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ayé pour ma part, fini le tome 5... que dire...
avant tout, c'est la première fois que je galère avec l’œuvre d'Erikson. Le tome 1 n'était pas simple d'accès mais cela se faisait, la curiosité et le challenge jouant pour beaucoup. Là, ne voyant pas la trame qui s’enchevêtrait dans le général, j'avais un mal à fou à rentrer dans ce roman. Puis d'un coup, au bout de 200-300 pages, c'est parti ^^
Le jeu entre Tehol & Bugg, la grandeur du champion Brys, l'amour contrarié entre Seren & Trull, la folie de l'empereur... wouah ! quelle belles claque reçu :-)
Par contre, par contre... quel est le lien avec la trame générale ?? Aurai-je manqué un lien dans le roman ?

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Bon je suis également au milieu du tome 5 et je dois dire que contrairement aux autres, il ne m'emballe pas beaucoup.
D'abord il a fallu que je me replonge dans tout ce catalogue de races, peuples, dieux avec en sus de nouveaux territoires qui n'ont rien à voir avec la trame générale. Et après 4 tomes, les réflexes ne sont toujours pas là. Heureusement que le wiki est là pour débroussailler tout ça et donner un peu de sens aux sous-entendus !
Et puis aucun des personnages ne m'intéresse particulièrement, tout comme le sort des peuples en jeu.
Je trouve également que la dichotomie ( jusqu'à la moitié du livre en tout cas) entre les scènes chez les Edurs et les Létheris assez énervantes. On a d'un côté une ambiance excessivement sombre avec des personnages maussades si ce n'est vraiment déprimés
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et d'un autre côté des scènes loufoques voire complètement barrées avec un humour qui n'est pas des plus subtils
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Bref je ne sais pas sur quel pied danser. J'aimerais beaucoup prendre à coeur la destinée des Edurs
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Et puis je suis un peu lassée des habitudes d'Erikson de tout ramener à la mythologie, aux drames du passé, aux secrets cachés, aux trahisons anciennes. ça coupe le rythme de l'histoire et les motivations des personnages présents paraissent bien fades par rapport au background évoqué. Je trouve que cet aspect est vraiment présent dans ce tome par rapport aux autres.
J'espère que
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va amener un peu plus de punch de part et d'autre des deux camps sinon ça risque d'être long pour moi :(.

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J’ai terminé Les Osseleurs il y a quelques jours et j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture.
Voici quelques réflexions que je me suis faites :

• Je plussoie Guigz concernant l’intérêt des considérations philo/politiques contenues dans le roman.
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Ces réflexions sont nombreuses, intelligentes et bien foutues. Elles arrivent à rester cohérentes avec l’intrigue tout en nous interrogeant sur notre société IRL. Comme quoi, il n’y a pas que la SF qui soit capable de ce tour de force.

• Concernant la difficulté de lecture et le côté cryptique de l’œuvre, je suis assez ambivalent. D’un côté, je trouve un réel plaisir intellectuel à tisser des liens dans l’univers et à décoder des informations. C’est un peu comme suivre un jeu de piste et être récompensé. Je n'aurais pas le même plaisir si la lecture était plus simple.
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À d’autres moment, spécialement dans des scènes d'action il me semble que l’auteur devrait nous simplifier la tâche.
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• Encore plus qu’Y'Ghatan, mon coup de cœur va au chapitre 15 et à G'danisban !
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Vivement la suite !

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À d’autres moment, spécialement dans des scènes d'action il me semble que l’auteur devrait nous simplifier la tâche.

Alors, sur ce point précis, je vais défendre Erikson. ^^ ;) On vit la scène à travers des personnages qui ne connaissent pas Ben. Donc je trouve normal qu'il ne soit pas nommé. :)

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On vit la scène à travers des personnages qui ne connaissent pas Ben. Donc je trouve normal qu'il ne soit pas nommé.

Effectivement, c'est logique, merci pour la précision ! :)

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Bonjour à tous ! Nouveau sur le forum je me permets de poster ici mon ressenti suite à la lecture de la moitié du premier tome des Malazéens...

le moins qu'on puisse dire c'est que je suis pour l'instant hyper déçu. Il ne suffit pas d’accumuler les personnages et les noms pour être immersif, le gros problème d'Erikson est avant tout littéraire : il ne sait écrire que des dialogues et ne livre strictement AUCUNE description de lieux, de personnages...de rien du tout en fait. On dirait un rôliste de 15 ans qui a inventé un univers ultra fouillé mais qui est tout simplement incapable d'en faire un livre. Avoir un style "évocatoire", je veux bien - Tolkien le fait très bien - mais sans un minimum de description, ça devient vraiment de la paresse ou du manque d'inspiration...Sangdelune ? Une "forteresse de basalte qui flotte". Et qui serait sphérique. Ha euh bon c'est quand même spécial comme concept, on aimerait en savoir plus...Loquevoile ? une "grosse magicienne". Kalam et Ben le Vif ? des "noirs". La ville de Pale ? Ben, elle brûle et y a du monde dedans, à part ça...Super la caractérisation...

On me l'avait vendu comme un chef d'oeuvre de la fantasy, pour l'instant je me retrouve face à une suite de dialogues ininterrompus, des mages interchangeables qui causent sur des "collines"...on a aucune idée du type de paysage, du type de constructions, de rien du tout en fait...alors bon c'est peut être le cas de beaucoup de romans de fantasy maintenant - je suis plutôt un lecteur de vieilleries - mais là franchement c'est abusé. Quant à l'univers "complexe", bon c'est surtout une accumulation de noms, mais ça reste pour l'instant très simpliste : le méchant Dieu de la mort qui s'appelle "Goule", pfffff....

Enfin, malgré tout je vais continuer car j'ai envie de voir pourquoi c'est aussi culte.
Du coup, j'espère que vous allez me dire que ça va devenir génial dans quelques centaines de pages...

Merci pour votre attention !

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Vestal, pour ce qui est des descriptions dans le premier tome, il est vrai que c'est décrit au minimum mais les descriptions se font un plus détaillées dans les tomes suivants, sans non plus tomber dans les descriptions à rallonge. Le premier tome du cycle des Martyrs est le plus difficile d'accès à mon avis, mais par la suite, c'est du pur bonheur !
Tu veux savoir pourquoi c'est aussi culte ? Sois patient, accepte de ne pas tout comprendre et poursuis la lecture avec les tomes 2 et 3 et tu pourras comprendre pourquoi cette œuvre est aussi culte! Si après la lecture des souvenirs de la glace tu n'y arrives toujours pas, alors ce cycle n'est clairement par pour toi.

3316
Alors, semaines après semaines, quelques dizaines de pages à la fois, j'avance dans le tome 5.

Au final, j'aime beaucoup, mais que ce fut dur de rentrer dans ce nouvel "univers" (continent / Lexique / peuples / personnages / intrigues).

Me reste 200 pages qui vont, je présume bien s'emballer :)

J'ai quand même hâte de lire le 6 et de revenir aux personnages précédents.

3317
Merci pour ses précisions, Kylar. Je vais poursuivre malgré tout car certains éléments de background me plaisent pas mal (les Garennes, l'importance donné aux femmes, notamment) mais je me sens frustré d'avoir accès à un tel matériel et qu'Erikson en fasse si peu de choses visuellement...Il balance une foultitude de noms et d'endroits mais ne donne aucune image pour les identifier, du coup j'ai l'impression que son monde est désertique et rempli de personnages tous identiques...c'est tout de même dommage ! Et du coup ça n'aide pas à la compréhension...sincèrement Sangdelune est tellement pas décrite que j'ai mis quelques pages à comprendre de quoi il s'agissait : une forteresse volante ? une lune artificielle ? C'est quand même pas dur d'écrire une bafouille pour présenter chaque perso ou chaque lieu.
Je m'y suis essayé pour rire ça m'a pris cinq minutes :

Loquevoile cachait son embonpoint sous les plis d’une tunique délavée, qui avait dû être mordorée dans un autre âge. L’attache de sa cape pourpre était marquée par le sceau de l’Empire, une croix tridentine enferrée dans un blason cranté. Ses chausses en cuir terni dissimulait des cuisses épaisses mais aux courbes régulières : malgré son épaisseur sa peau donnait l’impression d’une vigueur étrange et en elle couvait un feu lointain. Son visage lunaire et blafard, encadré par une chevelure auburn où brillaient des fils argentés, donnait l’impression d’avoir été mal fini, sculpté par une main imprécise, mais ses yeux sombres et brillants en contredisaient immédiatement l’apparente placidité : on y lisait bien des tourments et d’autres brasiers plus anciens y sommeillaient : Loquevoile était connue pour inspirer la crainte avec un seul regard bien placé, et sa silhouette tout entière dégageait un curieux mélange d’indolence et d’autorité.

Sangdelune ressemblait à une façade de forteresse qu’on aurait excavée d’un astre mort aux contours indécis, empesés de cratères où nichaient des silhouettes sombres de volatiles et où pulsaient par intermittences des nœuds de magie pure. Les corniches de la forteresse dépassaient ici et là, sculptés à même le globe lunaire, et s’envolaient vers le ciel en décrivant des arcs boutants complexes où grouillaient d’autres formes charognardes. Une immense porte d’obsidienne crevait la façade et sous ses voûtes on devinait une salle haute au plafond obscurci, où s’emmêlaient des volutes d’encens et de sortilège enfuis.

Bon je dis pas que c'est de la grande littérature mais ça aide un peu à la caractérisation quoi...Je trouve ça dingue de créer un tel univers et de nous balancer dedans sans aucune description. Alors après c'est sûrement un choix stylistique, mais c'est un drôle de choix...

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Les points que tu soulèves s'améliorent grandement entre le tome 1 et 2. Déjà, parce que l'intrigue y est plus resserée autour de certains personnages qu'on a donc davantage le temps d'appréhender. Et puis tout simplement parce que l'écriture d'Erikson a progressée entre temps.

Je crois me souvenir (si je fais erreur, flagellez moi) que malgré les dates de parutions très proches des deux tomes, il y avait un vrai gap de temps entre le moment où Erikson a écrit le premier tome (bien avant 1999, son année de parution) et le moment où il s'est mis à écrire le 2e. Et ça se ressent pas mal.

J'ajouterai qu'Erikson a conscience que le gros défaut de son cycle c'est son tome 1. Et au fur et à mesure des interviews tu sens qu'il n'a pas vraiment la solution à ce défaut et qu'il est un peu désabusé par rapport à ça (ça, c'est l'interprétation de Guigz ^^)

Après, si les défauts que tu relèves te semblent trop insurmontable, ne va pas te forcer non plus, ça serait difficile de tenir sur toute la décalogie de la sorte ^^

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Vestal, le tome 1 est un immense prologue. T'aura des explications tout le long ( et je dis bien tout le long) du cycle . Dans le tome 6, t'as une explication sur un passage sybillin du premier tome " le carrosse et les 2 chiens.." Ce genre d'exemple, c'est récurent de chez Erikson mais ce sera intégré par petite touches, au détour d'un chemin, il dévoile des pans entiers d'intrigues, les motivations des personnages, une description d'un lieu et au même moment, il va te plonger dans une nouvelle intrigue...
Pour la forteressee, c'est pareil, t'auras toutes les explications : qui vivait dedans, le pourquoi, des descriptions externes et internes mais ça se fera au gré de quelques " évenements-rencontres" et pas obligatoirement sur un seul tome.

C'est déroutant dans un premier abord car on maitrise pas le pourquoi, le comment , l'histoire ...par contre, Erikson lui, il maitrise son sujet.

Petit aparté: je me régale à lire le tome 6 , je le trouve aussi bon que le tome 3: beaucoup d'humour dans les dialogues, certains personnages complètement déjantés : Bouteille et ses rats et tant d'autres, les explications sur les motivations de Cotillon ect le tout nimbé de guerres, de grillades, de rixes . Un vrai plaisir.