Voilà comment un buzz devient un coup de cœur.
Repéré sur les réseaux avec les nombreux avis élogieux des libraires, me voici à m'aventurer dans un énorme pavé maritime au cœur de la rentrée littéraire signée par une inconnue
(mais plus pour longtemps) venue de Québec,
Dominique Scali.
Les marins ne savent pas nager, c'est de la fantasy-light planquée en littérature blanche, un peu comme la Saga du Demi-Loup de
Chloé Chevalier était de la littérature blanche planquée en fantasy. C'est l'histoire d'une île qui n'existe pas mais qui semble aussi crédible que n'importe quelle autre de notre monde, l'histoire d'une gamine qui va devenir femme et vivre des deux côtés de la Muraille qui sépare son pays immobile au milieu des flots.
C'est l'histoire de tellement de personnages et de drames, de bonheurs et de sacripants.
C'est une immense histoire, un livre-univers complet qui émeut et déchire, qui étonne et fascine. Écrit dans une langue incroyable, qui s'invente et se réinvente constamment.
C'est aussi ce qu'il me manque tant en fantasy
(à quelques rares exceptions) en France : un style, une langue, une ambition. C'est beau jusqu'au bout des galets, et ça fait tellement plaisir qu'on ne voudrait jamais en sortir. La Peuplade a trouvé la pépite que tout le monde voudrait et elle s'appelle
Dominique Scali. Retenez bien ce nom. Et comme d'hab, la
critique où je déblatère plus
(trop).
(Et moi non plus, je ne serais choqué ni de le voir en rayon fantasy ni en rayon blanche)