurs afin qu'on ne lui reproche pas un style "trop suranné" ?
- quand Estelle Faye parle de son roman dans le post Facebook reproduit par Lionel Davoust dans le billet de blog dont je parle ci-dessus, elle évoque une documentation en matière d'histoire militaire et mentionne le rôle qu'elle a délibérément donné aux décisions irrationnelles voire absurdes dans son roman, sur la base de son travail de documentation historique. Le genre de malentendu auquel je pense serait typiquement le cas d'un éditeur qui, lisant son manuscrit, lui reprocherait de ne pas mettre en scène des stratèges logiques et réfléchis. Comment faire pour que l'éditeur se rende compte que ce genre d'aspect est voulu, et non le résultat d'une maladresse de conception ou de construction - et donc, comment éviter les mauvais procès ?

(Désolé, c'est long... J'espère que c'est plus clair !)

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Je crois que je cerne un peu mieux ce que tu veux dire, mais j'en reviens à mon impression de départ qui est qu'à ce niveau il n'y a pas une différence fondamentale entre le regard de l'éditeur et celui du lecteur, qui n'a pas forcément non plus le "mode d'emploi" ou les références. J'aurais tendance à penser que c'est surtout du lecteur qu'il faut se soucier d'être compris, avant de penser à l'éditeur. Ou que le problème, s'il y en a un, est plutôt de cibler le bon éditeur que de s'inquiéter d'un malentendu.

Pour ce qui est du propos de Lionel je crois que je ne le comprends pas comme toi, il me semble qu'il ne parle pas tant de compréhension du texte que du travers dans lequel tombent certains critiques qui viennent nous expliquer que le bouquin devrait être écrit comme ça plutôt que comme ça, aborder tel thème plutôt que tel autre, etc, ce qui est à mon sens à côté de la plaque : on juge un texte pour ce qu'il est, pas pour ce qu'on pense qu'il aurait dû être. C'est aussi une des choses qui m'agacent dans certaines critiques.

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Mélanie Fazi a écrit :Pour ce qui est du propos de Lionel je crois que je ne le comprends pas comme toi, il me semble qu'il ne parle pas tant de compréhension du texte que du travers dans lequel tombent certains critiques qui viennent nous expliquer que le bouquin devrait être écrit comme ça plutôt que comme ça, aborder tel thème plutôt que tel autre, etc, ce qui est à mon sens à côté de la plaque : on juge un texte pour ce qu'il est, pas pour ce qu'on pense qu'il aurait dû être. C'est aussi une des choses qui m'agacent dans certaines critiques.

Oh, j'avais vu ce type de critique concernant les jeux vidéos (et parfois le cinéma) de ces dernières années, mais je ne pensais pas que c'était pareil aussi en littérature.

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Gillossen a écrit :Ah, si, si. ;)

Je confirme, j'en vois régulièrement et ça m'est arrivé une ou deux fois. C'est un des rares types de critiques, avec celles de pure mauvaise foi, que je trouve personnellement non recevable.

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Navym a écrit :Oh, j'avais vu ce type de critique concernant les jeux vidéos (et parfois le cinéma) de ces dernières années, mais je ne pensais pas que c'était pareil aussi en littérature.

C'est relativement courant.

C'est l'apanage des "critiques" qui n'ont pas de réelles capacités d'analyse ou simplement la volonté de trouver un angle à leur critique pour mettre en lumière l’œuvre vis à vis du public.

C'est clairement une facilité pour remplir un texte, tout comme les laïus redondant sur "l'originalité" ou les "codes du genre". Ou simplement paraphraser les résumés.

Personnellement, la critique c'est offrir au lectorat les éléments qui vont lui permettre de faire un choix qui lui convient vis à vis des œuvres. Et pas une sorte de correction malvenue et hors-sujet.

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Il paraît qu'on m'a invoqué sans dire trois fois le mot "saucisson" ????

C'est pas tous les jours qu'on se retrouve juge de ligne à Roland-Garros : effectivement, ces articles avaient été écrits dans le sillage de cette mouvance où certain.es blogueurs et blogueuses s'improvisaient directeurs littéraires a posteriori, ce qui nécessite quand même, disons, un petit CV. (Entièrement d'accord avec Benedick sur ce que la critique devrait être.)

Tu parles des Questions dangereuses, Tybalt, ce qui me permet donc de rebondir et de répondre avec un gros maillet amical. (Même si le sujet de l'accessibilité va être traité lors d'un double épisode dans la saison 5, ce que je dis n'est que mon avis ici).

Le rôle d'un auteur est d'employer le langage pour faire naître des histoires et des images plaisantes (pour une certaine valeur de "plaisant") chez son lecteur, d'une manière transparente et, donc, accessible.
S'il n'est pas compris, c'est, à moins d'exception rarissime, qu'il n'a pas fait son boulot. C'est que l'usage du langage et de la narration n'a pas porté le but attendu, probablement en raison d'un défaut d'exécution. C'est, dans l'immense majorité des cas, aussi simple que ça.

Tu parles des Questions dangereuses : si j'avais réalisé un pastiche hyper pointu accessible seulement à quelques initiés au point de nécessiter une note d'intention, j'aurais réalisé un pastiche raté, c'est tout. Le texte doit se suffire à lui-même.

Bien sûr, on n'est jamais à l'abri de divergences de sensibilités, tant au niveau éditorial que du lectorat, et on ne peut (ni ne doit) espérer plaire à tout le monde. Mais le fond reste : le boulot de l'auteur est d'être compris. S'il ne l'est pas, dans une large mesure, alors, en première approche (et je dis bien : en première approche, parce qu'il y a toujours des exceptions, mais il est toujours plus sûr de ne pas partir du principe qu'on en fait partie), c'est qu'il ne s'est pas rendu accessible, et qu'il n'a pas réussi à réaliser la jonction des deux sphères suivantes :

Dans l'épisode de Procrastination sur le sujet, je parle du métier du DJ. Le métier du DJ est simple : faire danser la salle. Il a également un rôle de curateur culturel : faire découvrir des morceaux à sa salle (en club ou festival, en tout cas) et, si possible, il passe des trucs qui ne lui sortent pas par les yeux. Le DJ est à la rencontre des deux.

A mon sens, tous les métiers artistiques se trouvent tous à la rencontre de ces deux sphères :
- Plaire (pour une certaine valeur de "plaire") à mon public,
- Tout en me faisant plaisir à moi-même (pour une certaine valeur de "plaisir").

Si la rencontre des sphères ne se fait pas, c'est à l'auteur – toujours à l'auteur – d'améliorer son métier pour aller à la rencontre du public. Le public (pour une certaine valeur de "public") doit pouvoir recevoir l'œuvre sans notes de bas de page, et cela nécessite, en effet, un peu de savoir-faire pour travailler à la jonction des deux sphères sus-nommées. Mais réaliser cette alchimie, c'est littéralement l'essence des métiers artistiques.

Et puis aussi, les éditeurs ne sont pas idiots. Si la voix et le fond sont là, ils savent voir au-delà d'éventuelles imperfections. L'accompagnement éditorial, c'est exactement leur métier : trouver les diamants dans les gangues et aider l'auteur à lui montrer comment mieux servir son projet.

Dernier truc : il est impossible d'éviter à 100% les mauvais procès. Tu as toujours des gens qui n'adhéreront pas (c'est légitime) et des gens qui comprendront de travers. Il faut juste œuvrer à en réduire toujours davantage la proportion, et continuer à créer. Comme le répète régulièrement JM Straczynski, "it's fine; something for everyone is nothing for anyone".

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Gillossen a écrit :Bon, après, on peut parler des codes du genre quand même ! :p

Bien sûr ! Surtout pour éclaircir la proposition de l’œuvre.
Après, je représente pas grand chose mais j'exprime le sentiment de vacuité qui me prend quand je lis et j'écoute, parfois, certaines critiques.

C'est pour cela que je parlais de "laïus redondant" au sein d'un même texte.

Surtout que cela se combine souvent avec les "auraits dû être / aurait dû contenir" issus d'une opinion sur l'état d'un "média/genre" plus qu'une critique d'une intention artistique. Par essence singulière, même si elle n'est pas unique selon les codes en vigueur.

Après, je m'estime pas meilleur qu'un autre, on peut tous se laisser tenter par la facilité.