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Bon je suppose qu'il faut tout d'abord exprimé mon admiration pour ton nouveau bébé, non ce n'est pas du tout une obligation, c'est un plaisir. Mais le sujet de ce post est tout autre, ce message s'adresse en particulier à Corinne, j'aimerais savoir si on peut avoir des dédicaces de tes livres, car j'ai acheté dernièrement Aquatica et un petit mot de l'auteur dessus cela fait toujours plaisir (et en plus on peut se vanter au près de ses amis)?
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Vos désirs sont des ordres...
J'ai de la chance que ce fusse prévu pour aujourd'hui.
Je préviens tout de suite qu'il ne s'agit que d'une ébauche de la scène en question. Ce n'est donc pas une " Final Version ".



Un éclat de rire joyeux couvrit les applaudissements respectueux et les commentaires admiratifs que l’on s’échangeait en chuchotant, entre deux regards en biais pour le beau jeune homme qui venait de remporter un nouveau duel. Les spectateurs, en majorité des femmes, étaient assis sur des bancs de pierre, comme des écoliers chez leur précepteurs, mais à l’air libre des jardins. Ce lieu d’entraînement se trouvait au cœur des pelouses parsemées de jonquilles aux couleurs éclatantes. Une mosaïque circulaire était l’espace mis à disposition pour le bretteur principal. Quatre autres disques, de dimensions plus modestes, étaient à son contact, selon les quatre points cardinaux. Là, les opposants se tenaient prêts à ferrailler, chacun ne devant quitter l’espace qui lui était alloué de la sorte. Selon l’habileté et l’expérience de celui qui intégrait le cercle principal, les quatre autres étaient occupés par une, deux, trois, ou, à de très rares exceptions, quatre soldats à la fois pour lutter en même temps. Affronter pied à pied deux adversaires était à la portée du dernier des soldats de l’Empire. Mais tenir en respect trois bretteurs à la fois était déjà bien plus ardu, pour beaucoup de ces mêmes soldats. Encore plus rares étaient ceux capables de sortir de pareils séances sans égratignure, alors que parfois, des blessures préoccupantes pouvaient être commises, sans volonté préméditée bien évidemment. Quant à faire face aux Quatre Zéphyrs ainsi que l’on nommait cette épreuve lorsqu’il y avait lieu de le faire… Les occasions n’étaient pas nombreuses. Si ce n’était les héros mythiques de l’Empire, Kelahar le Bel ou Selimados l’Indomptable, il n’y avait eu aucun escrimeur pour être assez habile et courageux depuis des siècles à relever le défi des Quatre. Personne, excepté Okûn. Mais ce n’était pas lui qui ravissait son public en ce doux matin baigné de soleil. Je’leoram Paladius avait fait sauter les armes de ses trois opposants par la seule souplesse de son poignet qui faisait danser son épée avec grâce et vivacité. Ses adversaires, pourtant de solides vétérans de l’Armée Impériale, le regardaient néanmoins sans pouvoir masquer une légère surprise devant leur mise hors combat. L’un d’eux avait une vilaine estafilade au bras droit, mais leur adversaire du jour s’en moquait éperdument. Tout le monde dans l’enceinte de la cité connaissait les talents du jeune homme, mais la plupart des spadassins que l’on pouvait croiser dans les rues n’auraient été disposés à l’admettre qu’une fois défaits… Je’leoram Paladius n’avait que dix-sept ans, mais il était déjà l’un des membres d’élite de la Garde personnelle de l’Empereur. Fils d’un gouverneur de province, il avait rallié Shalkedror à l’aube de ses douze ans, comme le devait un fils de chaque famille de dignitaire de haut rang. Mais il s’était distingué très vite par des aptitudes hors du commun, sur chaque plan de l’Education. A quinze ans, il avait intégré la Garde, sur demande personnelle de l’Empereur. Il était le meilleur élève depuis Okûn. Toutefois, leur caractère était à l’opposé. Je’leoram n’avait pas eu plus d’une œillade frondeuse pour les trois hommes qui lui avait permis de se mettre en valeur de fort belle manière, alors qu’ils étaient encore occupés à le saluer solennellement pour leur part. Lui lutinait de l’œil les jeunes filles de la noblesse d’Empire à qui l’on avait donné la permission de venir assister à des séances d’entraînement pour qu’elles puissent comprendre combien l’art de la guerre n’était point chose frivole. Mais Je’leoram faisait de tout cela un jeu, une parade. Il rivalisait de sourires enjôleurs pendant les duels, multipliait les audaces, cultivait les apparences pour mieux renverser une situation qu’il maîtrisait sans effort, et tout cela pour la seule beauté du geste. Et de celles des jeunes filles. D’une démarche altière et outrageusement lente comme pour mieux se donner en spectacle qu’importe ses actions, il quitta l’aire de combat, s’approcha d’un jasmin aux grappes de fleur rouge, qui s’enroulait autour d’une treille aux mailles d’argent, et en coupa délicatement deux tiges admirablement fleuries. « Pour vous…, ajouta-t-il seulement à deux jouvencelles venues pour l’admirer lui plutôt que les passes d’armes, leur tendant à chacune l’une des fleurs. Je gage qu’elles seront fanées bien avant que votre propre splendeur ne se soit pleinement épanouie, mais c’est là le seul présent que puisse vous faire un modeste membre de la Garde… » Le jeune homme adorait complimenter son prochain et faire semblant de se rendre plus modeste encore qu’il ne l’était pour de vrai. Des gouttelettes de sueur déjà froide brillant sur son front, ses cheveux d’or ébouriffés lui conférant une véritable auréole rayonnante, son visage encore poupin dans certaines de ses expressions, son franc sourire, sa large carrure et sa silhouette cependant déliée, tout cela donnait l’impression de voir en lui la réincarnation de l’un de ces héros du passé. De ceux qui avait forgé Shalkedror dans les sanglantes batailles de sa naissance, aux côtés de l’Empereur. Et c’était là qu’il avait pris place désormais… Nombreux étaient ceux qui recherchaient les faveurs de ce jeune homme affable et sûr de lui. Il avait sa propre cour, et cela ne seyait pas aux mêmes qui ne pouvaient pas supporter que Okûn soit devenu général en chef des Armées Impériales. Quoique Je’leoram Paladius leur parusse un moindre mal, car à leurs yeux, ses ambitions le trahiraient un jour ou l’autre. Celui-ci n’en avait cure. A l’autre bout des jardins, il vit une ombre passer le porche et s’engager sous les colonnades, caparaçonnée dans une armure de ténèbres, avec pour seul manteau la sambue sanglante de sa monture jetés dans son dos… « Okûn-Ta ! Okûn-Ta ! l’interpella-t-il, abandonnant ses deux admiratrices après un salut courtois. Attendez un instant, s’il vous plait ! » Okûn ne prêta pas attention à la tenue des plus extravagantes du jeune noble pour quelqu’un qui venait de s’exercer aux travaux militaires. De larges braies de soie, un pourpoint qui n’était pas même matelassé, un brocart d’un bleu turquoise, les trois anneaux qu’il portait à l’oreille droite… Je’leoram aurait été plus à l’aise dans une réception avec pareils habits, pensa aussitôt le jeune homme. Ce n’était pas la première fois qu’une telle réflexion lui venait à l’esprit en sa présence, et Okûn ne parvenait pas à s’en accommoder tout à fait. L’attitude de Je’leoram à son égard avait quelque chose de faussée… Il l’avait finalement rejoint, le saluant courbé en deux, une main sur la garde de son épée. « Okûn-Ta, grand merci d’avoir fait halte. Je ne vous retiendrais pas longtemps. Je voulais simplement vous prévenir que je n’étais plus qu’à sept victoires de vous. — Dans la cour du Soleil ou de la Lune ? » répliqua Okûn. Son vis-à-vis pâlit. Selon toutes apparences, il supposait que le jeune général de quelques années son aîné lui demandait cela pour bien faire valoir leurs persistantes différences de niveau, alors qu’il ne s’agissait pour Okûn que d’aller au plus essentiel en posant la seule question importante de la discussion. « Du Soleil…, se reprit Je’leoram. L’autre aire d’entraînement est pour moi encore trop… dure, conclut-il dans un souffle. — Pour un quatre contre un. Mais vous en avez déjà fait beaucoup, et l’Empereur ne pourra que vous en être gré. » Cette fois, le blond jeune homme rit avec chaleur, les deux mains sur les hanches. « Ah, Okûn ! Je ne m’entraîne pas sous cette chaleur pour notre souverain, béni soit-il ! Du moins, pas seulement, crut-il bon de préciser alors qu’Okûn conservait le silence. Mais vous voyez ces deux jeunes filles ? Je dois avouer que l’une d’elles m’intéresse singulièrement. On l’a dit revêche, mais je suis sûr qu’il serait des plus délicieux de goutter à ce qu’elle cache avec tant de persévérance entre ses cuisses humides… Enfin… Voilà que je m'égare sans doute ! Je ne voudrais pas vous importuner avec ces frivolités, susurra-t-il. Tous savent que Okûn-Ta n’as pas de cœur… » Le jeune général était déjà reparti le long de l’allée aux prémices de ce discours, sans plus l’écouter. Voilà ce qu’il n’aimait pas chez Je’leoram. Cette attitude frondeuse, qu’il cultivait à son égard, sous des couverts lisses et amicaux. Okûn ne comprenait pas. C’était là un code de vie qui dépassait son entendement, construit sur la simplicité et la franchise la plus dévouée, envers son Empereur tout du moins. « Et pas de…, perçut-il plus qu’il ne l’entendit. — N’allez pas trop loin… » répliqua-t-il sans se retourner, ne prenant là pas même la peine de hausser le ton. Très loin de frémir, Je’leoram eut un autre de ses sourires séducteurs. « Ne me faîtes pas de fausses joies comme celle-ci ! Vous savez que Oldinnaran attend depuis si longtemps de pouvoir croiser le fer avec vous… » Leurs deux regards se croisèrent, s’affrontèrent. Okûn connaissait le nom d’Oldinnaran, la célèbre épée du jeune Paladius. Taillée dans l’ivoire, sa lame damasquinée de diamant couleur d’ambre vif, sa garde et son pommeau à la gueule de lion. Plus tranchante que l’acier, bien des armures avaient été déchirés comme si elle n’était pas plus résistante qu’une feuille de lin… Les poètes au service du fougueux chef de la Garde aurait pu raconter ses exploits et bien plus encore… Je’leoram Paladius avait confié son ouvrage aux meilleurs des artisans de Shalkedror, l’Empereur en personne lui ouvrant les portes de ses ateliers privés. Jamais aucun de ses sujets n’avait eu droit à une telle faveur, pas même Okûn. Voilà une chose qui ne quittait pas l’esprit du jeune homme et qu’il trouvait plaisant de remémorer au général. « L’heure d’un défi n’est pas encore venue… » se détourna Okûn. Il n’avait pas baissé les yeux, mais le jeune Paladius pas plus que lui. Ils avaient lutter pied à pied, et il n’avait pas cédé. C’était une première victoire pour lui.
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...je viens de lire ce sujet, jusqu'à présent je n'avais pas calculé ce qu'était ce projet, ça m'a l'air prometteur... Et, Gillo, pour en revenir à notre discussion de l'autre jour dans le sujet sur les périodes historiques des romans, est-ce que je dois conclure que tu comptes augmenter le nombre de livres fantasy se déroulant dans l'antiquité? (au début du sujet l'adjectif "Antique" est utilisé pour décrire le background, et la manière dont tu évoque les anciens héros fait un peu penser aux héros antiques, style l'illiade etc) Et qui + est dans une atmosphère qui comporte quelques traits orientaux...un palais construit dans une ancienne ziggurat, ça promet... Sinon j'ai une question, est-ce que la religion ou la mythologie joue un quelconque rôle dans cette histoire? Et si oui est-ce que ça a un rapport avec le religion mésopotamienne? Thys
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ça faisait longtemps que j'avais envie de lire un roman qui se passerait autre part que dans un moyen âge classique ! Moi qui suis en train de lire les récits antiques, je suis comblé ! J'adore ce florilège de civilisation, passé de la grêce à rome en passant par des choses plus orientales, c'est du plus bel effet ! Et franchement, tous les persos ont la classe ! Je veux dire, hop, il suffit que gillo mettent le nom de la personne pour qu'il n'ait plus besoin de mettre d'autrse descriptions ou actions tant il a bien amené et inclu les personnages au sein de son récit. On sait par exemple sur quel ton parle okun,etc ... J'adore ! Enfin, le petit dernier boursouflé de la tête, m'a d'abord fait penser à Duncan Idaho !
Mais plsu ensuite même si Duncan a une certaine influence sur la gente féminite pour ne aps dire une influence certaine !
Comme on est dans l'antique, yaurait pas une famille atréides dans les parages ??
Enfin, summum, j'adore les histoires d'épées et Shalkedror a l'air d'en comporter quelques unes. Entre l'épée d'ivoire à la tête de lion et l'épée de l'empereur qui inverse le cours de l'eau, j'attends l'épée d'Okun !
Vraiment du tout bon, même de l'excellent si ce n'est du fantastique ou du merveilleux ! Pourrait-on avoir un chapitre entier de ce petit bijoux d'orfèvres qu'est Shalkedror ?? En plus, rien que ce nom me fait penser à un quelconque joyau ! Je piaffe d'impatience !



