Je ne suis pas forcément passionnée de mythologie en général, elles me paraissent souvent trop compliquées, avec beaucoup de noms, de relations ; je n’étais pas certaine d’apprécier ce roman à cause de ça. J’avais bien essayé de lire un jour L’iliade, mais je n’ai pas franchi le cap des 50 premières pages ! Mais Circé, ça n’a tout simplement rien à voir, tout était tellement fluide et intéressant ! J’avais la sensation de voir un véritable monde se dessiner sous mes yeux et même après quelques mois de lecture, je me souviens encore de certains noms mythiques en sachant qui est qui, qui fait quoi. Je me suis attachée à Circé, à travers tout ce qu’elle traverse. Je la comprenais, j'avais de la peine pour elle et j'avais envie qu'elle rassemble son courage une énième fois pour faire face à sa destinée difficile, aux jeux prévus par les dieux et qui ne lui laissaient aucun répit. J’ai trouvé ce roman addictif paradoxalement, on passe à travers de nombreux siècles et l’histoire en tant que telle n’a pas vraiment d’enjeu, mais je me suis juste laissée porter par l’écriture de Madeline Miller, en suivant le chemin de l'histoire et en me demandant comment le tout prendrait fin. Ce n'est qu'à l'idée de quitter Circé, prenant la décision qui lui ressemblait le plus, que j'ai compris à quel point ce roman m'avait touché. Le Chant d’Achilles attend sagement dans ma bibliothèque, mais au vu de vos avis, j’imagine que la lecture n’en sera pas moins passionnante !
Si ma préférence reste pour Circé, la vision de ce mythe sous le regard de Patrocle était superbe et tout aussi addictive. Et bien que la dureté de la guerre et de ses conséquences sur les personnages m'ait empêchée d'avoir un coup de cœur, Patrocle et Achille m'ont tous les deux beaucoup touchés, alors que le destin se referme petit à petit sur eux. 
Les tanuki