Re: Séries télé d'hier et d'aujourd'hui

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Alala, j'ai le pouce sur "Accepter l'essai gratuit de 7 jours" (qui durera bien entendu plus que 7 jours, sûrement des années, me connaissant) sur l'appli Apple TV+ et ce genre d'avis ne rien arranger :p

De notre côté on a vu Adolescence sur Netflix. J'avoue n'être pas vraiment rentré dedans. J'ai compris le propos de l'histoire, mais il y a quelque chose dans la narration qui m'a empeché d'éprouver quoi que ce soit pour cette histoire et ses personnages. Autant la série s'aventure sur un sujet très actuel et intéressant, autant je trouve qu'elle manque de développement (4 épisodes ça n'aide pas non plus) pour parvenir à déclencher véritablement l'intérêt (en tout cas le mien).

Re: Séries télé d'hier et d'aujourd'hui

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Guigz il faut parfois savoir cliquer. Tu auras 7 jours très remplis et très qualitatifs avec le contenu Apple.
Cette saison de Severance était effectivement incroyable. C'est généreux et la série ne nous laisse pas dans le flou total comme on aurait pu le craindre. Tout est tellement bien réalisé, joué et écrit.
J'aime beaucoup beaucoup beaucoup la saison de The White Lotus en cours aussi ! Drole, malaisante, charmante, triste, joyeuse,.... on passe par tous les états et là aussi toujours aussi bien mené et un super cast !!! Je découvre le fils d'Arnold et j'étais surpris d'y voir Charlotte Le Bon qui fait le job.
Et enfin si je suis tout à fait d'accord avec Merwin pour dire que les saisons précédentes de Daredevil c'etait vraiment le feu ! .... celle de Disney ne donne pas tort à Guigz sur son aspect verbeux et il aura fallu attendre pour que le diable sorte de sa boite :'(
Enfin bis... vais-je répendre mon fiel sur le topic de La Roue du Temps ? Dur question :p

Re: Séries télé d'hier et d'aujourd'hui

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Oui Guigz, faut pas hésiter, ça va t’ouvrir à un des meilleurs catalogues de plateforme, avec en plus quelques années de contenus à rattraper et avec l’œuvre du temps qui a fait son office pour trier ce qui arrive à perdurer.

Je ne vais pas revenir sur Severance, Hiémain et EdenA en ont déjà bien parlé, mais je valide que la saison 2 confirme qu’il s’agit d’une série dramatique parmi les plus grandes.

Quelques découvertes récentes, terminées ou en cours :

- Zero Day (Netflix) : J’avais pas prévu de regarder la série parce que l’aspect évènement blockbuster Netflix avec casting de luxe (De Niro dans le rôle principal) me faisait craindre le pire mais ma femme a lancé ça de son côté et je me suis greffé pour voir. Et c’était effectivement catastrophiquement nul. Il y a rien qui va. De Niro incarne un ancien président à la mode Independance Day, le sauveur, le sage, celui qui a du charisme et sait parler aux vrais gens… Cette figure était déjà ridicule il y a 30 ans (il y a bien que Sorkin qui avait réussi à faire fonctionner ça, mais c’était dans le cadre d’une utopie politique), mais la voir reprise premier degré en 2025, ça fait peur. Mais surtout, ça se veut thriller politique mais ça dépolitise tout, tout le temps, au point d’en devenir nauséabond. Ça joue sur l’aspect bipartisan de la politique US, mais sans jamais définir qui est démocrate et qui est républicain (chacun projettera bien ce qu’il veut et au diable un quelconque discours des auteurs) et surtout en essayant de mettre tout sur un même plan dans une sorte de centrisme apolitique un peu mou : on se retrouve à nous dire quasiment qu’entre « ceux qui veulent choisir leur pronom » et les conspirationnistes racistes qui crachent leur haine et veulent faire tomber l’état, c’est kif kif bourricot, et que le plus important c’est quand même qu’on arrive à s’entendre, parce que America Fuck Yeah.
C’est débile de bout en bout.

- Adolescence (Netflix) : Heureusement, Netflix a aussi proposé cette mini-série anglaise en 4 épisodes. Au-delà de la prouesse technique impressionnante (chaque épisode est un plan séquence sans raccord caché), qui a quand même la bonne intelligence d’utiliser avant tout ce procédé pour appuyer son propos, la série est un joli petit coup de poing qui vient ouvrir le débat et lancer les discussions sur l’impact de la société actuelle sur ces adultes en formation, notamment la puissance des réseaux sociaux et des discours qu’ils véhiculent auprès d’eux (masculinisme, rapport à la sexualité, etc.). La série va bien entendu au-delà du simple constat un peu bateau et gratte un peu sous différente couche de peinture (parentalité, système éducatif, etc.). Très bonne surprise qui cartonne en ce moment.

- Common Side Effects (Cartoon Network/Adult Swim) : Nouvelle série co-créée par Joe Bennett, un des co-créateurs de Scavengers Reign. Très belle surprise qui est allée me chercher là où je ne l'attendais pas du tout. Malgré un chara-design à grosses têtes et la présence de Mike Judge à la prod et dans le casting vocal, on n'est pas du tout sur une comédie façon King of the Hill ou Beavis & Butt-Head, mais dans un pur thriller paranoïaque sur l'industrie pharma. Le ton est certes légèrement décalé, mais la série reste toujours globalement sérieuse dans ses enjeux et son déroulement. Là où on retrouve la touche de Bennett, c'est notamment dans le travail des décors, des couleurs et des lumières. C'est naturellement beaucoup plus réaliste que Scavengers Reign, mais qu'est-ce que c'est beau ! Et les scènes d'hallucination sont géniales, sans jamais verser dans le foutraque facile. Une saison 2 a d’ores et déjà été commandée.

- The Pitt (Max) : Il reste encore 2 épisodes, mais la nouvelle série de R. Scott Gemmill (qui avait notamment bossé sur Urgences, dont The Pitt devait être initialement une émanation, d’où la présence de John Wells à la prod) est sûre de figurer dans mes plus belles découvertes de l’année. On y suit « Dr Robby » (magnifique Noah Wyle), chef de service des urgences dans un hôpital de Pittsburgh, et le microcosme qui tourne autour de lui, en quasi-temps réel façon 24 (un épisode équivaut à une heure du service). On passe donc de petits cas médicaux anecdotiques à des drames humains et on suit des gens compétents et engagés qui font face à tout ça. On pleure, on rit, on stresse et on pleure. Et on pleure aussi, beaucoup. Le temps passe tellement vite qu’on est surpris à chaque fin d’épisode quand arrive le générique de fin. Une grosse grosse claque.

- Daredevil : Born Again (Disney+) : J’attends la fin de la série pour voir si ce retour de l’homme sans peur est vraiment réussi, mais pour le moment j’aime beaucoup ce que je vois. Même s’il est évident que cette saison 1 a un côté Frankenstein en recollant les morceaux de deux versions différentes (une version plus légère qui n’a pas convaincu Feige en cours de route et une version plus sombre et dans la lignée du run Netflix), je trouve qu’elle se tient bien et Charlie Cox est toujours autant à l’aise dans le rôle de Matt Murdock. Contrairement à Hiémain, j’aime voir la série passer plus de temps sur l’avocat que sur le super-héros, parce que la vie juridique de Matt Murdock a toujours eu beaucoup d’importance dans les comics. A suivre, donc.

- The Studio (Apple TV+) : Trop tôt pour avoir un avis définitif (3 épisodes diffusés, seulement 2 vus), mais ça s’annonce comme une des comédies de l’année ! Créée par Seth Rogen, Evan Goldberg et Peter Huyck, on suit Matt Remick (Seth Rogen) au moment où il prend la direction d’un studio hollywoodien. Remick, c’est le genre de gars qui aime le cinéma et ne souhaite rien d’autre que d’arriver à faire des films d’auteur intelligents et populaires. Mais il est surtout tiraillé par les demandes des investisseurs, qui cherchent surtout à bosser les franchises et à parler gros sous. La série s’appuie sur un enchaînement de scènes en plan séquence qui donne un rythme dingue aux dialogues et aux situations. Comme Adolescence, elle sait aussi réfléchir à son dispositif, notamment dans l’épisode 2, tourné en un seul plan séquence sur une scène de tournage d’un plan séquence. J’attends chaque mercredi avec impatience maintenant !

- The Righteous Gemstones (HBO) : Après David Simon dans un genre très très différent, Danny McBride est sûrement le scénariste qui a su le plus profiter d’une collaboration fructueuse avec HBO. The Righteous Gemstones revient donc pour une quatrième et dernière saison et c’est toujours aussi hilarant, vulgaire, grotesque et jouissif. La veine comique de McBride est vraiment unique et c’est un plaisir de voir le cast trois étoiles (John Goodman, Edi Patterson, Walton Goggins, etc.) s’éclater avec ce matériau.

- Yellowjackets (Showtime) : La flemme de faire un grand discours, mais la saison 3 est de meilleure tenue que la 2, avec quelques évènements qui relancent la machine. C’est pas l’amour fou non plus et l’intrigue du présent patine toujours autant.